La rénovation des JO et création du mouvement olympique PDF

Title La rénovation des JO et création du mouvement olympique
Course Histoire de l'éducation
Institution Université de Limoges
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Histoire

NAISSANCE ET DÉVELOPPEMENT DES SPORTS MODERNES de la fin du XVIIIème siècle à 1914

NAISSANCE ET DÉVELOPPEMENT DES SPORTS MODERNES de la fin du XVIIIème siècle à 1914 COURS 6 LA RÉNOVATION DES JEUX OLYMPIQUES ET LA CRÉATION DU MOUVEMENT OLYMPIQUE Les Jeux Olympiques sont la compétition la plus massive dans le monde. (ex Rio 2016 : 11000 athlètes, 25000 journalistes, 204 délégations …). Les JO modernes s’inspirent des concours athlétiques de l’Antiquité grecque, tous les 4 ans à Olympie. Les jeux de l’Antiquité ont duré plus de 1000 ans, jusqu’en 393 a.p. J.C. Ils sont recréé en 1896, 1500 ans après : quelles sont les motivations de ces nouveaux Jeux ?

I – La naissance du mouvement olympique. 1 – Le rôle du baron Pierre de Coubertin (1863 – 1937). Fondateur du mouvement olympique, fondateur des Jeux Olympiques modernes, fondateur du CIO Pierre de Coubertin est issu d’une famille noble de Normandie, fait partie de l’aristocratie. Il voyage en Angleterre entre 1886 et 1888 et aura la révélation de sa vie : il se rend à Eton et découvre le modèle anglais des publics schools. Il en revient très enthousiaste. Il a découvert la pratique des sports anglais, cette pratique étant pour lui l’explication de la puissance et du dynamisme de l’Angleterre. Son objectif est d’implanter ce modèle en France. Les sports anglais reprennent l’idéal de l’antiquité, un corps sain et un esprit sain. Parmi les élites européennes, on se cultive en lisant les philosophes, on se passionne pour les vestiges archéologiques, on considère que l’Europe est l’héritière des civilisations : la place de la civilisation antique est très importante. Le but de Coubertin est de recréer les JO, en disant que les européens du XIXème siècle sont les héritiers direct des Grecs. Pour rendre possible ces jeux, il faut créer une institution : le CIO.

1 – La création du Comité International Olympique (CIO). Le CIO est crée en 1894, au congrès de la Sorbonne. Le CIO est institution particulière, il n’a pas vraiment de statut : il est dirigé par un directoire, membres chargés de prendre des décisions, élus entre eux : système de cooptation. Le CIO se présente comme une institution indépendante dès sa création, il n’est rattaché à aucun état : Pierre de Coubertin veut que le CIO soit une institution supranationale. Son principe d’organisation : comité international olympique avec sa direction et dans chaque pays est crée un comité olympique national (CNO). Le succès du CIO est que les premiers membres du CIO sont des personnalités importantes : au congrès à la Sorbonne, il y a des membres du gouvernement (Prince Hongrois, Autrichiens, Allemands, des militaires de hauts rangs …). Pierre de Coubertin s’entoure des membres des élites de toute l’Europe : on appelle l’olympisme un mouvement cosmopolite. Au départ, les Jeux devaient avoir lieu dans une seule ville, Paris. Les aristocrates grecs voulaient que ces jeux soient à Athènes, pour marquer la succession des jeux de l’Antiquité. On créé donc des Jeux itinérants, qui change de ville tous les 4 ans : les Jeux Olympiques sont universels.

2 – Les premières éditions des Jeux (1896 – 1912). Au cours de cette première édition, on a 241 sportifs. On n’avait jamais eu autant de sportif réuni en même temps avant ces jeux. Il n’y a pas de symbole à ces premiers jeux : pas de drapeau, pas de torche, pas de défilé. L’épreuve phare des jeux, invention de la fin du XIXème siècle : le marathon. Cette épreuve fait référence à une période de l’histoire grecque, où un messager couru 42 km jusqu’à Athènes, pour annoncer la victoire sur les Perses. L’épreuve veut montrer que les athlètes modernes sont aussi capables de courir autant que les hommes grecs. La première édition se déroule bien, mais les éditions suivantes sont plus compliquées : Paris (1900 : compétition mal organisée, en même temps que l’exposition universelle), St Louis (1904 : compétition trop

L2 STAPS

Semestre 3

Lucie HEMEURY

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NAISSANCE ET DÉVELOPPEMENT DES SPORTS MODERNES de la fin du XVIIIème siècle à 1914 loin de l’Europe, athlètes n’ont pas les moyens, ni le temps de traverser). En 1912, à Stockholm, plus d’athlètes sont présents, même quelques femmes et certains états commencent à s’intéresser plus sérieusement aux Jeux. Par exemple, la France va consacrer un budget spécial JO. Les Jeux restent un événement modeste, international.

II – Qu’est-ce-que l’olympisme ? « Être une religion. En ciselant son corps par l’exercice comme le fait le sculpteur d’une statue, l’athlète antique honorait le Dieux. En faisant de même, un athlète moderne exalte sa patrie, sa race et son drapeau. » « Être une aristocratie, une élite d’un origine totalement égalitaire puisqu’elle est déterminée par la supériorité corporelle de l’individu et par les possibilités musculaires multipliées. » Pierre de Coubertin

1 – Une « utopie éducative » fondée sur la méritocratie. L’olympisme est fondé d’abord comme un moyen d’éducation, l’éducation idéale, complète. Le sport permet de reconnaître les meilleurs, de former une élite. L’aristocratie est une minorité de la population, 2 à 3% de la pop°, mais ce sont eux qui dominent. L’olympisme n’est pas le sport pour tous : le sport permet à tous de se distinguer mais il n’est pas fait pour tout le monde, les femmes par exemple ne peuvent pas participer aux JO. Elles sont admises seulement à partir de 1928. Il existe d’autres exclus : les noirs, les métisses, … En 1904, les Jeux de St Louis, dans une société où il y a des blancs et des noirs : les épreuves sont séparées pour chaque couleur de peau.

2 – Le sport, une « nouvelle religion ». L’olympisme est une religion moderne, moyen de servir la nation. On honore sa patrie, sa nation et son drapeau. Les jeux olympiques sont critiqués, notamment pour les puristes de la gymnastique en France, qui pensent que Pierre de Coubertin est trop orienté vers le modèle anglais.

3 – Un mouvement pacifiste. Pierre de Coubertin reprend l’idée de la trêve, période où on abandonnait les conflits entre populations grecques. Cette idée n’a pas été réalisée par la suite, à Berlin (WW1) et Tokyo (WW2) : les Jeux n’ont pas eu lieu. Coubertin voyait cependant l’olympisme comme un moyen de diplomatie.

4 – Le mouvement olympique : gardien de l’idéal amateur. Le CIO est créé et organisé pour le sport amateur dans le monde. Ce principe de l’amateurisme, ce n’est que dans les années 1980 que le CIO y renonce. Pendant près de 100 ans, les JO sont interdits aux sportifs professionnels. Tout athlète qui a reçu de l’argent dans le cas d’une compétition sportive, qui s’est fait payé, dans n’importe quelle circonstance, est exclu des jeux. Cette définition de l’amateurisme exclue tous les sportifs d’origine populaire, en général les premiers sportifs pro. Pierre de Coubertin reprend les idées de l’aristocratie anglaise qui a inventé les sports. Le fait que l’argent corrompt le sport vient de cette idée du XIXème siècle : le sport doit être désintéressé, on ne pratique pas pour l’argent.

Conclusion : internationalisation et institutionnalisation du sport à la Belle Époque. -

sport : invention anglaise mais rôle prépondérant des sportsmen français dans la création d’institutions internationales. - CIO : création 1894. - Union Cycliste Internationale (UCI) fondée en 1900 à Paris. - FIFA : née à Paris en 1904. Ce qu’il faut retenir, c’est que les sports modernes sont crées en Angleterre mais les grandes institutions internationales sont créées par les français, à Paris.

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