Dossier scénographie la nuit des chimères PDF

Title Dossier scénographie la nuit des chimères
Author Camille Lauze
Course Scénographie
Institution Le Mans Université
Pages 17
File Size 985.6 KB
File Type PDF
Total Downloads 55
Total Views 131

Summary

Dossier d'analyse scénographique de LA NUIT DES CHIMERES AU MANS
QUAND LA FANTASMAGORIE DEVOILE LA FEERIE CACHEE DU PAYSAGE URBAIN...


Description

Unité d’enseignement de Parcours-Scénographie : techniques et représentations

Lauze Camille

Scénographie d’un spectacle lumière : La Nuit des Chimères au Mans

______________________________________ Quand la fantasmagorie dévoile la féérie cachée du paysage urbain

Université Rennes 2

L3 de Lettres Modernes : Semestre 5

2

3

4

Scénographie d’un spectacle lumière : La Nuit des Chimères au Mans

______________________________________ Quand la fantasmagorie dévoile la féérie cachée du paysage urbain

Par Camille Lauze Numéro d’étudiant : 21601582 L3 de Lettres Modernes Université Rennes 2 [email protected]

Pour l’Unité d’Enseignement de Parcours « Scénographie : techniques et représentations »

Semestre 5 Année universitaire 2016-2017

Illustrations de première de couverture : « Entre Anges et Démons » projeté sur la Cathédrale Saint-Julien au Mans « Le Labyrinthe des Chimères » diffusé sur la muraille Pans-de-Gorron au Mans

5

6

SOMMAIRE

La Nuit des Chimères au Mans : Quand la fantasmagorie dévoile la féérie cachée du paysage urbain………………………………………………………………………………………………………………………………………p.9 à 12

Illustrations……………………………………………………………………………………………………..…………………….p.13 à 15

Sources et Bibliographie………………………………………………………………………………………………………………..p.17

« Banquet » au Jardin du Conservatoire du Mans

7

8

LA NUIT DES CHIMERES AU MANS QUAND LA FANTASMAGORIE DEVOILE LA FEERIE CACHEE DU PAYSAGE URBAIN

Aussitôt le terme de « scénographie » est-il employé, aussitôt notre premier réflexe est-il de l’attacher à l’art théâtral. On ne peut en vouloir à personne de faire cet amalgame immédiat étant donné qu’il s’avère déjà complexe, pour qui n’est pas expert dans ce domaine, de définir le métier de scénographe, malheureusement et souvent confondu avec celui de metteur en scène. Il est vrai que l’on observe une tendance à synthétiser le scénographe comme étant celui qui situe les acteurs dans l’espace scénique, par opposition au metteur en scène qui les dirige. Il est bien dommage d’avoir une image de ce métier limitée à cela, qui n’en est qu’une part minuscule. Oui, car, qu’en est-il alors des représentations dénuées d’acteurs ? En effet, tout spectacle n’est pas porté par des comédiens et, même dans ce cas, le scénographe a aussi un rôle immense dans son organisation. On ne peut donc pas restreindre notre vision de cette profession au théâtre. En effet, le scénographe est également celui qui va réfléchir et concevoir tout ce qui relève de l’aménagement artistique de l’espace de spectacle, quel qu’il soit . Son objectif est d’ouvrir un dialogue entre le lieu de représentation et le public en élaborant une véritable dramaturgie de l’espace à partir d’un langage visuel et souvent métaphorique composés de lignes, de formes, de textures, de couleurs et de lumières…C’est donc d’un spectacle où nul comédien n’est présent et à ce procédé scénographique dernièrement cité que nous tenons ici à traiter puisqu’il se situe au cœur même de l’œuvre pour laquelle nous avons pris la plume : La Nuit des Chimères, un spectacle lumière qui a lieu tous les étés dans les rues de la ville du Mans. C’est une chance pour nous d’être originaire de la métropole sarthoise puisque cela nous permet, depuis plusieurs années, d’assister à cette représentation qui a éveillé en nous les intérêts les plus vifs. Pourquoi ? Tout simplement car cette scénographie valorise le paysage urbain de diverses façons, et surtout, parce-que celle-ci possède l’avantage de servir notre volonté de dépeindre un aspect autre que celui des généralités qui tourbillonnent autour de cet outil artistique. Effectivement, La Nuit des Chimères n’est ni une pièce de théâtre, ni une représentation se déroulant dans un espace communément dévolu à une prestation artistique, puisque c’est la ville et ses monuments historiques, qui deviennent une scène sur laquelle s’animent dès la nuit tombée, à l’aide de projections lumineuses, des créatures mythiques et mystiques, à la fois effrayantes et fascinantes. Il ne tient donc qu’à nous de vous montrer en quoi La Nuit des Chimères se révèle une scénographie résolument originale et moderne. A nous de vous dépeindre ce que les scénographes qui se cachent derrière les gargouilles et les fées ont voulu transmettre au public et comment ils s’y sont pris pour se faire. A nous, par le commentaire de cette magie créée par des artistes habiles, de vous donner l’envie de suivre, à votre tour, guidé par la lumière, le chemin manceau des monstres extravagants et des chimères étranges. Un spectacle citadin aux résonnances historiques et féériques Il est difficile de décrire ce qu’est La Nuit des Chimères. Il vaut mieux la voir de ses propres yeux pour en appréhender le concept et, par la même, toute sa beauté : sur huit sites historiques de la ville du Mans sont projetés différents tableaux colorés et lumineux dont les protagonistes principaux sont des êtres fantastiques. Sur la Cathédrale Saint-Julien, des anges et des démons, se déplaçant du haut vers le bas du monument, semblent tomber du ciel, mettant grandement en valeur son chevet gothique ; sur les grandes murailles se creusent des perspectives extravagantes où apparaissent des grylles diaboliques ; la Cour du Conservatoire est habitée par des Rois et des Reines relatant les exploits fameux de Lancelot ou encore de Tristan ; la cour de la Reine Bérengère s’anime de son fantôme rappelant la légende de la Dame Blanche… Aussi, ce spectacle ne cherche pas conter une histoire possédant un début et une fin ou à développer un propos, loin de là, mais plutôt à faire 9

entrer une parenthèse poético-historique dans la ville en rappelant ses origines romaines et médiévales par le biais de créatures légendaires issues de l’imaginaire des gens de l’époque. De ce fait, les scénographes ont ici choisi un cadre spatio-temporel historique puisque la « scène » qu’ils ont adoptée pour donner vie à ces monstres anciens n’est autre que des monuments qui ont vu le jour entre le IIIe et le XVe siècle. De même, le parti-pris scénographique est totalement illusionniste puisque l’on parvient à donner au public l’impression que des chimères se meuvent dans la cité. La vile s’habille et joue de la magie du spectacle grâce à des formes et des couleurs qui appartiennent à un univers situé entre l’onirisme et le médiévalisme : le bleu nuit, le grenat, le jaune doré sont les teintes projetées les plus récurrentes et rappellent celles utilisées à l’époque pour les enluminures, ce qui nous plonge efficacement dans une atmosphère de Moyen Age. Mais alors, comment ce spectacle est-il réalisable ? De quelle façon la scénographie de La Nuit des Chimères met-elle en valeur des monuments qui méritent d’être admirés ?, que ce soit par les touristes ou les Manceaux eux-mêmes qui oublient parfois de profiter de toute la splendeur de leur lieu d’habitation. La technique de représentation : le mapping-vidéo D’abord, cette scénographie est rendue possible grâce à une méthode appelée la fantasmagorie. En effet, ce dernier terme ne désigne pas seulement, comme on l’emploie de nos jours le plus souvent, une activité psychique stimulatrice de l’imaginaire, mais aussi une technique de projection dans l’obscurité de figures lumineuses à l’allure surnaturelle. De ce fait, quoi de plus logique de la part des scénographes, pour représenter des entités issus de nos fantasmes, d’user de l’art de la fantasmagorie ? D’ailleurs, pour mettre un nom plus précis sur ce procédé résolument moderne puisqu’il fait appel à de nombreux outils informatiques, il faut parler de mapping-video. Il s’agit d’une technologie permettant de projeter de la lumière ou des vidéos sur des volumes, aussi denses soient-ils, à l’instar de la cathédrale Saint-Julien, l’une des plus imposantes de France, ou de la muraille romaine du Mans. La Nuit des Chimères sollicite alors des vidéoprojecteurs à intensité lumineuse suffisamment puissante pour éclairer et déployer différentes images mouvantes en plein air, sur des bâtiments publics : un processus impressionnant qui contribue à placer le spectateur au cœur de l’action puisque les moyens techniques déployés sont eux-mêmes un spectacle en plus de la représentation. Aussi, la mise en œuvre technique de La Nuit des Chimères, soit le choix de l’emplacement du matériel de projection vidéo, entre pleinement dans le travail du scénographe. Il faut d’abord que sa position soit stratégique, efficace pour rendre les éléments projetés les plus réalistes possibles. Le scénographe doit donc évidemment penser aux obstacles éventuels aux flux lumineux tels que la flore urbaine, les panneaux ou tout simplement les réverbères. Il doit également prendre garde au recul du projecteur s’il souhaite que les images soient bien centrées sur le bâtiment choisi. Pour se faire, il doit travailler avec les différents objectifs du matériel de projection. A savoir que, par exemple, pour un objectif de ratio 1, il faudra envisager vingt mètres de recul pour un monument de vingt mètres. S’il n’y a pas assez de recul, il faut alors utiliser plusieurs vidéoprojecteurs. C’est le cas par exemple pour les images diffusées sur la Cathédrale Saint Julien : celle-ci est d’une telle envergure et, comme elle accueille le matériel sur son parvis même, qu’elle nécessite six projecteurs ! Ensuite, il faut choisir un emplacement du matériel qui soit le plus discret possible dans le paysage urbain: le public ne souhaite pas généralement voir l’envers du décor pendant qu’il assiste à son spectacle. La représentation lui sert à s’évader de son quotidien. Ainsi, lorsqu’une personne devient spectatrice, elle souhaite se bercer dans l’illusion que ce qu’il voit sur l’espace de représentation est une forme de réalité. Même s’il sait fond de lui qu’il s’agit de créatures factices, il met cette part de conscience de côté l’espace d’un instant, celui de la représentation. Ainsi, les projecteurs Christie Roadster employés par la ville du Mans sont disposés de manière à ne pas polluer la vision du spectateur. A savoir qu’en tant que spectatrice récurrente de La Nuit des Chimères, nous n’avons nous-mêmes réussi à repérer que quatre de ces projecteurs sur les dix-neuf employés ! 10

Puis, le scénographe doit bien sûr penser à se placer dans un lieu où se trouve le moins de sources de pollution lumineuse qui pourraient entacher la qualité de la projection, d’où l’évidence de se faire dérouler la représentation la nuit, et l’été idéalement puisqu’il s’agit d’un spectacle d’extérieur : il faut que les spectateurs aient envie de sortir dans la rue, la chaleur estivale est donc une condition quasi-obligatoire à la représentation ! Mais cette chaleur est également contraignante car elle est l’ennemie de l’informatique. De ce fait, tout le matériel est conçu avec des systèmes de ventilation pour éviter sa surchauffe, ce qui pourrait être fatal au spectacle. Aussi, deux techniques différentes permettent d’assurer le bon déroulement de la représentation. En plus des vidéo projecteurs que l’on connaît déjà, il y a également les projecteurs PIGI, soit Projection d’Images Géantes Informatisées, qui usent de films en argentique, de manière rotative, latérale et horizontale. Le tout est totalement automatisé et programmé via les systèmes de pilotages Onlyview et Onlycue, des logiciels couramment utilisés pour les spectacles sons et lumières. Enfin, n’oublions pas qu’un spectacle dans la ville même peut avoir un inconvénient singulier…Les scénographes se doivent aussi de penser au confort de ceux qui se trouvent sur les lieux de représentation sans en être spectateurs : les riverains, qui ne souhaitent sûrement pas à avoir affaire un spectacle permanent. Les techniciens ont dès lors sonorisé les lieux de manières suffisamment spatialisée et ont équipé les lampadaires de petites casquettes pour éviter un éblouissement constant des habitants du Vieux Mans. Ainsi, les scénographes s’occupant de l’aspect technique de La Nuit des Chimères doivent véritablement composer avec le protagoniste principal de leur création, la lumière, pour que celle-ci puissent évoluer sur la scène atypique que représente les volumes urbains. Ils ont donc pour devoir de s’adapter aux particularités des lieux mais aussi à leurs contraintes pour s’assurer du bon déroulement de cette représentation. Un art de la rue à la scénographie servant la mise en valeur du paysage urbain Puisque La Nuit des Chimères se déroule au cœur de la ville, il apparaît évident qu’elle soit une forme d’expression appartenant aux arts de la rue. Ces derniers sont connus pour être à l’origine de la naissance d’une multitude de nouvelles propositions artistiques du fait qu’ils ont la particularité de concevoir des événements spectaculaires à voir hors des lieux préfabriqués. Du coup, ils opèrent un véritable questionnement de la création artistique : en la faisant se dérouler dans des lieux inhabituels au spectacle, ils sont plus enclins à créer de nouvelles formes d’art à l’instar du mappingvidéo utilisé ici. L’art s’exprime ainsi au-delà de ses « frontières » conventionnelles que sont la danse, les arts plastiques, la musique, le cirque et le théâtre. La Nuit des Chimères est donc un spectacle des plus innovants. Et la ville du Mans avait besoin de cette innovation pour valoriser son patrimoine historique et recréer son identité qui se limitait jusque-là aux rillettes et aux vingt-quatre heures…C’est donc pour ces raisons et également dans l’optique d’enrichir son image, ainsi que de développer son tourisme, que Le Mans a inauguré en 2004 cette représentation, s’apparentant à un véritable travail sur la notoriété de sa cité historique puisque celle-ci devient alors, en plus d’un lieu de spectacle, un véritable acteur de celui-ci: la muraille romaine, par exemple, n’est pas qu’un simple décor où se meuvent des créatures, mais un véritable protagoniste qui va participer à la magie de l’image projetée de par son histoire et son architecture. Aussi, la scénographie de La Nuit des Chimères à l’avantage de laisser sur le lieu du spectacle, même quand celui-ci est achevé, une trace de la représentation dans la mémoire du public, qui est alors amené à percevoir et à vivre son environnement familier autrement ; à se rendre compte que sa ville et ses monuments peuvent être détournés de leurs usages quotidiens pour devenir, au-delà d’un banal espace urbain, un lieu de féérie.. Il faut savoir que cette scénographie lumière a permis en 2005 à près de 150.000 habitants de redécouvrir la Cité Plantagenêt et la vieille ville. Ce succès provient sans aucun doute du fait que, en installant le spectacle dans les rues, les scénographes ont affranchi le public de toutes les contraintes liées à une représentation classique pour qu’il puisse ainsi encore mieux profiter de l’œuvre qui se dévoile sous ses yeux. En effet, le parti-pris a été de développer un parcours dans la 11

cité. De ce fait, le spectateur est totalement libre de se promener dans les rues et de s’arrêter sur les tableaux lumineux qui éveillent le plus son intérêt. N’étant pas captif d’une salle ou d’un moment, et le spectacle étant entièrement gratuit, il peut effectuer son cheminement entre les huit sites de projection différents à sa guise : comme il n’y ni intrigue ni véritable histoire, il n’y a pas d’ordre de visite obligatoire. De même, les représentations traditionnelles ont tendance à strictement distinguer l’espace du public de l’espace scénique. Dans La Nuit des Chimères, la frontière entre l’espace réel et l’espace fictif n’est pas établie, ce qui créé un véritable dialogue, une réelle connivence avec le public qui peut se sentir dès lors davantage qu’un spectateur passif : il a le sentiment de participer, en un certain sens, au spectacle, puisqu’il l’habite en y naviguant entre ses différents tableaux. Athem et Skertzò, l’atelier de scénographie à l’origine de La Nuit des Chimères Enfin, il faut savoir que la scénographie de La Nuit des Chimères a été conçue par un atelier artistique accoutumé aux spectacles lumières : Athem et Skertzò. Cette entreprise se trouve également derrière les Mugler Follies ou le spectacle de l’Euro 2016 projeté sur la Tour Eiffel. Le moins que l’on puisse dire, c’est que Le Mans a su collaboré avec l’un des grands noms de la scénographie ! Malheureusement, bien que nous ayons sollicité une interview, nos demandes adressées à Athem et Skertzò sont restées sans réponse, mais nous pouvons tout de même citer notre expérience personnelle pour tirer du sens de leurs choix scénographiques. En effet, ce dont nous sommes convaincus, c’est que ces scénographes ont cherché à introduire au cœur de la ville même une conscience et une réflexion esthétique. On se représente trop souvent l’univers urbain comme morne, triste et grisâtre : La Nuit des Chimères au contraire, permet, par ses projections multicolores et ses monstres ô combien éloignés de notre quotidien, d’apporter une forme de gaieté et de divertissement dans Le Mans. Un dynamisme original qui se révèle un facteur de bien-être pour tous, pour ceux qui connaissent la ville par cœur comme pour ceux qui la découvrent pour la première fois. Un tel spectacle nous prouve que n’importe quel lieu peut être investi par une intervention artistique singulière propre à susciter l’émerveillement du public. La Nuit des Chimères démontre que, même si elle ne possède pas d’espace scénique conventionnel, la ville s’apparente à un immense théâtre où le spectateur peut toucher au plus près les représentations artistiques pour ainsi transformer sa vie quotidienne en véritable spectacle.

Camille Lauze

12

ILLUSTRATIONS ________________________________________________________ Les coulisses et techniciens de la représentation L’équipe de régisseurs composée de cinq intermittents (de droite à gauche) : Olivier Salmon, Régis Plet, Hervé Richard, Cyril Mercier et Richard Fournier, réunis autour de l’un des projecteurs Christie Roadster, à l’abri du regard du public dans une hutte provisoirement construite face à l’un des monuments éclairés. Ils projettent et s’assurent du bon déroulement du spectacle.

Un espace de spectacle atypique : la vieille ville du Mans

Voici les différents sites où se déploient les divers tableaux de La Nuit des Chimères : on constate que la plupart d’entre eux se déroulent sur et autour de la Cathédrale Saint-Julien étant donné qu’elle est le monument majeur du Mans. Les projections cherchent de ce fait à surtout poser cette dernière en vedette, de façon à ce qu’elle devienne un véritable symbole représentatif de la ville

13

Les différents tableaux de La Nuit des Chimères « Entre anges et démons » Le chevet de la Cathédrale s’habille de couleurs vives comme si elle était un immense vitrail, ce qui n’est pas sans nous rappeler ses origines médiévales puisque sa construction s’est étalé du XIe au XVe siècle. La vidéo-projection donne l’effet que le monument revêt plusieurs habillages et qu’il est habité par des créatures issues de l’imaginaire médiéval. Sont également projetées des textures qui rappellent par exemple l’eau de mer, donnant l’impression au public que l’immense bâtisse prend vie et bouge dans l’espace citadin : elle devient un géant à la fois surprenant et apaisant. Durée : chaque tableau de chaque site tourne en boucle, celui-ci dure 15 minutes. « Naissance des Chimères » Dans la fontaine de la Place du Jet d’Eau, les grylles diaboliques et les monstres étranges font leur première apparition. Ce lieu se trouve juste en-dessous de la Cathédrale, son tableau communique donc avec celui du monument : la proximité des espaces de projections ont l’avantage de donner l’illusion que l’un se poursuit dans l’autre, qu’il y a un véritable dialogue entre eux. De ce fait, chaque spectateur peut se conter sa propre histoire selon ce que lui évoquent les fées et les créatures aux couleurs des enluminures utilisées pour les premiers manuscrits conçus au Moyen Age. Durée : 15 minutes. « Royales Chimères » Le porche royal de la Cathédrale est orné par la figure des Jésus Christ e...


Similar Free PDFs