Lecture sémiotique d\'une oeuvre d\'art de Frida Kahlo UQTR PDF

Title Lecture sémiotique d\'une oeuvre d\'art de Frida Kahlo UQTR
Course Sémiotique de l'image
Institution Université du Québec à Trois-Rivières
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Summary

Devoir maison sur une analyse sémiotique d'une oeuvre d'art de la célèbre Frida Kahlo. UQTR. ...


Description

Nom : Ozali Obomsawin l’image

Cours : Sémiotique de

LECTURE D’IMAGE DE L’OEUVRE FRIDA KAHLO WITH DR. JUAN FARILL By Gisèle Freund (1951)

Éléments de lecture requis (pour chaque image) Stimuli : En premier lieu, la monochromie de cette image est constatée. Il n’y a pas de réelles couleurs dans la composition, mais uniquement du noir, blanc et des teintes intermédiaires insaturées de gris. En second lieu, l’œil du regardeur est posé sur les deux personnages, plus précisément sur le tissu recouvrant les jambes de la femme assise, puis de ce fait même, nous constatons la présence des deux individus. Ensuite, le regard est porté vers le petit tableau peint.

Formes : De nombreuses formes et silhouettes sont perceptibles dans cette image. Deux corps sont représentés, se situant en avant-plan, vers la droite et empruntant un large espace dans l’image. Une femme est assise dans un fauteuil roulant, arborant un long tissu froissé recouvrant le bas de son corps et tenant une palette de peinture et deux pinceaux dans ses mains. Le regard de cette dernière est posé vers le spectateur. Un homme vêtu d’un costume a l’apparence luxueuse, se tient debout derrière elle. Leurs deux têtes, agencées avec la roue de la chaise roulante et l’immense fenêtre de la pièce forment une diagonale ascendante vers le plafond. Le petit tableau est de forme rectangulaire. Autour de celui-ci, se trouvent de multiples outils d’artistes usés, plus précisément des pinceaux, des crayons, des bouteilles remplies de liquide, etc. Derrière le tableau, se situe un étrange mannequin aux formes humaines. En arrière-plan, nous retrouvons l’ensemble de l’immobilier et la décoration de la pièce. L’architecture des fenêtres et du plafond accentuent la profondeur de la composition et nous pouvons constater que ce lieu est vaste. Il y a présence de nombreuses formes géométriques entrant en opposition avec les courbes et rondeurs des roues du fauteuil roulant, des

bouteilles, du motif floral organique sur le haut que porte la femme et finalement des formes anthropomorphiques des deux individus.

Textures : Cette photographie regorge de multiples textures. Les vêtements présentent des plis, des ombres et des contrastes. La frange du tissu recouvrant l’une des petites tables est aussi très texturée. Les bouteilles semblent être constituées de verre, donc très lisses et douces. Le matériel d’artiste, quant à lui, est davantage poilu, voir effiloché ou froissé. Le tableau semble être construit à partir d’une toile tendue, donc matériau plus brut et naturel. Le plafond et les fenêtres de la pièce possèdent un fort aspect de creux, de relief, apportant plus de profondeur et de dimension au tout.

Couleurs : Il n’y en a pas véritablement, car l’image est monochrome. Le noir représente, techniquement parlant, l'absence totale de lumière. D’autre part, le blanc est la somme, l’amalgame de toutes les couleurs rassemblées. Toutes les teintes intermédiaires de gris sont créées grâce à l’union du noir et du blanc, d'où les puissants hauts contrastes. Le petit tableau est traditionnellement peint en couleurs, mais est, ici, renvoyé à l’état de monochromie. L’absence de couleurs accentue l’aspect dramatique et sérieux de l’œuvre et semble également exprimer le passé, le souvenir. Sèmes : Le fauteuil roulant est un sème actualisé dans l’œuvre. Ce sème est activé en contexte d’un évènement tragique touchant la femme représentée. Ce symbole est important et renvoie à la notion d’handicap et de traumatisme physique. Le tableau est également un sème actualisé. Il représente, dans ce contexte même, un élément symbolique très important pour les deux personnes. Une isotopie est créée par la répétition des compositions des deux œuvres (position, emplacement, objets, expression faciale, etc.), accentuant l’effet de mise en abyme intense.

Composition/cadre : La composition semble être délimitée par une forme géométrique s’apparentant davantage à un carré vertical plutôt qu’un rectangle. Les deux personnages sont situés au premier plan de la photographie, empruntant un espace considérable dans

cette dernière, ce qui accentue leur importance. Leurs deux têtes, agencées avec la roue de la chaise roulante et l’immense fenêtre de la pièce forment une diagonale ascendante vers le plafond. La femme assise dans le fauteuil roulant en l’élément le plus mis en scène devant le regardeur et malgré la coupure de la photographie, il est possible d’imaginer le reste de la roue sortant du cadrage. Au second plan, nous retrouvons le tableau fixé sur un chevalet de petite taille et les tables de différentes hauteurs, englouties par un amalgame de matériel artistique. Nous pouvons constater que la pièce représentée dans cette œuvre est un atelier d’artiste assez grand, plus précisément celui de la femme handicapée, si nous nous fions aux objets qu’elle tient. Au troisième et dernier plan se situe le mobilier et les éléments de décorations de cet atelier.

Éléments dénotés : Une femme aux traits latins est assise dans une chaise roulante, arborant d’amples tissus froissés et tenant dans ses mains une palette d’artiste peintre et deux pinceaux. Son regard est posé sur nous.

Un homme, vêtu d’un costard se tient debout derrière elle, portant une drôle d’expression sur son visage. Son regard est posé vers le plafond.

La pièce est vaste et remplie de matériel d’artiste et un petit tableau est mis en évidence au centre de l’œuvre. Éléments connotés : La femme est la célèbre artiste peintre mexicaine Frida Kahlo, ayant des ennuis de santé depuis le jeune âge de 8 ans. Elle subit un accident de bus en septembre 1925 qui bouleversa sa vie à jamais. Elle sera alitée trois mois mais c’est un an après l’accident qu’on lui découvre une vertèbre cassée, elle est alors contrainte de porter des corsets en plâtre et de rester alitée. C’est à partir de là qu’elle se mit à peindre, notamment une fois qu’on lui installa un miroir au-dessus de son lit. Ainsi, elle utilisa son propre reflet comme modèle. Toute sa vie elle resta sous l’emprise de ses blessures puisque même en 1950, sa colonne vertébrale étant trop endommagée, elle dût subir 7 opérations périlleuses qui furent réalisées par le docteur Farill. Marcher était maintenant impensable pour l'artiste, d’où l’importance du fauteuil roulant dans sa vie et dans ses œuvres

(autoportraits).

L’homme est le médecin de Frida, Juan Farill, étant intervenu pour calmer ses douleurs intenses et plus encore pour la sortir d’une profonde dépression. Il réalisa de nombreuses interventions chirurgicales sur Kahlo et elle le considéra ainsi comme son sauveur. Le petit tableau est l’œuvre Self-portrait with the portrait of Dr. Farill, réalisée par Kahlo, elle-même, en offrande à Farill, lui témoignant de son amitié et de ses soins qui lui ont sauvé la vie. La pièce est l’atelier de Frida, quand elle sorti enfin de sa chambre d’hôpital, où elle découvrit la peinture, alitée. Récit : Cette photographie, réalisée par Gisèle Freund en 1951, exprime la relation entre l’artiste Frida Kahlo et son médecin sauveur Juan Farill. La peinture originale est un cadeau envers le médecin, de la part de Kahlo. Ils posent ensemble dans cette photographie, afin de redonner de l’importance à cette offrande, et pour reconstituer la une composition similaire (position, expression des visages, objets tenus, etc.). Comparaison avec une autre œuvre :

Self-portrait with the portrait of Dr. Farill (1951)

Cette photographie met en scène un tableau, étant une œuvre de Frida Kahlo s’intitulant Self-portrait with the portrait of Dr. Farill et ayant réalisée en 1951, même année que la photo elle-même. Toutefois, certains éléments les différencient. Une forte mise en abyme est exploitée dans la composition de l’image, ce qui lui apporte une nouvelle dimension et davantage de profondeur. Effectivement, nous voyons Frida et Dr. Farill en premier lieu, suivi du tableau (autre œuvre peinte par Kahlo) représentant celle-ci peignant le portrait de Farill. Elle est toujours représentée assise en fauteuil roulant devant ses œuvres, la palette et les pinceaux à la main et son regard diriger vers le spectateur. Le docteur semble faire exprès de reproduire la même expression faciale qu’il possède sur le portrait peint par Kahlo et semble être vêtu du même costume luxueux, ce qui créer un

lien supplémentaire entre les deux œuvres. La position des deux individus est inversée dans les deux compositions, créant un effet miroir intéressant, pouvant renvoyer à l’autoportrait et sa symbolique artistique. Le tableau original fût réalisé en couleurs plutôt terreuses et insaturées, tandis que la photographie est monochrome. Dans la peinture originale, Frida tient dans sa main une poignée de pinceaux dégoulinant de couleur rouge, pouvant s’apparenter à son propre sang, car si nous regardons attentivement sa palette, celle-ci représente physiquement et symboliquement un cœur humain. Son cœur, ayant subi des blessures et les pinceaux représentent la douleur, les armes souillées. Il s’agit d’une mise en scène désignant l’offrande qu’elle proposait à celui qu’elle considérait comme son sauveur, étant docteur et l’ayant grandement aidé durant ses souffrances physiques et mentales. Ce détail n’est pas intégré dans la photographie étant plus impersonnelle. Finalement, la pièce démontrée dans les eux œuvres n’est pas la même et ne créer pas la même ambiance. Dans la peinture, l’espace est restreint, dénué de matériel d’artiste et semble déprimant, tandis que dans la photo, l’atelier est très perceptible, vaste et rempli d’outils et d’objets multiples. La comparaison entre ces deux œuvres était aisée à réaliser, car le tableau était à même la composition de l’image....


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