Introduction à la sociologie (Semestre 1) PDF

Title Introduction à la sociologie (Semestre 1)
Course Licence 1 STAPS
Institution Université de Nantes
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Cours n°1 Introduction à la sociologie

Scolaire/famille 0 18

Sous dépendance et contrôle

Liberté

Travail/famille

Egalement sous dépendance et contrôle

Introduction La 2ème partie nous est défini par la jeunesse (liberté). La jeunesse n’est pas une période défini par un âge. (En France la jeunesse administrative est défini de 18 à 24 ans) Jeunesse= Période de l’existence coupé par les périodes contrôlés par la scolarité et celle par le travail. Plus les études sont longues, plus la jeunesse est grande donc toute personne travaillant à partir de 16 ans ne bénéficie pas de jeunesse. Cours en amphi= degré 0 de la pédagogie La pédagogie efficace est un apprentissage individuel. Comment les élèves qui ne connaissent pas les cours en amphis puissent s’y adapter sans n’y être jamais entré ? Amphi= Malentendu pédagogique permanent (on ne comprend pas forcément mais pourtant on fait semblant). Etudes= Saut qualitatif inédit. Skole en grec signifie Loisirs ainsi les études sont une sorte de loisirs. Le BAC est le portail des études et ces dernières ont pour but de nous transformer en producteur de savoir. Les sociétés se reproduisent grâce aux productions de connaissances. Sociologie= Ça n’est pas la science de la société Ça n’est pas la science du comportement humain en société. (Il faudrait séparer l’humain de la société or c’est impossible sinon= zoologie. Individus= société). Science de ce qu’il y a d’humains dans le social et également ce qu’il y a de social dans l’humain. Le but est de comprendre et d’expliquer pourquoi des individus particuliers, anonymes ou célèbres ou encore des groupes sociaux, petits ou grands, font ce qu’il font, pensent ce qu’ils pensent, sentent ce qu’ils sentent, disent ce qu’ils disent de ce qu’ils font  résumé condensé du programme ambitieux que partagent les sciences sociales ≠ définition sociologie)  thème abordé : géographie humaine, linguistique, économie …

Cours n°2 Introduction à la sociologie La question à se poser  Qu’est-ce que font les sociologues ? (plus facile pour comprendre la sociologie) : Ainsi le travail premier d’un sociologue est de faire des enquêtes. Le but de ces dernières est donc de répondre à la série de questions posées précédemment (pourquoi les individus pensent ce qu’ils pensent, disent ce qu’ils disent …) Ce qui intéresse vraiment la sociologie ce sont les pratiques (ex : pratiques amphithéâtre). La sociologie est donc une science des pratiques. Pour certains tout est sociologisables. L’intention scientifique de la sociologie consiste à saisir les pratiques aux croisements de 2 choses que l’on peut distinguer  les propriétés sociales des acteurs et les propriétés sociales des contextes dans lesquels ils inscrivent leurs actions  c’est la posture sociologique. Cette posture tend à configurer les directions de recherches qui sous tendent les opérations. Pratique = Dispositions + Contextes Ces pratiques doivent être des pratiques observables (exemple : les pratiques sexuelles sont très peu observables. Dispositions = capacités cognitives à faire des choses  Tout ce qu’on a appris, toutes nos connaissances, pour faire un choix (ex : STAPS ou Lettres) Les pratiques observables se basent sur le passé incorporé plus des contextes présents  pratiques observables = passé incorporé + contexte présent De quelle nature est le passé incorporé ?  Pratiques observables = produits intériorisés de la fréquentation de contextes passés + contexte présent Le but du sociologue est de donner des armes, pour comprendre ce que nous sommes dans le social plutôt que des leçons.

I- Un cas de l’analyse sociologique ; l’université française et ses transformations a) La structure de l’enseignement supérieur en tant qu’espace social singulier L’enseignement supérieur est une pratique observable Qu’est-ce que l’enseignement supérieur ?  Des bâtiments, à l’intérieur des filières de formations, des lois … Quelles sont les fonctions sociales de l’enseignement supérieur ? : 1. La recherche et formation de la recherche (1er article de la loi), c’est-à-dire produire de la connaissance. 2. Assurer les conditions de la reproduction des connaissances et de leurs diffusions (formation des profs  passage obligatoire par l’université). 3. Former les cadres du futurs (ceux capables de diriger les autres possédant moins d’études)

4. Distribuer aux individus un mérite en fonction de leurs capacités à la fin de l’université. On choisit ses choix de filières en enseignement supérieur en fonction de nos envies, de notre éducation, de notre mérite … Cette vision de l’enseignement supérieur suppose que cette dernière formerait des disciplines et des spécialités séparées les unes des autres (exemple : la filière psychologique ne possède par de lien ou de rapport entre elle et un IUT). Ces spécialités peuvent être choisies en fonction de son envie, de sa réussite scolaire après l’enseignement secondaire. Mais l’université ne permet pas à ces étudiants de bénéficier de plusieurs disciplines ou spécialités  mathématiques ou histoire. En réalité ces disciplines ne sont pas si éloignées les unes des autres. Une des questions auquel les sociologues tentent de répondre est : Comment les bacheliers se distribuent-ils dans les différentes filières universitaires en fonction de leur origine socioculturelle. Université

Agriculteur Artisan/Comm erçant/Chef d’entreprise Cadre supérieur Intermédiaire Employé Ouvrier

Supérieur court

Droit 1,5 8,9

Economie 2,0 8,4

Lettres 1,6 6,4

Sciences 2,2 6 ,9

STAPS 1,8 7,6

Santé 1,6 6,5

IUT 2,7 9,2

STS 2,4 10,4

Prépa 1,0 9,9

Moy 2,0 8,4

Pop F 1,4 3,1

35,9

25,0

25,5

30,5

28,0

42,4

28,3

16,1

50,8

30,5

7,6

10,5 11,8 9,0

10,8 12,5 12,2

13,6 13,6 11,2

14,6 13,0 11,5

16,7 17,2 18,7

11,9 7,8 5,6

16,3 14,7 14,7

14,7 17,0 21,3

12,8 9,5 6,3

12,7 12,4 11,1

12,4 16,0 14,1

L’enseignement supérieur est donc réservé plutôt aux enfants issus de la catégorie supérieure de la société (les catégories les moins élevées : cadres, chefs d’entreprise… sont pourtant les plus représentés à l’université). Ainsi les catégories populaires s’orientent d’avantage vers des filières d’études courtes. Les filières les plus élitistes (droit, prépa, science…) ont donc pour but d’attirer un maximum les enfants d’origine socio culturelle élevée. Un milieu social élevé va donc permettre une plus grande facilité d’acquisition des filières universitaires a débouché à milieu social élevé  bagage culturel. Cette hypothèse n’est vérifié seulement si le passé scolaire de l’élève est intact. Or il existe des exceptions à cette théorie voudraient donc que des enfants issus d’un milieu social aisé ne réussissent pas en enseignement supérieur et à contrario que des enfants issus de la classe populaire réussissent dans Prépa les filières universitaires.

Med

Sciences

Droit STAPS, IUT L tt

Ce tableau est une objectivation statistique du départage universitaire. Il nous permet de redessiner l’université différemment. L’université est un milieu socialement hiérarchisé. C’est à dire qu’il existe des filières réservées aux enfants issus de la haute société dont l’accès est scolairement sélectif dont ses débouchés sont les plus favorables aux métiers les plus élevés  intégrer ainsi un milieu social élevé. Au contraire des filières aux catégories moyennes, offriront des débouchés de statut social modeste. Cette étude montre que l’enseignement présente donc une structure qui reproduit la structure de la société globale  elle tend à redistribuer les individus vers une position assez proche de celle qui était la leur à l’entrée. L’université serait donc réservé aux personnes ne se dirigeant donc pas vers les écoles préparatoires ni les études de techniciens supérieurs. Les classes sociales s’individualisent dans des filières élevées pour s’effacer toute concurrence Question  De quoi cette structure est-elle le produit ? Hypothèse  Configuration historique singulière. A quel processus historique en sommes nous venus à observer ce phénomène : Quelle était donc la situation avant ?

Cours n°3 Introduction à la sociologie L’empirique est tout ce qui ne concerne pas le théorique, domaine de l’observable  pratiques

Les pratiques empiriques concernent, en sociologie, des statistiques issues d’enquêtes réalisées ou bien reçues par d’autres statisticiens. Statistiques  Chiffres de l’état Accumulation de données indigènes. Données d’observations  descriptions de données particulières. Les entretiens. Or toutes ces méthodes sont indissociables entre elles. La fréquentation de l’enseignement supérieur par les enfants d’ouvriers en 1960 était d’à peine 5%. Or, à ce jour, ce chiffre est d’environ de 11% (doublement) Or le taux de bacheliers a considérablement augmenté depuis plusieurs années (plus de 80% cette année), or ce phénomène s’explique par l’introduction et le développement du baccalauréat technologique mais également l’extension de la scolarisation (âge minimum à la scolarité…) 90 80 70 60 50

Classe populaire Classe moyenne Classe élevée

40 30 20 10 0 1984

1994

2004

Evolution du taux d’accès au BAC en fonction du milieu social issu

On observe alors que le développement de la scolarité n’a pas été favorable uniquement aux classes sociales modestes mais bien à tout le monde. Malgré ça, les chiffres restent différents les uns des autres (les milieux sociaux élevés possèdent un meilleur taux de réussite scolaire). Ainsi le développement de la scolarité est donc moins une démocratisation qu’une massification (19851995)  les enfants issus des classes populaires sont accueillis dans les filières nouvelles de l’enseignement supérieur. Cette augmentation du taux de réussite a permis l’apparition et le développement de nouvelles filières universitaires  Hiérarchisation des filières. Les étudiants des catégories populaires ne tentent pas des filières à forte concurrence car il existe la crainte de la concurrence des classes élevés (un étudiant de classe populaire mentionné au BAC ne se lancera pas en médecine) Les élèves bons scolairement et issus d’un milieu social modeste ont plutôt tendance à réussir dans les filières lycéennes scientifiques et non littéraires. Ce fait s’explique par le fait que les sciences sont des matières sans besoin d’éducation (au contraire du français, de la philo…) Pour les sociologues, la première fonction de l’enseignement supérieur est donc la modération de la mobilité sociale, c’est-à-dire conserver le milieu social des différentes familles. Ils existent trois types d’universités : - Les universités « majuscules » sont les universités accueillant les meilleurs élèves, elles sont donc les plus avantageuses aux études poussées : bibliothèque, laboratoires… et à la vie étudiante : bars, gares … - Les universités « trompe l’œil » : les bibliothèques universitaires sont moindres… Ainsi on observe une démocratisation de ces universités (classe moyenne ou populaire) - Les universités « hôtels » : pas de laboratoire, enseignants absents, très peu d’espaces bibliothécaires  accueille en masse des élèves des classes populaires Massification  Hiérarchisation : conservation des milieux sociales « Le gout c’est le dégout des gouts des autres » Société = concept créé par les individus, une fiction créé mentalement  rapport mentaux du subjectivisme

Cours n°4 Introduction à la sociologie Les filières courtes ou les nouvelles filières universitaires ont tendance à accueillir les bacheliers technologiques ou dit « moins valorisants » que les BAC généraux. Ils existent donc deux causes des différents choix universitaires dans les filières nouvelles ou spécialisés tel que STAPS : - Les étudiants ne voulant pas se lancer dans les études à forte concurrence (médecine, droit…) - Ces étudiants sont davantage des enfants d’ouvriers et de salariés donc maintien de la classe sociale.

II- Le projet scientifique de la sociologie des sociétés contemporaines Introduction : Toute science se distingue et se singularise par son projet scientifique. Or il y a plusieurs manières de pratiquer la sociologie, notamment au travers du regard du sociologue. Il n’existerait donc pas une seule et unique sociologie. Durkheim : « Cette parenté étroite de la vie et de la structure, de l’organe et de la fonction peut être facilement établie en sociologie parce que, entre ces deux termes extrêmes, il existe toute une série d’intermédiaires immédiatement observables et qui montre le lien entre eux » Le projet scientifique sociologique est constitué de 3 dimensions indissociables, c’est un travail permanent de ces 3 dimensions, or chaque dimension de ce projet représente un moment : - Celle qui consiste à porter au jour les structures fondamentales du monde social qui constitue une société donnée à un moment précis  Moment objectiviste ou structuraliste (exemple : le suicide est considéré comme un problème social plutôt qu’un problème individuel) - Celle qui consiste à analyser les mécanismes proprement sociaux qui ont historiquement produit les structures sociales prises pour objet et tendent à assurer soit la reproduction soit la transformation de ces mêmes structures. Toute structure sociale qui ne se transforme pas est incapable, à plus ou moins long terme, de se reproduire  Moment sociogénétique ou sociohistorique. (On s’intéresse au premier commencement  genèse). - Celle qui se donne pour objectif une exploration des structures cognitives, mentales, catégories de perceptions … que les agents sociaux engagent dans leurs connaissances pratiques et dans leurs pratiques au sein des univers sociaux structurés dans lequel ils existent nécessairement. Elle permet de comprendre comment les agents sociaux exercent une influence sur le monde social. La sociologie est en quelque sorte proche de la psychologie (la sociologie cherche à comprendre ce que pensent les gens pour expliquer le monde social étudié)  Moment subjectiviste ou moment constructiviste. Un sociologue peut être plus ou moins objectiviste, sociogénétique ou subjectiviste mais ne peut en aucun cas n’être qu’un seul. Postulat centrale de la sociologie des sociétés modernes = Celui qui dispose d’une correspondance intelligible entre les divisions objectives du monde social et les principes de

vision et de division que les agents sociaux leur impliquent  Il existe une correspondante intelligible (rendre compte scientifiquement) entre les structures sociales et les structures mentales. La sociologie a pour objet, l’analyse de la jeunesse sociale, leur manière de penser et d’agir, l’analyse des catégories de perceptions que l’on applique naturellement au monde social. C’est-à-dire, celles que l’on investit dans les actions et les représentations par lesquels se construit la réalité sociale objective. Or la sociologie a connu dans les 1960 une lutte entre les sociologues objectivistes et les sociologues subjectivistes  La différence entre les deux sont les postures et les savoirs faires. - Pensée des objectivistes : « la société fait l’individu, ils sont des produits de la société » - Pensée des subjectivistes : « les individus font la société » Or pour les sociologues d’aujourd’hui, individu et société sont identiques  Ainsi La caractéristique propre des sociologies contemporaines est de rompre cet écart entre objectivistes et subjectivistes. Il n’y a jamais eu de sociologues purement objectivistes ni purement subjectivistes Idéaux-types = Ce qui contraint les sociologues à penser et faire leurs objets de recherches. « On obtient un idéal-type en accentuant unilatéralement un ou plusieurs points de vues et en enchainant une multitude de phénomènes donnés isolément, diffus et discrets, que l’on trouve tant tôt en grand groupe tant bien en petit nombre et parfois même pas du tout, qu’on ordonne selon les précédents points de vues choisis unilatéralement pour former un tableau de pensés homogènes. On ne trouvera nul part empiriquement un pareil tableau dans sa pureté conceptuel, il est une utopie. Le travail sociologique aura pour tâche de déterminer, dans chaque cas particulier, combien la réalité se rapproche ou s’écarte de ce tableau idéal. » Weber L’objectivisme : Mode de pensée sociologique qui postule que les structures sociales agissent sur les individus. Les individus sont des capacités d’actions limités et sont pensés comme pas réfléchi et dictés par contraintes sociales  Le social contraint l’individu tout en lui étant extérieur. Le subjectivisme : Il réside selon laquelle une société donnée, une structure sociale singulière est toujours le produit d’action individuel commandé par l’expérience. Dans cette perspective, une structure sociale singulière ou une société donnée serait l’aboutissement provisoire d’un agrégat d’une volonté individuelle. L’individu serait un acteur intentionnel dont ses actions sont intelligibles mais irréductibles aux facteurs qui précèdent l’action. Les structures sociales ne surplombent pas les individus mais que celles-ci sont faites de liens d’interdépendance dans une situation relie un individu singulier à tous les autres. Ces deux postures, malgré leurs différences, ont en commun un point qui a constitué un obstacle depuis longtemps à l’avancée de la sociologie  Ces deux postures séparent l’individu et la société. - L’objectivisme tend à dissoudre les individualités dans un déroulement social et historique et commandé par les nécessités imposées de l’extérieur par la société.

-

Le subjectivisme quand à lui exalte tendanciellement l’individu dont les libres intentions et les actions volontaires sont réputées produire les évolutions sociales et historiques. Auquel cas les théories subjectivistes postulent implicitement que l’individu est antérieur et extérieur à la société qui pour sa part est tenu pour l’agrégation de toutes les individualités autonomes.

Ce qui caractérise les sociologies contemporaines sont les ambitions qui consistent à dépasser l’opposition entre objectivisme et subjectivisme.

Cours n°7, 8 et 9 Introduction à la sociologie La sociologie est une science pas comme les autres  la sociologie est une science (elle possède un sujet d’étude) et se différencie des autres sciences par ses pratiques et son sujet d’étude. La représentation globale (clichée) de la Science est de hiérarchiser qualitativement les différentes sciences d’études selon leur travail plus ou moins scientifique (exemple : mathématiques, physique, chimie, économie, histoire... On les regroupe selon deux catégories : science « exacte » et science « fausse »)  Cette représentation est calqué sur la hiérarchisation des disciplines scolaires (le BAC S représente les sciences exactes des maths, de la physique… et le BAC L représente les sciences fausses des lettres, de l’histoire…) Plus les disciplines ont un langage ordinaire, proche du commun, plus ces disciplines sont dites non scientifiques. Ce n’est jamais le degré de mathématisation ou de formalisation des énoncés comme des instruments de la recherche qui détermine le caractère scientifique d’une discipline. Ce n’est pas parce que la sociologie utilise un langage plutôt formalisé qu’elle n’est pas scientifique (La sociologie est considérée comme science principalement grâce à ses études statistiques, à ses chiffres mathématiques). Chaque projet scientifique est basé sur une hypothèse scientifique bien fondé (exemple : position sociale et choix études supérieurs  existe t-il un lien entre les deux ?) La réalité sociale ne se donne jamais d’elle même, elle n’est jamais concrète et les chercheurs cherchent simplement, avec des outils scientifiques, à définir des preuves par simple mesure. Quelque soit la science, il n’y a de réalité que ce qui est construit par la raison t...


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