Fiche Grammaire La coordination PDF

Title Fiche Grammaire La coordination
Author Kévin Bonnel
Course Lettres
Institution Université de Pau et des Pays de l'Adour
Pages 4
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Summary

Fiche Concours CAPES Lettres...


Description

La coordination Excellent travail. Deux remarques seulement : l’analyse des termes coordonnants se fera au fur et à mesure du traitement de chaque coordination dans les deux parties précédentes – ce n’est pas la peine de revenir sur les occurrences une nouvelle fois ; par ailleurs, la fiche peut être allégée sur certains points – j’en ai indiqué un ou deux, à titre d’exemple.  Introduction : o Eléments de problématisation : La coordination et la juxtaposition partagent les mêmes caractéristiques démarcatives, à savoir l’intonation et la ponctuation. Mais dans la première le lien explicite crée une structure d’ensemble moins lâche, où l’ordre des éléments conjoints est sémantiquement plus contraint  Il pleut, je suis triste / Je suis triste, il pleut VS Il pleut, donc je suis triste / Je suis triste, car il pleut. Les éléments coordonnés doivent être sémantiquement compatibles avec le rapport instauré par la conjonction (= zeugme sémantique dans les cas où ce point n’est pas respecté)  on écrira « Le concierge et le principal ouvrirent les portes du collège. » mais pas « Le concierge (agent) et la clé (instrument) ouvrirent la porte. » Par son comportement syntaxique et par sa mobilité le coordonnant pose le problème de l’appartenance à la classe des adverbes de relation et non pas à celle des CC. Complexité formelle lorsqu’il s’agit de sélectionner les éléments à effacer lors de la réduction par effacement d’un ou plusieurs segments identiques (Pierre a écrit le début (de mon discours) et Paul (a écrit) la fin de mon discours). o

Eléments de définition :

Coordination = deux unités de même niveau et assurant la même fonction syntaxique sont reliés par une conjonction de coordination. L’absence de dépendance syntaxique entre les éléments reliés la distingue de la subordination. La coordination est un procédé séquentiel = démultiplication d’une catégorie de départ (proposition, syntagme ou mot) en une chaine de catégories identiques. Différence avec la juxtaposition = la coordination implique la présence d’un terme relationnel qui lui, implique à son tour un ou plusieurs termes antécédents. Le lien de coordination est assuré par des conjonctions de coordination, aussi appelées coordonnants (mais, ou, et, donc, or, ni, car) dont c’est le rôle quasi exclusif, mais aussi par des adverbes (ou locutions adverbiales) dits de liaison, conjonctifs ou coordinatifs (p.654 : dans ce cas, c’est pourquoi, en effet, ainsi, aussi, néanmoins, alors, etc.). Les conjonctions sont des mots grammaticaux invariables. A la coordination peut se superposer un lien corrélatif sous la forme d’un indice de corrélation contenu dans le 1er membre, qui « appelle » la CC introductrice du 2nd membre et explicite le rapport coordinatif : addition ou surenchérissement  non seulement … mais encore / aussi, la concession  sans doute / certes … mais. On obtient le même effet par la répétition des conjonctions et, ou et ni  l’occurrence de la 1ère implique celle de la 2nde  Il faut ou se soumettre ou se débattre / Ni Pierre ni Paul ne sont venus. L’agrammaticalité du zeugme syntaxique résulte de la coordination de deux éléments de fonction différente (mais éventuellement de même nature)  Les invités ont été introduits par la grande porte et par le majordome. o

Annonce du plan :

Depuis cette conceptualisation qui porte de l’attention aux différents éléments coordonnés, on peut recourir à une triple analyse qui considèrera d’abord la coordination de propositions et de phrases puis celle de mots et de groupes de mots afin d’en arriver à l’analyse des termes coordonnants (Insérer cette partie directement dans le traitement des occurrences le jour J). o

Nombre d’occurrences (indication du nombre d’occurrences du texte)

I. La coordination de propositions et de phrases 1. Coordination de propositions Deux conditions pour la coordination de deux propositions de même type : - on ne peut pas coordonner des sub. Conjonctives à un mode différent (Je veux et j’espère qu’il réussisse / réussira = vouloir réclame le subj et espérer l’imparfait). On peut coordonner une complétive et une construction infinitive (Il voulait que Paul soit élu, mais ne pas être élu lui-même). - il faut pouvoir interpréter une proposition coordonnée comme un apport cohérent par rapport aux contenus explicites ou implicites de ce qui précède (Il mange tous les jours au restaurant et il est maigre comme un fil = contradictoire par le présupposé que manger au restaurant fait grossir). Un constituant commun peut être effacé (le verbe par exemple : Jean a vendu sa maison et Paul (a vendu) sa voiture. Le sujet : Camille habite à Pau et travaille à Tarbes. Le GV : Les chats (sont affectueux) et les chiens sont affectueux, etc.)  Surtout avec et et ni, plus contraint pour ou, mais et donc, impossible pour car et or. 2. Coordination de phrases Et, ou et mais peuvent relier des phrases de type différent. Le 1er terme d’une coordination par et est ou peut être réduit à un GN (Un demi bien frais ou je meurs de soif = succession d’actes énonciatifs qui prennent en compte le précédent) II. La coordination de mots et de groupes de mots Et et ni coordonnent pratiquement tous les constituants de rang inférieur à la phrase. Usage plus contraint pour ou et mais, rare pour donc et car, impossible pour or qui ne coordonne que des prépositions. L’effacement vu ci-dessus ne s’applique pas à toutes les coordinations de constituants. On n’écrira pas « Jean a déplacé mon coffre-fort de 300kg et Paul a déplacé mon coffre-fort de 300 kg » mais plutôt : « Jean et Paul ont déplacé mon coffre-fort de 300kg »  le prédicat exprimé par le GV s’applique ici à l’ensemble formé par les sujets coordonnés. Les constituants coordonnés représentent les deux arguments d’une structure symétrique (Pierre est différent de Paul = Paul est différent de Pierre  Pierre et Paul sont différents.) ou réciproque (Pierre déteste Paul + Paul déteste Pierre  Pierre et Paul se détestent.) Dans les GN coordonnés l’unité syntaxique est attestée par le phénomène de l’accord au pluriel (du VB avec deux sujets singuliers coordonnés : Pierre et Paul arrivent, de l’adj épithète commun à deux GN singuliers : (une guide et une hôtesse charmantes). A l’intérieur du GN la coordination des déterminants est généralement exclue pour des raisons d’incompatibilités sémantiques (* le et ce livre) sauf lorsque ou marque la disjonction du genre, du nombre ou de la quantité (le ou la propriétaire). La mise en facteur commun du déterminant est impossible (*Rangez vos livres et cahiers) à moins que les deux segments nominaux soient

coréférents (coordination par et : mon éminent collègue et vieil ami) ou synonymes (coordination par ou : un ophtalmologiste ou oculiste). On peut coordonner deux participes après un auxiliaire commun (Combien de fois ai-je lu et relu ce poème ?), deux séquences [déterminant + nom] devant un adj épithète et / ou un complément du nom commun(s) (Le père et la mère adoptifs de Jean), deux propositions ayant le même complément circonstanciel (Dans les pays démocratiques, les hommes politiques proposent et les électeurs disposent), simultanément le sujet et le complément d’objet de deux subordonnées complétives (Je suis sûr que Paul m’achètera un livre et Jean une cravate). Il arrive que soient coordonnés deux préfixes devant un radical commun (La sur- et la sous-alimentation) ou deux prépositions introduisant le même complément (Venez avec ou sans vos enfants.) III. Les termes coordonnants 1. Les adverbes de liaison Adverbes (ou locutions adverbiales) dits de liaison, conjonctifs ou coordinatifs (p.654 : dans ce cas, c’est pourquoi, en effet, ainsi, aussi, néanmoins, alors, etc.). Ils se distinguent des CC autres que donc par plusieurs propriétés syntaxiques : ils sont cumulables entre eux, ils peuvent se combiner avec une conjonction obligatoirement antéposée et contrairement aux conjonctions toujours placées en tête du segment qu’elles introduisent, ils sont assez mobiles. 2. Les conjonctions de coordination On peut les classer selon qu’elles soient : des termes copulatifs (et, ni, puis, etc.), disjonctif (ou, ou bien, soit… soit), adversatifs (mais, en revanche, cependant, etc.), causals (car, en effet, etc.) et consécutifs (donc, aussi, alors, etc.). Ils ont chacun des conditions d’emploi spécifiques en fonction du ou des types de jonctions qu’ils servent à marquer. -

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Et (la plus fréquente) se place généralement devant le dernier terme coordonné. Lorsqu’elle coordonne des propositions, elle exprime diverses relations (addition, succession chronologique, opposition, conséquence, etc.) Et peut coordonner deux phrases de type différent : impératif et assertif pour marquer la relation entre une situation hypothétique et ce qu’elle implique, assertif et interrogatif si le second est une question rhétorique. Il peut être répété. Ni peut coordonner n’importe quel type de constituant, y compris des prop. Subordonnées, à l’exclusion de deux prop. Indépendantes. Equivalent de et… ne pas. Ni = dans une structure négative (ne avant le VB). Il apparaît entre deux éléments et peut être répété. Ou = ambigu entre une lecture exclusive (la vérité d’un des termes exclut celle de l’autre) ou inclusive (la vérité de l’un n’exclut pas nécessairement celle de l’autre). Lorsque l’on ne distingue pas cette ambigüité on a recouru à la conjonction composée inclusive et/ou ou aux conjonctions répétées ou bien… ou bien…, soit… soit… Ou est exclusif et asymétrique lorsque le 2nd terme est une conséquence liée à la non-réalisation du 1er (Obéis, ou il t’en cuira). Ou peut également apparaître entre deux éléments et être répété. Mais = asymétrique = ne peut pas coordonner plus de deux termes ni être répété. Il fonctionne comme un inverseur d’orientation argumentative  il coordonne un terme négatif avec un antonyme positif, il indique que le 2ème terme est un argument plus fort qui oriente vers une conclusion opposée aux attentes du 1er, il introduit dans un dialogue une rupture avec l’énoncé précédent dont il réfute un présupposé. Car = ne peut apparaître qu’entre deux éléments, il ne relie en principe que deux propositions dont la 2nde est présentée comme la cause, l’explication ou la justification de la 1 ère.Car = les conj. de subordination parce que, puisque. Mais car n’introduit pas une subordonnée. Car n’est pas

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mobile, ne se prête pas à l’extraction, ne peut pas constituer la réponse à une question, ni être coordonné à la façon d’une conjonction de subordination, et surtout, car cette CC reste hors de portée de la négation de la proposition coordonnée qui précède. Or = ne peut coordonner que des propositions, et apparaît en tête de phrase. Il introduit une nouvelle donnée qui va être décisive.  Et, ou et ni permettent de ne pas répéter le verbe.

• Conclusion : (possibilité de parler des cas absents du corpus ou de ses disproportions)...


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