LeÇon 2 - DE L\' Empire Romain AUX Royaumes Barbares PDF

Title LeÇon 2 - DE L\' Empire Romain AUX Royaumes Barbares
Author Maria Neyra
Course Historia Cultural de Francia
Institution Universidad de Sevilla
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apuntes de la asignatura...


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HISTORIA CULTURAL DE FRANCIA

LEÇON 2.- DE L’EMPIRE ROMAIN AUX ROYAUMES BARBARES 1) INTRODUCTION Les invasions barbares et les dissensions du pouvoir romain provoquent une crise grave au 3e siècle. Cependant, la Gaule connaît un brillant renouveau au 4e siècle. Mais la reprise des invasions accentue les transformations du monde gaulois, où les royaumes barbares se mettent en place au cours du 5e siècle.

2) LA CRISE DU 3E SIÈCLE Le 3e siècle correspond à une époque de crise pour l’ensemble du monde romain. Les causes sont très complexes.

2.1) Les invasions

Installés depuis le début de l’Empire sur les frontières du Rhin, les Germains sont une menace permanente. L’arrivée de nouveaux éléments accentue cette pression. A l’est, ce sont les Gots et les Vandales qui ravagent l’Orient romain ; à l’ouest, les Francs et les Alamans franchissent le Rhin à partir de 253. Les invasions se présentent comme des raids de pillage et leurs chemins sont jalonnés par les trésors monétaires enfouis dans le sol par les Gaulois. Les Francs et les Alamans effectuent des raids dans les régions du nord. La situation s’aggrave entre 259 et 262. Mais la plus terrible des invasions est celle de 275-277 : l’ensemble de la Gaule est concerné par les pillages des Francs et des Alamans. En même temps, des pirates ruinent les côtes de l’Armorique.

2.2) L’empire des Gaules (260-274)

Les empereurs tentent à plusieurs reprises de briser l’assaut germanique. En 256, l’empereur Gallien vient en personne à Cologne pour organiser la défense, qu’il confie à son fils Salonin. Devant l’incapacité de ce dernier, l’armée du Rhin proclame empereur, l’un de ses chefs d’origine gauloise, Postume. Cet empire gaulois ne se constitue pas contre Rome, mais veut se substituer à un pouvoir central inefficace. Il frappe des monnaies, dont certaine portent le titre qu’il s’attribue, le restaurateur des Gaules. Ses successeurs ont alors à affronter Rome, qui veut récupérer les provinces gauloises où plusieurs villes sont restées fidèles au pouvoir central. C’est à l’empereur Probus que revient la tâche d’arrêter en 277 la dernière grande invasion germanique de cette époque. 2.3) La Gaule à la fin du 3e siècle

La première impression qui ressort de cette période est bien la ruine du pays. Dans la région d’Autun, les vignobles sont en friche, les canaux de drainage des terroirs de la Saône inutilisables ; la 1

HISTORIA CULTURAL DE FRANCIA ville elle-même n’est plus qu’un amas de bâtiments détruits. Dans plusieurs régions, les fouilles attestent la disparition des villas. D’autre part, des Barbares vaincus ou d’anciens captifs gallo-romains récupérés parmi les Germains sont installés comme colons. Toutes les régions n’ont pas été également touchées par les invasions. En revanche, on constate un phénomène général pour la Gaule : la construction d’enceintes autour des villes. A ce nouvel aspect des villes s’ajoute une seconde mutation observée au cours du 3e siècle : le changement de nom. L’ancien nom de lieu est remplacé par le nom du peuple et le processus se généralise : Condate des Redons devient « Rennes » ; Limonum des Pictons, « Poitiers » ; etc. Enfin, on remarque aussi des déplacements des chefs-lieux et des partages de cités. Après la victoire de Probus, la paix semble revenir. Les Barbares restent très remuants et de fréquentes interventions sont nécessaires. Le pays est parcouru par les bagaudes, bandes errantes de paysans ruinés. De déserteurs, d’esclaves en fuite. Enfin, les risques d’usurpation subsistent : Carausius, chargé de la protection des côtes de la mer du Nord et de la Manche, prend le pouvoir en 286 et contrôle les côtes de la Gaule du Nord. La question des Barbares avait conséquences en la Gaule romain : -

Invasions barbares et dissension du pouvoir romain (crise du IIIe siècle)

Des différentes invasions vont à provoquer les premières conflits, chose qui va à provoquer la première intervention du Rome. À la fin de IIIe siècle, la Gaule est en ruine : -

Barbares vaincus et anciens captifs gallo-romains installés sur terres provinciales comme colons. Développement général de la construction d’enceintes autour des villes. Déplacement de chefs-lieux et des partages de la cite. À partir de capétien seront le nord qui avait tout le pouvoir politique, économique, religieuse, linguistique, etc. Il y a déplacement de frontières.

3) LE RENOUVEAU DU 4E SIÈCLE

L’avènement de Dioclétien en 284 ouvre une époque de restructuration de l’Empire, fondée sur le système tétrarchique, association de deux empereurs aidés par deux césars : Dioclétien en Orient avec Galère et Maximien en Occident avec Constance.

3.1) La réorganisation de la Gaule Après la crise du 3e siècle, Dioclétien renforce le pouvoir central et réorganise l’armée. Dans ce but, il décide de procéder à un nouveau découpage provincial, qui permet le contrôle plus étroit de

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HISTORIA CULTURAL DE FRANCIA l’administration, la perception plus rentable des nouveaux impôts mis en place à cette époque et connus sous le nom de CAPITATIOJUGATIO. Les provinces gauloises sont divisées et réparties e deux ensembles régionaux, les diocèses. Trèves est la capitale du diocèse des Gaules, au nord, avec les deux Belgiques, les deux Germanies, la Séquanie, les deux ou trois Lyonnaises, la Sénonie ; à ces provinces sont adjointes les Alpes grées et pennines. Le diocèse du Sud, ou Viennoise, comprend les deux Aquitaines, ramenées à une seule vers 350, les deux Narbonnaises, la Viennoise, les Alpes maritimes et la Novempopulanie, peut-être déjà créée avant Dioclétien pour les peuples du sud de la Garonne. Sous Constantin et ses fils, ces diocèses sont insérés dans une structure plus vaste, la préfecture du prétoire. Ainsi toute la Gaule, avec la péninsule Ibérique, est sous l’autorité du préfet du prétoire des Gaules résidant à Trèves, qui devient alors la capitale de la Gaule. Le fait majeur de cette réforme est la division de la Gaule entre le Nord et le Midi, ce dernier souvent désigné sous le vocable d’ « Aquitaine ».

L’organisation de la Gaule est pilotée par l’église à cause d’un nouveau découpage provinciale. Dioclétien et le renforcement du pouvoir central et réorganisation de l’armée. -

Provinces gauloises divisées et réparties en 2 ensembles régionaux : les diocèses (= groupes de provinces placées sous l’autorité d’un vicaire).

Avec le cadastre, Rome pouvait contrôler la terre et imposer les impôts, et elle avait un registre des naissances au recensement. Tout là est une question de control : -

Contrôle de la terre Contrôle de l’armée Contrôle de la population Contrôle de l’argent

Rome base son gouvernement en les instruments administratifs. Cette organisation romaine va à unir à la organisation de l’église, à la christianisation : -

Avènement de Dioclétien :  

Diocèse des Gaules au Nord : Trèves – capitale Diocèse du Sud : Viennoise

À partir d’ici, on avait une société gaule-romaine.

3.2) La aristocratie gauloise et la vie culturelle.

La crise n’a pas détruit l’ancien ordre social. La noblesse gauloise reste constituée de grands propriétaires fonciers et de notables urbains, les honestiores. Les plus riches se construisent d’imposantes villas à la campagne, véritables palais entourés de grands domaines et fortement défendus. Ce type de villa possède aussi ses tuileries, ses forges, ses ateliers de tissage et est un 3

HISTORIA CULTURAL DE FRANCIA véritable contre économique autonome. La ville est le centre privilégié de la vie sociale, là où s’exprime aussi la culture. En effet, la Gaule de la fin du 3e siècle et du 4e siècle connaît un remarquable épanouissement intellectuel avec les villes de Trèves, Autun et Bordeaux. Là se forment la plupart des grands orateurs qui prononcent les panégyriques, discours officiels de louange des empereurs : Mamertin de Trèves, Eumène d’Autun, Nazarius de Bordeaux. C’est dans l’université de Bordeaux qu’enseigne Ausone, riche propriétaire, mais aussi poète, professeur de rhétorique et précepteur du jeune Gratien.

3.3) Les mutations religieuses

Elles sont liées au développement du christianisme, qui a progressé régulièrement en Gaule, malgré les persécutions de Dèce, de Valérien et surtout de Dioclétien. La tradition attribue à toutes ces persécutions des martyrs plus ou moins certains comme saint Denis (Paris), saint Victor (Marseille), saint Saturnin (Toulouse). La Gaule joue un rôle dans la progression de la démarche religieuse de Constantin vers l’idée d’une seule divinité (monothéisme). Désormais favorable aux chrétiens, il convoque un concile à Arles, en 314 : c’est à la fois le premier concile tenu en Gaule et la première liste sûre des communautés chrétiennes. À partir de Constantin, le christianisme gagne les villes de Gaule. Son organisation se calque sur le cadre politique existant. L’évêque est élu par la communauté chrétienne du chef-lieu de la cité et dans bien des cas les limites des anciennes cités serviront de cadre aux futurs diocèses ecclésiastiques. Il faut lui associer l’autre figure du christianisme gaulois, saint Martin, ancien soldat qui rejoint Hilaire et fonde vers 360 le premier monastère d’Occident, à Ligugé, dans la campagne près de Poitiers. En effet, la christianisation des campagnes est loin d’être réalisée et si le mot latin paganus désigne à la fois le « païen » et le « paysan », ce n’est pas sans raison.

4) UN ÉQUILIBRE FRAGILE

La notion même de Bas-Empire et de décadence romaine, à connotation péjorative, a été remplacée par celle d’Antiquité tardive. Mais, pour la Gaule, cette situation reste précaire et soumise aux aléas des invasions.

4.1) Activités économiques et contraintes sociales.

La reprise en main des provinces gauloises a été bénéfique pour la vie économique, mais avec une production de plus en plus contrôlée par l’État pour répondre aux besoins de l’armée et de l’administration impériales. Cette clientèle nécessite l’organisation de manufactures d’État pour les armes et le textile connaît un regain d’activité dans les régions de Trèves, Amiens, etc. Les régions orientales de la Gaule se spécialisent dans la fabrication d’une verrerie de grande qualité et la céramique est maintenant produite dans les ateliers de l’Argonne. À côté de cet artisanat, dut subsister une activité plus individuelle dans les villes, mais les sources manquent pour en apprécier 4

HISTORIA CULTURAL DE FRANCIA l’importance. Le commerce reste actif, mais les villes ont changé ; Lyon n’est plus le centre commercial de la Gaule. L’administration impériale exerce une surveillance sur toute cette vie économique et la législation tend à fixer les personnes dans leur condition, obligeant les enfants à adopter le métier de leurs parents. Les milieux ruraux supportent des contraintes encore plus fortes. Malgré quelques progrès dont témoigne le grand moulin à eau de Barbegal au service des greniers impériaux d’Arles, les conditions techniques n’ont guère changé. Les travailleurs agricoles forment la grande masse des humiliores, par opposition aux notables, les honestiores. Leur situation s’est modifiée en partie à cause du système fiscal. Les colons qui travaillent sur des domaines de l’État ou de particuliers restent des hommes libres, mais depuis une loi de 332, ils sont attachés à la terre qu’ils cultivent et leur statut est héréditaire. Les paysans libres continuent d’exister, mais, devant l’insécurité des temps, ils préfèrent se mettre sous la protection d’un grand propriétaire. Ce système de patronage laisse à la disposition des honestiores propriétaire un nombre important de clients dépendent, avec le risque de voir se forme des pouvoirs locaux au détriment du pouvoir central. Ce phénomène de patronat préfigure le monde médiéval. Enfin, avec le retour des invasions barbares, les bagaudes réapparaissent à la fin du 4e siècle pour atteindre toute leur ampleur en Armorique et en Aquitaine dans les premières années du 5e siècle.

4.2) Les difficultés religieuses L’Église naissante des Gaules est confrontée au 4e siècle à une hérésie qui perturbe l’ensemble du monde romain, l’arianisme. Son origine remonte à un prêtre d’Alexandrie, qui rejette le principe de la Trinité et affirme l’infériorité du Christ par rapport à Dieu le Père. Un seul évêque gaulois, Nicaise de Die, assiste à ce concile. Dans les années suivantes, les partisans d’Arius relancent le débat, auquel le pouvoir impérial se mêle étroitement. Au début, les évêques gaulois restent à l’écart, mais, sous la pression des événements, ils sont amenés à participer à chrétiennes de la Gaule. L’intervention de l’évêque de Poitiers, Hilaire, est déterminante. Hilaire est exilé par l’empereur arien Constance II, mais le clergé gaulois refait son unité derrière l’évêque de Poitiers. Cependant, de tels conflits affaiblissent l’Empire à un moment où les invasions germaniques reprennent avec vigueur.

4.3) L’effondrement de la Gaule

Après une série d’incursions entre 306 et 324 que Constantin réussit à contenir, le calme semble revenir aux frontières gauloises, réorganisées à partir de la nouvelle capitale de Trèves.

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Maintien de l’ancien ordre social de la noblesse gauloise : 

Grands propriétaires fonciers. Les honestiores étaient hommes honnêtes. Quelqu’un honorable est la personne qui avait de soldat, de terres, de l’argent. Naturellement ce qui avait aussi de valeurs honnêtes : sincérité, etc. Les premières familles qu’appartenaient à les honestiores étaient les premiers grands nobles.

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HISTORIA CULTURAL DE FRANCIA Les grandes dynasties étaient les propriétaires des richesses et ils doivent être un exemple de moralité à la société. Cette distinction va à légitimité le pouvoir. Le principe héréditaire est le principe d’indivisibilité. Ça veut dit que les grandes familles vont à conserver pendant les années la terre. Il va à favoriser les principes de l’Ancienne Régime. À côté de ça, l’église est constitué une hiérarchisation et s’installé sur le territoire. Donc, elle va à accepter cet organisation. Donc, à cause de les honestiores, l’église va à conserver ses propriétés. À la Moyen Âge va à se constituer la première société socio-économique. Naturellement, cette société est capitaliste.  

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Des nobles urbains Les plus riches : construction de grandes villas à la campagne entourées de domaines défendus.

La ville : centre privilégié de la vie sociale et intellectuelle (Trèves, Autun et Bordeaux). Ici s’instituent les premières universités, parce que le savoir est le pouvoir.

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