Civilisation et mythologie gréco-romaine - CM PDF

Title Civilisation et mythologie gréco-romaine - CM
Author Emma Valerio
Course Littératures et civilisations anciennes
Institution Université Lumière-Lyon-II
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Summary

La magie, le sacrifice, les cultes à mystères, le forum, Amour et Psyché, jugement de Pâris + L'Âne d'Or et les métamorphoses d'Apulée.
Enseignant.e.s : Marie-Karine Lhommé...


Description

Civilisation et mythologique gréco-romaines

COURS 1 : Présentation I. Le « roman » dans l’Antiquité - Les romans grecs et latins « roman » = désigne initialement la langue romane. Dans l’Antiquité, il n’y avait pas de nom pour désigner ce genre littéraire car pas défini. Le point commun de tous ces textes grecs ou latins est qu’ils apparaissent à un moment charnière entre l’Antiquité classique et l’Antiquité tardive = période qui correspond au passage du monde païen au monde chrétien (fin 2ème - début 3ème siècles). C’est le moment où les valeurs traditionnelles liées à la religion romaine païenne sont en train de se perdre. Définition de René Martin : « une œuvre d’imagination (ce qui le distingue de l’histoire), constituée par un récit (ce qui le distingue du théâtre), demandant une lecture d’assez longue durée (ce qui le distingue du conte ou de la nouvelle) et écrite principalement en prose (ce qui le distingue de l’épopée).». Définition négative car le roman se définit par ce qu’il n’est pas // aux autres genres littéraires. Chez les anciens, on ne retrouve aucune théorie sur le roman - définition de l’épopée dans La Poétique de Platon mais pas de réflexion sur le roman. Au 4ème siècle, définition de Macrobe « argumenta fictis casibus amatorum referta » = « des récits pleins d’aventures fictives arrivant à des amoureux“ mais il les méprise  rejet de ce genre de littérature – description méprisante du roman. Selon Pierre Grimal, le roman se situe « au confluent de tous les genres » = « genre-synthèse ». Il serait une création originale formée à partir d’une multitude de matériaux littéraires préexistants. But premier = divertissement. Georg Lukacs (philosophe hongrois), Théorie du roman – l’épopée et le roman sont mutuellement indépendants mais aussi mutuellement opposés – selon lui, premier roman : Don Quichote de Cervantès – le roman serait la suite des épopées/littérature épique – une « épopée dégradée »  4 différences : - Le monde de l’épopée : monde avec un système de valeurs achevées reconnues par tous ≠ le monde romanesque : sens de la vie problématique. - Le héros épique est le héros d’une communauté qui a sa place dans le monde ≠ Le héros de roman erre dans un monde dont le sens lui est étranger – le roman est caractérisé par l’errance, les mondes inconnus, la quête du héros de roman n’est pas une quête guerrière ni glorieuse mais une quête d’argent, de sexe et du sens de la vie. - Epopée : les dieux existent et interviennent // roman : monde sans dieux mais existence d’un divin dégradé dans ce qu’il était dans l’épopée. Cf. Apulée. - Sur le plan formel, épopée : genre achevé que l’on reconnait avec un mètre particulier – ce qui la définit c’est sa forme - vers // roman : peut prendre toutes les formes que l’on veut – hétérogénéité - prose Exemple de roman grec : Daphnis et Chloé de Longus Exemple de roman latin : Satiricon de Pétrone

II. Apulée Seul romancier ancien dont on connaisse la biographie - Eléments biographiques connus par ses propres œuvres. Né vers 125 à Madaure (en Algérie actuelle, près de Constantine). Formation à Athènes et dans le monde grec. Formation au néo-platonisme = mouvement qui propose une

synthèse de Platon, Aristote ou Pythagore. « de deo Socratis, de mundo, de platone ». Également formé à Rome Où il devient rhéteur avant de retourner à Carthage  on a conservé ses Florides = extraits de discours. Il fait un séjour à Oéa (Tripoli) où il épouse Pudentilla, riche veuve dont les enfants vont accuser Apulée d’exercer de la magie  texte Apologie ou De magia : justification // ces spéculations. On ne connait pas le date de sa mort. Essentiel de sa vie dans l’ Apologie car il doit se défendre et définir sa personne. Beaucoup de dates inconnues dont Métamorphoses ? Dans sa jeunesse ou plus tard ? Hypothèse ; après 170.

III. L’âne d’or ou Les métamorphoses 1. Deux titres différents Les métamorphoses : « livres de métamorphoses » - référence à celles d’Ovide (1er-8ème siècle après JC). Titre étonnant car une seule réelle métamorphose dans l’ouvrage, celle de Lucius en âne qui va errer avant de se remétamorphoser en homme sous l’action de la déesse Isis. L’âne d’or : latin : asinus aureus. Titre oxymore car :  L’âne : n’est pas un animal bien considéré sous l’Antiquité - animal lubrique, maléfique et considéré comme le plus grand état de dégradation  L’Or : accès à la lumière quand il redevient un homme en acceptant de se donner à la déesse Isis. La déesse va avoir un rôle important dans cet ouvrage qui compte 11 livres mais elle apparaitra seulement au 11ème livre. Déesse égyptienne – sœur de Seth et Osiris. Jalousie entre frères  Seth tue Osiris + ranimation temporaire par Isis  union des deux & naissance d’Horus. Dans l’Ane d’Or, Isis guide Lucius vers la lumière. Rédemption de l’âne mais aussi représentation de Seth sous forme d’un animal dans la mythologie égyptienne : âne roux ? Couleur doré - ce passage de l’âne à l’or indique que c’est un roman initatique. 2. Originalité d’Apulée Original grec perdu ? Lucius de Patras, Les métamorphoses. On considère qu’il y a un original grec perdu d’un certain Lucius de Patras qui a donné naissance à 2 ouvrages :  Celui d’Apulée - latin - 287 pages  L’âne d’or ou Les Métamorphoses  Celui de Lucien de Samausate - grec - 40 pages  Lucius ou l’âne Il semblerait que dans ce qui est propre à Apulée, il y ait Amour et Psyché (absents chez Lucien) + le personnage d’Isis, mais le héros reste le même dans les 3 textes.

IV. La structure du roman 1. Le nombre des livres 11 livres : unique dans l’Antiquité – raconte les aventures de Lucius en Thessalie Lucius est transformé au livre III puis redevient homme au livre XI. Entre ces deux livres : errance + multiples péripéties. Dans l’Antiquité, le livre est une unité de mesure 1 livre = 1 rouleau de papyrus. Lorsque le codex apparait (livre comme on le connait) au 2ème siècle, il remplace le papyrus – avantage d’une plus grande contenance // rouleau  nombre de livres signifiant – ex : L’Enéide de Virgile compte 12 livres // L’Odyssée d’Homère en compte 24 livres // Daphnis et Chloé de Longus– 4 livres. Le nombres de livres d’un ouvrage est toujours multiples de 3, de 5, un nombre pair mais jamais 11 livres  attire l’attention sur le dernier livre car de trop. On a donc 10 livres d’aventures, picaresques, de violence, absence de dieux ou présence de pseudos dieux dégradés + 1 livre à part à tonalité mystique avec l’arrivée d’Isis qui va sauver Lucius.

Le nombre 10 est un nombre complet, qui représente la fin d’une série // au 1 qui est associé à la divinité qui n’est qu’un. 10 = cosmos/le monde organisé // 1 = l’unité, Dieu ≠ multiplicité  la construction en 11 livres est une réminiscence du dualisme platonicien. On retrouve des allusions au nombre 11 dans le livre. Ex : Isis se présente sous 10 noms mais son vrai nom est le 11ème ; Isis Reine  attire l’attention sur le 11. 2. Récits enchâssés 20 récits enchâssés ; variations dans la longueur, la thématique, l’introduction du récit, etc. Ce qui domine c’est la volonté de donner au lecteur du plaisir à lire l’histoire, l’intention d’en donner. Fables milésiennes (cf. incipit) « dans cette prose milésienne » + « une série d’histoires variées » faire cf à pleins d’histoires qui vont interrompre sans cesse le récit principal.  Référence à Aristide de Milet, 100 av. JC. Une rupture de la linéarité du récit premier ; Lucius transformé en âne et qui vit ses aventures. 1. Au niveau narratif : passage à un niveau narratif supérieur 2. Au niveau temporel : retours dans le passé, on remonte à ce qu’il s’est passé avant la tram première (personnages qu’a rencontré Lucius) 3. Au niveau spatial : des lieux différents des lieux visités par Lucius Pas conservées, mais contenu érotique, voire pornographique, goût pour le « sensationnel » (qui sort de l’ordinaire), avec un retournement final et ironie. Mais surtout collection de courts récits insérés dans une trame principale. = définition de la forme du roman : premier mots de l’incipit semblent annoncer que la forme du roman sera une série. Conclusion : immobilité dans le récit-cadre. Voyage pour le lecteur, rendu possible par la distance prise avec le récit principal grâce à un passage à un niveau narratif et temporel différents. 3. Lucius et Psyché Conte d’ « Amour et Psyché » au centre du roman : IV-VI ; 11 livres. Caractérisé par un décalage entre la finesse de l’histoire racontée par une vieille femme dans la caverne des brigands (histoire aussi belle, profonde). Situation dans l’ouvrage : 4,28 – 6,24 = au centre (livres, chapitre) Se développe sur 3 livres, 9009 mots (en latin) soit près de 17% de l’œuvre. Un conte qui circule depuis le 4ème siècle av. JC.  Intégration du récit enchâssé au récit cadre : liens avec l’histoire de Charité, avec Lucius (curiosité, en // avec Psyché) ;  Complicité avec le lecteur (métalepses, décalages ; vieille femme saoule) ;  Mise en valeur par son caractère singulier (dieux [en principe des hommes], merveilleux) ;  Insistance sur le plaisir de l’histoire. 4. Le livre 11 Interprétations du livre 11 Un ajout propre à Apulée (pas dans le récit grec de base). Clé d’interprétation du roman. Avis très partagés du monde scientifique pour son interprétation :  Œuvre de fiction comique destinée au divertissement du lecteur ; livre 11 pas une exception. Peut-être un accident de la tradition manuscrite ? Tonalité satirique : cf. Lucius fier d’exhiber sa tête rasée. Fin non épique, vénalité des prêtres d’Isis et Osiris. Interprétation qui étonne par rapport au reste.  Sérieux, à part du reste dans lequel on trouve des aspects philosophiques ou religieux. Fusion entre philosophie platonicienne et religion isiaque. Ou :  Œuvre ouverte à toutes les interprétations, l’interpréter comme on le veut ? J.J. Winckler, Auctor et actor, a narratological reading of Apuleius’Golden Ass, 1985.

Auctor – actor (narrateur et personnage, en latin) Lucius en tant que narrateur (auctor) ne rejoint jamais son personnage (actor). Utilisation de l’imparfait dans la dernière phrase : obibam Pas de regard rétrospectif interprétatif

COURS 2 : La magie Introduction : les sources Les grandes figures mythologiques de la magie sont des sorcières, ex : (étrangères) - Médée : un exemple littéraire. Pour Jason et la toison d’or. Colchide - Circé : autre grande figure de la littérature ; sa tante Les Métamorphoses, Apulée  Pamphile (femme hôte Lucius), Méroé (provoque malheur de Socrate) ; grandes figures de sorcières dans le roman La Pharsale, Lucain  Erichto = des femmes (vient du pays des sorcières) Déesse des magiciennes = Hécate  Dans la littérature = des femmes Mais qu’en est-il de la réalité des rites ? généralement des hommes. Pas de témoignages des sorciers mais des Tabulae defixionum (tablettes d’envoûtement, indique ce qu’il faut faire à l’adversaire) et papyrus magiques (formules magiques, d’envoûtement OU description de sorts). Deux procès avec accusation de magie : (accusations contre des hommes) - Pline l’Ancien, Histoire naturelle 18 ; - Apulée, Apologie

I. Religion et magie Historiographie : Collecte des tous les documents, connait son apogée au 19ème – 20ème siècle, en Allemagne (av 1GM) Théories de Sir James Frazer (allemand, écossais), Le Rameau d’or, 1890 – 1915 ; va révolutionner pas mal de choses sur pensée religieuse des anciens, qui est aujourd’hui dépassé. Va longtemps faire date sur la magie. Avec idée que magie et religion s’oppose :  Homme religieux : soumission humble  Magicien : violence aux dieux 1. L’histoire de la magie par Pline l’Ancien Pline l’Ancien (23-79) ; L’histoire naturelle, 37 livres (première grande encyclopédie, connu pour ça). Livres 20-27 : remèdes < plantes Livres 28-30 : remèdes < animaux Livre 30 magicas uanitates (=vanité de la magie)  très critique par rapport à la magie Fraudolentissima artium (= le plus frauduleux des arts) Explique que la magie est la combinaison de 3 arts : - La médecine (salut) ; - La religion (religio) hommes soumis à la religion ; - L’astrologie. La divination (avenir) Magie née dans l’Empire Perse : Zoroastre, fondateur de la magie ; personnage mythique qui a réformé la religion mazdéenne Homère, Odyssée (Circé, sirènes, évocation des morts) ; chose étonnante : pas magie dans l’Illiade mais dans Odyssée si. Italiens : loi des 12 Tables ; plus anciennes lois écrites de Rome, notamment une contre le malum carmen (mauvais sort, mauvais charme ; moisson du champ voisin dans notre champ [violation de propriété]). 94 av. JC : un sénatus-consulte interdit les sacrifices humains Les Gaulois : les Druides (magiciens puissants) La Bretagne délirante (pleine de magie). Néron (54-68), a eu la preuve que ces choses n’étaient que vanités et chimères. Fou pour consacré toute son énergie dans la magie. Tiridate, roi des Parthes (censé être magicien). 2. La terminologie

Magie vient donc de l’étrangé - Côté grec : magos Magoi, désigne les prêtres perses Magie autorisée, sauf pratiques novices - Côté romain : magus, magia, emprunt au grec Magie condamnée à Rome. Loi des 12 Tables (5ème siècle av. JC, premier corpus de lois romaines écrites) Malum carmen  Ne quis alienos fructus ecantassit (violation de propriété) 81 av. JC lex Cornelia de sicariis et ueneficiis. Fin République, loi qui condamne les sicarii et ueneficia. Sous Sylla  Sicarii (sicaire) : attaquent à main armée  Ueneficia : empoisonnements et actes magiques  La mort de Germanicus, neveu et fils adoptif de Tibère, 19 ap. JC. Gouverneur de Syrie accusé de uenenum

II. Portraits de magiciens Trois portraits externes 1. Un portrait littéraire : Erichto Personnage exclusivement littéraire, apparait dans l’épopée la Pharsale bataille Pompée – César en 48 av. JC, fin rivalité. Lucain et la divination magique, opposition entre religion et magie. Divination pas condamnable si faite avec formules appropriées. Portrait négatif à charge. Erichto dans la Pharsale VI, 507-850 = une construction littéraire. Un réseau intertextuel (Homère, nekuia). La divination, plusieurs moyens pour entrer en contact avec un être surhumain : - Contact direct sans médiation ; - À travers la possession divinatoire – medium ; - Rêves divinatoires ; - Récipient plein d’eau, ou lampe ; - Contact avec les morts (nécromancie cf. Lucain) Dans Les Métamorphoses - Livres 1 à 3 : concernent la magie 2. C. Furius Cresimus Pline l’Ancien 18, 41-43 Un affranchi, d’origine orientale (grec), petit champ avec plus de moissons que les grands champs. Il présente ses armes comme des maléfices, et montrer qu’il est + malin que les romains. Début du 2ème siècle av. JC Accusé de ueneficiis, d’avoir usé de la magie. 3. Le procès d’Apulée Apologie Entre 156 et 158 – 161 ap. JC Accusé de magie érotique, d’avoir usé lui aussi de la magie. Accusé de Magica maleficia (magie maléfique) et Crimen magiae ; a rendu amoureuse une femme pour son argent ; Pudentilla + jalousie des deux fils (Pudens et Pontianus) Père des 3 Sicinii : Sicinius Aemilianus, Sicinius Clarus et Sicinius Amicus a. Accusé d’avoir découpé trois poissons b. Un garçon et une femme tombés en extase = épileptiques

c. Objets secrets d. Rites noctunres e. Statuette en ébène : un squelette ?  statuette de Mercure Opposition entre philosophie et magie = opposition entre éducation urbaine et ignorance rustique (mais des nobles la pratiquent !). Récuse la confusion entre philologie théologique et magie. Médecin et philosophe : à la recherche de remèdes naturels ; Médecin et magicien : ne diffèrent que par leurs intentions

Conclusion Tout intérêt anormal pour le sacré peut conduire au soupçon de magie.

III. Defixiones et images d’envoûtement - Richard Wünsch, « Appendix continens defixionum tabellas in Attica regione repertas” (“ Inscriptiones Graecae III), Berlin, 1897 - Auguste Audollent, Defixionum Tabella, Paris, 1904 - Karl Preisendanz, Papyri Graecae Magicae, 2 volumes, Leipzig-Berlin, 1928-1931 (mais l’entreprise fut commencée avant la 1GM) Deux périodes : - Années 450-300 av. JC, en Attique - Époque impériale Très lacunaire pour a période hellénistique. 1. Les catégories et les formules : On les classe en différentes catégories (classement moderne) : a. Defixiones iudicaria : procès b. Defixiones amatoriae : envoutements qui visent à provoquer l’amour réciproque c. Defixiones agonistricae : cirque, faire gagner son équipe, parier une somme sur un gladiateur d. Defixiones contre les calomniateurs ou les voleurs e. Defixiones contre les concurrents économiques Trois types de formules : - Simple énonciation, à la 1PS ; « je lie untel (à Perséphone, etc) » - Adresse à une puissance donnée ; « Perséphone, lie untel » - Formule similia similibus (les mêmes choses pour les mêmes choses) : mise en parallèle de l’acte qu’on accomplit et de celui qu’on souhaite ; « qu’untel soit comme est cette feuille » 2. Les rites L’envoutement associe le texte à un rite ; cacher la feuille dans une tombe, un sanctuaire des dieux chtoniens ou un puits. Quelques fois, il y a une association de la feuille à une figurine en cire, dont on perce les parties du corps. Peu de tablettes qui formulent le souhait de la mort de quelqu’un.  Horace, Satire I, 8 : « il y avait aussi une figurine de laine, et une seconde de cire : la plus grande était de laine, destinée à punir la plus petite par des châtiments, celle de cire avait une posture de suppliant, comme déjà prête à périr d’une manière servile. » 3. Le rite dans son contexte

Un moyen destiné à influencer le déroulement de la compétition, situation de rivalité (ex : amoureuse, économique, etc) = un sentiment d’incertitude. One ne sait pas exactement qui va « gagner », on aimerait influer en utilisant la magie. Cf. la divination ; pratiques divinatoires pour savoir l’avenir. Rites magiques positifs : cf. amulettes pour gloire, beauté, santé. 4. Les victimes d’envoûtement Soupçon de magie quand : maladie ou décès inattendus, défaillance professionnelle, un naufrage, etc… défaillance pro : accepter par la société car précautions contre ces défixions. L’idée de magie derrière tout cela permet de conserver la cohérence de groupe. Pour lutter contre la défixion, retrouver ou détruire la feuille.

IV. Représentations et actes 1. Décalage littérature – actes La magie = un motif + intertextualité pour les poètes Magie érotique : - Dans les textes, des femmes essaient de lier les hommes - Dans les papyrus et inscriptions, des hommes Magie en décalage avec l’idéal du monde des hommes  on l’attribue aux femmes 2. Magie et renversement Contrainte dans la magie mais variété de comportements, on veut contraindre la nature, les divins mais : - On contraint les démons - On ne contraint pas le dieu suprême Renversements par rapport aux rites religieux car on va détourner les rites religieux efficaces. Le magicien va les détourner à son profit. Isolement du magicien ≠ groupe Souvent, le magicien détourne les rites courants mais inversés : fumigations, libations, sacrifices sanglants. - Oiseaux, coqs, ânes… sacrifice humain Ex des Druides gaulois : sous Auguste, culte interdit aux citoyens romains, puis dans les provinces gauloises. = pour César, religion traditionnelle des Gaulois, religion barbare - Divinités infernales : Perséphone, etc. Conclusion Cf. Isidore de Séville, une encyclopédie Les Étymologies (7ème siècle) ; définit les mots en parlant d’étymologie. Difficulté de définition de la magie : philosophie, médecine, religion, astrologie… Pratiquée par les hommes dans les rites, par les femmes en littérature. À la fois romaine (cf. Caton) et étrangère (les Mèdes). Inversions comme déviances et menaces de l’ordre établi.

COURS 3 : civilisation romaine ; le sacrifice au cœur des rituels La religion romaine repose sur 3 principes : - Le polythéisme : plusieurs dieux honorés, et pas exactement mis sur le même pied d’égalité ; création de panthéons. Cf. saint Augustin, liste de divinités. Les romains se retrouvent avec des divinités oubliées, des panthéons détruits. Sur un sanctuaire ; plusieurs divinités associées ; ex : le capitole, temple de Jupiter (qu’il a avec lui Junon et Minerve  Triade Capitoline). Interaction avec les différents dieux. - Traditionalisme ; importance donnée à la tradition et aux anc...


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