La nuit des temps - fiche de lecture - suite possible PDF

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fiche de lecture : auteur, résumé, thème, personnage principal
première de couverture
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Description

La nuit des temps René Barjavel

Fiche auteur :

René Barjavel est né le 24 janvier 1911 à Nyons dans la Drôme et est mort le 25 novembre 1985 à Paris. C'est un écrivain et journaliste français principalement connu pour ses romans d'anticipation où science-fiction et fantastique exprimant l'angoisse ressentie devant une technologie que l'homme ne maîtrise plus. Après avoir vécu de nombreux petits boulots, à dix-huit ans, René Barjavel commence une carrière de journaliste, puis secrétaire de rédaction et chef de fabrications pour une maison d’éditions. Il devient ensuite critique cinématographique, caporal-cuistot pendant la Seconde Guerre mondiale et créateur de L' Echo des Etudiants à Montpellier. De retour à Paris, à la fin de 1940, il fait paraître plusieurs de ses romans, tous dans un style différent. En effet, René Barjavel enchaîne le roman médiéval, le roman précurseur de la science-fiction, et s'essaie au théâtre. Il écrit un Essai sur les formes futures du cinéma, Cinéma Total, dont un grand nombre de prédictions se sont depuis réalisées. Puis vient un grand roman d'amour, Tarendol. En 1947, il fait, pour Georges Régnier, sa première adaptation et son premier dialogue de cinéma dans Paysans noirs. Il écrivit ensuite les dialogues du Petit Monde de Don Camillo. Il a également collaboré aux autres Don Camillo, à L'Étrange Désir de monsieur Bard, aux Femmes sans nom, au Mouton à cinq pattes, aux Chiffonniers d'Emmaüs, à La Terreur des dames, aux Aventures de Till l'espiègle, à L'Homme à l'imperméable, au Cas du docteur Laurent, aux Misérables, au Guépard, etc. Il réalise lui-même plusieurs courts métrages. Il écrit deux pièces de théâtre de science-fiction : Le Voyageur Imprudent et Mme Jonas dans la baleine. Après un long intermède au cinéma pendant lequel il n'a presque rien publié, René Barjavel a commencé, avec La Nuit des temps et Le Grand Secret, une seconde carrière de romancier et une nouvelle activité de journaliste avec une chronique hebdomadaire dans Le Journal du dimanche. Il a également écrit des chansons. Il se livrait, quand il en avait le temps, à une passion, la photographie en couleurs, illustrée par un album (Les Fleurs, la vie). Il est décédé en 1985. Son œuvre est cependant marquée par le même talent : il sait aussi bien raconter les histoires d'amour que la fin du monde, et fait prendre conscience au lecteur de l'univers qui l'entoure au travers d'histoires passionnantes.

Résumé

Des expéditions scientifiques françaises en Antarctique révèlent l'émission d'un signal inattendu provenant de la profondeur des glaces. Une expédition rassemblant de nombreuses nations est organisée afin d’atteindre le point d'émission du signal. Ses membres communiquent grâce à un ordinateur traduisant instantanément leurs paroles. L'expédition internationale découvre les ruines d'une civilisation disparue sous la glace depuis 900 000 ans et les scientifiques du monde entier affluent vers le site pour aider à explorer et comprendre. La planète entière assiste à l'exploration en direct via la télévision satellite. Les explorateurs découvrent un objet ovoïde en or de trois mètres de diamètre dans lequel se trouvent en état de biostase, enfermés dans des blocs d'hélium à 0 Kelvin, les corps nus d’un homme et d’une femme dont les têtes sont recouvertes de casques d’or qui masquent leurs visages. Simon, médecin faisant partie de l’expédition scientifique en Antarctique, décide avec ses collègues de procéder au réveil des corps. Les scientifiques tâtonnent sur la méthode de réveil et le corps de l'homme montre des traces de brûlures sur le torse si bien qu’ils décident de commencer par le réveil de la femme. Celle-ci est tirée de son sommeil : elle s’appelle Éléa et Simon tombe éperdument amoureux d'elle. Grâce à une machine apposée sur son front, Éléa transmet les éléments de sa mémoire. Les souvenirs d'Éléa relatent l'histoire de son monde, mais aussi la sienne et celle de son compagnon Païkan et la guerre qui a détruit sa civilisation. Son monde semble similaire au nôtre, mais pas à la même époque. Elle vivait il y a 900 000 ans, dans une civilisation bien plus avancée, appelée Gondawa, à l’aube d’une guerre qui dévasta la Terre entière. Éléa et son compagnon Païkan sont destinés l’un à l’autre et s’aiment d’un amour infini. Les merveilles que font espérer la découverte du site de Coban rendent les nations hystériques : on augmente le niveau de protection de l'expédition à cause des menaces de sabotage. Le récit fait constamment le parallèle entre le monde contemporain et celui d'Éléa. Alors que la fin du monde d'Éléa était proche, afin de donner un avenir à cette civilisation, quelques scientifiques avaient décidé de mettre en état d’hibernation un homme et une femme possédant les critères intellectuels et physiques optimum. Coban avait été choisi, ainsi qu'Éléa, mais contre son gré, car elle ne pouvait supporter d'être séparée de Païkan. Elle s'était alors enfuie avec Païkan mais celuici avait décidé de la sauver malgré elle. Il l’avait assommée et ramenée à Coban, préférant la savoir en vie sans lui que morte avec lui. Après avoir écouté le récit d'Éléa, Simon et ses collègues scientifiques décident de réveiller l’homme, qui a besoin d'une transfusion sanguine en raison de ses blessures. Éléa lui donne de son sang. Mais Eléa réfléchit à sa vie, au fait de devoir être avec cette homme qu'elle pense être Coban. Elle s'empoisonne pour empoisonner Coban, et montre donc son refus de vivre avec lui le reste de sa vie. Mais en réalité, ce n'est pas Coban qu'elle tue avec elle mais Païkan. Ne pouvant se résigner à vivre sans elle, il avait en effet tué Coban et pris sa place dans la sphère d'hibernation, d’où son état de santé et ses blessures. Le poison fait vite effet, Paikan à peine réveillé meurt, les deux cœurs cessent de battre en même temps. Ils meurent ensemble, de peur de ne pouvoir plus vivre ensemble, par erreur. Dans le même temps, les savants sont trahis par l'un d'entre eux et la base, sabotée, doit être évacuée. Simon, le cœur brisé, rentre chez lui, indifférent aux bruits de guerre qui montent partout sur la

planète. Cependant, tout autour du monde, des étudiants crient "Pao! Pao!" pour s'opposer à la guerre.

Thème La Nuit des temps est un roman de science-fiction de René Barjavel. Publié en 1968 aux Presses de la Cité, il a reçu le prix des libraires l'année suivante. Barjavel finit cette tragique aventure en montrant que le progrès n'est pas toujours heureux, que les civilisations sont peut-être toutes destinées à s'éteindre dans des guerres absurdes, et que l'amour existe toujours, quelles que soient les ères.

Personnage principal Éléa :

Eléa, l’un des personnages principaux, appartient d’abord au passé. Conservée dans une capsule de survie, elle vient d’une civilisation disparue depuis 900 000 ans. Elle est décrite comme une femme d’une très grande beauté : « même ceux qui ne t’avaient vu qu’une fois n’avaient pu t’oublier ». Elle est également d’une grande intelligence. Simon tombe amoureux d’elle dès le premier regard. À Gondawa, elle était « Ingénieur du Temps ». C’est grâce à elle que les savants apprennent l’histoire de son monde, la vie qu’on y menait et les raisons de sa destruction. Ayant été choisie pour être sauvée de la potentielle destruction de son monde afin de recréer une nouvelle civilisation, elle refuse de rester avec le professeur Coban, sélectionné avec elle pour repeupler le monde, car elle ne veut pas être séparée de l’homme qu’elle aime, Païkan. Elle ne sait pas que son fiancé a pris la place de Coban à ses côtés. Elle le tuera en pensant qu’il s’agit de Coban et se suicidera en même temps sans apprendre la vérité. Par amour, elle refuse donc non seulement de sauver sa vie mais également la race humaine.

3) Suite possible

Elea et Païkan avaient rejoint la nuit des temps une deuxième fois, celle d’il y a 900 000 ans et celle du présent, enfoncés dans un sommeil cette fois qui n’aurait pas de fin. Même la mort n’avait pas réussi à les séparer. En quelques heures, toute la jeunesse du monde bouleversée par cette fin tragique criait "Pao! Pao!". Elle avait mis tant d’espoir en ces deux êtres ! Elle avait pris conscience que le progrès ne rendait pas toujours heureux et que l’amour pouvait existait toujours, quelles que soient les ères. Dans les rues du monde entier,

les étudiants protestaient contre les décisions arbitraires des gouvernements mondiaux qui avaient causées la mort d’Elea et les ruines de Gondawa. Ils devenaient l’ultime moyen permettant d’éviter de répéter les mêmes erreurs. Cette histoire avait affecté, rassemblé et mobilisé la jeunesse du monde entier. Les jeunes ne pouvaient plus rester indifférents. Ils créèrent une organisation internationale dont le but était de ne pas oublier pour ne pas s’écarter du sens de la vie. Cette organisation fut bien entendue nommée Eléa. Un mémorial en forme d’œuf fut construit, identique à celui découvert. A l’intérieur, on pouvait entendre Elea raconter l’histoire de sa civilisation. A l’école, la civilisation Gondawa fut ajoutée au programme d’histoire de toute la planète. Eléa pouvait à présent reposer paisiblement aux côtés de Païkan, sa main dans la sienne. Elea et Païkan n’avaient pas eu le temps de dévoiler tous leurs secrets mais leur histoire avait donné un sens à la civilisation 900 000 ans après....