Fiche Grammaire Articles PDF

Title Fiche Grammaire Articles
Author Kévin Bonnel
Course Lettres
Institution Université de Pau et des Pays de l'Adour
Pages 4
File Size 152.5 KB
File Type PDF
Total Downloads 88
Total Views 136

Summary

Download Fiche Grammaire Articles PDF


Description

Article (sources : Grammaire du français p.47 et GMF p.293)

L'article est classé parmi les déterminants. Permet d'actualiser le nom. Il apparaît à la gauche de ce dernier. La présence du déterminant est normalement obligatoire pour un nom en fonction du sujet ou de complément. Néanmoins, des cas de non présence du déterminant existent (Pierre qui roule n'amasse pas mousse). Met en avant le problème de la restitution de l'article (article zéro). L'article ne peut se combiner qu'avec des déterminants dits secondaires (et non avec les spécifiques). Il marque le sens actuel du nom. Il désigne aussi la quantité des êtres du monde auxquels le nom est appliqué dans la situation donnée. Le choix de l'article dépend de la manière dont est désignée cette quantité : – aspect comptable :objets distincts, nombrables (indéfinis et définis) – aspect non comptable : matière continue, dense (définis et partitifs) – cas particulier des noms abstraits, dits compacts (ne peuvent être ni comptés, ni fractionnés) (définis et partitifs) PROBLEMATIQUES : – emploi générique/emploi spécifique : donné par le contexte et peut être parfois ambigu. – L'article défini parfois utilisé à la place du possessif, dans des tournures du type : Il a les yeux bleus ; les bras m'en tombent → Ses yeux sont bleus, mes bras en tombent (valeur d'un possessif) [NBRE OCCURRENCES] ANNONCE PLAN

I] Article indéfini ➢ Ils peuvent avoir deux emplois distincts : a) emploi générique b) emploi spécifique : deux types existent alors : → existentiels (ou faibles) : indéfini introduit dans le discours une entité dont il affirme simplement l'existence • Test : « il y a un X qui... » • Test de la négation sur ce type d'indéfini nie l'existence même du référent : remplacement par un déterminant négatif : aucun, pas un → partitifs (ou forts) : existence du référent est présupposée (fait partie d'un ensemble préalablement posé par le discours : « la maison a été cambriolée. Une vitre a été brisée (sous-entendu : une vitre de la maison)) /!\ ne pas confondre avec l'article partitif « du » • Test : « et les autres ? » réponse possible. • Ici la négation n'entraîne pas la disparition du référent. ➢ Identité du référent : • existence réelle (comprend le cas de la variation d'identité : « tous les hivers, un renard attaque nos poules » → pas toujours le même renard) • existence virtuelle (ex : « je recherche un garçon blond pour tenir le rôle de Cupidon » → le trouvera-t-il ?). • Les variantes : un quelconque, est plus archaïque, quelque et certain au singulier insistent sur le caractère aléatoire du prélèvement opéré par l’indéfini ex : « Certain renard cassecou. » (La Fontaine) → comme si l'auteur pouvait l'identifier. ➢ L'association à un nom massif → interprétation individuante (« une bière SVP ! », « une eau, l'eau d'Evian ») 1. singulier : un/une

▪ opération de particularisation : L’opération de particularisation se fait quand le GN est attribut. ◦ vision globale Un homme sera toujours un homme ◦ vision particulière Un homme est venu me parler ▪ opération d'extraction (spécifique ou générique) : l'article indéfini indique l'extraction, depuis un ensemble de plusieurs objets, d'un élément unique. Plusieurs niveaux d'extraction : ◦ niveau général Un roi se gêne mais n'est pas gêné (Montherland) (ce qui est dit est vrai pour la classe entière) ◦ niveau intermédiaire : Pierre veut planter un arbre dans le jardin (idée encore abstraite, on ne sait pas quel arbre) ◦ niveau particularisant : Pierre est en train de planter un arbre (élément unique) ▪ cas particulier : le nom en fonction attribut = on ne parle pas d'extraction dans ce cas, mais de classification Ce végétal est un arbre 2. pluriel des/de a) des → des = de + les (avec les = globalisant et de = prélèvement dans le global) ; de, préposition à l'origine, n'a plus sa valeur prépositionnelle dans cette construction. b) de : substitution à des : - en français soutenu : lorsque le substantif est précédé d'un adjectif épithète (ex : de grosses larmes coulaient sur ses joues) - dans les phrases négatives : dans le cas de négation de sujet postposé ou du complément d'objet ( ex : dans ce pays ne poussent pas de fleurs ; je n'ai jamais passé de moments avec lui) - après les adverbes de quantité (peu de fleurs poussent dans ce pays) c) phénomène d'haplologie : ne pas confondre de, forme réduite du pluriel, avec la préposition de dans des phrases du type : « une corbeille remplie de rubans » . Dans ce cas, l'indéfini des (remplie de des rubans) est supprimé par la présence de la préposition de : la langue n'admet pas la répétition d'un même outil grammatical (la préposition de, même s'il a perdu son caractère prépositionnel ici : on ne peut pas dire « de des rubans »). Même chose avec le partitif du (de + le). 3) Article partitif du, de l', de la → matière dense, compact (non comptable) Pour marquer le prélèvement dans cette matière dense, la langue a, peu à peu, utilisé la préposition de (qui perd son caractère prépositionnel) + défini : du (de+le), de l', de la (de l'eau ; de la viande). (GMF p.54) → à la forme négative, l'article défini disparaît : utilisation de la forme réduite du partitif de : « il ne veut pas de pain » → de n'est pas à analyser comme une préposition mais comme la forme réduite du partitif /!\

II] Articles définis le/la/l' et les . → DANS LE PLAN, FAIRE DEUX SOUS-PARTIES Même traits communs au singulier et au pluriel → même analyse dans les sous-parties.

On étudie l’article défini par opposition à « un » qui présuppose un ensemble. L’article défini n’opère pas sur des ensembles préconstruits. L’article défini sert à construire une entité unique, un singleton. Cette entité au singulier comme au pluriel est pensée comme identifiable et auquel réfère le substantif. L’article défini a une double valeur de détermination et de désignation de la personne L’article défini sert à référer à une entité identifiable à partir du seul contenu descriptif du reste du GN. L’article défini présuppose l’existence du référent et son unicité. 2 types de référence : -Une référence spécifique ex : Le chien aboie (celui de mon voisin pour les interlocuteurs). Une référence générique ex : Le chien aboie ; le chat miaule. 1/ Le sens générique (par opération de généralisation) concerne une classe d’individus. Il peut être mis en évidence par le test de dislocation avec reprise par ça (ex : Le chien, ça aboie). On dit que l'extensivité du nom introduite est maximale. Le pluriel générique de l’article défini invite à rechercher l’ensemble maximal des objets désignables par une telle expression. Le pluriel débouche sur une généricité moins grande ( ex : Les chiens aboient = cela donne moins l’impression de modèle). 2/ Le sens spécifique (par opération d’identification) concerne un ou des individus. Il peut être mis en évidence par la pronominalisation (=TEST) Ex : Ce chien, il aboie. Dans le sens spécifique, on distingue deux emplois de l’article défini : L’emploi référentiel : dans ce cas, l’article défini renvoie à un ou plusieurs objets du monde réel ou fictif supposés connus. ▪ L’article défini réfère alors à un ou plusieurs objets, ou éléments identifiés par l’interlocuteur dans la situation d’énonciation ex : Pouvez-vous me passer la bouteille d’eau ? ▪ L’article défini réfère à un ou plusieurs objets identifiés dans l’enchaînement des phrases. Il peut s’agir d’un mécanisme de reprise (anaphore), ou d’un mécanisme d’annonce (cataphore) ex : Une table particulière, la table. ▪ L’article défini permet de désigner l’être unique dans sa classe, cela concerne des objets uniques (le Soleil, la Lune), ou des fonctions (le président). • L’emploi non référentiel : dans des locutions verbales ou dans des noms composés, on utilise l’article défini qui ne fait référence à aucun objet du monde ( ex : Il s’est fait la malle ; une boîte aux lettres). Là où d’autres langues recourent au possessif, le français utilise l’article défini comme déterminant ( ex : Il a les yeux bleus).



III]Absence d'article 1. Article zéro On parle d'article à forme phonétique nulle a) En emploi référentiel ▪ énoncés à valeur d'aphorisme (Pierre qui roule n'amasse pas mousse) ▪ énoncés interrogatifs ou exclamatifs (Y a-t-il bonheur plus complet?) ▪ énumérations (« femmes, moine, vieillards, tout était descendu » La Fontaine) ▪ substantif précédé d'un adjectif caractérisant (pareil choix me semble inconsidéré) ▪ certains GN dépendant d'un présentatif (il y a foule) b) En emploi non référentiel (valeur dite intentionnelle) ▪ constructions appositives ou attributives (Johnny Hallyday, grand homme, nous a quitté ; son père est médecin) ▪ constructions prépositionnelles

◦ dans le groupe nominal (un bocal à cornichons et pas *un bocal à des cornichons ; un coiffeur pour dames → pour les dames) ◦ dans le groupe sujet-verbe (il est sorti sans chapeau → il est sorti sans un chapeau) ▪ substantif dans les mots composés : ◦ noms (cheval à vapeur / *cheval à la vapeur) ◦ locutions verbales (rendre gorge ; donner raison) 2. L'absence d'article ◦ apostrophes (Ô temps, suspends ton vol) ◦ noms propres ◦ emploi autonymique (valeur métalinguistique) : dans ce cas, on parle d'utilisation du substantif en mention (Tableau fait son pluriel en -x)...


Similar Free PDFs