LA NEMI 2 - cours PDF

Title LA NEMI 2 - cours
Course Macroéconomie A
Institution Université Paris Nanterre
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Description

LA NEMI 2 (Nouvelle Échelle Métrique de l’Intelligence 2) La NEMI 2 est un test qui a été édité par les ECPA (les Éditions du Centre de Psychologie Appliquée). L’ECPA est l’éditeur le plus connu en France, c’est le principal éditeur de tests. I. LES CONCEPTIONS DE A. BINET Alfred BINET a été sollicité par le Ministère de l’éducation nationale pour évaluer les enfants qui posaient problèmes lorsque l’école a été rendue obligatoire. -

BINET a fait un test (le BINET-SIMON) qui mesure ce qu’il a appelé lui-même « les processus mentaux supérieurs ».

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Il a construit un instrument qui tient compte du niveau de développement de l’enfant qui s’applique sur la notion « d’âge seuil ».

Le 1er test : Le BINET-SIMON (1905) C’est un test qui à chaque niveau d’âge, comporte une série de questions. BINET a choisi ces questions de telle sorte qu’elles soient pour un niveau d’âge donné (par exemple : à 5 ans), qu’elles soient massivement échouées par le niveau d’âge précédent, majoritairement réussies pour le niveau d’âge considéré, et totalement réussies pour le niveau d’âge suivant. C’est comme cela qu’il va parvenir à la notion « d’âge seuil ». Par exemple : À 4 ans, il y a 4 items. -

Donner son sexe. Nommer des objets représentés sur des images (clé, couteau, sou, etc…). Répéter 3 chiffres. Comparer 2 lignes (selon leur longueur).

Ces items-là, son majoritairement réussis à 4 ans. Ce test date de 1905, aujourd’hui cela est complètement dépassé, pour une raison très simple, c’est qu’à déjà 3 ans, les enfants arrivent à répéter 3 chiffres. Il y a une évolution des performances d’une génération à l’autre. Les tests doivent donc être de temps en temps ré-étalonnés, refaits, pour voir l’adéquation des items par rapport au moment.

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Ce test a eu un énorme succès parce que c’était le premier. -

Suite à cela, les allemands ont repris l’idée de BINET en prenant la notion « d’âge seuil » pour en faire un âge mental et calculer le QI.

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Par la suite, cela a été également repris aux Etats-Unis avec WESCHLER, qui a fait le fameux WISC.

II. LA RÉVISION DE R. ZAZZO Dans les années 50-60, le psychologue français ZAZZO, qui est à la fois un psychologue du développement et un psychologue différencialiste, a entrepris de rajeunir le BINETSIMON en élaborant une 1ère grande révision. Pour cela, en 1960 : -

Il a éliminé des épreuves à « mauvais poids génétique ». Il a repris les 28 premiers items du BINET-SIMON, il les a actualisés. Il a prolongé le test jusqu’à 14 ans.

ZAZZO va appeler son échelle : la Nouvelle Échelle Métrique de l’Intelligence (NEMI). Le BINET-SIMON devient en 1966 la NEMI.

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ZAZZO va reprendre le même principe, c'est-à-dire que les enfants vont être situés pour chaque épreuve sur une échelle. Nous allons donc avoir avec ZAZZO, l’utilisation du seuil d’âge en termes d’âge mental. Ex : Un enfant de 3 ans qui réussit les items de 4 ans, va avoir donc 3 ans d’âge chronologique et 4 ans d’âge mental. À partir de là, ZAZZO va mettre au point le fameux calcul :

C’est la 1ère fois, que nous allons situer un enfant par rapport à son âge de développement sur l’ensemble des épreuves que celui-ci a passé. III. DE LA NEMI À LA NEMI-2, LES OBJECTIFS DE LA RÉVISION La NEMI créée en 1966 va laisser place à la NEMI-2 en 2009. La NEMI-2 a été mise en place par Georges COGNET. COGNET va permettre d’assurer la pérennité de cette épreuve à laquelle de nombreux psychologues sont attachés. Dans cette nouvelle version, COGNET va faire évoluer les fondements théoriques : -

Abandon de « l’échelle d’âge ». 163

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Chaque item n’est plus représentatif d’un âge spécifique parce qu’il est très difficile de trouver un item qui est réussi majoritairement à 4 ans et qui est massivement échoué à 3 ans. Quand nous trouvons cet item, cela ne veut pas dire pour autant que nous testons les connaissances importantes du développement.

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La performance va donc être exprimée en classes normalisées.

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La NEMI-2 va être caractérisée par l’introduction d’une épreuve que nous appelons la matrice, qui met en jeu l’intelligence « fluide ». Les épreuves du BINET-SIMON, comme celles de ZAZZO, étaient un ensemble d’épreuves qui faisaient surtout intervenir l’intelligence que nous appelons « pratique » ou « cristallisée ». L’intelligence « pratique » : Elle fait intervenir le côté moteur, fonctionnel, etc… Exemple : Montre-moi la main droite. L’intelligence « cristallisée » : Ce sont les connaissances qui sont actives à l’école, qui sont liées à une expérience dans une culture ou une société donnée. Exemple : C’est de savoir que la capitale de la France, c’est Paris. À cette intelligence « cristallisée » s’ajoute une autre forme d’intelligence, que nous appelons intelligence « fluide ». Celle-ci n’était pas directement évaluée avec le BINET-SIMON ou la NEMI. L’intelligence « fluide » : C’est une forme d’intelligence, comme son nom l’indique, qui échappe, qui est indépendante des connaissances purement socio-culturelles. C’est l’étude du raisonnement. Cela implique souvent les affaires visio-spatiales, le raisonnement dans l’espace et le temps.

LA NEMI-2 conserve la richesse des apports de A. BINET et R. ZAZZO : -

L’approche globale de l’intelligence.

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Les items créés par A. BINET et R. ZAZZO ont fait leurs preuves et ont été repris dans d’autres épreuves d’intelligence.

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La référence à un âge de développement. La NEMI-2 fournie un Indice d’Efficience Cognitive (IEC). Cet indice est une mesure globale du fonctionnement intellectuel de l’enfant. Il s’appuie sur un certain nombre d’épreuves. La NEMI-2 conserve la particularité de pouvoir transformer des performances à chaque épreuve en âge de développement.

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La facilité et la rapidité de la passation. 164

 30 à 35 minutes pour la version courte de la NEMI-2.  45 à 50 minutes pour la version longue de la NEMI-2. Insister sur les aspects cliniques de la passation et de l’interprétation : -

2 items d’apprentissage pour chaque épreuve (une aide standardisée en cours de test est possible).

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Aucune épreuve n’est chronométrée parce que cela bloque et inhibe pas mal d’enfants.

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Le clinicien a le choix des épreuves facultatives qui orientent son évaluation.

IV. STRUCTURE DE LA NEMI-2 Dans ce test, il y a 4 épreuves obligatoires : -

Connaissances. Comparaisons. Vocabulaire. Matrices analogiques.

Il y a également 4 épreuves optionnelles : -

L’adaptation sociale. La répétition de chiffres. La copie de figures. Le comptage de cubes.

Elles vont dépendre du diagnostic suspecté, dépendre des réponses observées, et permettre d’affiner, d’orienter nos résultats. Ex : Si nous consultons un enfant que nous suspectons d’avoir une dyspraxie, nous lui ferons passer les épreuves « copie de figures » et « comptage de cubes » parce que la dyspraxie est un trouble qui va affecter les capacités visio-spatiales et que ces 2 épreuves là sont très sensibles à cela.

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A. Épreuve « connaissances » Évalue, à partir de la mesure des connaissances à un moment donné, les capacités de l’enfant à en acquérir de nouvelles, 29 items.

Ex : Pour les plus jeunes enfants (3 - 4 ans) -

Montre-moi ton nez, ton œil, ta bouche. Comment t’appelles-tu ? Nous passons plusieurs questions, et montons en difficulté

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Est-ce que tu connais les couleurs ? Compte ces objets. Connais-tu ces lettres ? Peux-tu me donner 2 noms d’instruments de musique ? Donne-moi le nom d’une planète. Quel est l’organe du corps humain qui assure la circulation sanguine ? Pourquoi PASTEUR est-il connu ? 166

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Comment s’appelle la science qui s’intéresse à l’observation et aux mouvements des planètes, des galaxies ? Combien le solide géométrique, qui se nomme le tétraèdre a-t-il de faces ?

Nous allons du plus simple au plus compliqué. Nous abordons différents domaines de connaissances pratiques, puis scientifiques. Toutes les épreuves sont données dans le même ordre de présentation Nous arrêtons toujours l’épreuve après 3 échecs consécutifs Du point de vue « clinique » : -

C’est une épreuve qui est sensible au milieu culturel. La stimulation de l’environnement (notamment familial) fait que nous allons plus ou moins transmettre des connaissances.

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Cette épreuve indique l’intérêt que l’enfant porte au monde.

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Épreuve qui met en jeu le rapport au savoir (sublimation).

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1ère épreuve qui permet un étayage sur le clinicien. Nous ne faisons pas forcément passer tous les items. Cela dépend de l’âge de l’enfant. Cela est valable pour toutes les épreuves.

B. Épreuve « comparaisons » Cette épreuve est composée de 2 parties : -

Avec les plus jeunes sujets, nous commençons avec les comparaisons différences (8 items). - Avec les sujets les plus âgés, nous commençons avec les comparaisons ressemblances (19 items). Du point de vue « clinique » : -

Les comparaisons différences : L’enfant jeune classe les objets en 2 catégories, les identiques et les différents.

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Les comparaisons ressemblances : Cette épreuve fait appel à la pensée catégorielle.

Les enfants sont plus sensibles aux différences qu’aux ressemblances. À cette épreuve, nous retenons 2 niveaux de réponses : -

Les réponses « concrètes ». Les réponses « abstraites », « formelles ». 167

C. Épreuve « matrices analogiques » Épreuve de matrices abstraites qui ne demandent que très peu de connaissances préalables (30 items). Du point de vue « clinique » : -

Bonne mesure de l’intelligence fluide.

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Les capacités d’induction / déduction et la mémoire de travail sont très sollicitées.

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Épreuve très pertinente avec les enfants présentant des difficultés de langage ou ayant peu de connaissances.

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Épreuve abstraite, épurée des irruptions fantasmatiques.

D. Épreuve « vocabulaire » Épreuve de définition qui débute par des mots fréquents, définis en situation, puis se poursuit par des mots plus rares dont les définitions doivent être plus abouties. Du point de vue « clinique » : -

Dans une certaine mesure, « vocabulaire » reflète le milieu socioculturel d’appartenance.

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Les définitions donnent une bonne idée de la maturité de la pensée.

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« Épreuve métalinguistique et non simple évaluation des connaissances lexicales » (MAZEAU, 2003).

E. Épreuve « d’adaptation sociale » Épreuve qui place l’enfant devant des situations sociales ou de la vie quotidienne afin d’évaluer sa capacité à les comprendre et à adhérer aux exigences de celles-ci. Du point de vue « clinique » : -

Ne pas confondre la connaissance que l’enfant a des conventions ou règles et son adhésion à celles-ci.

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Une très forte réussite peut évoquer un fonctionnement en faux-self. C'est-à-dire que ce n’est pas l’enfant, ce n’est pas lui-même qu’il se décrit, c’est l’enfant idéal tel que l’autre voudrait l’entendre.

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À l’inverse, un échec massif pose la question de l’investissement du monde environnant

F. Épreuve « répétition de chiffres » Épreuve classique de mémoire de chiffres qui se compose de 2 parties : -

Répétition de chiffres à l’endroit. Répétition de chiffres à l’envers.

Du point de vue « clinique » : -

Cette épreuve est très sensible aux fluctuations du sujet et à sa mobilisation.

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L’épreuve « répétition de chiffres » à l’envers explore plus spécifiquement la mémoire de travail.

G. Épreuve « copie de figures » Épreuve classique de reproductions de figures géométriques pour les enfants jusqu’à 9 ans (10 items). Du point de vue « clinique » : -

Met en jeu la maturité visuo-spatiale.

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Certaines figures mobilisent les rapports topologiques entre les parties.

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Un échec important peut amener à s’interroger sur une possible dyspraxie.

H. Épreuve « comptage de cubes » Épreuve de comptage qui met en jeu la représentation visuo-spatiale, la mémoire de travail, la connaissance du nombre et la concentration (10 items, à partir de 9 ans). Du point de vue « clinique » : -

L’enfant doit prendre en compte des cubes qu’il ne perçoit pas directement.

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Un échec important peut amener à s’interroger sur une possible dyspraxie.

V. EXPRESSION DES RÉSULTATS

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Par épreuve : -

Note standard (chaque note brute va être transformée en note standard). Âge de développement (AD).

Pour l’échelle globale : -

IEC (Indice d’Efficience Cognitive) de moyenne 100 et d’écart-type 15, comparable à un QI. Cet IEC est présenté sous la forme d’intervalle de confiance (exemple : 94 < IEC < 106).

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Classement par percentile.

La Dyspraxie Dyspraxie : Elle fait partie de ce que nous appelons des troubles spécifiques d’apprentissages. L’enfant n’arrive pas à atteindre l’objectif de ce pourquoi il est en mouvement, il n’arrive pas atteindre la finalité des conduites motrices. Il y a différents types de dyspraxies : -

La dyspraxie de l’habillage Il y a des enfants qui n’arrivent pas à s’habiller, ils n’arrivent pas à coordonner leurs mouvements.

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La dyspraxie visuo-spatiale 170

Les enfants ont du mal à adapter leur conduite par rapport au déroulement dans l’espace. La plus courante est celle de la visuo-spatiale. -

La dyspraxie idéomotrice

Elles sont liées à la conception de l’acte lui-même. La dyspraxie visuo-spatiale pénalise principalement l’acquisition de l’écrit et des fonctions logico-mathématiques parce que la représentation visuo-spatiale et les maths sont très liées. Les difficultés constatées chez l’enfant dyspraxique : -

Il est maladroit. Il est plutôt lent dans les activités motrices. Il a du mal à se servir de différents outils (compas, règle, etc…) Il est désorganisé.

En revanche Ce sont des enfants qui peuvent être parfaitement vifs, intelligents, qui ont un langage tout à fait normal, qui finalement, ont des résultats globaux dans la norme. Illustrations cliniques Il y a 5 observations : -

Suspection d’une dyspraxie. Suspection d’un trouble du langage. Suspection d’une dyspraxie. Suspection d’une précocité intellectuelle. Suspection d’un retard mental.

Observation 1 : Arnaud (7 ans et 1 mois)  Nous suspectons qu’il est atteint d’une dyspraxie (36 min).  (Cf poly TD) Observation 2 : Coralie (7 ans et 1 mois)  Nous suspectons un trouble du langage  (Cf poly TD) Observation 3 : Jordan (8 ans et 3 mois)

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 Nous suspectons une dyspraxie.  (Cf poly TD) Observation 4 : Tom (7 ans et 10 mois)  Nous suspectons une précocité intellectuelle.  (Cf poly TD) Observation 5 : Paul (9 ans et 11 mois)  Nous suspectons un retard mental.  (Cf poly TD)

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