Dossier \"La Mélodie du Bonheur\" PDF

Title Dossier \"La Mélodie du Bonheur\"
Course Histoire des Cadres
Institution Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis
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Summary

Dissertation sur le film "La Mélodie du Bonheur" qui représente un intérêt sur le cadrage et le format du cinéma argentique....


Description

- DEVOIR MAISON -

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Cinéma!

HISTOIRE & ESTHÉTIQUE DU CADRE & DE SES FORMATS.! ! ! Dossier d’étude sur :

La Mélodie du Bonheur (1965),! ( THE SOUND OF MUSIC )!

Robert Wise.!

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! ! 01/2016!

Autour du film! __________ Réalisation: Robert Wise Production: Robert Wise et Saul Chaplin Scénario: Ernest Lehman (La Mort aux Trousses [1959], West Side Story [1961]) Direction artistique: Boris Leven Décors: Walter M. Scott (Cléopâtre [1963], Le Journal d’Anne Frank [1959]) et Ruby R. Levitt Photographie: Ted McCord et Paul Beeson (pour prises de vues additionnelles) Montage: William Reynolds (L’Arnaque [1973], Le Parrain [1972]) Son: James Corcoran et Fred Hynes (Oklahoma! [1955], West Side Story [1961], Cléopâtre [1963]) Sociétés de production: Robert Wise Productions, Twentieth Century Fox Société de distribution: Twentieth Century Fox

! Acteurs notables: Julie Andrews, Christopher Plummer. !

Longueur: 1060m (durée: 174 minutes — 2h54) Format de tournage: 65mm (procédé: Todd-AO) Format de d’exploitation: 70mm (Todd-AO) Format de ratio: 2,20:1 Couleurs: DeLuxe Color Bande son: 6 pistes magnétiques (par Westrex recording system)

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Copies: 35mm ; ratio de 2,35:1 (pour Cinémascope) ; son en mono/stéréo

Protagoniste: Maria! Caractéristiques: elle tente désespérément de devenir nonne mais sa joie de vivre, son enthousiasme et sa passion pour la musique complique son insertion au couvent.! Situation: Dans les années 30, une jeune femme (Maria) est envoyée par la Mère Supérieure de l’Eglise comme gouvernante de sept enfants d’un veuf capitaine de la marine autoritaire qui a perdu goût aux plaisirs de la vie — dont la musique — depuis la mort de sa femme.! Concept: Inspiré de l’autobiographie de Maria Augusta Trapp.! Thème: famille, amour, foi, musique, nazisme.! Univers du film: Salzbourg, en Autriche, avec les Alpes autrichiennes en arrièreplan.! Dynamique et logique du récit: un mélange de mises en scènes musicales et de scènes régulières.!

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! La Mélodie du Bonheur (de son titre original The Sound of Music), réalisé par l’américain Robert Wise (connu pour West Side Story) est un film musical produit par la Twentieth Century Fox. Il place en tête d’affiche l’actrice britannique Julie Andrews, dans le rôle de Maria, une jeune femme autrichienne pleine de vie et passionnée de musique qui devient par obligation la gouvernante des nombreux enfants d’un homme stricte (Christopher Plummer) et qui parvient à faire revenir la musique dans leur vie monotone. ! ! Sorti en 1965, il reste l’un des plus gros succès au box-office mondial de tous les temps, occupant encore aujourd’hui la cinquième place (derrière Titanic). Ce film qui a fêté ses 50 ans en mars dernier est donc bien un classique du cinéma américain. C’est une oeuvre intemporelle qui a d’ailleurs remportée cinq Academy Awards en 1966, dont l’Oscar pour le meilleur film, le meilleur réalisateur, et le meilleur son.!

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! La Mélodie du Bonheur a été tourné principalement en Todd-AO. De ce fait, nous tenterons donc de mettre en avant les notions de format et de cadrage que propose le cinéaste du film à travers ce procédé que nous présenterons. Pour cela, nous verrons d’abord le format utilisé par Robert Wise pour cette production, puis nous étudierons l’esthétique du cadre au cours du film. !

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! Les années 1950-1960 représentent l’âge d’or du format large de pellicule cinématographique de 70mm popularisé seulement à partir de cette période. C’est en effet au cours de celle-ci que d’une part sont développés plusieurs procédés et caméras rendant possible les tournages en 70mm, mais également des systèmes de projection adaptés à ce format. D’autre part, la plupart des films tournés en 70mm dans l’histoire du cinéma sont produits durant ces années.!

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! Le format 70mm est un format de pellicule cinématographique de 70mm de largeur, deux fois plus large que ceux utilisés avant l’arrivée du numérique et avec une définition d’image trois à quatre fois plus grande que le format classique. ! Le format d’image se décline sur deux dimensions: la prise de vue et la projection. Souvent les mêmes pour les formats d’images standards, elles sont différentes pour le 70mm. En effet, pour ce format c’est le 65mm qui est employé pour la prise de vues en négatif. L’image va s’inscrire sur la pellicule en 65mm mais pour l’exploitation —comment elle va être diffusée en salles—, le négatif est ensuite copié sur du 70mm, les perforations de ces deux larges formats étant superposables. Les 5mm d’écart entre le format du négatif et le format de projection sont réservés à la bande son, pour six pistes magnétiques. Chaque photogramme est de cinq perforations et le 70mm a un aspect ratio de 2.20:1.! Cependant, peu de cinémas possédaient le matériel de projection nécessaire pour un format aussi large comme celui-ci. De ce fait, on en faisait des copies de projection de 35mm afin de pouvoir passer à un format ratio de 2.35:1, qui est le format Scope standard. De même que le 35mm représentait le format le plus adapté à la projection d’un film large car, comme le précise Jean-Loup Passek dans son Dictionnaire du cinéma: «! chacune des rangées de perforations [des pellicules 3

65-70mm] est superposable aux rangées de perforations du 35mm! »1 . Alors que le 35mm était autrefois le format standard pour l’exploitation, il est aujourd’hui privilégié pour l’archivage (estimé comme la technique de conservation la plus sûre).! ! Le choix d'un format d’image a un intérêt important dans le développement d’une oeuvre cinématographique. Le choix que fait le réalisateur sur le format que prendra son film n’est pas neutre mais à la fois artistique, économique et technique. D’abord, concernant sa dimension artistique, le 70mm donne plus de détails, l’image est particulièrement plus lumineuse et la bande son magnétique est de qualité. D’un point de vue technique —c’est-à-dire comment l’image va apparaître à l’écran—, la largeur du format permet à la caméra de ne pas être sans cesse en mouvement et de regrouper plus d’éléments (acteurs, décors, accessoires, etc.) dans un seul plan. C’est ensuite au spectateur que revient la possibilité de choisir où porter son attention. Enfin, d’une perspective économique, peu de films ont été réalisés avec du 70mm car ce format représente un coût important, contrairement au 35mm qui est moins cher et donc beaucoup plus abordable. Malgré ça, quelques cinéastes privilégient la qualité et l’authenticité de ce format et ont fait le choix de tourner en 70mm. Cela a été le cas pour Robert Wise qui avait déjà fait le choix d’utiliser le 70mm pour West Side Story, quatre ans avant La Mélodie du Bonheur. Cependant, alors que West Side Story fut tourné en Super Panavision 70, Wise a préféré utiliser le Todd-AO pour La Mélodie du Bonheur.!

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! Auparavant, aller au cinéma était un évènement, comme aller à l’opéra. Les salles de cinéma étaient de prestige et similaires aux salles de théâtre. Le film était précédé d’une ouverture comme à un spectacle de Broadway; le rideau était tiré lorsqu’un film commençait et il se refermait quand il se terminait. Le cinéma de prestige était réservé à de grands films d’une mise en scène spectaculaire. C’était le cas des films en Todd-AO.! ! Dans l’étape technique qu’est la prise le vues, le format de l’image est aussi avant tout dépendant des caméras et procédés utilisés. Robert Wise a certes utilisé le format pellicule de 70mm pour La Mélodie du Bonheur, mais il faut surtout retenir qu’il l’a tourné en Todd-AO, un procédé de 1955 dont Michael Todd (producteur américain) est à l’origine. ! Comme nous avons pu l’expliquer précédemment pour le format 70mm, la prise de vues du procédé Todd-AO est réalisée en format de pellicule 65mm, une très grande image est inscrite sur le film grâce à un ratio de 2,2:1. Pour l’exploitation, il propose donc un vrai format 70mm positif à 30 images par seconde et six pistes sonores magnétiques. La Mélodie du Bonheur a été réalisée avec ce procédé, mais également édité avec ‘DeLuxe Color’ et ‘Westrex recording system’ pour la couleur de l’image et le son. ! Tout comme le 70mm, le procédé n’a pas perduré à cause du prix trop élevé de la pellicule. On peut cependant lui attribuer de nombreux mérites et points positifs qui font que certains cinéastes d’aujourd’hui recommencent à l’utiliser. En effet, d’une part, à l’époque le procédé Todd-AO est plus simple qu’un autre format large comparable: celui du Cinérama. Contrairement à ce format panoramique, le Todd-AO n’utilise qu’un film, donc une seule caméra et un seul projecteur au lieu de trois. D’autre part, le Todd-AO est reconnu pour surpasser tous les autres procédés 1%

Jean-Loup PASSEK, Dictionnaire du cinéma, Paris, Larousse, 2001.

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argentiques au niveau des qualités d’image et du son qui sont biens meilleures. Le procédé donne une définition et une précision exceptionnelle à l’image cinématographique qui capte la lumière avec justesse et perfection. La Mélodie du Bonheur, grâce au Todd-AO, est d’une très bonne qualité esthétique et sonore: l’image est nette même dans les scènes nocturnes; les couleurs sont naturellement lumineuses… Les plans transmettent une richesse visuelle à travers la multitude de détails des paysages, des décors, des costumes et des personnages. Tout est net. Le Todd-AO offre de plus une très bonne sonorité, avec des dialogues et des chansons parfaitement retranscrits.!

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! Cependant, toutes les scènes du film ne sont pas tournées en Todd-AO. Le cinéaste a dû faire certaines exceptions, notamment pour des plans aériens, ce qui est le cas pour la légendaire scène d’ouverture sur les Alpes autrichiennes, avec Julie Andrews chantant sur les collines.! En effet, les plans aériens dont était chargé le second directeur de photographie Paul Beeson ont été tournés avec le procédé MCS-70 Superpanorama (développé en 1962). La prise de vues des plans de cette scène devant être réalisée à partir d’un hélicoptère, la caméra utilisée dans le reste de la production en Todd-AO (caméra Mitchell) ne convenait pas. Cette dernière, très lourde et trop encombrante n’était pas transportable en plein air. C’est donc une caméra Modern Cinema System de terrain (“MCS 70 Field Camera”) développée par le norvégien Jan Jacobsen qui a été utilisée, celle-ci étant plus petite et surtout plus légère donc transportable. Cette caméra qui pèse environ 12 kg seulement est compacte et tourne en 65mm. Jacobsen a fait en sorte que la qualité optique des images filmées avec ce procédé puissent s’allier avec d’autres plans filmés avec un procédé différent et une autre caméra, comme c’est le cas ici. En effet, dans cette scène d’ouverture ainsi que dans la scène finale où la famille Van Trapp s’échappe par les montagnes et pour laquelle le procédé MCS-70 a aussi été utilisé, on ne voit pas de différence entre la qualité des plans aériens et celle des plans rapprochés en Todd-AO. Mis à part peut-être un très léger changement de temps entre les types de plans (le ciel semble plus dégagé dans les vues aériennes) et de couleurs, la différence est moindre. [ANNEXE 1]!

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! Depuis sa sortie, le film a connu plusieurs restaurations: premièrement en 2000 par la Fox, et qui à l’époque avait été approuvée par le réalisateur" ; puis en 2010 pour la sortie Blu-Ray du film à l’occasion des 45 ans depuis sa première projection"; et enfin, une nouvelle restauration digitale a été réalisée à l’occasion de son 50ème anniversaire, en mars 2015, donnant lieu à la projection d’une version en 4K aux Etats-Unis, en 70mm iMax 2. Le format de définition 4K représente une dimension de 4 096 x 2160.

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Carolyn Giardina,’The Sound of Music:' The Story Behind Its 4K Restoration, The Hollywood Reporter, 26/03/15 [en ligne]. Disponible sur: http://www.hollywoodreporter.com/ behind-screen/sound-music-story-behind-4k-784771

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! En plus du format, le cadre et le cadrage ont eux aussi un intérêt capital dans la réalisation d’un film. Tout comme le choix du format, le choix du cadrage n’est pas neutre ou à prendre à la légère par le cinéaste. C’est une intention bien réfléchie et étudiée. Le cadre cinématographique est ce qui délimite matériellement l’image enregistrée sur la pellicule. Ce que le réalisateur choisi d’inclure dans le cadre est mis en place avec précision. La Mélodie du Bonheur étant un film musical avec des chorégraphies, l’organisation du cadre a dû être d’autant plus faite au millimètre près. Le cadrage et les plans réalisés ont pour rôle de poser les bords d’une image par divers procédés esthétiques, narratifs et techniques. C’est ce que nous verrons au cours de cette partie.!

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! Pour ce qui est du cadre, l’image est délimitée par les divers procédés possibles d’être mis en place lors du tournage d’un plan, comme notamment le type de cadrage, le hors-champ, l’organisation de l’image, ou encore le in et le off du son.! ! La large dimension du Todd-AO et du film 70mm donne certaines possibilités esthétiques dont celle de pouvoir montrer beaucoup d’éléments dans un seul plan. Le cadrage général du film est d’ailleurs plutôt élargi. Dans La Mélodie du Bonheur, les sept enfants sont présents dans presque toutes les scènes et ils apparaissent toujours ensemble dans les plans malgré leur grand nombre (ils sont rarement séparés dans le cadre). En plus d’une multitude de personnages dans un même plan, ce grand format permet une certaine mobilité des acteurs car l’espace est grand et ceux-ci peuvent mieux occuper l’espace. Le large format permet donc de regrouper l’ensemble des personnages du film dans le cadre et c’est ce qu’a choisi de faire le cinéaste tout au long du film, que ce soit pour les acteurs ou les décors, comme s’il avait choisi de ne rien laisser en hors-champ. Tout ce qui a un intérêt au cours d’une scène apparaitra donc dans le cadre. L’organisation du cadre de ce film est d’ailleurs précise, voire parfaite. On remarque que le cadre est généralement centré minutieusement, que ce soit en scènes d’intérieures ou d’extérieures, donnant à l’image une qualité artistique (et esthétique, grâce aux décors et aux détails notamment).! Au niveau du son, les séquences musicales allient le in pour les voix, mais l’instrumental est extradiégétique, hors-champ. En effet, alors que dans certains séquences musicales l’instrumental provient d’une guitare à laquelle joue un personnage (ici l’instumental est donc in aussi), d’autres n’incluent aucun instrument et c’est alors que l’instrumental d’une chanson est extradiégétique tandis que tous les chants des personnages sont toujours in. !

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! Le plan —caractérisé par sa durée et son rapport à l’espace— peut avoir une grande influence sur l’image filmée par plusieurs biais esthétiques et artistiques cinématographiques dont: la fixité ou le mouvement de la caméra, l’échelle relative des plans (la proximité avec les personnages), l’axe de prise de vue,…! ! D’abord, il faut préciser que la durée des plans du film n’est ni trop courte, ni trop longue. On note cependant que les plans fixes ou d’échelle moyenne (voire de demi-ensemble) durent un peu plus longtemps. ! ! Ensuite, pour ce qui est du rapport à l’espace —c’est-à-dire la relation entre la caméra et le(s) sujet(s) filmé(s) —, on voit que La Mélodie du Bonheur est en grande partie constituée de plans de demi-ensemble et de plan moyens, le cinéaste profitant encore du large format pour inclure le maximum d’éléments visuels à son cadre. Une 6

chose est d’ailleurs particulièrement notable: aucun gros plan n’est utilisé. Or, lorsque la caméra concentre son cadre sur un ou deux personnages, c’est généralement des plans rapprochés taille (PRT) ou poitrine (PRP), voire des plans américains qui sont utilisés.! Lors de la prise de vues, l’objectif de la caméra est principalement situé à hauteur des personnages présents dans le cadre, et les acteurs sont majoritairement filmés de face. Le directeur de photographie privilégie le cadrage centré en tous points [ANNEXE 2], que ce soit au niveau des décors ou des personnages dans un espace, chaque plan est toujours parfaitement ‘bien’ cadré.! Pour ce qui est des mouvements de caméra, le cadre peut être fixe et mobile. Bien que les plans fixes soient nombreux (notamment lors de plans rapprochés), on remarque un très léger suivi des personnages par travelling de caméra tout au cours du film, afin de garder un cadrage centré lorsqu’un acteur bouge au sein du décor, ou encore quand il s’apprête à sortir du cadre. En effet, le haut du corps des personnages n’est jamais en hors-champ, il n’est jamais coupé du cadre par le réalisateur; de ce fait, quand un acteur avance légèrement dans un espace, la caméra va le suivre afin que le haut de son corps reste dans au centre du cadre.! En majorité, le suivi des plans durant des scènes de dialogues se fait par l’utilisation du champ/contre-champ, et les liaisons entre différentes séquences et lors d’un changement de lieu se font en transitions fondues.!

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! On peut dire que le réalisateur a profité du large format pour utiliser peu de procédés de cadrage mais privilégier l’esthétique avec les décors et des paysages d’arrière-plans conséquents notamment.!

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! En somme, le choix du format de 70mm pour la réalisation de La Mélodie du Bonheur correspond parfaitement avec la récurrence du cadrage et des plans moyens ou de demi-ensemble, ainsi qu’avec la mise en scène générale de l’oeuvre. Nous avons pu voir, à travers son utilisation pour ce film, que le Todd-AO était un procédé de qualité malgré sa courte durée d’existence. Cependant, on peut dire que le format de pellicule cinématographique de 70mm lui, perdure quelque peu. Aujourd’hui, le matériel de projection pour du format de 70mm se fait certes très rare — seulement 500 salles dans le monde sont toujours équipées pour son exploitation —, mais quelques cinéastes tentent de le remettre dans l’air du temps. C’est notamment le cas de Christopher Nolan, et de Quentin Tarentino plus récemment, avec son long-métrage Les Huit Salopards qui fut tourné entièrement en format de 70mm de largeur. !

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ANNEXE 1!:" Différences de plans Todd-AO et MCS-70." "

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ANNEXE 2!:" Plans centrés."

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