Les grilles d’observation de l’enseignant PDF

Title Les grilles d’observation de l’enseignant
Author Camille Wavrant
Course Sciences de l'éducation
Institution Université du Littoral-Côte-d'Opale
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Summary

Les grilles d’observation de l’enseignant...


Description

Les grilles d’observation de l’enseignant

Il faut donc se poser la question de savoir ce qu’on va observer et pourquoi. Il vaudrait mieux dire pourquoi observer puis ensuite comment. Il y a deux façons de procéder : la 1ère de façon subjective (on en ressort avec une impression :apparent, illusoire ). Les termes sont des superlatifs « c’était très bien » « très nul ». La 2 ème de façon objective (qui ne passe pas par le filtre de l’observateur) qui fait appel à la réalité extérieure indépendante des consciences. Exemple : si on donne une grille d’observation bien construite à 10 personnes différentes on devrait normalement trouver 10 les mêmes observations, par contre si on demande à 10 personnes d’observer une séance sans critère précis, on risque fort de trouver 10 jugements différents

Définir ce qu’on veut voir La disciple Le temps L’organisation La sécurité Les interactions entre l’enseignant et les élèves Les fonctions du maitre dans la classe La discipline : il suffit de comptabiliser le nombre d’incidents d’ordre disciplinaire,

Catégoriser Principes de catégorisation

-

Homogénéité Exhaustivité Exclusivité Objectivité Pertinence

La création de catégories d’analyse dans les procédures ouvertes doit répondre aux règles édictées par BERELSON (1952) : homogénéité, exhaustivité, exclusivité, objectivité et pertinence. La classification catégorielle doit en effet être homogène, c’est-à-dire regroupe les idées des enquêtés en éléments de signification semblables et ne fonctionne que sur une seule dimension. Le second principe est celui d’exhaustivité selon lequel toutes les pensées des interviewés doivent être codées et aucune ne doit échapper ou être écartées de l’analyse. La troisième condition est que les catégories doivent être exclusives mutuellement les unes des autres et qu’un thème ne peut être classé que dans une catégorie et une seule. La règle d’objectivité stipule qu’il ne doit pas y avoir de variation de jugements entre les codeurs et la subjectivité de l’analyste doit être exclue. Enfin, le choix d’une catégorie doit être fait selon le critère de pertinence correspondant, de façon optimum aux interviews et en répondant aux objectifs de l’enquête. Pertinence : c’est adapter et en rapport avec ce qu’on cherche

Définir les critères d’observation - c’est décliner les grandes catégories pour les rendre « concrètes » Exemple : observation du temps. Le temps de la séance que je peux diviser en temps de transport, d’habillage, temps nécessaire pour faire l’appel, … Temps de parole du prof de pratique d’un élève, … quand est-ce qu’il y a pratique ? Pratique-t-on si on ne joue pas

Recueillir les données

-

C’est le travail sur le terrain On observe en direct ou en enregistre par audio ou audio visuel On compte, on chronomètre, on mesure On répartit dans les catégories

Analyser

- Analyse quantitative des données brutes - Analyse qualitative des données traités Analyse quantitative des Données brutes, ce sont les chiffres (nombre d’observations, de minutes, ) puis on traite ces informations (%, écart type, moyenne …) Analyse qualitative des données traitées : on compare les résultats entre eux et on se pose la question de savoir ce que signifie d’avoir tel % de données dans telle catégorie ou dans telle autre.

Interpréter A partir des informations traitées, donner une explication de l’observation C’est la conclusion de l’ensemble de travail d’observation. C’est donner une signification à l’ensemble des analyses (quantitatives et qualitatives)

Les grilles d’observation de l’enseignant La grille de Flanders La grille de De Landsheere et Bayer

La grille de Flanders ( le système F.I.A.C.(Flanders interaction Analysis category ) )

- L’hypothèse de Flanders : le développement du potentiel d’apprentissage des élèves est inversement proportionnel à leur degré de dépendance

- Elle permet de relever les enchainements d’interactions verbales enseignant-élève Cette grille, décrite par Postic (1981, p. 75) ainsi que par de Ketele (1987) permet de relever les enchaînements d'interactions verbales enseignant-élèves. Il s'agit de relever, toutes les n secondes (p. ex. 3 ou 5 s) le type d'interactions verbales en cours dans la classe. L'observateur relèvera donc, toutes les 3 (ou 5) secondes, le numéro de l'interaction appropriée. On répétera donc le numéro de cette dernière si aucun

changement de catégorie n'apparaît au bout de 3 secondes ; en revanche, si des interactions différentes surviennent dans une durée de 3 s, elles seront codées.

Les catégories de la grille de Flanders

- Influence indirecte - Influence directe - Discours de l’élève - Silence Influence indirecte 1. Accepte ou clarifie les sentiments des élèves : le professeur accepte les sentiments soit positifs, soit négatifs des élèves, sans aucune réprobation. Y sont inclus les prédictions et les souvenirs de sentiments. 2. 2. Fait des éloges ou encourage : il félicite l'élève ou l'encourage dans son activité. Il plaisante pour détendre le climat de la classe, mais jamais aux dépens d'un élève. 3. Accepte ou utilise les idées des élèves : Il clarifie, développe les idées exprimées par les élèves. Si le professeur ne reprend l'idée d'un élève que pour l'amener vers la sienne, il s'agit de la catégorie 5. 4. Pose des questions : Il pose une question à propos du contenu ou de la méthode avec l'intention qu'un élève réponde. 5. Fait un exposé ex cathedra : Il donne des faits, des opinions sur le contenu et les méthodes, exprime ses propres idées.

Influence directe 6. Donne des directives : Des ordres que l'élève doit suivre. 7. Critique ou en appelle à son autorité : énoncés qui visent à changer un comportement de l'élève d'inacceptable qu'il est à acceptable, faire des remontrances, dire pourquoi l'enseignant fait ce qu'il fait, affirmer son autorité, sanctionner. Discours de l’élève 8. Répond aux questions : et aux sollicitations du professeur. 9. Prend spontanément la parole : intervient sans avoir été sollicité par le professeur. Silence 10. Silence, confusion : Périodes de pause, de silence ou moment de confusion pendant lesquels on ne peut déterminer qui parle.

Flanders part de l’idée que les comportements verbaux de l’enseignement de type « influence directe » ( 6 et 7 ) renforcent la domination que ce dernier peut avoir sur les élèves. En revanche, les 5 premiers items développeraient chez les élèves une attitude démocratique

Clarification de la catégorie 3 Comme l'indique Flanders (1976), il est toujours possible, selon les besoins de l'observation, de raffiner des catégories [1. Ainsi, la catégorie 3, assez floue, peut être segmentée en :] 3-1 : Simple répétition, pour montrer que les idées de l'élève ont été entendues. 3-2 : Réagit aux idées spécifiques de l'élève, mais seulement en fonction de la perception qu'il s'en fait. 3-3 : Réagit aux idées spécifiques de l'élève, mais cette réaction incorpore les perceptions d'un ou plusieurs élèves. 3-4 : Stimule la réaction aux idées d'un élève en posant des questions afin de faire réagir les autres élèves.

Son fonctionnement

- Enregistrer les interactions à l’aide d’un magnétophone, Dictaphone ou tout autre lecteur-enregistreur sur au moins 20minutes ou en direct si on est suffisamment familiarisé

- Retranscrire l’ensemble des échanges verbaux - Séquencer toutes les 3 sec ou toutes les 5 sec à l’aide d’un chronomètre - Attribuer un n° de catégorie à chaque unité de temps. Si on hésite entre 2 catégories on indique la plus éloignée de la catégorie médiane

- Combiner les interactions 2 par 2 - Placer les combinaisons dans une matrice

" L'aire E : une haute proportion d'interventions figurant dans ces cases souligne que le professeur utilise surtout l'influence indirecte, en encourageant les idées des élèves, en les utilisant et en les amplifiant. " L'aire F : ces quatre cases sont une combinaison des interventions du professeur pour donner des directives, des critiques, ou pour faire acte d'autorité. La succession 6-7, ou 7-6, est particulièrement significative des difficultés de discipline rencontrées par le professeur et des résistances opposées par les élèves. De hautes fréquences enregistrées dans la case 6-6 ou 7-7 donnent des indications sur l'attitude dominatrice du professeur. " Les aires G et H regroupent des interventions qui surviennent à l'instant où l'élève cesse de parler et où le professeur prend la parole, en exerçant une influence indirecte (aire G) ou une influence directe (aire H). " Une comparaison peut être faite entre G/H et A/B. Si les deux rapports sont tout à fait différents, cela montre que le professeur peut adapter sa réponse à la nature de l'intervention de l'élève et qu'il possède donc une certaine plasticité. D'intéressantes relations peuvent être trouvées entre l'aire E et l'aire G, entre l'aire F et l'aire H. Par exemple, l'aire G peut indiquer qu'un professeur intervient d'une manière indirecte au moment où les élèves ont terminé leur intervention, mais c'est l'aire E qui permettra à l'observateur de voir si l'intervention indirecte se prolonge toujours. " L'aire I offre une réponse à la question : quel type d'interventions de l'enseignant déclenche la participation des élèves. Généralement cette participation est entraînée par des interventions figurant dans les cases 4-8 et 4-9, c'est-à-dire par des questions posées par le professeur. Un score important dans la case 4-8, 8-4, montre habituellement que la classe réagit directement aux sollicitations du professeur. Le contraste des relevés figurant dans les colonnes 8 et 9 de cette aire donne une indication sommaire sur la fréquence des interventions spontanées des élèves par rapport aux réponses provoquées par des questions du professeur. " L'aire J indique soit de longues interventions d'élèves, soit des communications prolongées entre eux. On devrait normalement s'attendre à trouver des fréquences dans l'aire E en corrélation positive avec les fréquences de l'aire J. " (Postic, 1981, p. 81) Les diagonales (1-1, 2-2, 3-3 ...) fournies dénotent des comportements durables

Limites et perspectives

- Même si on recherche la plus grande objectivité dans l’utilisation de cette grille, il n’en demeure pas moins que la catégorisation est entachée de subjectivité de la part de l’observateur.

- On peut se comparer à des moments différents ou comparer les enseignants entre eux.

La grille de De Landsheere et Bayer Les fonctions du maître dans la classe

Mode d’emploi

-

s’enregistrer pendant au moins 20 minutes ( hors échauffement ) Retranscrire la communication audio sur papier La découper en unités sémantiques ( unités de sens ) Répertorier chaque unité à l’aide de la grille Comptabiliser Calculer les chiffres bruts Puis en pourcentage Puis en représentation graphique Analyser globalement puis fonction par fonction Puis sous fonction par sous fonction En tirer des conclusions par rapport à la problématique générale

Objectif: Cet outil d’observation sert à déterminer la fonction principale de l’enseignant dans la classe : 1. Fonction d’organisation 2. Fonction d’explication 3. Fonction de développement 4. Fonction de feed-back ou renforcement 5. Fonction d’affectivité positive 6. Fonction d’affectivité négative

1. Fonction d’organisation 1.1 L’enseignant organise le groupe d’élèves - dans l’espace ( placement, matériel) - dans le temps ( départ, arrêt, répétition ) - distribue les rôles - divers 1.2 l’enseignant organe la dynamique de groupe - présente des choix d’activités - stimule la construction de règles - intègre les enfants au processus évaluatif

2. Fonction d’explication 2.1 : présentation globale des CONTENUS à réaliser 2.2 : présentation de contenus « fermés » - règle figures-techniques : gestes déterminés - mouvements partiels en relation avec les figures techniques - rythme et repères temporels chronomètres 2.3 : présentations de contenus « ouvert » - présentation d’une tâche - présentation d’un problème 2.4 : justification des contenus proposés

3. Fonction de développement 3.1 : pose une question fermée 3.2 : demande à l’élève ou aux élèves une recherche personnelle 3.3 : aide l’élève à formuler ses réponses 3.4 : apporte une aide demandée par leur élève 3.5 : encourage les enfants à échanger entre eux à propos du contenu 4. Fonction de feed-back ou renforcement

4.1 : F.B Positifs - F.B positifs « secs » - F.B positifs accompagnés d’une explication

4.2 : F.B Négatifs - F.B négatifs « secs » - F.B négatifs accompagnés d’une explication

5. Fonction d’affectivité positive 5.1 : reconnaît le mérite : cite en exemple 5.2 : montre la sollicitude 5.3 : soutien, encourage 5.4 : témoigne du sens de l’humour

6. Fonction d’affectivité négative 6.1 : demande avec fermeté 6.2 : rappelle à l’ordre...


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