Fiche Grammaire Déterminants PDF

Title Fiche Grammaire Déterminants
Author Kévin Bonnel
Course Lettres
Institution Université de Pau et des Pays de l'Adour
Pages 4
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Summary

Fiche Concours CAPES Lettres...


Description

Les déterminants La catégorie des déterminants pose quelques enjeux de délimitation : ayant en commun avec l'adjectif (mais aussi avec quelques pronoms, avec les participes passés et les adjectifs verbaux) « leur variabilité en genre et en nombre et l'accord avec un terme nominal » (GMF), des grammaires anciennes ont longtemps regroupé dans la classe des « adjectifs » tous les déterminants possessifs, indéfinis, interrogatifs, démonstratifs et exclamatifs. Le déterminant n’a pas de fonction syntaxique. Le déterminant détermine le mot qui le suit : il permet, selon la GMF, « d'opérer le transfert du terme (simple ou complexe) qui le suit dans la catégorie du nom ». Le déterminant est placé avant le nom auquel il est lié. Son lien avec le nom est un lien de dépendance : absence d’autonomie se lit par lien avec la morphologie (le déterminant marque le genre et le nombre). Rôle sémantique du déterminant : 1/ Un rôle d’actualisation du nom. Il fait passer le nom de la langue au discours. Il permet de présenter le nom dans une situation d’énonciation donnée et donc d’identifier l’objet du monde auquel est référé l’énonciateur : on dit que le déterminant actualise le nom. Déterminer, c’est donc « dire d’un être lequel c’est ». Ainsi, les déterminants du nom permettent d’inscrire ce nom dans l’espace-temps de la prise de parole et de le présenter par rapport à la situation d’énonciation. 2/ Un rôle de détermination du substantif : il permet de limiter son extension sémantique. Le substantif et le déterminant forment alors un groupe référentiel qui permet de désigner une ou plusieurs occurrences de la notion. Il permet en outre d’indiquer si la notion est massive ou comptable, singulière ou pluriel. La catégorie des déterminants regroupe des mots ou des groupes de mots qui précédent nécessairement le substantif lorsque celui-ci occupe la fonction de sujet ou de complément d’objet du verbe. Il apparaît ainsi comme le marqueur spécifique du nom. Le changement de catégorie grammaticale se faisant toujours par l’ajout d’un déterminant. Les différents déterminants peuvent être classés de trois manières : 1/ En fonction de leur valeur sémantico-logique A PRECISER POUR CHAQUE OCCURRENCE -Les quantifiants ont pour rôle d’indiquer la quantité (les numéros cardinaux, les indéfinis, les articles). -Les caractérisants (le même, l’autre, tel, quel, peuvent être soit déterminants, soit pronoms) -Les quantifiants caractérisants regroupent les démonstratifs, les possessifs et certains indéfinis (certain, divers). 2/ Classement de manière formelle. Le déterminant se place toujours à gauche du substantif, et on oppose les spécifiques que sont les articles, les possessifs, les démonstratifs, les interrogatifs (parce qu’ils ne peuvent pas se combiner entre eux), aux déterminants secondaires qui, eux, peuvent se combiner avec les déterminants spécifiques. C’est le cas de certains indéfinis (ex : Les douze coups de midi). A PRECISER POUR CHAQUE OCCURRENCE. 3/ On peut les répartir entre les déterminants définis et indéfinis. -Les définis comprennent les articles définis, les démonstratifs et les possessifs. -Les indéfinis comprennent l’article indéfini, les déterminants indéfinis, les interrogatifs, les exclamatifs, le partitif, les relatifs. Ce classement est à la fois sémantique et syntaxique : on ne les trouve pas dans les mêmes types de phrases. Les GN définis renvoient à des objets identifiables. Ils référent à un individu identifiable par le récepteur. Les indéfinis désignent des individus quelconques de cette classe sans permettre leur identification. ANNONCE PLAN : C'est ce dernier classement que nous retiendrons pour l'analyse de cette classe, auquel nous ajouterons une ultime partie portant sur l'absence de déterminant. NBRE OCCURRENCES I/ Les déterminants définis A) L’article défini Cf. fiche articles

B) Le déterminant démonstratif Il existe une forme composée discontinue. La forme renforcée -ci renvoie en principe au plus proche, et la forme -là au plus éloigné dans l’espace et dans le temps. Antéposés au nom, ils ne peuvent se combiner avec d’autres déterminants spécifiques (définis). On peut néanmoins insérer un adjectif entre le déterminant et le nom, ou bien un déterminant secondaire (ex : ces beaux livres). Le démonstratif connaît deux types d’emploi : 1/ L’emploi déictique est lié à la situation d'énonciation. Dans ce cas, il désigne un référent présent dans la situation de discours ou accessible à partir d’elle, il peut être accompagné d’un geste qui facilite l’identification (sans que cela soit obligatoire, en dépit de la terminologie « démonstratif ») 2/ L’emploi anaphorique identifie un référent déjà évoqué dans le cotexte, c'est-à-dire dans le discours même (ex : « Un lièvre en son gîte songeait dans un profond ennui (...) ce lièvre se plongeait » La Fontaine). L’origine démonstrative de l’article défini lui permet de commuter avec le démonstratif en emploi déictique. Si deux éléments distincts ont été nommés, la reprise ne peut s’effectuer que par l’article défini (ex : J’ai besoin d’une casserole et d’une poêle, la poêle servira à faire cuire les steaks, la casserole à faire cuire les pâtes). C) Le déterminant possessif Le déterminant possessif est la synthèse de deux éléments distincts du SN : l’article défini et le complément du nom (introduit par à ou de) avec pronom personnel. Le possessif est variable en genre et en nombre, mais il est aussi variable en personne. L’homophonie du déterminant possessif « leur » avec le pronom possessif « leur » peut poser problème sur le plan orthographique. En français, le genre du référent ou du possesseur n’est pas pris en compte, (ex : mon vélo → autant pour un référent masculin que féminin). C’est l’objet ou la personne désignée par le nom qui va déterminer si on utilise la forme masculine ou féminine de l’adjectif. Le possessif permet d’isoler l’objet par rapport à celui qui le possède, il exprime alors un rapport de possession ex : mon sac. Il est donc apte à exprimer les mêmes rapports sémantiques que le complément du nom introduit par de : l’appartenance, la parenté, une caractéristique. Il rend compte du lien existant entre la personne et l’objet désigné. Pour cette raison, des grammairiens ont proposé de nommer ce déterminant « déterminant possessif ». Il est parfois ambigu (ex : Elle a prié pour son salut). Le possessif peut être renforcé (ex : Elle a prié pour son propre salut). Le déterminant possessif établit un rapport entre un actant et un objet. Il peut également avoir une valeur déictique ou anaphorique. D) Le groupe déterminant défini Les trois déterminants définis s’associent à d’autres éléments pour former des groupes déterminants. Ce groupe déterminant peut exprimer : -L’identité ex : le même, l’autre. -La quantité (les, ces, ou mes) suivis de quelque, deux, trois constituent un groupe associé à un renseignement quantitatif sous forme d’un élément qui ne se distingue pas d’un adjectif antéposé ex : ces quelques bonbons. -La totalité tout ex : tout le monde (tout+ déterminant défini). II/ Les déterminants indéfinis Ces déterminants ne peuvent pas donner de référence. L’emploi des indéfinis est lié à la catégorie sémantique des noms qu’ils introduisent : nom concret ou abstrait ; nom massif ou comptable.

A) L’article indéfini : la référence à l’élément quelconque Cf. Articles B) La quantité dénombrée : les numéraux Ils spécifient la quantité mais restent indéfinis quant à leur référence. Un indéfini peut être complété par quelconque (ex : je m’ennuyais, alors j’ai acheté un livre quelconque). Si le cardinal est utilisé, on peut l’associer à seul (ex : Je n’avais plus de sous, j’ai acheté un seul livre). C) La quantité imprécise On relève des qui est article indéfini, quelque, plusieurs, beaucoup de, peu de, moins de, plus de, une masse de (les cinq derniers sont appelés groupes déterminants)… La plupart de se comporte comme un déterminant pluriel (ex : La plupart des gens le font mais la plus grande partie ne le fait pas). On y classe également les séquences de ceux, de ces, de mon, de mes trouvées dans des expressions comme « Monsieur est de ces amis / Je ne mange pas de ce pain-là ». Elles fonctionnent ici comme le déterminant partitif. L’article partitif précède les noms qui présentent une matière dense, il fonctionne avec un nom massif, et il intègre « de+le » (ex : du pain). L’article défini évoque la matière alors que le « de » marque la réduction, le prélèvement. À la forme négative, l’article défini disparaît (ex : Je ne bois pas de lait). Dans ce cas, « de » s’analyse comme un déterminant et non comme une préposition. D) La totalité distributive Chaque, n’importe quel et tout font référence à la totalité des éléments dénotés par le nom et son expansion, mais en passant en revue séparément les individus constituant cette totalité (ex : Tout étudiant peut réussir /Tous les étudiants peuvent réussir). E) Les autres déterminants 1/Le déterminant tel sert à désigner un référent déterminable, mais non déterminé. L’énonciateur ne peut ou ne veut pas communiquer cette détermination. 2/Les déterminants négatifs aucun, nul, pas un se trouvent dans les phrases de type négatif. Précédés ou suivis de « ne », ils assurent la quantification nulle du groupe nominal qu’ils déterminent. Les déterminants négatifs n’ont pas de pluriel. 3/Les déterminants interrogatifs, exclamatifs, et relatifs sont respectivement associés aux phrases interrogatives, exclamatives ou aux subordonnées relatives. ▪ Les interrogatifs font porter l’interrogation sur les caractéristiques et le degré de détermination du référent du groupe nominal. ▪ Les exclamatifs expriment l’intensité de l’appréciation qualitative dont le nom est l’objet de la part du locuteur ex : Quelle histoire ! ▪ Les déterminants relatifs « laquelle », « lequel », « lesquels » sont formés du déterminant quel précédé de le. Ils rentrent dans des formulations un peu archaïques qui servent à lever une ambiguïté (ex : La sœur de l’étudiante, laquelle était en L3). IV/ L’absence de déterminants Certaines grammaires en font une partie à part ; d’autres considèrent que l’absence de déterminant est un cas de déterminant indéfini. On distingue deux catégories : 1) Quelle que soit la position syntaxique Le déterminant est absent quelle que soit la position syntaxique devant un nom propre : 1. Il est absent en emploi autonymique (ex : table à 5 lettres). 2. On n’a pas besoin du déterminant dans les coordinations totalisantes coordonnées par « et » et « ni » (je ne veux ni pain, ni lait ; mon ami et cousin Thomas) 3. Il peut également être absent dans les coordinations identifiantes par « ou »

4. Il disparaît dans des énoncés abrégés, dans le langage SMS par exemple. 2) Dans certaines positions syntaxiques Dans certaines positions syntaxiques, dont les apostrophes, on n’a pas besoin de détermination (ex : Ô Maître !) On n’en a pas besoin non plus dans les étiquetages, dans les cas des attributs et des appositions (ex : il est président ; mon père, médecin de campagne). Dans certaines locutions verbales comme « faire peur » et dans les groupes prépositionnels, le déterminant n’est pas de rigueur.

Conclusion : on peut faire apparaître des mots qui, selon leur place dans la syntaxe, sont adjectifs ou déterminants (ex : une beauté certaine, certaines personnes)...


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