Lecture analytique n°5 Beauté-Hymne, Baudelaire PDF

Title Lecture analytique n°5 Beauté-Hymne, Baudelaire
Course Humanités, littérature et philosophie
Institution Lycée Général
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Summary

Analyse de" la Beauté " de Baudelaire - les fleurs du mal ...


Description

Lecture Analytique n°5 COMPAREE Baudelaire, « La Beauté » / « Hymne à la Beauté »

La Beauté Ce sonnet fait parler une statue grecque dont on voit enfin le modèle et la réalisation (« rêve de pierre »). Le poème a parfois été vu comme une œuvre de jeunesse. Baudelaire a formé très tôt ses vues esthétiques. Le poème s'ouvre sur une interpolation aux hommes. On peut imaginer une déesse. C'est une allégorie puisque la beauté se met à parler. On a tout les attributs de la beauté: cœur, sein, les attitudes et les yeux. Et en même temps, tous les termes qui sont chers à Baudelaire:le rêve inaccessible et la souffrance pour atteindre le rêve. « meurtri », « sphinx », « incompris », « consumeront leur jours... » Le beau est inexprimable et mystérieux. « éternel et muet ainsi que la matière . – La beauté et belle comme un rêve de pierre qui lui donne un aspect froid et distant (fin de verre: « pierre ») – « Je trône dans l'azur »: position de domination. L'image du sphinx la rend inquiétante. – La beauté est marmoréenne: « mes grandes attitudes », « aux plus fiers monuments ». On a donc des références à la sculpture et à l'architecture: « pierre », « matières » (les deux à la rime), « blancheur », « monument », ce qui rappelle la froideur de la statuaire antique. Cette froideur est suggérée par les termes qui évoquent la blancheur (« blancheur » et « neige » dans le même vers). La conséquence de cette froideur c'est qu'elle ne connaît pas les sentiments humains. Elle a un comportement majestueux, elle est imperturbable, et en même temps divine, d'où l'adjectif qui termine le poème « clarté éternelle ». Donc elle est sûre de son pouvoir sur les êtres humains (« dociles amants »). La beauté fascine et a le pouvoir de rendre beau ce qu'elle regarde (« de beaux miroirs »). Elle est donc dotée de facultés surhumaines. Ça pourrait être Vénus, mais on voit aussi l'Eve avec le verbe « fasciner » qui suggère la tentatrice, la séduction → inspire souffrance. Cette conception de la beauté et celle de Théophile Gautier: « L'art pour l'art ». Versification: Ce n'est pas un sonnet régulier parce que les deux quatrains n'ont pas les mêmes rimes. Les tercets sont comme inversés. Cette structure inversée montre que malgré la référence à la beauté antique, le poète joue sur les formes fixes.

Hymne à la beauté Le second, comme le premier, est fondé sur l'allégorie de la beauté et elle est dans le second encre plus incarnée et plus charnelle: « le regard », « ton œil », « tes baisers », « tes jupons », « sa démarche », « son ventre », « ton souris »; il évoquera aussi ses parfums. Il évoque son corps, sa parure, ses parfums: Tous ces éléments sont repris dans toutes les strophes (en particulier la dernière). Évidemment, dans les deux textes, elle est dominatrice: Texte 1: « trône » / Texte 2: gouverne tout.

Il la nomme même « mon unique reine ». Le regard, qui sert à séduire, qui domine et fascine les mortels. C'est le regard qui clos le 1er poème (« regards ...éternels »), mais dans celui-ci il est montré dans son ambiguïté: « ton regard... divin ». Dans les deux cas, elle est froide et indifférente. Seulement la grande différence réside dans l'énonciation: Texte 1: elle qui parle « je » / Texte 2: « tu »; on s'adresse à elle (on a toutes les marques de la 2ème personne) Le poète parle à elle car il s'intéresse sur les origine du beau. Tout le poème est structuré sur le jeu d'antithèses. « Déesse bienfaitrice », « qui vient du ciel profond », « regard divin », « elle verse le bienfait », « tu contiens le couchant et l'aurore », « descends tu des astres », « joies et désastres ». Maintenant on a la déesse infernale: « l'abîme », « infernal », « verse le crime ». En superposant ces éléments, la beauté apparaît comme un montre, comme il est résumé dans le vers 22. « Effrayante et ingénue »: elle rassemble les contraires, elle est aussi bien diabolique qu'angélique. « Satan ou Dieu », « sirène ou... » Elle ne se sépare pas du malheur, et le plaisir de la douleur. « Tu répands tes parfums comme un soir orageux ». Elle est plus diabolique que divine. Elle est la maitresse du destin, elle conduit un monde privé de volontés. « Qu'importe » (x2) ← le poète renonce à la définir. Elle est impossible à définir, parce qu'il y a les doubles postulations en l'Homme, mais n'est-ce pas aussi parce qu'elle est impossible à atteindre. Ici, elle est plus dangereuse encore que le sphinx....


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