Le Nouveau Testament - Cours donné par Simon Butticaz PDF

Title Le Nouveau Testament - Cours donné par Simon Butticaz
Course Introduction au Nouveau Testament et aux traditions chrétiennes anciennes I
Institution Université de Lausanne
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Cours donné par Simon Butticaz...


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C – Nouveau Testament et traditions chrétiennes anciennes I UNIL automne 2016

Le Nouveau Testament Traditions littéraires et contextes d’émergence Annexe : syllabus + programme + 2 feuilles pour validation (sur Moodle) Clé Moodle IntroNTSA2017 Christianisme primitif = pas une unicité mais des trajectoires et traditions plurielles Canon néotestamentaire = des canons intermédiaires, des collections et vont donner naissance au canon de 27 livres du Nouveau Testament. Validation écrite soit sur 1 semestre soit annuel (avec document qui sera distribué) Dès 20 octobre : avoir la Bible traduction œcuménique de 2010 + lecture de Daniel Marguerat, Introduction au Nouveau Testament. Moodle 6 octobre, 10 novembre, 22 décembre = pas cours Dès le 20 octobre jusqu’au 8 décembre = 2 grandes traditions synoptique + johannique Validation : problématique autour d’un sujet de la liste + quelques textes + plan de travail + bibliographie rendu au plus tard le 10 janvier 2017 / 10 juin 2017 (semestre de printemps) annuel = 10, 12 pages. Explorer les différentes dimensions historiques, socio-culturel, théologiques, quelles perspectives historiques, les milieux, dimension littéraire, motifs, stratégies, techniques et emprunts, dimension idéologique, théologique. Eléments controversés dans étude des textes Prendre rdv avec prof 4 semaines avant la fin des cours.

Contenu et organisation 4 grands corpus, traditions, familles avec une cohérence interne + 1 = Nouveau Testament est une famille plurielle de texte. Diversité de courants qui composent les origines du Christianisme. Les premiers chrétiens = pas fait le choix de garder un évangile, mais 4 = choix du reflet de la diversité qui composait leur paysage. 1) La tradition synoptique : Matthieu, Marc, Luc + Actes des apôtres. Synopse = permet d’avoir une vue d’ensemble de plusieurs textes parallèles. Mt, Mc et Lc = fortes similarités, même temporalité, presque même géographie, structures similaires dans l’organisation du matériau, éléments textuels qui sont identiques = on peut les lire ensemble vs évangile de Jean, il diverge fortement mais quand même dans le même canon, le Nouveau Testament. Diversité interne mais réduite dans le canon, fixé vers 4 ème, mais il y en a beaucoup d’autres qui divergent. (évangiles aux hébreux, évangiles judéo-chrétiens = on n’a pas les manuscrits) Autour de l’évangile de Luc (et pas Luc, car manuscrit anonyme à la base) = ne s’est pas arrêté à la vie de Jésus mais les actes des apôtres = une suite = geste unique Les évangiles qui veulent relater la vie de Jésus ne s’écrivent pas au lendemain de sa mort mais une génération après (2 ème génération des croyants en Jésus, chrétien est un terme anachronique, dans les

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années 60-90). La 1ère génération = Paul, il écrit dans les années 50 et meurt dans les années 60. 1 ère génération : Paul = exception car aux origines c’est un mouvement non littéraire, ne se caractérise pas par une écriture. Les premiers chrétiens lisent la bible hébraïque. Anachronique de dire christianisme au 1er siècle. La tradition paulinienne : 13 lettres (placées sous son nom, mais les a-t-il toutes écrites, ou certaines écrites par ses disciples ?) + Lettre aux Hébreux (forte similarité avec la littérature paulinienne mais non attribuée à Paul) La tradition johannique : évangile de Jean, 3 lettres Jean (plus ou moins imputées à Jean mais qui s’inscrivent dans ce courant de pensée johannique du point de vue littéraire et de pensée) + apocalypse de Jean (mais sûrement pas la figure de l’apôtre) Les lettres dites catholiques (catholos = universel). Paul écrit à des communautés géographiquement situées, les lettres ici ont un horizon beaucoup plus large = à la chrétienté de partout, aux croyants de Jésus partout. = épitre de Jacques (Jc), 1+2P (Pierre), Jd (Jude) (aussi 3 lettres de Jean)  26 écrits. L’Apocalypse de Jean : ApJn = très particulier de par son discours mais par son genre littéraire. Apocalypto = dévoiler, enlever le voile, discours de révélation. L’histoire est opaque, son sens échappe, il a une figure de médiation qui vient faire une révélation cachée, surnaturelle sur l’état du monde + avenir de l’Histoire = unique dans le Nouveau Testament.

Ordre canonique et symbolique -

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Il y a une logique symbolique, la manière dont les écrits sont arrangés = répond à des présupposés. Bipolarité : des écrits centrés sur Jésus et d’autres centrés sur les apôtres (1ère génération = apôtres) Aux origines = pas un mouvement littéraire (sauf Paul l’exception) = Le Christianisme n’est aux origines pas une religion du livre, un mouvement qui se réfère à un évènement + figure fondatrice. Il y a des écrits qui concernent Jésus mais aussi des écrits qui s’intéressent à ses successeurs, ça a dérangé au 19ème siècle, surtout les théologiens protestants allemands = il faut faire du tri. Actes des apôtres = scandaleux. Les 1 ers chrétiens vs savants du 19ème siècle = ce qui est important c’est Jésus mais aussi que la vérité n’est pas abstraite mais se déploie chez les premiers chrétiens. La vérité s’inscrit dans un devenir historique qui fait partie de la révélation, c’est pas une abstraction. Matthieu en tête = intuitivement on dirait le plus ancien, mais probablement faux. Marc semble être le plus ancien (année 65)+ le plus court. Jean = probablement le plus récent (année 90) Matthieu et Luc = à mi-chemin, années 80. Nouveau Testament = pas un ordre chronologique mais symbolique. 1ère texte Dans l’Antiquité = pas de paratexte (préface, 4 ème de couverture, titre = comprendre de quoi on parle). Ce qui faisait office de titre =

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inclus dans le corps même du texte. Evangile de Mt chapitre 1 verset 1 : « livre de la genèse de Jésus Christ » = fait penser à la Genèse = jeu d’écho = il ne se pose pas comme premier + dit qu’il y a une nouvelle genèse (alliance ?) = il exprime une primauté et une nouveauté ! Jésus de son évangile = parle beaucoup = didactique, catéchétique = rôle structurant dans la tradition chrétienne ultérieure = pas pour rien que Matthieu est mis en tête. Ensuite Livre des actes des apôtres = retracent les hauts faits des 1ers apôtres (notamment Pierre + Paul) = charnière entre temps de Jésus et des premiers témoins. On rapproche 2 figures qui aux origines étaient en conflit. On rapproche Pierre et Paul. Ensuite 2 corpus de lettres apostoliques = ce que les apôtres ont dit (après ce qu’ils ont fait = actes des apôtres) 1) Lettres attribuées à Paul = corpus paulinum : 13 lettres + He. Mais aussi à Jacques (supposé frère de Jésus), Jude = on retient les figures de la 1ère génération, ce qui est fondateur. 2) Lettres catholiques Enfin Dernier livre : l’Apocalypse de Jean = envisage la fin des temps Fin 1ère génération dans année 65. Pierre, Paul, Jacques = meurent persécuté Jan Hassman = comment un groupe construit la mémoire du passé. Souvent en fonction des besoins du présent qu’on se souvient du passé. Besoin du présent aïgus au début des années 60 (comme génération de la 1 ère GM qui s’en va aujourd’hui). Mémoire en crise car la génération qui a vécu les évènements est en train de disparaître. Importance du vocabulaire de la mémoire dans les écrits du Nouveau Testament. Crise majeure du 1 er Christianisme = année 65. 2 ème crise = année 70 = destruction du second temple. Les premiers chrétiens vont au Temple de Jérusalem = détruit par Titus = propulsé dans 2 ème génération. 2ème génération = beaucoup d’écrits ! Pas un hasard si la littérature prolifère à la 2 ème génération alors qu’au début le Christianisme était oral. Destruction du second Temple = accélère la séparation des chemins entre Christianisme et Judaïsme

Le monde dans lequel vivait Jésus : Le monde avant et après 70 -

29 août 70 = Prise de Jérusalem + incendie du Temple par général romain Titus après un siège de 4 mois = traumatisme profond pour le Judaïsme qui a laissé son empreinte dans le Nouveau Testament (Mt 24, 15-25 ; Mc 13, 14-23 ; Lc 19, 41-44 ; 21 ;20-24) et en dehors (4 Esdras, Flavius Josèphe, Suétone ; Tacite ; littérature rabbinique). Comment des non juifs peuvent entrer dans le Saint des Saints (pureté doit être respectée pour que la relation à Dieu soit respectée). Les non-juifs ne sont pas proscrits du Temple, un

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parvis des païens existait = attractivité du monothéisme juif ancien auprès des non-juifs. Ce traumatisme imprègne les littératures ambiantes = romaines, proto-chrétiennes, juives = on peut dater les écrits = rétroprojection = ancrer dans la vie de Jésus des annonces, prophéties de ces évènements (ils parlent de la vie de Jésus années 30 alors qu’ils sont en 70). Mt 24 : un discours sur la fin des temps, scénario apocalyptique annonçant la fin du monde. Dieu n’est pas impuissant mais un scénario prédit. « Abominable dévastateur » = païens qui entrent au Temple. Lc 19 41-44 : « ouvrages de siège » + réfléchir théologiquement à la destruction du Temple et non une chronique historique = si le Temple a été détruit, c’est parce que les juifs ne se sont pas ouvert à la messianité de Jésus = certains vont lire comme ça, surtout les proto-chrétiens, mais pas tous ! Evènement traumatisant qui cherche à être interpréter Métamorphose du Judaïsme alors ! Guerre civile en 67 à l’instigation de Jean de Giscala, un galiléen zélote = s’en prennent à l’aristocratie sacerdotale qui dirige le Temple qui composent avec l’occupant étranger. Progressive reconfiguration du Judaïsme autour de la Torah et de son étude.

-333-63 = Alexandre le Grand + lagides/séleucide -63 = Général Pompée  Dans population juive = courants de résistance à l’occupant étranger, les nationalistes = zélote (courant armé) : s’en prendre aux non-juifs + ceux considéré comme impies car collaborent avec l’occupant. Zèle religieux.

Avant 70 : un Judaïsme diversifié -

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Judaïsme polymorphe, diversifié, Des Judaïsmes (j. Neusner) On les connaît surtout par Flavius Josèphe (Antiquités juives 13 ;18 et sa Guerre des juifs 2) Il énumère au moins 3 haireseis = donnera hérésie = courant de pensée, école philosophique. Phénomène d’éclatement qui remonte sen partie à la révolte des Maccabées (2ème av JC) = les grecs tolèrent + hellénisent les populations soumises. Antiochus IV Epiphane = roi séleucide = il dédie le Temple à Zeus + interdit le sabbat, la circoncision. Ceux qui sont réticent = les hassidin (pieux). S’ouvrir et s’acculturer ou résister ? Différences des courants = chacun revendique pour soi la meilleure interprétation + orthopraxie. Dans les évangiles, les premiers chrétiens, judéo-chrétiens étaient divers. 2ème séminaire Les 3 piliers identitaires du Judaïsme du second Temple

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Destruction du Temple = mouvement de recomposition interne au Judaïsme (déjà avant 70 = pluralisme) - Avant 70 : a) Un seul Dieu. Monothéisme juif exclusif, un seul Dieu (vs monolâtrie : un peuple a un Dieu sans nier l’existence d’autres Dieux pour d’autres peuples) (Paul = imprégner de la critique de l’idolâtrie, ce que les juifs faisaient pour dénoncer les païens) b) Un seul Temple. Unicité du Temple, vaut aussi pour les esséniens (ils ne fréquentent pas le Temple, le jugeant impur mais considèrent qu’un seul Temple) c) Une seule Torah (écrite) mais divergences dans l’interprétation + mise en pratique (en même temps Judaïsme = ne jamais cesser de réinterpréter la Torah)  Les différents courants convergent vers ces 3 piliers. Les écoles juives au Ier siècle - Sources = Flavius Josèphe (historien juif), Antiquités juives + Guerre des juifs = travail historiographique à visée apologétique + identitaire, mais aussi pédagogique (mettre en lien ce que vit le Judaïsme et le monde gréco-romain) - 3 écoles listées par Flavius Josèphe + 1 1) Sadducéens = on a des sadducéens dans le Nouveau Testament (dans le Sanhédrin notamment) 2) Pharisiens = Paul dans Nouveau Testament est un pharisien avant son expérience du chemin de Damas 3) Esséniens = pas dans le Nouveau Testament 4) Zélotes = responsable selon lui de la 1 ère guerre juive (66-73) = Simon le Zélote dans le Nouveau Testament  Mise en parallèle par FJ avec école philosophique grecque (stoïciens/pharisiens, épicuriens/sadducéens, pytagoriciens/esséniens) = le Judaïsme n’a pas à envier à la culture qui l’environne Les Sadducéens - Mot viendrait de « Sadoque » = 1er livre des rois = il est établi grand prêtre par Salomon (1R2, 35) - Aristocratie sacerdotale (alimente les rangs des grands-prêtres dans le Temple) - Connu pour son conservatisme religieux et social - Ils refusent la Torah orale (Misha qui sera codifiée après 2 ème siècle) + jugent que les règles de Moïse s’appliquent uniquement dans l’enceinte du Temple - Ils nient la résurrection des morts + ne croient pas à l’existence des anges. Les Pharisiens - Pharisien = de l’hébreu perushim = les « séparés » = probablement un sobriquet - Origine = peut être depuis révolte des Maccabées vs Antiochus IV Epiphane (séleucide), plus précisément au courant des hassidim (pieux) qui s’étaient rangés du côté des Maccabées.

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Mouvement laïc (peuple) (vs sadducéen) surtout composé d’artisans/commerçants - Quête superlative de pureté. Dieu est saint = peuple doit être saint pour préserver relation d’alliance = mise en application de la loi. - Importante tradition de commentaires oraux, interprétation de la Torah - Midrash - Halakha = la bonne marche, la loi, commentaire juridique de la loi. - Non attestés en dehors de la Palestine Les Esséniens - Qumrân, mer morte - Mouvement refusant le service du Temple de par son impureté + caractère illégitime de son sacerdoce. - Organisé en conventicules monastiques, soit dans quartiers de villages de Palestine soit comme à Qumrân, retirés dans campagnes palestiniennes, 4000 membres selon FJ. - Majorité du peuple juif = pas assigné à ces 4 courants - Quête de pureté + vie ascétique, renoncement aux biens personnels + mise en commun mépris des richesses - Se considérant comme la communauté de la Nouvelle Alliance = dépositaires de la correcte interprétation de la Torah. - Forte eschatologie, attente de la fin des temps et de l’avènement messianique (1 ou 2 Messies) (eschatologie = discours sur les choses dernières) Les Zélotes - Selon FJ = ils sont à l’origine de la Grande révolte déclenchée en 66 - Zélote = zêlos = LXX = à la fois la jalousie du Dieu d’Israël qui ne tolère aucune infidélité à son alliance + attitude de l’homme religieux qui respecte cette alliance. - Point de vue doctrinal = ne se différencie pas trop des pharisiens - Refus du payement de l’impôt à l’instigation de Judas le Galiléen en 6 ap JC, (Ac 5, 37) = identifier comme la première attestation de cette mouvance théocratique, nationaliste et armée. Vision théocratique de la terre sur laquelle vit le peuple juif = payer l’impôt = reconnaître une autre allégeance, tutelle que le Dieu unique. Un recensement = pour voir les sujets de l’empire + pour payer l’impôt + enrôlement dans les armées Langue du peuple = araméen, langue religieuse = hébreu mais rencontre des cultures = aussi le grec. Paul Nouveau Testament = juifs = du peuple juif. Hébreu + Israël = terme théologique, interne au mouvement Emique (à l’intérieur d’un groupe, propres : hébreu, israël) / Etique (qu’on utilise pour parler d’un groupe d’un point de vue externe) Judaïsme = Ioudaismos (plus ancienne attestation : 2 Maccabées, 4 Maccabées = -2 ème siècle) = dans ce cadre c’est une attitude, de ces hassidim, qui défendent la loi + tradition juive vs coutumes étrangères. Le Judaïsme comme terme évolue avec son opposition avec Christianisme Après 70, la refondation du Judaïsme

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Disparition du Temple = Le Judaïsme doit recomposer son identité autour des 2 piliers restants, surtout la Torah (le livre devient le territoire) Judaïsme en formation (Neusner) puis Judaïsme rabbinique (des sages) Transition d’un Judaïsme des prêtres à un Judaïsme des sages Les pharisiens vont gagner en importance = interlocuteurs principaux de Jésus = anachronisme = à l’époque de Jésus ce sont les sadducéens = les auteurs étaient donc après. (Matthieu 23) La communauté de Matthieu = fréquente encore le culte synagogal. Recueil des traditions juives : fixation du canon de la Bible hébraïque à Yavné (les kétouvim n’avaient pas encore de statut) (fin Ier), compilation + mise par écrit de la Mishna (2-3 ème), composition du Talmud (compilation Mishna + Gémara) de Jérusalem (Jérusalem, 4ème siècle) + de Babylon (5ème siècle) Réactivation de la 12 ème bénédiction du Shemoné Esreh, aussi appelée bénédictions des hérétiques (fin Ier) = malédiction sur les hérétiques. = exclure les hérétiques du culte = ciblé sur les judéochrétiens mais déjà présente avant. Aposynagôgos (Ev Jn 9,22/12,42/16,2) = exclut de la synagogue. Evangile de Jean = années 90

De Jésus aux évangiles L’histoire des formes Tradition des paroles + récits de Jésus entre 30 à 70. Evangile de Marc = le plus ancien, en 70, alors comment se transmet la tradition, sous quelle forme la tradition des paroles + récits de Jésus va être transmise. Aux origines du Christianisme, un mouvement non-littéraire - Aux origines chrétiennes = pas un mouvement qui se caractérise par sa production écrite, littéraire. - Recours à l’écrit = phénomène exceptionnel, rare. Jésus = jamais présenté en train d’écrire dans les évangiles (à une exception près : Jn 8. Jésus trace des graffitis sur le sable. - Son degré de « litteratie » (capacité à lire et écrire) = disputé mais c’est une figure de la tradition orale. Pas forcément un handicap. Ceux qui ne savent pas lire ou écrire ne sont pas marginalisés forcément = majorité des traditions, contrats = oralement. (Luc = évangile écrit vers 80) - Constat = valable pour l’entier des protagonistes de la génération apostolique (la 1ère génération = les apôtres) (30-60 ap JC) à part Paul et ses lettres (années 50-60). Premiers chrétiens = pas des gens du livre ! que la bible hébraïque. - Paul = le seul acteur de la 1 ère génération chrétienne à nous transmettre des écrits de son autorité ( vs sa plume) = il a recours à un secrétaire : « Tertuce » - Antiquité = mouvement éditorial majeur = quand le livre est lu en public = performatif ( vs notre culture graphocentrée jusqu’en 80 = dans le livre est édité). Importance de l’oral dans l’Antiquité.

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- Mouvement oral qui transmet oralement la tradition de Jésus Les raisons - Fort taux d’illettrisme dans cultures du bassin méditerranéen de l’Antiquité (2-10% de gens lettrés) - Frein économique + pratique = matériel nécessaire à l’écriture = rare et cher = papyrus. - Réticence idéologique, surtout dans microcosme chrétien = le primat culturel était accordé à la viva vox (voix vivante) qu’à la parole écrite, phénomène encore renforcé pour les premiers chrétiens par la conscience de vivre dans les temps de la fin. Primat de l’oral sur l’écrit, plus de valeur que l’écrit. Oral = s’inscrit dans une relation de maitre à disciple = permet de commenter, contrôler (Socrate dans le Phèdre de Platon). Oral = entre témoins oculaire de Jésus et ses disciples. Ecriture = roule de main en main vs la connaissance doit être accompagné par relation maitre à disciple. Ecriture = sans contrôle. - Mouvement de la fin des temps = pas besoin de mettre par écrit. Messie = continue à parler = parole vivante, pas besoin de se fixer sur parole passée. Ecrire = pas nécessité par fin des temps est imminente. Les apôtres à cette époque = sont encore vivants - Début du 2ème siècle de notre ère = évêque Papias d’Hiér...


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