Les unités italienne et allemande PDF

Title Les unités italienne et allemande
Author Matteo Reborn
Course HISTOIRE politique des Pays Européens
Institution Université d'Artois
Pages 3
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Summary

Les unités italienne et allemande...


Description

Les unités italienne et allemande L’unité italienne Les nationalistes ont tiré les leçons des échecs de 1848. Le mouvement nationaliste doit être unifié, tout le monde se rassemble sous l’égide piémontaise. Manin, Gioberti, Garibaldi rejoignent alors le courant piémontais. Ils créent en 1857 la Société Nationale Italienne qui se résume « indépendance, unité, Maison de Savoie ». Ils se tournent alors vers l’Empereur de France Napoléon III pour les aider contre l’Autriche. Les grandes étapes de l’unification italienne. Le Comte Benito de Cavour prend part à la guerre de Crimée avec une coalition qui sort vainqueur de cette guerre. Lors du Congrès de Paris en 1856 qui met fin à la guerre de Crimée, le royaume de Piémont-Sardaigne est admis au même titre que la France et la Grande-Bretagne. Louis-Napoléon III prend alors le parti de l’Autriche. Mais en janvier 1858, Louis-Napoléon III est victime d’un attentat en sortant de l’opéra par Orsini. Il reprochait son manque d’engagement à l’égard de la cause italienne, il écrit alors une lettre avant son exécution dans le journal de l’Empire pour justifier son attentat. Louis-Napoléon III est ému et promet au Piémont une aide militaire de 200 000 soldats en échange de quoi la France obtiendrait Nice et la Savoie. Les Piémontais multiplient les agressions envers les Autrichiens, ces derniers déclarent alors la guerre au Piémont. En vertu du Traité entre la France et le Piémont, la France intervient. Ils remportent de nombreux succès tels que la bataille de Magenta (4 juin 1859) et Solferino (24 juin 1859). Ce sont de véritables boucheries, avec plus de 40 000 morts et de nombreux blessés. L’un des participants Henri Dunant décide de créer plus tard La Croix Rouge Internationale. Puis Louis-Napoléon III demande une trêve, ébranlé par les batailles, conclut par la Paix de Zurich et l’armistice de Villafranca. Il a aussi peur de devoir s’engager dans d’autres combats avec les Italiens. Cavour démissionne en signe de protestation. Dans les duchés de Parme, de Modène, en Emilie-Romagne, on assiste à des soulèvements contre l’Autriche. La Grande-Bretagne et la France ne réagissent pas. Des referendums sont organisés pour donner une légitimité démocratique. Le OUI l’emporte et l’Italie s’agrandit en 1860, elle s’étend du Piémont jusqu’en Italie centrale. Garibaldi et l’épopée des Mille ont permis de terminer l’unification italienne. Il arme des troupes et s’embarque de Gênes en mai 1860. Il se proclame dictateur en Sicile au nom du Roi de Piémont-Sardaigne. Cette expédition est un succès et il s’empare de la Sicile, de Naples et Rome, alors occupée par le Pape. Le 18 février 1861, Victor-Emmanuel est déclaré roi d’Italie et le 17 mars le royaume d’Italie est proclamé. La Vénétie est rattachée à l’Italie en octobre 1866 suite à la guerre entre la Prusse et l’Autriche. Le 20 septembre 1870, Rome est prise, cela marque l’achèvement de l’unité italienne. Le Pape s’estime prisonnier cependant. La France n’a pas réagit à cause de la situation en Alsace. L’unité allemande

Les Allemands ont su tirer les leçons du passé comme les Italiens. Tout d’abord, une prépondérance de la Prusse se fait ressentir avec un espace économique industriel important surtout dans le Nord. A l’inverse, l’Autriche ne connaît pas ce développement. Cette puissance économique est fondée sur la production houille, des chemins de fer. L’Autriche est encore exclue de cet espace économique, ce qui explique son retard de développement. La Prusse est à l’origine mais tire aussi des bénéfices de ce développement. Elle devient le fer de lance de l’unité allemande, elle se compose d’une classe bourgeoise montante. Elle est dirigée par un Junker, un puissant dirigeant, Otto von Bismarck. Il est acquis aux idées de développement économique libéral. Sur le plan politique, il privilégie la raison d’Etat, en effet il est autoritaire et ne s’embarasse pas de scrupules. Il est donc nommé Chancelier en 1862 pour 30 ans. Il contrôle le pouvoir d’une main de fer, il veut mettre en place une unité allemande sous l’impulsion de la Prusse en écartant l’Autriche. Un conflit est donc inévitable pour mettre en place cette unité. C’est l’affaire des Duchés danois de Schleswig, Holstein et Lausenberg qui précipite cette guerre. A la mort du roi du Danemark, l’assemblée germanique réclame que les droits des ressortissants allemands de ces Duchés soient défendus et préservés. L’Autriche et la Prusse interviennent tout d’abord militairement conjointement, elles occupent ces territoires et les administrent. En 1865, ces trois Duchés sont sous le contrôle de l’Autriche et de la Prusse. Mais à partir de 1865, Bismarck s’arrange pour provoquer dans le Holstein alors administré par l’Autriche, des difficultés. Il relance dans le même temps la question d’une réforme du Bund. Mais il assure ses arrières en négociant la neutralité de la Grande-Bretagne et il part rencontrer Louis-Napoléon III à Biarritz pour obtenir la neutralité bienveillante de la France. Il conclut aussi une alliance défensive avec l’Italie. La guerre éclate en 1866, les Prussiens occupent alors le Holstein et la Saxe, ils pénètrent même en Bohême. A Sadowa (3 juillet 1866), ils remportent une bataille décisive et affirment leur autorité à l’Europe. L’Autriche capitule alors, sous les attaques allemandes et italiennes. Une nouvelle carte de la Mitteleuropa se dessine. L’Autriche est exclue d’Allemagne, mais n’est pas éliminée du jeu politique. Le Traité de Prague (23 août 1866) dissout définitivement le Bund. A la suite de ce Traité, l’Autriche doit aussi accepter de laisser la Vénétie à l’Italie. La Prusse créé alors la Confédération de l’Allemagne du Nord (1867), son fonctionnement politique est calqué sur la Prusse. On compte 2 Chambres ( Reichstag, Chambre basse élue au suffrage universel et Bundesrat, représentant des régions), et elle est présidée par le Roi de Prusse. On a déjà une structure fédérale, les Etats gardent une certaine indépendance, mais une monnaie unique est adoptée (Taller). Puis, pour réaliser une unité compléte, il faut conquérir la Bavière et les Etats du Sud. Il faut se trouver un ennemi commun : la France. Les maladresses de Napoléon III expliquent la guerre franco-prussienne. Cela débute avec la guerre de succession du trône d’Espagne, la France s’oppose notamment à l’arrivée au pouvoir d’un membre de la famille des Hohenzollern. Napoléon III demande en plus des assurances à la Prusse pour qu’elle n’intervienne pas dans les affaires espagnoles. Mais Guillaume Ier exprime un refus poli. Bismarck exploite

cet incident dans la dépêche d’Ems, qui outre la France et la Prusse. La France déclare alors la guerre à la Prusse. Mais le 2 septembre 1870, Napoléon III est capturé et fait prisonnier, Bismarck dans le même temps rallie tous les Etats catholiques du Sud de l’Allemagne à sa cause. Les Allemands occupent l’Est de la France et même Paris. Le IIème Reich est proclamé à Versailles le 18 janvier 1871. Guillaume Ier est proclamé Kaiser ou Empereur allemand. Cette nouvelle Allemagne englobe désormais toutes les régions actuelles, plus l’Alsace et une partie de la Lorraine. En mai 1871, le Traité de Francfort confirme toutes ces dispositions. Du côté français, les nationalistes vont toujours vouloir récupérer les régions perdues....


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