L’église catholique romaine et l’évolution de son autorité PDF

Title L’église catholique romaine et l’évolution de son autorité
Author xerda shaq
Course Histoire du droit
Institution Université de Fribourg
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L’église catholique romaine et l’évolution de son autorité...


Description

L’église catholique romaine et l’évolution de son autorité L’avènement du christianisme Durant le 1er millénaire, nous avons assisté à de grandes invasions, à des implantations de peuplades germanique au sein de l’Empire Romain, à des prises de pouvoir par la force et finalement des droit romains ainsi que barbares. Avec la disparition en Occident de l’Empire Romain, nous pouvons comprendre l’influence qu’aura exercée ces deux lois. L’implantation du droit canonique a nécessité quelques repères dans l’histoire tels que l’Edit de Milan en 313, l’Edit de Thessalonique en 380. Cela nous permet de construire l’évolution de l’Eglise, non d’un point de vue théologique, mais comme base afin de mieux comprendre le droit de l’Eglise, le droit canonique. Ce droit est fondamentalement basé sur le message du Christ. Jésus de Nazareth était une personnalité qui est mort aux alentours de 30 AD. Ce dernier va laisser comme mission à ses apôtres de transmettre son message à l’humanité. Ces apôtres le feront grâce à l’écriture des 4 évangiles. Le christianisme transmet un message de salut, de vie après la mort. C’est la responsabilité de l’Eglise de préparer ce salut des hommes. Il existe 2 côtés à ce monde : un côté spirituel (l’âme) et matériel (le corps). Le monde de l’Eglise devrait se concentrer essentiellement sur l’élément spirituel. De ce fait, l’élément temporel (la gouvernance, les politiques d’un royaume) ne leur appartient pas. Il ne s’occupe donc pas du monde de la cité, le monde terrestre. Trois lignes directrices sont à suivre :  Le principe de la charité : L’amour de Dieu est à copier à travers l’amour du prochain. Il s’agit d’un moyen d’accéder à la vie éternelle.  Le principe de l’égalité : Dieu aime tous les hommes de la même manière. Il ne faire pas de préférence. Il ne devrait donc ne pas y avoir d’inégalité entre les hommes car Dieu étant le père et les hommes ses enfants (frères entre eux).  La vocation universaliste du Christianisme : Ce message de salut s’étend au monde entier. Catolicos (universel en Grecque) est utilisé car tous les hommes sont fils de Dieu.

L’Eglise et son évolution a) L’Eglise dans l’Empire Romain L’Empire Romain était un temps auquel la religion suivait la personne au pouvoir. Avec l’Edit de Tolérance de Milan de 313, Constantin, après s’être converti en 312, proclame la liberté de foi aux citoyens romains. Avec cet acte, la religion du Christ va se développer au grand jour sans craindre de persécution. Son organisation sera alors calquée sur le modèle romain. De par cette structure, elle va devenir une religion dominante. En 380, Théodose 1er établit l’Edit de Thessalonique qui fait de la foi chrétienne la religion de l’Empire Romain. De ce fait, Rome devient chrétien et l’empereur devient le vicaire terrestre de Dieu. La tentation sera grande d’utiliser la religion comme outil de pouvoir. Par exemple, à Constantinople, Justinien aura le pouvoir temporel ET spirituel. L’Eglise devient alors une institution de droit public romain. Sous le Bas-Empire, elle va subir une tutelle de l’empereur qui va se considérer comme étant le chef extérieur de l’Eglise, contre le Pape qui sera le chef intérieur. Le Christianisme est donc la religion de l’Etat avec l’empereur qui se prétend chef spirituel et temporel. b) L’Eglise et la disparition de l’Empire Romain d’occident En 476, l’Empire Romain d’occident s’écroule laissant ainsi le trône vide d’empereur. Par ce fait, la tutelle de l’empereur sur l’Eglise cesse ce qui leur procure la plus grande des libertés. Qu’est-ce que l’Etat après 476 ? Ce ne sont que différentes monarchies avec différents peuples. Cette absence de structure va contraster avec la structure préétablie de l’Eglise qui voit sa place se renforcer et fleurir.

Etant donné que tous les anciens sujets de l’Empire Romain d’occident reconnaissent l’autorité de l’Eglise, cette dernière peut faire pressions sur les nouvelles monarchies barbares pour que ces dernières aident l’Eglise sans sa soumission. c) L’Eglise dans l’occident médiévale Au Moyen-Âge, l’influence de l’Eglise est considérable. Cette période reste un sujet de controverse parmi les historiens qui se mettent d’accord sur son début en 476 mais qui hésite entre 1453 (Chute de Constantinople) et 1492 (Découverte des Amériques par C. Colombe) pour date de fin. Ayant une structure calquée sur l’Empire Romain, les peuples germaniques s’implantent et sont sous l’influence de l’Eglise. Cette dernière émancipée de l’empire, incorpore les peuples germaniques au sein de leur institution afin de poursuivre leur but de salut universaliste. Avec la conversion de Clovis, un resserrement se fait entre les Francs et l’Eglise. Ce rapport privilégié continuera chez les Carolingiens et justifiera le sacrement du roi par le Pape. Par exemple, Pépin le Bref sera sacré Roi par le Pape en 754. En échange de cette reconnaissance de pouvoir par l’Eglise, Pépin accordera les Etats de l’Eglise (cf. Carte : Formation de l’Empire Carolingien) au Pape qui règnera ainsi autant sur les âmes que sur un état dans l’Italie actuel comme chef temporel (Le Vatican). Cette temporalité durera jusqu’en 1870 lors de l’unification de l’Italie. Les rapports entre l’Italie et l’Eglise seront mis par écrit en 1931 avec le traité de Tracon qui confère les pouvoirs souverains du Vatican à l’Eglise. Avec le couronnement de Charlemagne en 800, nous assistons à une restauration de l’Empire Romaine. Par cette unité sur le territoire, une unité religieuse va en découler. Ceci avec une intervention forte de l’empereur au sein des affaires intérieures de l’Eglise. Par exemple, tout ce qui concerne l’élection du clergé, ainsi que toute réforme de l’Eglise passe sous la tutelle de l’Empereur. Ce système ne durera que jusqu’en 843 où le partage de Verdun rendra la liberté à l’Eglise de procéder de manière autonome dans ses affaires internes. Son influence va se propager chez tous les chefs de la chrétienté en Europe. Durant son sacre, Charlemagne était mécontent du fait que le Pape avait une position dominante car c’est lui qui sacrait l’empereur. Par ce fait, Charlemagne avait mis le Pape en position dominante. Un cas similaire était visible lors du couronnement de Napoléon Bonaparte. Ce dernier arracha la couronne de la main du Pape et se la mise lui-même sur sa tête. Concernant l’Eglise Grecque, l’idée de chef temporel et spirituel était relayée par Justinien, qui influença ainsi le Tsar à Moscou.

L’Eglise catholique romaine et son rôle a) L’organisation de l’église Ayant une structure calquée sur celle de l’Empire Romain, nous avons ici un système hiérarchisé. Au sommet se trouve le Pape, comme chef suprême pontife et évêque de Rome. Dans chaque province se trouve un archevêque (Celui de Genève se trouvait à Vienne en France (cf. Empire Carolingien Carte)). Dans chaque quilitas (cité) ou diocèse, un évêque régnait. Ce dernier dominait le clergé des paroisses dans sa cité. Ce clergé des paroisses travaillait dans le domaine religieux ainsi que dans le domaine administratif concernant la propriété de l’Eglise. Organisation est la même aujourd’hui. b) Son rôle spirituel et moral Avec la conversion et le baptême de Clovis et de ses Francs qui vont dominer l’Europe, le rôle spirituel et moral de l’Eglise augmente. La spiritualité représente la communauté de tous les chrétiens ainsi que la tâche de transmettre le message du Christ (promesse de vie éternelle, salut des âmes, charité, égalité d’amour de Dieu pour tous les hommes.) La moralité de l’Eglise influence le droit romain ainsi que les droits germaniques. Cela tend à améliorer le statut juridique des hommes car ils sont tous des fils de Dieu. Cela a pour but de rendre le droit plus moral et d’augmenter le bien dans la société.

c) Son rôle culturel Depuis la disparition de l’Empire Romain et l’implantation des peuplades germaniques sur le territoire ex-romain, l’Eglise va transmettre la culture romaine, notamment le Latin qui devient la langue officielle de l’Eglise. Grâce à cette fonction culturelle, cette langue « morte » va perdurer jusqu’à aujourd’hui, contrairement aux langues germaniques qui vont soit disparaître soit changer. Par ailleurs, les moines copistes de l’Eglise vont réécrire les manuscrits gréco-latins et auront un rôle de diffusion du savoir vivre et des écrits des anciens. Une obligation s’imposait à tous ceux qui voulait appartenir à l’église : savoir lire et écrire. De par cette obligation, les chanceliers sur les différents territoires après la défaite carolingienne à la fin du 1er millénaire, qui gardaient les sceaux et authentifiaient les documents appartenaient souvent au clergé. Charlemagne détestait le pouvoir de l’Eglise mais reconnaissait son utilité quand il s’agissait d’administratif. Ceci va le pousser à fonder une des premières écoles du monde. d) Son rôle politico-juridique A la fin de l’Empire Romain d’occident en 476, l’Eglise apparait comme étant le seul pouvoir organisé. Ayant calqué son organisation sur l’administration romaine, le droit romain influence grandement le droit canonique. Ce dernier étant fondamentalement religieux adopte le droit romain comme droit personnel. Cela permet une régulation de son pouvoir temporel mais aussi spirituel. Avec Charlemagne, ceci change et elle se retrouve sous tutelle de l’empereur. Avec l’éclatement de son empire en 843, la place de l’Eglise est de nouveau renforcé et libre de tutelle. A partir de ce moment, l’Eglise rayonne est se développe durant tout le Moyen-Âge.

PROPOS LIMINAIRE : Le principe de personnalité du droit La personnalité du droit ne s’applique que dans le droit privé, mais la distinction entre public et privé n’était pas clair à l’époque. Le principe : Chaque individu suit la loi de son origine (de la peuplade dont il vient). Par opposition au principe de la territorialité : un seul droit s’applique sur un territoire donné (par exemple le CC en suisse). Le droit romain était territoriale par opposition au droit des peuplades germaniques qui est personnel. Les compilations barbares servent à avoir une base d’application de leurs propres lois sans appliquer celle du droit romain. Même lors de migration ou de conquêtes, chaque peuple pouvait garder leur propre loi. Mais une problématique s’élevait dans l’application du droit privé, comment traiter les rapports entre des romains et des barbares ? Sous l’empire carolingien, le droit des gagnants s’imposait tandis que sous les Mérovingiens, les traditions juridiques des locaux pouvaient prospérer....


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