Fiche Grammaire L\'emploi des temps de l\'indicatif PDF

Title Fiche Grammaire L\'emploi des temps de l\'indicatif
Author Kévin Bonnel
Course Lettres
Institution Université de Pau et des Pays de l'Adour
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Summary

Fiche Concours CAPES Lettres...


Description

Le terme de temps est très ambigu en français : il peut en effet désigner le concept de temps ou la forme grammaticale qui l’exprime, contrairement à d’autres langues qui opèrent Sources : cette distinction (comme l’anglais par exemple, qui utilise le terme de « time » pour se - La Grammaire Méthodique du français référer au - Rapportdedetemps, jury de 2016 concept etCAPES celui de « tense » pour exprimer sa forme grammaticale). Certains - Rapport de jury d’agrégation 2011 grammairiens, à l’instar de Damourette et Pichon, appellent les « temps du verbe » des « tiroirs verbaux » pour contourner cette ambiguïté sémantique. Cette distinction entre le temps grammatical et le temps conceptuel est importante à signaler car ils ne coïncident pas nécessairement : en effet, une même époque peut être indiquée par des temps verbaux différents (ex : le passé simple et l’imparfait expriment tous deux le passé) et, a contrario, un même temps verbal peut situer le procès dans des époques différentes (ex : l’imparfait peut situer le procès dans le passé « Il dormait quand on sonna à la porte », le présent « Si tu n’étais pas là, ça irait mieux », ou le futur « Ça lui ferait plaisir si tu venais »). La chronologie traditionnelle distingue trois époques qui sont le passé, le présent et le futur, mais ces temps n’ont pas le même statut : par exemple, le passé est le lieu possible de la réalité puisqu’il « a été », « s’est déjà passé », tandis que l’avenir est le lieu du possible, voire de l’imaginaire. Or, cette différence a des conséquences linguistiques puisqu’on constate que les temps du passé, en français, sont plus nombreux, afin de permettre de détailler, d’apporter des nuances aux événements passés (nuances notamment chronologiques, comme nous le verrons plus tard) tandis que la langue a très peu de temps verbaux pour exprimer le futur – sans compter que le temps verbal futur est chargé de valeurs modales telles que la possibilité ou l’éventualité, en fonction de la perception de l’avenir, il n’est pas dans la description comme peuvent l’être le passé et le présent, raison pour laquelle certains linguistes en viennent à considérer le futur davantage comme un mode que comme un temps. On compte dans la langue française six modes temporels qui sont les suivants : l’indicatif, le subjonctif, l’impératif qui sont des modes dits personnels, l’infinitif, le participe et le gérondif, qui sont des modes dits « impersonnels » et intemporels, car ils ne possèdent pas de désinences pour distinguer les personnes, contrairement aux modes personnels. Les modes impersonnels sont inaptes à situer le procès dans le temps : le repérage temporel est alors assuré par le verbe personnel dont ils dépendent ou le contexte. Les trois modes personnels peuvent situer le procès dans le temps, mais ils n’y parviennent pas de la même façon. En effet, seul l’indicatif, parce qu’il possède le système temporel le plus complet (dix tiroirs verbaux, composés de cinq formes simples et de cinq formes composées correspondantes), peut situer le procès dans les trois époques que sont le présent, le passé et le futur – on dit qu’il est le mode de l’actualisation maximale du procès – tandis que le subjonctif est plus limité en formes (et chargé d’une valeur modale plus importante que l’indicatif) et que l’impératif est essentiellement tourné vers le futur. Le plan adopté sera donc le suivant (plan du Toutefois, les temps verbaux n’ont pas seulement des valeurs temporelles. jury) : S’interroger sur les tiroirs verbaux revient donc à prendre en considération, en plus des valeurs temporelles des différents temps, leurs valeurs aspectuelles et modales. L’indicatif étant le système le plus complet et le seul apte à exprimer tous les temps, c’est sur lui que portera cette étude.

1. L’emploi des tiroirs selon les systèmes énonciatifs 1.1. Les tiroirs apparaissant dans un système d’énonciation historique ou « temps du “récit” » 1.2. Les tiroirs apparaissant dans un système d’énonciation discursive ou « temps du “discours” » 2. Les valeurs temporelles, aspectuelles et modales des tiroirs 2.1. Valeurs temporelles (chronologie absolue) 2.1.1. Les temps du passé 2.1.2. Le présent 2.1.3. Le futur 2.2. Valeurs aspectuelles 2.2.1. L’opposition aspect accompli/non accompli 2.2.2. L’opposition aspect borné (non-sécant ou global)/aspect non borné (sécant) 2.2.3. L’aspect inchoatif et l’aspect terminatif 2.2.4. L’aspect perfectif/imperfectif 2.2.5. L’aspect sémelfactif/itératif 2.3. Valeurs modales 2.3.1. L’imparfait 2.3.2. Le futur 2.3.3. Le conditionnel ou autre possibilité (plan du cours, moins compliqué) : 1. Énonciation du discours 1.1. Présent de l’indicatif 1.1.1. Valeur temporelle 1.1.2. Valeur aspectuelle 1.2. Passé composé 1.3. Futur 1.3.1. Valeur temporelle 1.3.2. Valeur modale 1.4. Futur antérieur (1.5. Imparfait 1.5.1. Valeur temporelle 1.5.2. Valeur aspectuelle 1.5.3. Valeur modale 1.6. Plus-que-parfait) 2. Énonciation historique 2.1. Passé simple 2.1.1. Valeur temporelle 2.1.2. Valeur aspectuelle 2.2. Passé antérieur 2.3. Conditionnel 2.3.1. Valeur temporelle 2.3.2. Valeur modale + nb d’occurrences

1. L’emploi des tiroirs selon les systèmes énonciatifs 1.1. Les tiroirs apparaissant dans un système d’énonciation historique ou « temps du “récit” » Il s’agit du passé simple et du passé antérieur. Ils ne peuvent apparaître qu’au sein d’une énonciation historique dépourvue de déictiques car ils sont coupés de la situation d’énonciation. • Le passé simple laisse percevoir un procès nettement délimité dans son déroulement, orienté vers son terme final : le procès peut apparaître plus ou moins long (ex : « Elle dormait profondément lorsque son réveil sonna », « Leur mariage dura quarante ans ») mais il est toujours délimitable : pour cette raison, il n’est pas rare qu’il soit complété par des compléments indiquant la durée, comme le montre l’exemple cidessus. Il est le temps le plus apte à introduire un repère temporel nouveau dans un récit au passé, ce qui permet l’individualisation du procès, ce qui fait de lui le temps le plus apte à représenter les événements importants, qu’on appelle fréquemment « faits de premier plan ». • Le passé antérieur est un temps soutenu, réservé à la langue écrite. Contrairement au passé simple et au passé antérieur, l’imparfait peut s’employer aussi bien dans un énoncé ancré dans la situation d’énonciation que dans un énoncé coupé. Lorsque le procès se situe dans le passé, il prend une valeur temporelle : il n’envisage pas les limites du procès, auquel il n’assigne ni commencement ni fin. Puisqu’il se présente comme non délimité, il ne permet pas d’introduire à lui seul un repère temporel nouveau : c’est la raison pour laquelle, dans un récit, il présente dessystème actions d’énonciation secondaires, dits « d’arrière-plan » du 1.2. Les tiroirs apparaissant dans un discursive ou « temps (notamment “discours” » les descriptions, également ou trouve des commentaires…). Ce On définit lemais discours commed’éventuelles « un énoncé explications dans lequel on encore les caractère marques/traces de la situation d’énonciation (dits « déictiques »). » délimité lui permet égalementest d’introduire une rupture, exprimée simple. Le présent de l’indicatif le temps considéré comme ancré par danslelapassé situation Le conditionnel est également considéré comme un temps d’énonciation historique, d’énonciation. Il est le tiroir qui fonde l’énonciation discursive (aussi appelée « discours » puisqu’on le définit comme le temps « du futur dans le passé ». ou « plan embrayé ») car à moins d’indications contraires (rappelons que l’absence de désinence proprement temporelle du présent lui confère une valeur « omnitemporelle » [GMF], puisqu’il peut également situer le procès dans le passé ou le futur en cas d’indications temporelles allant dans ce sens – « Il arrive demain », par exemple), il exprime un événement ou un état de choses contemporains de la situation d’énonciation et ce procès est présenté comme vrai par le locuteur au moment de l’énonciation. Le futur est également considéré comme un temps du discours. Remarque : certains grammairiens, dont Benveniste, excluent le présent gnomique Remarque concernant toute la première partie : les remarques effectuées concernent des temps du discours, arguant qu’il s’agit d’un présent intemporel, coupé de la situation majoritairement les temps simples, mais elles s’appliquent également pour les d’énonciation et relevant davantage de l’énonciation historique. Les deux analyses sont éventuelles formes composées (les remarques sur l’imparfait s’appliquent au plus-quegénéralement admises. parfait, celles sur le présent, au passé composé, celles sur le passé simple au passé antérieur, celles sur le conditionnel présent au conditionnel passé et celles sur le futur au futur antérieur).

2. Les valeurs temporelles, aspectuelles et modales des tiroirs 2.1. Valeurs temporelles (chronologie absolue) 2.1.1. Les temps du passé Si le passé simple et le passé antérieur sont tous deux considérés comme portant intrinsèquement l’instruction temporelle du passé, il n’en est pas de même pour l’imparfait. En effet, si certains grammairiens le classent dans la même catégorie que le passé simple et le passé antérieur comme temps portant intrinsèquement la valeur du passé, d’autres considèrent que l’imparfait n’est pas nécessairement un temps du passé puisqu’il change de valeur temporelle en fonction du contexte (voir les exemples ci-dessus). Les deux interprétations sont possibles à condition d’être justifiées (par exemple, dans un texte coupé de la situation d’énonciation, c’est-àdire ayant recours aux temps du récit, on analysera l’imparfait comme un temps du récit, qui en prendra alors les valeurs). Il est à noter qu’on appelle alors ces temps du passé des « passés autonomes » : les procès actualisés par ces tiroirs sont alors situés dans le passé et détachés d’un éventuel présent. • Le passé simple : Il est apte à introduire un repère dans un récit au passé sans qu’il y ait forcément de marques de repérage chronologiques. Il présente une vision synthétique du procès et l’individualise, ce qui fait de lui un temps qui se prête à des procès de premier plan (voir plus haut). Il se prête à marquer la succession chronologique des faits passés et exprime parfois – mais très rarement – des vérités générales. • L 2.1.2.’imparfait Le présent: Il propose une vision analytique du procès (on peut le décomposer). Il fonctionne souvent en binôme avec le passé simple et possède une valeur narrative. Son caractère inachevé laissant analysé attendrecomme une suite, on une parle parfois d’ « imparfait Le présent est lui classiquement ayant valeur fondamentale dede perspective ». Il est employé au discours indirect, suivant la règle de la concordance présent : le procès est présenté comme contemporain du moment de l’énonciation, sauf des indications contraire, comme indiqué peu auparavant. Cependant, tous les grammairiens temps. ne sont • Le conditionnel : C’est temps du futur dans le passé. Il est dansde le discours pas d’accord sur le statut duleprésent puisque certains arguent de employé son absence indirect libre. morphème temporel qui invaliderait sa valeur fondamentalement déictique et porteuse de l’instruction temporelle du présent, que lui suppose la grammaire traditionnelle. Ces grammairiens « dissidents » qualifient alors le présent de « temps zéro », a priori indéterminé, ce qui expliquerait pourquoi le présent peut s’employer pour situer le procès dans n’importe quelle époque : présent, passé ou futur – pensons par exemple au futur simple ou au présent historique. Ce ne serait alors pas le présent en lui-même mais le cotexte qui permettrait la localisation temporelle du procès verbal. Là encore les deux interprétations sont possibles selon le contexte et les justifications apportées – par rapport au contexte ou aux autres formes verbales employées par exemple. Le présent peut prendre plusieurs valeurs : • Présent d’énonciation • Présent d’habitude (« Elle prend ses médicaments tous les soirs ») • Présent permanent ou de vérité générale

• •

Futur proche (« Je vais en ville demain ») Présent historique ou de narration (« Marguerite Yourcenar publie L’Œuvre au Noir en 1968 »)

2.1.3. Le futur Le futur permet la projection du procès dans l’avenir par rapport au présent. Il est à signaler qu’un procès projeté dans l’avenir est envisagé avec une part d’hypothèse et d’incertitude : on remarque qu’avec le futur simple, la charge hypothétique est minimale puisque même si la réalisation du procès n’est pas avérée, sa probabilité est très grande. 2.2. Valeurs aspectuelles Indépendamment de toute considération chronologique, l’aspect envisage le procès sous l’angle de son déroulement interne. Il indique où l’action se situe par rapport à son développement. Par ailleurs, l’aspect peut, entre autres moyens, également s’exprimer par la morphologie verbale. La conjugaison oppose ainsi deux couples d’aspects, comme nous allons le voir. Elle distingue d’une part l’inaccompli de l’accompli (aspect tensif/extensif), distinction marquée par l’opposition entre formes simples et formes composées. L’opposition entre aspect sécant et aspect global concerne principalement le couple imparfait/passé simple. 2.2.1. L’opposition aspect accompli/non accompli En français, l’opposition entre les formes simples et les formes composées recouvre une dimension aspectuelle. Les formes simples (présent, imparfait, passé simple, futur simple et conditionnel présent) marquent l’aspect non accompli du procès, présenté dans son déroulement tandis que les formes composées (passé composé, plus-que-parfait, passé antérieur, futur antérieur, conditionnel passé) indiquent l’aspect accompli du procès, perçu comme achevé au moment de l’énonciation. De plus, les formes composées marquent l’antériorité par rapport aux formes simples correspondantes (ex : « Quand elle avait mangé, elle allait se promener » ; « quand elle avait mangé » = antérieur par rapport à « elle allait se promener »). Remarque : Cette opposition formes simples/formes composées ne vaut pas uniquement pour l’indicatif, mais également pour les autres modes (ex : « Je crois comprendre cet exercice » vs « Je crois avoir compris cet exercice » : la première montre une compréhension en cours d’acquisition tandis que la seconde montre une compréhension présentée comme déjà acquise). De cette opposition aspectuelle peuvent découler des valeurs temporelles 2.2.2. L’opposition aspect du borné (non-sécant ou global)/aspect non borné particulières, déductibles contexte. Par exemple, dans une phrase complexe comportant (sécant) une subordonnée de temps, la forme composée peut marquer l’antériorité par rapport à la Deux séries de tiroirs s’opposent au sein des temps du passé : forme • les(ex temps qui expriment du procès le passélire simple passé » ; « simple : « Quand elle avaitl’aspect terminéborné ses devoirs, elle: montait dansetsalechambre Le procès est perçu globalement, de façon compacte et synthétique, ses Une antérieur. fois bornes (début et précises. qu’elle eut compris cefin) quicomme se passait, elle prit une décision »). • les temps qui expriment l’aspect non borné du procès : l’imparfait et le plus-queparfait. Le procès est perçu de l’intérieur et sa représentation est sécante,

découpée en deux parties : l’une réelle et l’autre virtuelle, à cause de l’effacement de la limite finale. Le procès n’est pas précisément délimité. 2.2.3. L’aspect inchoatif et l’aspect terminatif Ces deux aspects se situent à l’intérieur des limites du procès. L’inchoatif saisit le procès immédiatement à son début, alors que le terminatif le saisit juste avant sa limite finale. Or cette opposition ne relève pas du choix du tiroir verbal : en effet, le système temporel français ne permet de ne marquer que les aspects du procès cités ci-dessus (borné/non borné ; accompli/non accompli). Pour en signifier d’autres, la langue française a recours à d’autres moyens linguistiques tels que les périphrases verbales ou les semiauxiliaires. Ainsi, des périphrases verbales – appelées périphrases verbales aspectuelles – telles que « se mettre à », « commencer à » expriment l’aspect inchoatif du procès, tandis que certaines comme « finir de », « achever de » expriment son aspect terminatif. 2.2.4. L’aspect perfectif/imperfectif Cette opposition se manifeste surtout en français par le sens du verbe lui-même. L’aspect perfectif envisage le terme du procès : le procès n’acquiert d’existence complète et véritable que lorsqu’il est parvenu à son terme (ex : « sortir »). Au contraire, l’aspect imperfectif envisage le procès dans son déroulement, sans viser un terme final : le procès est alors perçu comme indéfini et prolongeable – à moins d’être interrompu par un événement extérieur (ex : « marcher » est un verbe pouvant linguistiquement se prolonger indéfiniment). Certains verbes sont nécessairement perfectifs (« entrer », « sortir », « naître », « mourir », « fermer », etc.) : une fois leur terme atteint, le procès qu’ils expriment ne peut être prolongé – mais il peut être 2.2.5. L’aspect semelfactif/itératif éventuellement recommencé : il devient alors cyclique. D’autres verbes au contraire sont intrinsèquement imperfectifs, car le procès qu’ils expriment ne comporte pas de limitations Un procès peut être unique – semelfactif – ou bien se répéter un certain nombre en soi de fois, de manière discontinue ou régulière – itératif. Ce sont surtout les éventuels (« aimer », « souffrir », « travailler », « vivre », etc.). Enfin, il est intéressant d’observer compléments circonstanciels de temps qui servent à indiquer l’aspect itératif et non le que selon le temps en contexte, certains verbes peuvent être perfectifs ou imperfectifs. lui-même – bien que certains verbes semblent plus à même d’exprimer cet aspect itératif (comme l’imparfait, dont l’une des valeurs temporelles peut exprimer l’habitude ; ex : « Elle venait tous les jours »). Au contraire, le passé simple a une valeur sémelfactive. Certains verbes contiennent dans leur sens même l’idée d’une répétition de l’action (ex : « radoter », « répéter », « sautiller », etc.) – idée de répétition qui peut également 2.3. Valeursêtre modales exprimée par le suffixe « -ailler » (« piailler », « criailler », etc.) et, plus couramment, par le préfixe Certains verbes sont plus susceptibles que d’autres de se voir doter d’une valeur « -re » (« refaire », « redire », « reprendre », etc.). modale, en plus de valeurs temporelles et aspectuelles. 2.3.1. L’imparfait

Le fait que le procès soit perçu de l’intérieur – et donc peut être analysé en deux parties – peut expliquer les éventuelles valeurs modales de l’imparfait. Selon le contexte – s’il prend place dans une phrase exclamative ou interrogative par exemple – il peut en exprimer un certain nombre (souhait, regret, suggestion, etc.). Dans un système conditionnel, l’imparfait employé après « si » et associé au conditionnel de la principale exprime, selon le contexte, un fait possible dans l’avenir ou impossible dans 2.3.2.leLe futur présent (voir les valeurs modales du conditionnel) : l’hypothèse relève alors du domaine de la Le futur peut se charger de diverses valeurs modales associées à l’avenir, sans qu’il fiction situe (ex : « Si tu étais là, quel bonheur ce serait ! »). toujours le procès dans une époque postérieure. La phrase assertive au futur est neutre : c’est le contexte qui charge le futur de sa valeur modale. Il peut être injonctif (le futur est alors moins strict que l’impératif du fait de la part d’incertitude liée au futur qui le place dans le domaine de l’hypothèse) : on le retrouve par exemple dans les Dix commandements de la Bible : « Tu ne tueras point » (c’est surtout la deuxième personne qui est concernée par cette valeur modale). futur peut également exprimer la promesse ou la prédiction (le futur employé 2.3.3. Le Le conditionnel dans les prophéties par exemple), l’atténuation (ex : « Je vous ferai remarquer que… »), D’un point de vue temporel, on présente le conditionnel comme « le futur dans le l’indignation, passé ». D’un point de vue modal, le conditionnel renforce la part d’incertitude inhérente etc. Ces différentes valeurs se déduisent du contexte. à l’expression de l’avenir. Le linguiste Gustave Guillaume le qualifie de ...


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