Freud - malaise dans la civilisation PDF

Title Freud - malaise dans la civilisation
Course Philosophie
Institution EM Lyon Business School
Pages 11
File Size 232.7 KB
File Type PDF
Total Downloads 42
Total Views 142

Summary

Download Freud - malaise dans la civilisation PDF


Description

Freud, Le malaise dans la civilisation BIOGRAPHIE (1856-1939) Il naît en Autriche-Hongrie d’une famille juive nombreuse et modeste (la pauvreté, le judaïsme dans une société monarchique sont autant d’obstacles contre lesquels Freud va se dresser). D’entrée de jeu, il se trouve en position d’exclu car « déviant » (s’opposent à lui les médecins positivistes) ; les difficultés sociales qu’il rencontre dans sa carrière de médecin confirment un destin singulier qui va, contre l’idéologie bourgeoise et raciste, susciter l’un des plus importants instruments de critiques et de « soins » : la psychanalyse. C’est par le détour de la médecine que s’effectue cette genèse : les cours de philosophie de Brentano, le laboratoire d’Ernst von Brücke, la découverte des neurones et de la cocaïne, un séjour d’étude en France auprès de Charcot, Bernheim et Breuer, les trois professeurs lui faisant entrer en contact avec la réalité hystérique (le langage du corps), l’hypnose, la suggestion, la parole. Freud découvre alors que les troubles hystériques sont d’origine sexuelle, et qu’ils sont oubliés par le sujet qui les vit : inconscients ; c’est l’articulation du somatique et du psychique, avec l’idée d’inconscient La mort de son père en 1896 déclenche chez Freud une analyse sur lui-même, des processus observés sur ses patients ; il éprouve les effets d’inconscient : retour de souvenirs oubliés, modifications des fixations affectives, transfert

L E RÊVE ET L ’ HYSTÉRIE, LANGAGES DE L ’ INCONSCIENT À partir d’un corpus de rêves (dont beaucoup sont les siens, exemple du chapeau de verre), Freud dégage dans la Science des rêves les lois générale de décryptage des symptômes dont la cause est l’inconscient et ébauche l’appareil psychique. Le rêve, l’hystérie, le lapsus, le mot d’esprit, l’acte manqué sont autant de symptômes qui marquent à travers le langage conscient et délibéré de la raison la présence et l’efficacité d’un langage opposé, qui possède son fonctionnement propre. Le principe du rêve réside dans la réalisation d’un désir ; le rêve est un rébus qui demande à être décomposé en séquence pour être lisible L’appareil psychique, construit sur le modèle d’un appareil optique selon le schéma de l’arc réflexe, présente l’idée d’un lieu psychique. Dans cet espace se déroule un scénario : inscription de traces mnésiques, effacement de ces traces (refoulement) puis réapparition de l’inscription dans l’après-coup (retour du refoulé) Trois systèmes se partagent cet espace d’inscription : les systèmes conscient, préconscient, inconscient. Plus tard, Freud réélabore cette théorie en faisant apparaître la notion de « ça » (réservoir pulsionnel), de « surmoi » (instance de censure et d’interdiction), et le « moi », mécanisme de pondération et de prise en compte des pressions diverses qui s’exercent sur la psyché.

L’ UNIVERS ANALYTIQUE L’insertion de la technique de la cure psychanalytique parmi les techniques thérapeutiques de la médecine occidentale devient un état de fait. La cure analytique se déroule en dehors des conditions sociales de la vie quotidienne : à rythme régulier, l’analysant est écouté par l’analyste. La cure s’ouvre par la « règle fondamentale » de Freud ; l’analysant doit tout dire et ne rien dissimuler Sur le support de la relation entre les deux individus, s’opère la régression : retour au présent de formes périmées dans l’existence actuelle du patient ; ainsi se construit le passé oublié. Le principe thérapeutique de la cure analytique, par lequel le psychique refoulé revient à la conscience, repose sur la distinction entre la répétition des évènements qui sont à l’origine des troubles actuels et le souvenir du passé : la répétition s’effectue dans le symptôme Lorsque le souvenir remet en place l’événement traumatique, le symptôme disparaît, le présent est libéré du passé ; c’est l’actualisation du refoulé La pratique du paiement constitue un puissant ressort pour faire avancer le déroulement de la psychanalyse

L’ ANTHROPOLOGIE FREUDIENNE Freud entreprend, à l’aide des données ethnologiques, de retracer l’histoire des origines. Cette démarche découle d’une logique en rapport avec la théorie freudienne antérieure : pour rendre compte de la structure individuelle, il faut que le passé tout entier de l’humanité ait hérité d’une structure collective analogue. C’est ainsi que Freud construit en parallèle l’histoire présente de l’enfant et l’histoire passée de l’homme. L’histoire de l’humanité commence par un meurtre, celui du père de la horde primitive, tué et dévoré par les fils, jaloux de sa puissance ; refoulé, le souvenir du meurtre resurgit dans le sacrifice totémique et dans les prohibitions. Le totem, animal sacrifié, représente le père, de nouveau tué dans le rituel ; les prohibitions règlent les rapports sexuels dont le monopole revenait auparavant au père-roi. Cette histoire est à l’origine des processus collectifs et individuels : collectifs : dans la religion, qui assume par des sacrifices une culpabilité persistante ; dans l’œuvre d’art qui transforme le conflit par la sublimation ; et en général dans toute connaissance et tout savoir individuels : la structure du complexe d’Œdipe reproduit le scénario initial : l’enfant masculin se fixe sur le parent de sexe opposé, la mère, possédée par le père toutpuissant. L’histoire d’Œdipe sert de matrice répétitive : « tout être humain se voit imposer la tâche de maîtriser le complexe d’Œdipe ». Freud considère que l’humanité a subi dans son histoire trois blessures narcissiques qui diminuent l’autonomie et la puissance des illusions de l’homme : Copernic, Darwin et Freud.

ZOOM SUR… SUIS- JE TRANSPARENT À MOI - MÊME ? La conscience n’est pas pure transparence à soi : le sens véritable des motifs qui me poussent à agir m’échappe souvent ; c’est ce que Freud affirme en posant l’existence d’un inconscient qui me détermine à mon insu. Le sujet se trouve ainsi dépossédé de sa souveraineté et la conscience de soit ne peut plus être prise comme le modèle de toute vérité (cf Descartes) L’inconscient n’est pas le non-conscient : mes souvenirs ne sont pas tous présents à ma mémoire mais ils sont disponibles (c’est le préconscient). L’inconscient forme un système indépendant qui ne peut pas devenir conscient sur une simple injonction du sujet parce qu’il a été refoulé ; c’est une force psychique active, pulsionnelle, résultat d’un conflit intérieur entre des désirs qui cherchent à se satisfaire et le principe de réalité Il se produit en nous des phénomènes psychiques dont nous n’avons pas conscience, mais uqi déterminent certains de nos actes conscients ; ainsi nous pensions nous connaître mais nous ignorons pourquoi nous avons de l’attrait/répulsion pour certaines choses. Selon Freud, toute névrose (stade inférieur à la psychose) provient d’une rupture d’équilibre entre le surmoi, le ça et le moi, qui se manifeste par un sentiment d’angoisse Ainsi, nous ne sommes pas « maîtres dans notre propre maison » et le conflit entre le ça, le moi et le sur-moi se manifestant par la névrose

DU PLAISIR À LA RÉALITÉ Pour Freud, chaque système est traversé par une énergie qui lui est propre : l’inconscient ( le ça) est régi par le processus primaire, l’énergie libre : qui cherche la satisfaction par les voies les plus rapides. Il ignore la contradiction, la logique, la mort, le temps (il n’y existe aucun indice de réalité). L’inconsciente est ce règne où réside la toute puissance du désir sans aucun rapport à la réalité. Il conserve la phase de développement infantile dans laquelle ne régnait que les désirs. C’est la réalité psychique (qui apparaît avec les délires, les hallucinations…) le système préconscient et conscient, qui sont régis par une autre énergie ; l’énergie liée au raisonnement, au processus logique… processus secondaire. Ne dominent que des désirs qui peuvent être conciliables avec la réalité. Le processus de plaisir tend à maintenir le psychique dans un état qui lui épargne la douleur, l’excitation.Le plaisir n’est pas la sensation de plaisir : c’est l’évitement du déplaisir ; c’est un principe de défense, d’empêchement. Si l’ensemble de l’activité psychique a ce but, l’adaptation de l’individu au monde exige que ce principe de plaisir qui règne en maitre dans le rêve, l’hallucination… soit mis en défaut. L’individu doit être capable de tolérer une certaine quantité de déplaisir (attendre, remettre, supporter, si je veux que soit obtenue une satisfaction : principe de réalité) (c’est ce qu’on apprend en premier à l’enfant) Le principe de réalité n’est pas l’inverse du principe de plaisir : c’est ce qui va l’aider à triompher malgré les déboires dans la réalité

Un des moyens particulièrement efficaces de faire triompher le principe de plaisir est la fantaisie, l’imagination… qui auront pour but de procurer à l’individu un apaisement, pour nous soustraire aux désagréments de la réalité toujours soustraite

FREUD ET LA RELIGION Livre : L’avenir d’une illusion La religion est certes une illusion mais comme l’illusion est une croyance fondée sur la réalisation d’un désir, il y a quelque chose à voir avec le désir Pour Freud, la croyance religieuse joue un rôle dans la formation de la personnalité, de l’équilibre pulsionnel Il insiste sur le fait que « l’homme a été enfant avant que d’être homme » (vient de Descartes) ; cette enfance a orienté son esprit dans une certaine direction : selon la psychanalyse, l’enfant a d’abord un rapport symbolique au père et à la mère qu’il prend comme modèle dans l’ensemble de son existence Au père est associé: puissance, justice, règne de la loi. C’est celui qui sépare l’enfant de la mère et le pousse vers la socialisation A la mère est associé : l’amour, le dévouement, le pardon Les parents existent comme modèles : ce sont des dieux (c’est pourquoi il parle de la « sainte famille ») Or ce besoin de protection perdure chez l’homme qui n’est qu’un éternel enfant. L’origine psychique de la croyance en D. c’est l’état de détresse propre à l’homme, le plus souvent générateur d’angoisse La religion se présente alors comme un rempart entre la réalité et la perception que nous en avons : elle nous protège du réel et de ses difficultés La religion est une représentation sans objet destinée à rendre l’existence supportable Ainsi je suis en contradiction avec vous lorsque, poursuivant vos déductions, vous dites que l'homme ne saurait absolument pas se passer de la consolation que lui apporte l'illusion religieuse, que, sans elle, il ne supporterait pas le poids de la vie, la réalité cruelle. Oui, cela est vrai de l'homme à qui vous avez instillé dès l'enfance le doux ou doux et amer poison. Mais de l'autre, qui a été élevé dans la sobriété ? Peut-être celui qui ne souffre d'aucune névrose n'a-t-il pas besoin d'ivresse pour étourdir celle-ci. Sans aucun doute l'homme alors se trouvera dans une situation difficile ; il sera contraint de s'avouer toute sa détresse, sa petitesse dans l'ensemble de l'univers ; il ne sera plus le centre de la création, l'objet des tendres soins d'une providence bénévole. Il se trouvera dans la même situation qu'un enfant qui a quitté la maison paternelle, où il se sentait si bien et où il avait chaud. Mais le stade de l'infantilisme n'est-il pas destiné à être dépassé ? L'homme ne peut pas éternellement demeurer un enfant, il lui faut enfin s'aventurer dans un univers hostile. On peut appeler cela « l'éducation en vue de la réalité » ; ai-je besoin de vous dire que mon unique dessein, en écrivant cette étude, est d'attirer l'attention sur la nécessité qui s'impose de réaliser ce progrès ?

Freud va trouver dans le psychisme humain une réponse au besoin de Dieu : la religion entre dans la balance des renoncements pulsionnels par lesquels l’homme doit s’adapter au monde. Il fait une analogie entre le rêve et la religion : la religion est une « satisfaction substitutive » parce que la religion propose une fonction compensatrice à toutes les frustrations imposées par la vie en société (grandir, c’est être frustré) Il y a une certaine quantité de frustration que l’homme peut accepter en échange de quelque chose La religion occupe cette fonction de compensation car elle permet de résoudre un conflit psychique, le conflit qui voit la difficulté de renoncer absolument à toutes les pulsions La religion est ainsi quelque chose qui détourne la pulsion et qui prolonge la croyance infantile dans le père protecteur La religion poursuit le culte des archétypes parentaux : elle projète dans une figure toute puissante et paternelle (D.) de quoi supporter la détresse et surtout tous les nécessaires sacrifices que l’homme est invité à admettre pour qu’une vie sociale soit positive Elle est donc l’expression d’un renoncement à la pulsion et un renoncement capable de nous donner satisfaction : D. est un fantasme = élaboration d’un scénario qui a pour but d’apporter des corrections à une réalité douloureuse, en soutenant le principe de plaisir (l’adulte fantasme parce qu’il ne peut plus jouer comme l’enfant, il prolonge cette activité infantile) Ce faisant, la religion soulage la conscience individuelle, le malaise social… Freud va poursuivre en comparant les rites religieux et les manies névrotiques Les actes rituels ont quelque chose des actes compulsionnels des névrosés La religion cherche donc à conjurer un danger interne La seule différence est que les rites religieux sont collectifs et conscients Il y a peu à craindre pour la civilisation de la part des hommes cultivés et des travailleurs intellectuels. Les mobiles d'ordre religieux commandant un comportement culturel seraient chez eux remplacés sans bruit par d'autres mobiles d'ordre temporel ; de plus, ils sont, pour la plupart, eux-mêmes porteurs de la culture. Mais il en va autrement de la grande foule des illettrés, des opprimés, qui ont de bonnes raisons d'être des ennemis de la civilisation. Tant qu'ils n'apprennent pas que l'on ne croit plus en Dieu, tout va bien. Mais ils l'apprennent, infailliblement, même si cet écrit n'est pas publié. Et ils sont prêts à admettre les résultats de la réflexion scientifique, sans qu'en échange se soit produite en eux l'évolution que le penser scientifique a en l'esprit humain. Le danger n'existe-t-il pas alors que ces foules, dans leur hostilité contre la culture, n'attaquent le point faible qu'ils ont découvert en leur despote ? Il n'était pas permis de tuer son prochain pour la seule raison que le bon Dieu avait défendu et devait venger durement le meurtre en cette vie ou dans l'autre ; on apprend maintenant qu'il n'y a pas de bon Dieu, qu'on n'a pas à redouter sa vengeance ; alors, on tue son prochain sans aucun scrupule et l'on n'en peut être empêché que par la force temporelle. Ainsi, ou bien il faut contenir par la force ces foules redoutables et soigneusement les priver de toute occasion d'éveil intellectuel, ou bien il faut réviser de fond en comble les rapports de la civilisation à la religion.

Le Malaise dans la Civilisation (1930) (ou : le Malaise dans la Culture) - le bonheur est-il compatible dans la culture ? -

SYNTHÈSE A la suite de la WWI qui avait amené Freud à mettre en évidence la pulsion de mort (dans : Au-delà du principe de plaisir), il élargit la perspective de l’inconscient pour dessiner un mécanisme semblable au niveau de la culture/civilisation, comme tout ce qui régit et nourrit la vie en commun de l’humanité. La question est de savoir si la civilisation tend vers un progrès à même de surmonter les pulsions destructrices qui l’animent. Si l’homme n’a rien à attendre d’un retour à la nature, il n’est pas sûr pour autant que le développement culturel sache canaliser l’irréductible agressivité humaine. La question du destin de l’espèce, prise entre Eros et Thanatos reste en suspens, mais non-pessimiste, Freud rappelle aux hommes que leur libération passe par l’abandon de leurs dernières illusions. Principales thèses : la civilisation est édifiée sur le renoncement pulsionnel, car la vie en commun suppose une restriction de la liberté individuelle et le conformisme le respect des exigences sociales est assuré par le père puis par le « sur-moi » (père intériorisé, faculté à s’auto-contraindre, conscience morale) ; la tension entre le ça, le moi, entre l’égoïsme et l’altruisme est source du sentiment de culpabilité et de conscience morale les exigences sociales se manifestent dans la morale et la religion : ces discours tentent de légitimer et d’assurer le renoncement au plaisir égoïste la civilisation a toujours été animée par un combat entre la pulsion de vie et celle de mort, dont nul ne peut présumer l’issue. Rien ne garantit que les civilisations, même les plus modernes, ne finissent par s’autodétruire

L’ HOMME,

ENTRE SOCIABILITÉ ET ASOCIABILITÉ

Freud constate, dans la continuité de Kant, que l’homme est à la fois sociable (il ne supporte pas l’isolement) et associable (il n’aime pas les contraintes que la civilisation lui impose). Ce paradoxe réside dans le fait que la civilisation est fondée sur la répression de nos instincts originels. C’est pourquoi elle suscite le mécontentement, voire l’hostilité. « Il est curieux que les êtres humains, bien qu’ils ne puissent guère subsister dans la solitude, ressentent néanmoins comme très oppressants les sacrifices que la culture leur impose pour rendre la vie commune possible. La culture doit donc être défendue contre l’individu et ce sont les organismes, les institutions et les prescriptions qui se mettent au service de cette tâche ; ils ne visent pas seulement à établir une certaine répartition des biens mais aussi à la maintenir ; ils doivent même protéger des agissements hostiles des êtres humains tout ce qui est utile à la domination de la nature et à la production des

biens. Il est facile de détruire les créations des hommes ; la science et la technique qui les ont établies peuvent aussi servir à leur destruction (1).On est alors gagné par le sentiment que la culture est ce qu’une minorité qui a su s’emparer du pouvoir et des moyens de coercition a imposé à une majorité récalcitrante ». (1) la guerre L’avenir d’une illusion, Sigmund Freud (1927)

La civilisation, qui en principe nous libère et nous humanise, est en même temps la plus constante et la plus sévère de nos « ennemies ». Ce n’est pas une réalité objective mais un vécu. Toute civilisation se fonde sur une répression originelle de nos instincts vitaux : l’agressivité, la sexualité (qui protègent la vie et visent à la pérennité de l’espèce). Nous haïssons donc la civilisation car elle est une source constante de contrariétés, de refoulement excessif et de souffrances. A cela s’ajoutent les progrès techniques et bouleversements culturels qui amènent nombre d’observateurs à se demander si l’homme est encore le sujet d’un processus dont il était supposé bénéficier. Il apparaît que la technique ne peut plus être contrôlée par rien, et surtout pas par la technique elle-même. Le danger couru tient à son caractère incontrôlable et irréversible. Ce type de constat engendre une résignation fataliste et désabusée.

Chapitre par chapitre Freud écrit Le Malaise dans la culture en 1930, moment de grande souffrance et de crise économique. Freud, adoptant une vision assez pessimiste de la condition humaine, propose une analyse psychique des comportements humains face à la culture. Cet ouvrage se structure en huit parties où Freud est amené à développer les conséquences sur le comportement individuel de la relation d'antithèse entre pulsion de vie (_Eros_) et pulsion de destruction que l'on rencontre chez l'homme au niveau psychique. En découle la thèse freudienne selon laquelle le refoulement pulsionnel (relatifs aux pulsions d'agression envers autrui mais aussi aux pulsions sexuelles) auquel invite la culture (structure imposé par les impératifs de la vie en communauté) produit un «malaise», une névrose, un sentiment de culpabilité. À travers cette analyse, le problème du bonheur dans la culture se posera, Freud ayant d'ailleurs de prime abord appelé son ouvrage « le bonheur dans la culture » puis « le malheur dans la culture » avant de l'intituler Le Malaise dans la culture. Le premier chapitre du Malaise dans la culture de Freud aborde la culture sous la forme de la religion. Ce chapitre est consacré ...


Similar Free PDFs