les Intermèdes musicaux dans Monsieur de Pourceaugnac PDF

Title les Intermèdes musicaux dans Monsieur de Pourceaugnac
Author Dopierala Léa
Course Arts du Spectacle
Institution Université de Reims Champagne-Ardenne
Pages 6
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Summary

Exprosé sur les Intermèdes musicaux dans Monsieur de Pourceaugnac....


Description

I. MISE EN CONTEXTE

1. Résumé

Deux jeunes amants, Éraste et Julie, vivent à Paris. Oronte, le père de Julie a donné sa fille en!mariage!à Monsieur de Pourceaugnac, bourgeois de!Limoges. Les deux jeunes premiers font donc appel à Nérine et Sbrigani, pour contrer le projet d'Oronte. S’en suivent diverses fourberies pour se débarrasser de Monsieur de Pourceaugnac. Ils persuadent deux médecins que celui-ci est fou. Après avoir échappé de justesse à une!saignée, Monsieur de Pourceaugnac est accusé par un soi-disant marchand flamand d'avoir d’innombrables dettes envers lui. Peu après, Sbrigani vient trouver le Limousin pour le convaincre de ne pas épouser Julie, car elle serait une jeune fille peu fréquentable. Monsieur de Pourceaugnac, persuadé de la coquetterie de sa promise refuse de l'épouser. Au moment où il veut quitter la scène, deux femmes s'acharnent sur lui en affirmant qu'il est leur époux et le père de leurs multiples enfants. Monsieur de Pourceaugnac, accusé de!polygamie!prend la fuite en se travestissant pour échapper à la justice. Sbrigani fait croire à Oronte que Monsieur de Pourceaugnac lui a enlevé sa fille. Faisant croire qu’Éraste fût son sauveur, il obtiendra la bénédiction d'Oronte qui acceptera enfin, le mariage des deux amants.

2. La comédie Ballet, et une oeuvre composite Pour construire cette alliance de musique, danse et théâtre, Molière s'est entouré de Jean Baptiste Lully, en charge de la musique royale, ce qui à offert un duo phare, à la pointe de la création artistique sous le règle de Louis XIV. Lully interpréta un des musiciens italiens dans la pièce. Molière collabora avec le maitre de ballet Pierre Beauchamp (fut nommé directeur de l'académie royale de danse en 1661.) Il composa les intermèdes et les divertissements des comédies de Molière.

3. Représentations La pièce à été jouée après sa création au château de Chambord devant la Cour en Octobre 1669, avant d'être reprise à la Ville au palais Royal à partir du 15 novembre 1669, ce qui fût un franc succès. On y rit du jeu des acteurs, de l'exploitation burlesque de certaines parties dansées ou chantées, et des multiples thèmes tournés en dérision par Molière, tels que la province, la noblesse, la médecine, ou la justice.

temps; 2min10

II. ANALYSE DES INTERMEDES MUSICAUX

1.

Acte 1 scène 2 : les amants

Dans l’oeuvre de Molière, la première scène est composé d’une simple tirade d’Éraste, déclamant aux musiciens «!suivez ce que je vous ai donné pour la sérénade. Pour moi, je me retire, et je ne veux point paraitre ici!». L’extrait que je vais vous présenter est tiré de la mise en scène de Vincent Tavernier, interprétée par la compagnie artistique «!les malins plaisirs!» en collaboration avec L’Eventail et Les Musiciens de Saint-Julien.

Extrait; 1min30

Le premier intermède de l’acte 1 scène 2 se fait par un grand Concert d’instruments, suivie d’une Sérénade composée de chants, d'instruments, et de danses, dont les paroles sont chantées et construites comme un dialogue, traitant de la comédie . Nous pouvons voir que cette sérénade entretient des liens structuraux plus subtiles avec l’intrigue principale de l’histoire en exprimant les sentiments de deux Amants, qui étant bien ensemble sont traversés par le caprice des parents. Les paroles nous laissent très clairement entendre que la nuit, donc loins des regards de tous, l’amour nait (entre les jeunes amants Éraste et Julie) mais que des éléments perturbateurs sont présents pour faire vaciller cet amour. C’est ce que la réplique «!Mais on a des Tyrans à qui l'on doit le jour!» laisse deviner. Ces tyrans représentent donc le père de Julie, Oronte, qui veut marier sa fille de force a un homme qu’elle n’aime guère, et qui est plus clairement déclamé dans la réplique «!Les rigueurs des parents, la contrainte cruelle!» . Cela désigne aussi Monsieur de Pourceaugnac, l’homme étant destiné a épouser Julie. Dès le premier intermède, il est dit que l’amour résous toute chose. Les répliques «!Et pour vaincre toute chose, Il ne faut que s'aimer bien.!» instaure des le début de l’intrigue que l’amour qui uni les jeunes premiers Éraste et Julie sera plus fort que tout, ceci renforcé par les paroles «!Quand deux coeurs s'aiment bien, Tout le reste n'est rien.!» Elle est une mise en abime, en effet, celle ci est commandé par Éraste, l’amant de Julie, et insérée à l’ouverture de la pièce. Elle est uniquement destinée aux spectateurs réels de la cour et ne fera pas l’objet de commentaires par la suite.

temps; 2min10

2.

Acte 1 scène 13 : les médecins

Dans la comédie-ballet d’origine, cet intermède à l’acte 1 scène 13 est composé de deux musiciens italiens en médecins grotesques chantant en Italien; suivis de huit matassins dansant autour de Monsieur de Pourceaugnac. L’extrait que je vais vous présenter est de nouveau tirée de la mise en scène de Vincent Tavernier, avec «!les malins plaisirs!» en collaboration avec L’Eventail et Les Musiciens de Saint-Julien. Extrait; 1min10 Nous pouvons y voir deux médecins totalement grotesques, Ceci participant encore une fois au ridicule de Monsieur de Pourceaugnac en faisant croire à celui-ci qu’il est malade. Les deux faux médecins commencent a chanter ensemble avant de chanter chacun leur tout un couplet dont Monsieur de Pourceaugnac ne comprend rien, étant donné que ceux ci parlent en italien. Si nous traduisons cet intermède, nous pouvons voir que les médecins font croire a Monsieur de Pourceaugnac qu’une mélancolie le ronge, signe de folie. Les musiciens italiens utilisent diverses paroles prétendant qu’ils sont présent pour lutter contre ceci grâce à cette complainte qu’ils sont a ce moment meme en train de chanter. S’en suis diverses remèdes imaginés pour soit disant guérir celui-ci comme la consommation de vin ou la prise de tabac pour redevenir gai et se débarrasser de ses idées noires. Les vêtements des médecins sont très largement inspirés de ceux des médecins du 17e siècle, en les tournant en ridicule de par leurs fraises ainsi que leur chapeaux surdimensionnés. Monsieur de Pourceaugnac est lui vêtu d’un costume entièrement rouge, et d’une fausse perruque qui a un aspect de papier crépon; on voit que celle-ci est d’une mauvaise qualité et non réelle. La couleur rouge est normalement utilisée pour symboliser la force et la virilité, ce qui est tout a l’opposé de Monsieur de Pourceaugnac. Cette couleur est donc utilisée a son sens contraire, ce qui accentue l’effet absurde de sa tenue, en adéquation avec sa coiffe. temps; 1min50

3.

Acte 2 sc 13 : les avocats

Ce troisième intermède se trouvant à l’acte 2 scène 13 est une Consultation de deux Avocats Musiciens, dont l'un parle assez lentement, et l'autre fort vite, accompagnés de deux Procureurs Danseurs, et de deux Sergents. L’extrait que je vais vous présenter se nomme «!La polygamie est un cas pendable!», il est tiré de l’album «!Molière à l’Opéra!» et interprété par le chanteur Jérome Billy.

Extrait; 1min 40

Le premier avocat, traine ses paroles comme précisé dans les didascalies. Dans l’extrait que je viens de vous passer; celui-ci est interprété par une voix de basse, qui laisse ressentir une atmosphère pesante. Dès la premiere partie de ce chant, le ton est donné avec pour paroles «!La Polygamie est un cas, Est un cas bien pendable.!» qui a pour but d’intimider Monsieur de Pourceaugnac. Le second avocat, chantant fort vite et bredouillant, instaure lui aussi une atmosphère plutôt stressante. Son débit vocal rapide déclamant une multitude de d’informations comme les noms d’une multitude de personnalités; qui selon lui seraient contre Monsieur de Pourceaugnac accusé de polygamie ne laisse place a celui ci pour se défendre. Au sein de ce court intermède il est répété pas moins de trois fois la phrase «!La Polygamie est un cas pendable!», ce qui créé un comique de répétition qui n’en reste pourtant pas moins tragique. En effet nous parlons ici de la menace de mort d’un individu innocent, accusé a tord ne pouvant aucunement nié les faits, étant assailli par la justice via ces deux avocats le malmenant. Cette figure de la justice est d’autant plus présente lorsque que les deux procureurs et les deux sergents danseurs font leur entrée de ballet pendant que le deuxième avocat chante, accusant Monsieur de Pourceaugnac. Cet intermède s’inscrit parfaitement au coeur de l’intrigue mêlant chant musique et danse, les avocats créant un nouveau stratagème de la part des deux amants pour discréditer Monsieur de Pourceaugnac aux yeux d’Oronte, étant alors seul contre tous.

temps; 2min10 .

4.

Acte 3 scène 10 : les amants

Dans l’oeuvre originale de Molière, le troisième et dernier intermède Acte 3 scène 10 contient quantité de masques de toutes sortes, qui occupent la scène et plusieurs balcons, qui par plusieurs Chansons, et divers Danses et jeux apportent un deus ex machina qui vient conclure cette comédie ballet de manière heureuse. L’extrait que je vais vous présenter est encore une fois tirée de la mise en scène de Vincent Tavernier.

Extrait; 1min20

Dès les premiers mots de l’égyptienne «!Sortez, sortez de ces lieux, Soucis, chagrins et tristesse!» ; le caractère festif de ce final est exposé. Ces différents humeurs négatives sont balayés par les paroles «!Venez, venez ris et jeux, Plaisirs, amour et tendresse, Ne songeons qu'à nous réjouir, La grande affaire est le plaisir.!» Les deux amants Éraste et Julie sont réunis au grand jour par la bénédiction d’Oronte, les fourberies pour faire échouer le mariage avec Monsieur de Pourceaugnac ont portées leur fruits. Vincent Tavernier a pris le parti dans cette mise en scène de ne pas utiliser de masques, il a cependant jouer en quelque sorte avec notament le costume de l’égyptienne qui chante en premier sur l’extrait présenté, celle ci étant dotée d’une coiffe en cartes ou l’on peut distinguer des symboles égyptien pour ne pas délaisser les costumes imaginés par Molière lors de la création de cette comédie ballet. La coiffe de cette egyptienne créé pour la mise en scène de Vincent Tavernier est une reconstitution contemporaine de la coiffe de Néfertiti, l’épouse du grand pharaon Akhénaton, dixième!pharaon!de la!XVIIIe!dynastie d’Égypte. Tandis que sa robe dénote totalement avec un robe fin 17e siècle. Le culte de l’amour véritable est célébré ici, au détriment du mariage arrangé qui à l’époque est de mise grâce aux répliques de fin comme «!Soyez toujours amoureux, C'est le moyen d'être heureux.!» ; «!Aimons jusques au trépas, La raison nous y convie!» ou bien encore «!Hélas ! si l'on n'aimait pas Que serait-ce de la vie ?!» Cet intermède final est nécessaire au dénouement, contrairement aux intermèdes musicaux via l’intrigue de l’histoire.

temps; 2min10

III. CONCLUSION Selon Charles Marzouer (chercheur français) «!il n'est pas sûr du tout que chaque comédie-ballet marque un progrès sur la précédente!» Chaque comédie ballet de Molière est unique, monsieur de Pourceaugnac ne s'inscrivant dans aucun groupe qui puisse être catégorisé. En effet, la comédie-ballet n’est pas une création fixe, le lien entre les différents intermède et le fil conducteur de l'histoire varie selon les oeuvres. On ne peut donc pas se fier à une analyse chronologique des différentes œuvres. temps; 30s

Apothicaire : pharmacien Matassin : Danseur bouffon dont le costume traditionnel comportait toutes sortes d’attributs clinquants : corselet, casque doré, sonnettes, épée et bouclier....


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