I. Clinique & psychopathologie du stress & du trauma - Le stress PDF

Title I. Clinique & psychopathologie du stress & du trauma - Le stress
Course Psychopathologie clinique
Institution Université Toulouse-Jean-Jaurès
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L2 Psychologie année 2017/2018...


Description

Clinique & psychopathologie du stress & du trauma : Le stress   



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25/01

Vie = succession d’événements stressants qu’il faudrait surmonter. Une exposition chronique ou aigue au stress va conduire au développement de souffrances, physique (lombalgie, etc.) & psychologiques (PTSD, burn out). Le stress = un fléau de notre société. - Le quotidien. - Les relations avec les autres. - Le travail, les études, etc. Il entraine des répercussions physiques & psychiques. Comment on identifie/différencie : - Du stress chronique. - Du stress post-traumatique. - Ct le stress interroge-t-il la société & ses dérive ? Etymologie latine : stringere (serrer, étreindre). En physique : contrainte excessive subie par un matériau. En français, le stress exprime l’idée d’1 resserrement comme si nous étions étouffés ou asphyxiés. Deux aspects : - Sensation très pénible d’asphyxie brutale : « stress aigu ». - Etouffement progressif par le poids des événements désagréables : « stress chronique ».

I.

Qu’est-ce que le stress ?

 Le sens « profane » du stress   

Essentiellement le stress quotidien : description par ses causes ou référence à l’usure physique & psychique. Il s’agit des difficultés de la vie et du mal-être psychologique associé à des troubles physiques difficilement surmontables. Il est presque envisagé comme une maladie…  Qu’en disent les chercheurs ?

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Le stress n’est pas en tant que tel une maladie (Hautekeete, 2001) car le stress est 1 réponse non-spécifique de l’organisme à un ensemble de demandes qui lui sont faites. Ne pas confondre ce qui provoque le stress (le stresseur) & la conséquence (sensation de mal-être ou de souffrance). On observe 1 évolution au cours du XXème siècle de la définition du stress. Une pléthore de définitions & de modèles : - Complexifie le concept. - Etend son application. - Rend difficile son identification. - Concept « fourre-tout ». Phénomène complexe avec une grande variabilité inter & intra-individuelle. C’est un processus dynamique & multifactoriel dans lequel sont impliquées différentes causes, manifestations physiques & psychologiques. Modèles biophysiologiques (stress = réponse de l’organisme) & modèles psychologiques (comprendre comment l’événement devient stress  stress, son origine & ses conséquences). 1) Approche biophysiologique A. Walter Cannon : notion d’homéostasie



Lorsqu’un organisme est exposé à un stress, il mobilise un certain nombre de ressources  production de changements physiologiques. 1







Modèle de réaction comportementale : réponse « fight or flight » : réaction qui prépare l’organisme à attaquer ou fuir. Différentes étapes : - Un déséquilibre physiologique affecte l’homéostasie. - L’organisme atténue les effets de l’exposition au stress & retrouve son équilibre par la mobilisation des ressources disponibles.  Stimulation des glandes surrénales du système endocrinien par le SNS : sécrétion d’adrénaline. Réponse archaïque.  Accroissement de la production d’énergie, augmentation de la consommation d’oxygène, accélération du rythme cardiaque. (mettre schéma). Ces réponses peuvent être adaptées ou non . Elle peut l’être face à un tigre, « fuir » elle est adaptée pour répondre à un danger réel, mais peut être délétère & négative si ça devient chronique. Le stress est un phénomène normal auquel nous sommes tous soumis, mais au-delà d’un certain seuil il devient négatif. Limites du modèle de Canon : - Stress réponse à toute stimulation de l’environnement ? NON B. Modèle de Selye



Modèle de Selye : le syndrome général d’adaptation. Tout le modèle de canon, la réponse fight or flight ne serait que la 1ère réponse d’une longue série de réaction. Pour Selye, le stress est la réponse de l’organisme. Il élabore son modèle après des expériences sur les animaux, il décrit un ensemble d’étapes : - Phase d’alarme : réponse face à une perturbation. La perturbation met à mal l’organisme donc l’organisme doit rétablir l’équilibre en mobilisant des ressources pour maintenir un fonctionnement normal. - Phase de résistance : corps essaye de s’adapter à un stress persistant. C’est une période de compensation, de recharger l’ensemble des moyens de défense, de maintenir le niveau d’équilibre. La mobilisation des ressources dépasse le niveau moyen de l’organisme en temps habituel. - Phase d’épuisement : quand le niveau de résistance est dépassé, on a plus les capacités de maintenir la résistance, on perd toutes les ressources adaptatives & conséquences pour l’organisme. C. Limites   

Stress : pas qu’une réponse biologique. Aucune explication des variations inter-individuelles de perception du stress. Individu passif subissant des contraintes de l’environnement ?  Non. 2) Approche psychologique





Lazarus & Folkman (1984) : « le stress consisterait en une transaction entre la personne & l’envi dans laquelle la situation est évaluée par l’individu comme débordant ses ressources & pouvant mettre en danger son bienêtre ». Changement de paradigme complet : individu est considéré comme un agent actif qui peut influencer l’impact d’un stresseur par le biais de stratégies. 2

Contradiction entre ce qui se passe dans l’environnement & les attentes de l’individu. Le stress mobilise des ressources biologiques, psychologiques & sociales de la personne. Notion d’évaluation : capacité de croire que l’on est menacé. On peut évaluer n’importe quelle situation comme stressante. Le stress psychologique est déterminé par la perception individuelle de la relation spécifique avec l’environnement. Cette perception résulte de facteurs personnels, situationnels & environnementaux. -



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Modèle différencie les antécédents, les processus d’évaluation qui correspondent à la notion de transaction et les critères. Modérateur = facteur qui modère l’intensité VS médiateur = autre variable qui influe. A. Processus d’évaluation

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L’évaluation fait référence au fait qu’un sujet va envisager… Ces variables vont jouer le rôle de tampon entre les prédicteurs, le stresseur & la réponse au stresseur. C’est une évaluation cognitive car elle implique des processus complexes, plutôt conscients & des notions de jugement. Il a une fonction adaptative qui consiste à trouver un équilibre entre 2 types de forces (celle de la réalité de l’environnement = demande/contraintes & les intérêts de la personne). Cette notion permet de juger les ressources disponibles (stratégie de coping). 2 types d’évaluation : - Primaire (stress perçu). - Secondaire (contrôle perçu).  Interagissent pour déterminer le stress expérimenté par le sujet/individu. Ce qui est important n’est pas la situation en elle-même, mais plutôt comment on l’interprète. On sélectionne les situations qui méritent ou pas l’évaluation.  Il y a également 1 notion de réévaluation : en fonction de l’issue de l’évaluation (long & court terme) cela nous amène par la suite à considérer autrement les évaluations à l’avenir (réévaluation, feedback).

 Evaluation primaire 

Renvoie au stress perçu, c’est un processus automatique & rapide. Il permet à un individu d’évaluer les processus mis en jeu dans une situation & de gérer la qualité & l’intensité de ses émotions. C’est la perception 3







des exigences d’une situation (urgence, gravité & nature est la menace) = est-ce que la demande de l’envi menace mon adaptation ? Cette évaluation primaire comporte 3 composantes : - Ce que la situation implique pour la personne. - La pertinence de la situation par rapport à ses buts. - La congruence ou non-congruence au regard des buts. Concernant ces 3 composantes, on a 3 cas de figure : - La relation à l’environnement est non-pertinente (pas de stress), - La transaction est jugée comme pertinente & positivement bénigne (la situation facilite la réalisation de mes objectifs voire une amélioration de mon bien-être). - Le 3ème cas : la relation à l’envi est évaluée comme pertinente & stressante, cad quand les conditions de la situation vont entraver/menacer la réalisation de mes buts. Dans ce 3ème cas (stressant), 3 manières d’évaluer cette situation stressante qui auront des conséquences sur les émotions & les comportements. - La situation peut être évaluée comme un préjudice, un dommage ou une perte (maladie, perte d’un proche) on s’attend à des émotions comme de la colère, du dégoût, tristesse, etc. - Le 2nd cas de figure : évaluation en tant que menace (pas de dommage, mais possible dans le futur) on peut ressentir de l’anxiété, de l’inquiétude, se sentir submergé par la situation. - Le 3ème cas est celui du défi, évaluation focalisée sur les gains, les bénéfices. On pense avoir les capacités à faire face à la situation, on a des émotions telles que l’espoir, la confiance, etc.  Pour 1 même situation, on peut avoir 3 évaluations différentes selon les individus. Ex : étudiant voulant faire des études dans une grande école, échoue pour la seconde fois au concourt d’entrée. Si évaluation en termes de défi : « je serais + performant la prochaine fois ». Si évaluation en termes de menace « peut-être que je ne suis pas assez fort ». Si évaluation en termes de perte : « je suis nul, je ne suis pas fait pour ça ».  L’évaluation secondaire







Elle renvoie à la notion de contrôle perçu. Cette évaluation est 1 processus bcp + long & complexe que l’évaluation primaire, ou on va estimer nos différentes ressources pour faire face. Sont-elles suffisantes pour faire face à la situation ? Elle porte sur plusieurs points : - Les actions de coping possibles. - La probabilité de chacun d’entre elles de parvenir au résultat escompté. - La probabilité que l’individu la ou les accomplisse de manière efficace. - Les conséquences de chacune de ces actions possibles. - Les contraintes sociales & intrapsychiques liées à leur réalisation. Elle renvoie aux stratégies de coping. Le coping est « l’ensemble des efforts cognitifs & comportementaux qui changent constamment afin de gérer des demandes internes ou externes spécifiques évaluées comme menaçantes ou débordant les ressources du sujet. » (Lazarus & Folkman, 1984).  Stratégies de coping centrées sur l’émotion, sur le problème ou sur la recherche de soutien social. B. Les antécédents



Les variables personnelles : - Variables socio-démographiques (âge, sexe, profession, etc.). - Notion d’engagement (= cap de maitriser la situation, qui n’est qu’un défi à relever) - Kobasa, 1982. - Croyances (influencent la compréhension de la réalité, le sens donné aux choses), - Personnalité, etc.  Joue sur l’évaluation qu’on fait de la situation. 4



Variables environnementales : nature de la menace (nouveauté, prédictibilité, incertitude, etc.), imminence de la menace, la durée, l’ambiguïté, contrôlabilité, disponibilité & qualité du soutien social pouvant aider l’individu en cas de besoin. - Ex : expérience nouvelle, jamais vécu, pas de lien possible avec des événements désagréables, donc pas stressant. En revanche, si on fait des associations avec un danger potentiel = événement stressant (lu, entendu). 1 sac laissé sans surveillance, avant pas fait attention, mais aujourd’hui, situation nouvelle mais qui provoque des réactions physiologiques. - Contrôlabilité : en cas d’agression, tentative de gestion d’émotion car les SC centrée sur le problème ne sont pas utilisables. En revanche, dans une situation contrôlable = SC centrée sur le pb. C. Conclusion : quelques points clés

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La nature de l’événement ne prédit pas l’intensité du stress produit. Plus que la gravité ou l’intensité du stresseur, c’est l’écart perçu entre les exigences de la situation et les possibilités subjectives de contrôle qui a un effet stressant. L’évaluation du caractère stressant dépend de facteurs individuels & situationnels. La croyance qu’un événement est contrôlable a un effet sur le stress perçu et donne la possibilité de modifier ou d’éloigner le stresseur.

II.

Les conséquences du stress sur la santé

1) Le stress est associé à plusieurs maladies  

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Les conséquences du stress peuvent aboutir à des symptômes & des maladies somatiques extrêmement différentes dans leur gravité. Modèle psychologique : certains conflits psychiques aboutiraient à certains troubles, ex : asthme lié à un attachement excessif de l’enfant à sa mère et la crise serait un appel au secours (un cri réprimé).  Aucune valeur d’un point de vue scientifique. On s’intéresse maintenant à un modèle multifactoriel avec aucun lien direct, intrication de tous un tas de facteurs. Remise en cause du modèle psychosomatique  vers une approche biomédicale (multifactorielle). Stress = facteur précipitant & aggravant dans de nombreuses maladies : ulcère digestif, infarctus & pathologies coronariennes, hypertension, affection dermato, polyarthrite rhumatoïdes, asthme, cancer, maladies autoimmunes. Un certain nombre de troubles fonctionnels sont influencés par le stress (mais ce n’est pas le stress qui est à l’origine du trouble, pas de lien de causalité directe) : cardiovasculaires, digestifs, neurologiques (céphalées de tension), rhumatologiques (lombalgies), troubles de la sexualité, etc. Le stress est un facteur aggravant car il peut jouer sur l’interprétation/perception du symptôme par le sujet, hyperfocalisation sur la gêne provoquée (avec un seuil variant selon les individus)  ces facteurs interviennent sur les symptômes. Le stress est un facteur de vulnérabilité, ça potentialise une vulnérabilité. 2) Aspects physiologiques du stress





Stress associé à des changements dans le corps. Recherche avec des paradigmes de stress aigu, pour observer les changements physiologiques associés aux stress. Ex : préparer un entretien d’embauche, puis entretien avec un jury particulièrement désagréable et une fois fini, calcul mental & mesures physio. On observe 2 principaux changements : - Activation sympathique : lorsqu’un 1 événement est évalué comme stressant, le SN sympathique s’active et cela donne lieu à des réponses et particulier la production de catécholamines (A & NA). Cette activation entraîne des changements tels que l’augmentation du rythme cardiaque, la sueur, etc. Cela correspond au modèle de Canon pour se préparer à la réponse « fight or flight ». La production de ces hormones a un impact sur le système immunitaire. 5

Activation de l’axe corticotrope : entraîné la production des corticostéroïdes (ex : le cortisol). Modèle de Selye. 3 cerveaux intriqués : - Cerveau reptilien : fonctions de base, comportements de survie. Manger, boire, se reproduire (comportements primaires). - Cerveau limbique : siège de l’affectivité (émotions) et de la mémoire  cerveau des mammifères inférieurs. - Néocortex : siège de la logique, de l’intelligence, de l’intuition  cerveau des mammifères supérieurs. Accès à l’imaginaire = le propre de l’homme. Le stress serait donc une réaction du cerveau reptilien, qu’on retrouve chez l’ensemble des êtres vivants. Mais nous, ce que l’on entend par stress (angoisse, anticipation, peur) c’est une réaction des cerveaux supérieurs (cerveau limbique & néocortex). -









SNP avec SN somatique & végétatif, ce dernier est celui qui nous intéresse qd il est question de stress. Le SN végétatif est composé du SN sympathique (active l’organisme, responsable de toute activité motrice volontaire, des expressions émotionnelles) & parasympathique (mettre au repos l’organisme).  Rôle du SNS = préparer l’action (attaquer ou fuir)  vasculariser les muscles, mydriase (augmentation du diamètre de la pupille), fermer les sphincters, augmenter le rythme cardiaque, augmenter la tension artérielle, augmenter le rythme respiratoire.  SN parasympathique : préparer la détente & la récupération  relâcher les muscles, relâcher les sphincters, éliminer les toxines, ralentir le cœur et la respiration, myosis (diminution du diamètre de la pupille). Cette réaction n’est pas toxique & peut se répéter sans aucune conséquence sur l’organisme, pour autant qu’à toute phase d’alarme succède assez rapidement à une phase de détente. Les problèmes de santé sont majorés ou activés ou augmentés lorsque la phase d’alarme est trop longue ou lorsque la phase de détente n’arrive pas assez rapidement.

3) Par quelles voies le stress entraîne-t-il la maladie ?

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Activation sympathique : production prolongée d’adrénaline & de noradrénaline : formation de caillots, augmentation de la pression artérielle, augmentation du rythme cardiaque, battements de cœurs irréguliers, dépôts de graisse, formation de plaques, immunodépression.  Augmentation des risques de maladies cardiaques, maladies rénales, expose le corps aux infections. Activation de l’axe corticotrope : production prolongée de cortisol : - Fonctionnement immunitaire diminué. - Détérioration des neurones de l’hippocampe.  Augmentation des risques d’infections, de troubles psychiatriques et de pertes de mémoire et de concentration. Stress chronique : activation de l’axe corticotrope  processus continu d’usure et de rupture, processus + lent d’artériosclérose & de détérioration du système cardiovasculaire. Stress aigu : modification du niveau d’activation sympathique accompagné de modifications du rythme cardiaque & de la pression artérielle, cela va contribuer à l’artériosclérose & maladies rénales, mais également lié aux ruptures soudaines telles que les crises cardiaques. On est pas tous égaux face aux facteurs physiologiques du stress (génétique). Cette variabilité p-ê expliquée par 4 grandes phases : - La réactivité au stress : 2 personnes peuvent manifester des réactions psychologiques similaires au stress, mais des réactions physiologiques différentes. - La récupération après un stress : grande variabilité dans le taux de récupération entre les individus. Cela dépend notamment du système immunitaire. Certains facteurs favorisent la récupération au stress, notamment la musique classique. - La charge allostatique = stress chronique (McEwen & Stellar, 1993) : phénomène d’usure chronique. + on est confronté à des événements stressants, + le corps a du mal à revenir à l’état d’homéostasie & plus il va être affaibli donc + les chances de tomber malade augmentent. - La résistance au stress : stratégies de coping, caractéristiques de personnalité, etc. Le stress engendre également des changements comportementaux (facteurs de risque au développement des troubles) : - Le tabagisme : l’initiation tabagique chez les adolescents est liée à la quantité de stress subie dans leur vie (Wills, 1985), rechute (Lichtenstein et al., 1986), quantité consommée (Metcalfe et al., 2003). - L’alcool : théorie de réduction de la tension, alcool utilisé pour réguler l’humeur (Cappel & Greeley, 1987). - L’alimentation : modèle d’effet général (stress altère la prise alimentaire) VS modèle des différences individuelles (le stress entraîne seulement des changements chez ceux qui sont vulnérables génétiquement parlant), « paradoxe de l’alimentation liée au stress » (soit maigrir soit consommer des aliments gras & sucrés) (Stone & Brownell, 1994). 4) Interaction entre les voies physiologiques et comportementales Le stress peut donc influencer la santé & la maladie en modifiant le comportement ou en influençant directement la physiologie de l’individu. Le coping peut-être un moyen de diminuer les conséquences négatives de la maladie. Mais si le coping n’est pas adapté cela peut entraîner des conséquences négatives.





5) La maladie comme source de stress 7



La maladie peut entraîner du stress (psychologie de la santé). La maladie comme source de stress peut e...


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