II. Les images mentales PDF

Title II. Les images mentales
Course Psychologie cognitive
Institution Université Toulouse-Jean-Jaurès
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L2 Psychologie année 2017/2018...


Description

Les images mentales





Les premiers travaux apparaissent sans les années 60, ces travaux vont devenir populaire dans les années 70. Ils ont commencé à soulever un débat important sur la nature des représentations et plus particulièrement la nature des connaissances qui sont activés et utilisées en mémoire pour construire des IM. A travers ce débat, vont apparaître 2 grands courants opposés : « imagiste » VS « propositionnaliste ».

I. 



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2 courants opposés : « Imagiste » VS « Propositionnaliste »

Courant propositionnaliste : Anderson, Bower, Pylyshyn, défendent l’idée que nos connaissances en MLT sont toutes de nature amodales, cad que ce sont des connaissances abstraites, conceptuelles ou propositionnelles. A l’inverse, les imagistes font l’hypothèse qu’il y a une dualité des représentations en MLT, ce sont Paivio, Yuille, Kosslyn. Ils font l’hypothèse que les représentations en MLT sont conceptuelles & perceptives (double modalité de représentation des connaissances). Ce débat est de nouveau d’actualité aujourd’hui, aussi bien dans la psychologie que dans les neurosciences intégratives. Face à cette opposition, Yuille va proposer un compromis/hypothèse alternative. Il fait l’hypothèse qu’il existe 2 niveaux de représentations en MLT : - 1 niveau de représentation permanente = conceptuelles (pour nos souvenirs, etc.). - 1 niveau des représentations transitoires verbale ou non verbale. Ce sont des représentations symboliques qui vont exprimer, de manière transitoire, nos connaissances & nos souvenirs. Dans ce contexte, les IM sont définies comme des représentations transitoires, cad des infos non-verbales, elles ont une fonction symbolique. Ces images sont élaborées à partir de processus d’imagerie.

II. 

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Définition

Image mentale : représentation mentale figurative, analogique qui représente un objet (perceptivement absent) en préservant sa forme & sa structure. L'image mentale de l'objet correspondant au mot "réveil" est par exemple : l'image du mot réveil. Les représentations orthographiques (visuelle) ou phonologique (auditive) du mot "R.E.V.E.I.L" sont des représentations verbales, elles ne sont pas analogiques à la forme & à la structure de l'objet réel. Quand on parle d’image mentale, le + souvent, on fait référence à la modalité visuelle, c’est la modalité la + étudiée, mais il existe d’autres formes d’IM, autant formes que nous avons de sens (ex : images auditives, olfactives, gustatives, tactiles, kinesthésiques  sensations musculaires & articulatoires qui accompagnent l’effectuation d’un mouvement). Certaines images sont + faciles à créer/former que d’autre & dans une population adulte normale : il est bcp + facile de produire des images visuelles > auditives > kinesthésiques > tactiles > gustatives > olfactives. L’intérêt pour les IM est très ancien, déjà la philosophes avaient souligné l’efficacité de l’activité d’imagerie comme stratégie de mémorisation. C’est aussi à l’Antiquité que certains ont développé la méthode des lieux, par exemple, vous êtes à une réunion, puis 2 jours après il faut se souvenir des personnes présentes, faire une IM de la table, des chaises peut aider à retrouver les noms  légende de Simonide. Francis Galton (1883) s’intéresse à la vivacité & à la richesse des images mentales. Il utilise la technique de l’introspection (critiquable) : demande à des participants de décrire dans les moindres détails, 1 scène de leur vie quotidienne. Il met en évidence, l’existence de différences inter-individuelles, certains participants ont des images très riches et rapportent de nombreux détails alors que d’autres n’ont pas d’image et ne rapportent pas de détails. C’est dans ce contexte que vont être créé les 1 ers tests d’imagerie mentale pour mettre en évidence les personnes les + imageantes et les – imageantes. L’introspection est abandonnée car non scientifique. 1





Période behavioriste, qui ont pour conviction que seul le comportement observable est digne d’intérêt, que lui seul peut nous renseigner sur notre fonctionnement psychologique. Les IM ne sont pas observables, pendant toute cette période, on laisse de côté tous les travaux sur l’imagerie mentale. Les recherches sur l’IM réapparaissent dans les études entre le langage & la mémoire. Les contributions les + importantes dans l’IM sont celles d’Allan Paivio et ses collèges. Leurs travaux seront poursuivis et développés par Stephen Kosslyn, qui permettra d’ouvrir les perspectives de recherche sur le fonctionnement normal & pathologique et aussi au IM dans le contexte des neurosciences.

III. 

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La théorie du double codage : Allan Paivio

Il devient célèbre en proposant la théorie du double codage. Cette théorie repose sur l’idée qu’il existe en MLT, 2 systèmes de représentation des informations : - Un système de codage verbal : permet de construire des représentations verbales dont le contenu sera un mot ou une phrase (=symbole) & sont de nature arbitraire (lien signifiant/signifié est arbitraire, le mot prend du sens grâce aux concepts stockés en mémoire). - Un système de codage imagé : permet de construire des représentations imagées ou IM, le contenu sera 1 image/représentation perceptive interne & sont de nature analogique (correspond à la forme & la structure de l’objet qu’elles représentent).  Le système de codage verbal présente un avantage car il peut représenter des objets/événements/situations qui sont aussi bien concrets qu’abstraits. A l’inverse le système de codage imagé ne peut représenter que des objets/événements/etc. concrets. Le système verbal va se construire et s’enrichir à partir de nos interactions langagières. Le système de codage imagé se construit à partir de nos expériences perceptives. Paivio défend l’idée que ces 2 deux systèmes sont indépendants l’un de l’autre, sur un plan fonctionnel, mais dans certaines situations (notamment concrètes), ces 2 systèmes peuvent fonctionner conjointement. Sa théorie suppose que ces systèmes de codages vont être activés différemment selon la nature du stimulus. Paivio fait l’hypothèse que lorsqu’on présente un dessin, ce stimulus va activer automatiquement le codage imagé & ce n’est que dans un 2ème temps que l’on va produire un codage verbal. En revanche si le stimulus est un mot, les processus s’inverse, cela suscite automatiquement un codage verbal (= traitement lexical & sémantique) et puis, éventuellement, si le mot est suffisamment concret, un codage imagé. Le codage imagé pour les mots, va dépendre de la valeur d’imagerie du mot (= la capacité du mot à évoquer facilement, rapidement, une IM)  ex : instrument de musique VS guitare. Résultats expérimentaux classiques de mémorisation pour le double codage, les dessins sont toujours mieux restitués/rappelés, etc. : Dessins > mots concrets > mots abstraits.  Le codage imagé se fait automatiquement pour les dessins, alors que pour les mots, il reste optionnel/stratégique. Il dépend aussi des différences interindividuelles. Paivio dresse un tableau récapitulatif :

Par ex : pour les dessins, le codage imagé est automatique (qui est symbolisé par 3 signes « + »). En revanche le codage verbal pour les dessins est secondaire, il est quasi systématique (= ++). 2

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Pour les noms , codage verbal est automatique, en revanche le codage imagé est stratégique/optionnel, on lui attribue donc 1 seul +. Si vous additionner les signes +, ça correspond aux performances de mémorisation. Temps de dénomination du dessin (codage verbal ++) est + long que le temps de lecture du nom (codage verbal +++). Temps de dénomination du dessin (codage verbal ++) + rapide que le temps d’élaboration d’une image de l’objet associé au nom (codage imagé +). L’effet du double codage dans l’apprentissage ont été démontré surtout dans le cas de l’apprentissage verbal.

IV.

Méthodes d’études de l’activité d’imagerie

1) Mesure de l’activité d’imagerie A. Les performances de mémorisation B. Les latences d’imagerie 

= temps qui s’écoule entre la présentation du stimulus & la réponse du sujet. C. Les indicateurs physiologiques, neurologiques, les techniques d’imagerie cérébrale fonctionnelle

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Electroencéphalogramme, les mouvements oculaires. IREM, scan, etc. 2) Méthodes induisant une activité d’imagerie A. Variation de la valeur d’imagerie du matériel



Matériel va induire, de par sa nature, une activité d’imagerie + ou – intense ou élevé. Par exemple, on pourra utiliser des noms abstraits qui ont une probabilité nulle d’évoquer des images mentales. On peut comparer la mémorisation de noms abstraits à la mémorisation de mots concrets (qui ont une probabilité bcp + élevée d’évoquer des IM). Ou encore les dessins, photos, objets, etc. qui ont une probabilité maximale d’évoquer des IM.  Approche implicite d’IM. B. Consigne d’imagerie



En général on a 2 conditions : - Condition contrôle : mémorisation d’un matériel en vue de le rappeler. - Condition expérimentale : mémorisation d’1 même matériel en vue de le restituer + la consigne d’élaborer des IM du matériel pendant la phase de mémorisation.  Il s’avère que les situations avec consigne imagerie, amènent de meilleurs résultats au rappel que dans la condition contrôle. C. Variation du rythme de présentation des stimuli  Ces trois méthodes ont confirmé l’apport de l’IM dans l’apprentissage.

D. Exemples d’études classiques  Comparaison des durées d’association verbale & imagée  

Ces associations doivent être réalisées pour des paires de mots abstraites ou concrètes. 1er groupe : mémorisation des groupes de mots concrets & abstraits, en les associant dans une même image  consigne d’imagerie. 3

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2ème groupe : même tâche mais association des mots abstraits & concrets dans 1 même phrase  consigne verbale. Résultats : Si on regarde les durées d’association pour les paires de mots abstraits & concrets, on remarque que la durée d’association verbale pour les paires de mots concrets & abstrait est extrêmement rapide, on est dans le registre des processus automatique, de plus elles sont identiques pour les mots concrets & abstraits. Pour les associations imagées, pour les mots abstraits, l’association prends + de temps que pour les mots concrets. Pour les mots abstrait, le codage imagé n’est pas possible.

 Effets des variations sémantiques & lexicales sur la reconnaissance de phrases concrètes & abstraites 

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Les participants entendaient des séries de phrases concrètes (assez détaillées pour imaginer la scène) & abstraites, suite à la mémorisation de ces 2 sortes de phrases, on propose une épreuve de reconnaissance, avec 3 types de phrases : originale (comme les phrases qu’il a déjà entendues), 1 phrase comportant une variation sur le plan lexical (même sens, mais un mot changé), 1 phrase avec une variation sur le plan sémantique (la phrase décrit une scène différente). Les auteurs observent que pour les phrases concrètes, les participants reconnaissent aussi souvent les phrases originales que les phrases comportant des variations lexicales, on a tendance à les confondre. En revanche pas du tout le cas, pour les phrases abstraites, on se souvient très bien des phrases originales. Cela veut dire que quand on traite des phrases abstraites, on a un souvenir mot à mot  littéral car on a construit une représentation verbale. Pour les phrases concrètes, on fait aussi un codage verbal, mais on imagine la scène, du coup éloignement du mot à mot & au moment de la restitution, c’est l’image qui revient en tête.  Variation du rythme de présentation des stimuli

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Cette étude permet de comparer l’efficacité du double codage par rapport à un codage simple. Les participants doivent mémoriser des séries de dessins, noms concrets & abstraits. Selon les conditions, les séries sont présentées selon 2 rythme : - 1 rythme rapide : 1 item/200msec. - 1 rythme : 1 item/500msec. L’hypothèse c’est que dans la situation où le rythme de présentation est lent, on va disposer de suffisamment de temps pour réaliser un double codage. Pour le rythme lent : dessins > mots ; mots concrets > mots abstraits. Pour le rythme rapide : dessins = mots ; mots concrets = mots abstraits. Ces résultats sont à relativiser, car si à la place du rappel, on choisit une épreuve de reconnaissance, les résultats changent, mais uniquement pour les dessins qui sont mieux reconnus que les mots. Tulving prétend que si on reconnait mieux les dessins, c’est parce que ces stimuli suscitent un encodage distinctif. On se souvient mieux des caractéristiques physiques/perceptives d’un dessin, que des associations des mots. L’expérience apporte de nouvelles infos sur le double codage, il nécessite un temps de présentation minimal. Il existe un seuil à partir duquel le double codage est possible ? Quel est ce seuil ? Lieury & Calvez (1986) ont 4



montré qu’il faut une durée de présentation minimum de 250 millièmes de secondes (soit 0.25 secondes), sinon pas de double codage. 17/10 ème 4 méthode qui consiste à comparer & donc à tenir compte au préalable des capacités individuelles d’imagerie, en d’autres termes, on va utiliser des épreuves qui vont nous permettre de recruter des participants sur la base de leurs scores à des épreuves d’imagerie. Ce qui va permettre de comparer 2 groupes de participant : 1 groupe de participants + imageants, comparés à un groupe – imageant. Ce sont les scores obtenus aux épreuves qui vont permettre de classer un individu comme + ou – imageant. Ensuite ils ont la même tâche à réaliser et on compare la performance de chaque groupe, la tâche principale faisant forcément appel à une tâche d’imagerie. On cherche à démontrer que les personnes ayant + de capacités d’imagerie ont de meilleures capacités de mémorisation que ceux ayant peu de capacité d’imagerie. 3) Capacités individuelles d’imageries  Comment mesurer ces capacités d’imageries ? 2 grandes catégories d’épreuves : A. Les questionnaires d’imagerie visuelle

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Evaluation de l’image mentale sur une image sur une échelle graduée. Consiste à présenter une série de phrases qui décrivent une scène Selon les questionnaires, les critères peuvent changer (ex : vivacité de son image, la rapidité d’imagerie, la précision de l’image). Chercher à saisir une capacité d’imagerie subjective (critique), le score final dépend de la valeur que le sujet accorde à son image, ces questionnaires peuvent être empreint d’une forte désirabilité sociale. Exemple de questionnaire de vivacité des images visuelles :

B. Les épreuves d’imagerie spatiale  

Résolution de problèmes faisant appel à l’imagerie. Epreuve objective car le participant doit résoudre 1 certain nombre de problèmes en un temps limité, ceux-ci consistent à appliquer, à des figures géométriques, des transformations (ex : pliage, rotation dans l’espace). Et on calcule le nombre de problèmes correctement résolus = score final + on a de réponses correctes, + les capacités d’imagerie spatiale sont importantes.

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Les résultats entre l’imagerie visuelle et l’imagerie spatiale ne sont pas corrélés : on peut être bon dans l’un et mauvais dans l’autre, bon dans les deux, etc. On retrouve cette absence de corrélation dans le domaine de la neuroimagerie. Sur le plan cérébral, il existe des régions spécialisées dans le traitement spatial (cortex pariétal) cad toute activité de perception & d’imagerie spatiale. La perception & imagerie visuelle sollicite plutôt les cortex occipital & temporal. En particulier, Morton & Morris (1995) vont montrer que chez les patients ayant une lésion au niveau du lobe pariétal sont capable d’imaginer 1 objet, 1 visage, des couleurs, mais sont incapables d’effectuer des tâches d’imagerie spatial.

V.



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Images & Langage

Dans la théorie du double codage de Paivio, le codage imagé est optionnel, il dépend au moins de 3 facteurs : - La valeur d’imagerie (des mots par exemple). - Des stratégies individuelles, par conséquent des capacités d’imagerie. - De la tâche. D’une manière + générale, quand on peut mettre en place un codage imagé en plus du codage verbal, ça permet d’approfondir/d’enrichir la trace en mémoire, donc de conserver l’information + longtemps et ça va fournir des indices de récupération supplémentaires. On sait également que le codage imagé permet de réduire les phénomènes d’interférences. Et même dans certaines situations, de réduire la création de faux souvenirs. A partir de ces constats, les auteurs se sont penchés sur la relation entre les images & le langage, il s’agissait de savoir sur quel aspect des connaissances, s’appliquent les processus d’imagerie lorsqu’on est en train de construire une image en réponse à un mot. Qu’est-ce qui se passe dans notre tête quand on présente le mot « chat » et qu’on doit se construire une image, quelles connaissances vont être activées ? On pourrait penser qu’il y a des images « toutes faites », stockées comme telles dans notre mémoire (hypothèse rééclusée). Les IM sont des constructions faites à partir de connaissances stockées en MLT & elles sont abstraites et générales. Par rapport au langage, l’hypothèse formulée est que, les IM sont le résultat de processus d’imagerie appliqués au concept. Les auteurs se sont basés sur le modèle de Collins & Loftus de la mémoire sémantique. La mémoire sémantique est composée de concepts, organisés de manière à former des ensembles de « réseaux sémantiques/conceptuels. Le concept en lui-même, se définit par un certain nombre de propriétés, ces propriétés sont les attributs ou traits sémantiques du concept. 1) Images mentales & caractéristiques perceptives des concepts

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Le concept en lui-même, se définit par un certain nombre de propriétés, ces propriétés sont les attributs ou traits sémantiques du concept. Traits sémantiques du concept « couteau » : lame, manche, coupe, utile, dangereux, etc. Lame & manche sont des traits figuratifs, cad qu’ils font référence à l’apparence physique de l’objet. Dans les IM, quand on doit imaginer un couteau, on va activer en priorité lame & manche car ils représentent les aspects physiques nous permettant de construire l’IM. Ces hypothèses ont été développée par Michel Denis & J-F Le Ny. 6









Ces hypothèses nous renseignent sur la valeur d’imagerie des mots , + le mot est concret + il est facile de construire une IM, car ils ont une valeur d’imagerie élevée. Ils font un schéma, à partir d’un axe taxonomique : - Niveau 1 : être vivant (a, b, c – attributs sémantiques du concept être vivant, relativement abstraits, ne renvoient pas à des éléments figuratifs). Niveau conceptuel. - Niveau 2 : animal (a , b, c, d) hérite des propriétés du niveau supérieur, on retrouve les mêmes traits + 1 trait spécifique lié à la catégorie animal, ici d  c’est un trait figuratif. - Niveau 3 : oiseau (a, b , c, d, e, f) + on descend au sein de la branche, + le concept est doté d’attributs sémantiques. Et + on descend, + le nombre de traits figuratifs augmente. - Niveau 4 : perroquet (a, b, c, d, e, f, g, h). Parallèlement, on peut supposer qu’il sera + facile & rapide de construire une IM pour le terme perroquet que pour le terme oiseau, car perroquet est + riche en termes de traits figuratifs. Au final, ça veut dire que la valeur d’imagerie d’1 mot correspond à la richesse en traits figuratifs du concept. Dispositif expérimental dans lequel on présente des mots généraux & des mots spécifiques, quand on présente le mot, le sujet doit s’en construire une image & dès qu’il a l’image en tête, commencer à produire...


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