La fonction sujet - Fiche de grammaire PDF

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Fiche de grammaire...

Description

La fonction sujet Le sujet est, avec le verbe, un élément nécessaire à la construction de la phrase de bas, il n’est donc pas effaçable et précède de GV (antéposition) auquel il n’appartient cependant pas, et dont il peut être séparé par d’autres syntagmes. D’un point de vue morphologique, le sujet impose au verbe l’accord en personne, (en genre) et en nombre. Le sujet est le seul élément qui accepte l’extraction par tournure présentative (c’est… qui…), ou qui puisse répondre à une question introduite par qui ou que. Le sujet peut-être un GN, un nom ou ses équivalents (dont complétives, infinitives PSR substantives), il peut être pronominalisé. La définition sémantique du sujet est très vaste, car c’est le sémantisme du procès qui détermine l’élément en fonction sujet. Si l’on considère traditionnelle le sujet comme « l’être ou la chose qui subit le procès ou qui est dans l’état exprimé par ce dernier » on s’expose à confondre sujet réel et agent du procès dans les constructions passives par exemple. Le plan suit une approche syntaxique de la fonction sujet. 1/ Cas général (antéposition) Antéposition, place la plus fréquente du sujet. Le sujet peut se pronominaliser. Tout verbe à un mode personnel est accompagné d’un sujet. En cas de transitivité directe du verbe, la transposition à la voix passive place le sujet (voix active) en position de complément d’agent (voix passive). Ci-dessous, sous-classement des occurrences par nature. a/ Le sujet est un nom, ou un GN b/ Le sujet est un équivalent du nom - pronom - infinitif nominal (Lire était plaisant) - PS conjonctive (Qu’elle ne se plaigne plus me ferait du bien) - PSR substantive (Qui vivra verra) 2/ Cas particulier (postposition)

La postposition s’effectue dans des cadres syntaxiques déterminés. GN postposé : Dans la forêt, étaient cachés des brigands. Pronom postposé : Aurait-il dit un mot de plus que je serais partie ! / aime-t-il le chocolat ? Sujet repris en postposition (inversion complexe) : Le plafond me serait-il tombé sur la tête, j’aurais toujours raison ! a/Rôle syntaxique - modalité interrogative : interrogation directe (sort-il ?) > inversion pronominale. Le cas ne se rencontre pas en interrogation indirecte. - autres modalités Exclamative : Combien de pots a-t-elle dû utiliser ! Quelques périphrases verbales au subjonctif : advienne que pourra, vienne la nuit, vive la France … Enoncés scientifiques : Soit un triangle rectangle - propositions incises (décrochage syntaxique et énonciatif) - PS (adjectives) : seule l’inversion nominale est possible si le verbe n’a pas d’objet/d’attribut postposé : La voiture que conduisait ce pilote a été déclassée. - après un modalisateur de discours (adverbe souvent) : Bientôt passera le train b/ Rôle stylistique - garder une cadence majeure - recherche de continuité thématique - recherche d’expressivité 3/ Cas problématiques - constructions syntaxiques particulières Présentatif (c’est, il y a, voici, voilà) – considérés comme morphèmes unique (locutions figées) – le GN qui suit peut être analysé comme un régime du présentatif.

Impératif – le sujet n’est pas exprimé, la marque de personne est visible sur le verbe – le sujet est implicite. Infinitif et participe. Modes non personnels : n’ont pas de marque de personne – pour ces formes, on parlera de support agentif, ou de contrôleur (de l’infinitif) - sujet non exprimé : lorsque le contexte permet de le restituer. A l’oral (Fallait le dire – Pas question de rester) – ellipse de sujets vides de référence, ou de locutions impersonnelles Lorsque le sujet est un facteur commun de plusieurs verbes, il n’est pas répété. Lorsque le sujet est exprimé dans un contexte immédiatement antérieur (phrase précédente) /dans un contexte de sens large : comment as-tu trouvé le film ? passionnant. / Excellent ! - sujet réel ou apparent Pour les verbes impersonnels, la grammaire oppose sujet apparent et sujet réel. Le sujet apparent est un pronom impersonnel, vide de référence, qui répond aux critères de place et d’accord. Le sujet réel est en place de complément le plus souvent, et les grammaires qui ne reconnaissent pas sa distinction d’avec le sujet apparent l’appelle : « séquence du verbe impersonnel » ou « séquence impersonnelle ». Le sujet réel est en principe déplaçable en position de sujet. Ex : Il tombe une pluie fine. > Une pluie fine tombe. Le verbe falloir fait exception : il est toujours accompagné d'une séquence que l'on ne peut pas déplacer....