Régulations par le complexe hypothalamo-hypophysaire PDF

Title Régulations par le complexe hypothalamo-hypophysaire
Course Régulations physiologiques
Institution Université Claude-Bernard-Lyon-I
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Summary

L3 : Régulations physiologiques...


Description

Régulations physiologiques :

Régulations par le complexe Hypothalamo-Hypophysaire I.

Généralités.

1.

Anatomie.

L'hypothalamus est un carrefour neuro-endocrine, il lie le système nerveux avec le système endocrine. L'hypophyse est logé dans une cavité de l'os sphénoïde : la selle turcique. Taille : diamètre = 1 cm, poids = 0.6g.

2.

Rôles du complexe.

Hypothalamus : structure nerveuse essentielle. – Contrôle du système nerveux autonome – Régulation de la température corporelle – Régulation de la faim et de la soif – Régulation du cycle veille-sommeil – Rôle dans les émotions (structure centrale du système limbique lié aux émotions) – Contrôle du système hormonal 3.

Vascularisation.

Le complexe fonctionnel hypothalamo-hypophysaire nécessite une communication importante. Cette communication est assurée via un système vasculaire très développé (système porte = système à double division). Les neurones de l'hypothalamus sécrètent des « releasing » ou « inhibiting » hormones, libérines ou inhibines. Via le système porte hypothalamo-hypophysaire ces hormones passent dans la partie antérieure de l'hypophyse (adénohypophyse).

4.

Communication axo-vasculaire.

Les axones des neurones hypothalamiques passent dans le tige pituitaire et sont fixées sur l'artère et la veine au niveau de l'hypophyse. Les noyaux hypothalamiques ont une spécialisation fonctionnelle : libèrent l'ADH ou ocytocine. Neurohypophyse : projection nerveuse de l'hypothalamus. Elle ne produit pas ses propres hormones, elle stocke et libère les hormones synthétisées dans 2 noyaux de l'hypothalamus (NSO (supra-optique) et NPV (para-ventriculaire)).

5.

Histologie.

On observe une zonation de l'hypophyse : neurohypophyse (projection de l'hypothalamus), le lobe intermédiaire et l'adénohypophyse. Le lobe intermédiaire disparaît à la puberté chez les humains par incorporation de ses cellules dans l'adénohypophyse. L'adénohypophyse apparaît formée d'amas de cellules endocrines. La neurohypophyse présente un aspect fibreux lié à la présence d'axones non myélinisés ; entre ces axones se trouvent des cellules gliales (pituitocytes).

6.

Ultrastructure des cellules endocrines de l'adénohypophyse.

Toutes les hormones de l'hypophyse sont des peptides ou des protéines. Les cellules sécrétant ce type d'hormones sont caractérisées par une grande richesse en reticulum endoplasmique granuleux (REG), dictyosomes (Golgi) et granules de sécrétion.

7.

Ultrastructure de la neurohypophyse.

L'observation au microscope électronique donne : – Grains de neurosécrétion dans les terminaisons axoniques de neurones. – Contacts étroits entre ces terminaisons et un capillaire sanguin. Le passage des molécules circulantes dans le sang est facilite par les fenestrations dans les capillaires. Ce sont des pores entre les cellules qui constituent les capillaires.

8.

Les hormones hypophysaires.

L'hypophyse produit des hormones différentes : – Hormone antidiurétique ADH → reabsorption de l'eau au niveau des reins – Ocytocine → action sur les muscles lisses de l'utérus, sur les glandes mammaires. Emotions, générosité, sexualité. – Prolactine → intervient dans la lactation, la reproduction, l'immunité, la croissance, le comportement. – Hormones gonadotropes : FSH et LH – Thyréostimuline = TSH → stimulation de la thyroïde pour la synthèse de T3 et T4 – Corticotropine = ACTH → stimulation de la corticosurrénale, cette hormone résulte d'une maturation de POMC – Hormone de croissance = GH – Mélanotropine = MSH → stimule chez l'homme la synthèse de mélanine en réponse aux UV La synthèse des hormones hypophysaires est contrôlée par les hormones hypothalamiques.

II.

Actions directes du complexe hypothalamo-hypophysaire.

1.

Le complexe H-H et la lactation.

L'hypothalamus reçoit un stimuli (intérieur ou extérieur) → production de PIH (dopamine, inhibe la production de PRL) ou PRH (hormone qui permet la libération de PRL par les cellules de l'hypophyse) → PRL vient contrôler l'hypophyse (boucle de rétrocontrôle négatif). Cellules qui sécrètent la PRL = cellules lactotrophes, 20-25% des cellules de l'hypophyse. La prolactine est présente chez tous les vertébrés. Les rôles biologiques : intervient dans les comportements parentaux, osmorégulation et métabolisme, vasodilatation et érection.

2.

Le complexe H-H et la croissance.

Hypothalamus reçoit un signal = stimuli (interne ou externe) → production de SRF (somatocrinine) → stimulation de l'hypophyse → production de l'hormone de croissance (GH). L'hormone de croissance va aussi exercer un contrôle négatif → agit sur l'hypothalamus qui va produire le SRIF = somatostatine qui agit sur l'hypophyse et la production de GH s'arrête. GH stimule la croissance de cartilage, croissance tissulaire, anabolisme protéique, peut avoir un effet hyperglycémiant et hyperlipidémiant. Dans le foie et dans les autres tissus : IGF1 et IGF2 → mitoses et différenciation.

III. Actions du complexe H-H sur les glandes endocrines périphériques. 1.

Le complexe H-H et la thyroïde.

Hypothalamus reçoit le signal de stimulation → production de TRH (hormone qui libère la thyrotropine) → agit sur l'hypophyse → production de TSH = hormone thyréostimulante → agit sur la thyroïde → production T3 et T4. Les hormones thyroïdiennes contrôlent le métabolisme, la croissance et la différenciation. T3 et T4 effectuent un contrôle négatif sur l'hypophyse et l'hypothalamus.

2.

Le complexe H-H et les surrénales.

Hypothalamus reçoit un signal stimulateur → production de CRH = corticolibérine → stimulation de l'hypophyse → production de l'ACTH = hormone adrénocorticotrope → agit sur les surrénales → production de cortisol et des hormones glucocorticoïdes → contrôlent l'anabolisme proteique, hormone hyperglycémiante, appetit, adiposite, immunoprotection.

3.

Le complexe H-H et les gonades.

A partir d'un certain seuil, l'oestradiol exerce un contrôle positif sur LH et FSH = pic sécrétoire, 14e jour du cycle ovarien. La production de l'oestradiol baisse avec la production de progestérone (produite par le corps jaune). La sécrétion pulsatile de gonadotropine est assurée par les neurones GnRH. Ce type de sécrétion permet d'avoir des taux de LH et FSH optimum pendant le cycle.

IV. Les hormones de l'hypophyse postérieure. 1.

L'hormone antidiurétique (ADH).

L'ADH permet la réabsorption de l'eau niveau des reins, maintient l'équilibre hydrique. Régulation de sécrétion : – Positive : facteurs neuro-végétatifs (émotions, douleur, exercice), substance pharmacologiques, chaleur, facteurs volumétriques (hypovolémie), facteurs osmotiques (solutions hypertoniques) – Négative : substances pharmacologiques, froid, facteurs volumétriques (hypervolémie), facteurs osmotiques (substances hypotoniques)

2.

L'ocytocine.

Ce peptide est proche de l'ADH d'un point de vue structural. Produit par les noyaux des neurones SO et PV de l'hypothalamus et par la partie post-hypophysaire. Cette hormone est impliquée dans la modulation des comportements : – Comportements maternels, d'attachement, « hormone de l'amour » – La reconnaissance sociale – L'attachement aux pairs, l'empathie, l'anxiété – La confiance – L'agressivité Contrôle aussi des aspects de la sexualité : – L'orgasme – L'éjection du sperme chez les hommes – Les contractions qui favorisent la progression des spermatozoïdes dans l'utérus de la femme...


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