L’Europe Et La mer PDF

Title L’Europe Et La mer
Course Geographie
Institution EDHEC Business School
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Summary

Géographie
EDHEC
Mme Maurau
...


Description

L’Europ L’EuropE E Et La mEr La mer c’est deux choses, ce sont des espaces maritimes (qui prolongent la souveraineté des États côtiers) et des espaces définis sur le plan juridique. Tout État côtier possède des eaux territoriales, dans certains cas des ZEE (Zone Économique Exclusive). La mer est présente sur trois bordures du continent européen, mais ce n’est pas le même type de mer à chaque fois. Elément de l’identité européenne, car les européens ont développés un rapport particulier à la mer, présent dans l’histoire. Ligne de contact, interface, zone d’échange. Un des interfaces de l’Europe dans le processus de mondialisation.

1ère partie : la mer dans la construction identitaire de l’Europe 1- La mer dans la définition de l’Europe Le continent européen est définit par les mers ou océan qui le borde. Le détroit du Bosphore séparant l’Europe de l’Asie

Gibraltar séparant l’Europe de l’Afrique

Le cap nord en Norvège

Extrémité

Paysage

Ville

Ensemble continental comportant des îles, des péninsules, la mer s’insère à l’intérieur des terres. Il y a des mers semi-fermées (commerce différent, type d’eau différent, etc.). On a vu se développer autour de ces mers des activités, un folklore, etc. qui rappelle l’ancienneté des populations à la mer. La mer caractérise les paysages. Ile de Santonin

Les fjords norvégiens

Dunes du Pilat

Porquerolles

Certaines villes sont également façonnées par la mer. Venise

Copenhague

Istanbul

Le Mont Saint-Michel

2- Le fait maritime en Europe Fait maritime : ensemble des éléments liés à la mer qui ont un impact qui se répercute à terre. Les climats européens sont très souvent liés à la proximité de la mer. Climat doux en Europe grâce aux courants océaniques.

L’Europe comporte un certains nombres d’États insulaires voir archipel (5 au total). Le continent possède également de nombreuses îles qui participent au morcèlement. La mer a souvent joué un rôle fort dans les États insulaires. L’Islande a développé une langue, car elle était isolée par l’océan. L’île de Malte a une langue très particulière. Mouvement identitaire plus fort qu’ailleurs dans les îles (Corse, Sicile, etc.). La mer et les îles ont joués un rôle important dans la conquête coloniale (îles jouaient le rôle de relais). Ces États ont pu devenir d’énormes puissances maritimes, notamment l’Angleterre. A une époque la mer était aussi un moyen d’exile. Prendre la mer était un signe de liberté.

3- La mer dans l’histoire et la culture du continent La mer à une époque était la seule voie possible pour accéder aux épices, à l’inde. Ces mers ont joués un rôle important dans le commerce, la mer comme lieu d’échange. La mer ça a aussi été un lieu de confrontation, c’est une frontière qui a longtemps été une ligne de défense. Première ligne de défense face à des envahisseurs. Les îles étaient souvent des postes avancés, notamment au moment des croisades. Principales batailles maritimes : Salamine (-480 av. JC) ; Actium (-31 av. JC) ; Lépante (1571) ; Trafalgar (1805).

Les pièces de monnaies représentent des fois la mer, preuve de la forte identité des pays à la mer.

Les États européens ont pris possessions de terres outre-mer. Si ces grands empires ont disparus, il en persiste quelques traces. On a aujourd’hui l’existence de territoires outremer. Mais ces territoires accèdent au fur et à mesure à l’indépendance.

La mer ressort également sur un patrimoine culturel, avec des toiles mondialement connues, de grands livres.

2ème partie : La mer, un espace de flux vitaux pour l’Europe Dans un contexte d’économie mondialisé, les échanges internationaux se font principalement par voie maritime. L’Europe constitue un des trois grands pôles de ces flux maritimes. Pourtant la mer compte moins en Europe qu’en Asie proportionnellement. Encore faut-il disposer des infrastructures adaptées.

1- Les flottes européennes Flottes dépendent des États européens directement ou indirectement. On a la flotte commerciale, la flotte militaire et la flotte d’agrément.

90% du commerce extérieur de l’Europe et 43% des échanges internes de l’UE se font par la mer. Les compagnies maritimes européennes possèdent 1/3 de la flotte mondiale. Le secteur du transport maritime en Europe emploi 2.5 millions de personnes. Pourtant cette part de l’Europe tend à décroitre. La construction navale par exemple est un secteur en crise. Les principales causes sont l’émergence de nouveaux pays avec une main d’œuvre à moindre cout. La Norvège dispose encore d’une grande activité. Cette flotte européenne se maintient malgré tout à l’échelle mondiale.

4 compagnies maritimes européennes dans les 10 premières mondiales en 2010

2- Ports et façades maritimes On voit se dessiner une hiérarchie des ports à l’échelle européenne. Le premier port est Rotterdam. On a une forte concentration des grands ports entre la Mer du Nord et la Manche. C’est la conséquence de deux grandes routes maritimes à l’échelle mondiale (celle qui part d’Europe en direction de l’Amérique, celle qui fait Gibraltar-Suez).

Northem Range (premier espace maritime européen): ensemble de ports concurrents reliés de manière très efficace au réseau terrestre. Ports modernes, performants, de très grandes tailles. Ensemble riche + abolition des frontières douanières. Les Etats concernés ont une histoire maritime très ancienne.

En Méditerranée c’est un peu différent. Au 16ème siècle elle va se retrouver déclassée face à l’Atlantique. Avant la méditerranée était une frontière. L’ouverture du canal de Suez va redonner une petite impulsion à la Méditerranée.

Certains points sont critiques, car ce sont des passages obligés, donc très stratégiques. Dans la Mer du Nord, on a carrément la création de rails de navigations. Gibraltar est un de ces points.

On a aussi des façades secondaires, surtout sur la partie orientale. La façade baltique à connue une grosse croissance de ses ports. La Russie a carrément créé de nouveaux ports.

Certains points critiques ont un peu peur. Par exemple, si un pétrolier explose en plein Istanbul, ça ferait beaucoup de dégâts. On a ainsi essayé de trouver de nouvelles voies de transports. Récemment, on a vu apparaitre la conteneurisation des échanges. On peut facilement empiler ces boites et les utiliser pour pas mal de marchandises. Mais il faut adapter le matériel. On a dû adapter les anciens ports à ces nouveaux flux. Dunkerque a eu l’idée de « manger » sa côte (côtes basses et sableuses) pour former de nouveaux bassins en préservant un front de dunes à l’avant pour protéger. L’activité portuaire de Dunkerque a quitté la ville pour se déplacer à l’ouest.

Rotterdam a adopté une autre configuration. Avant le port était éloigné de la mer par le biais d’un fleuve. Le port a progressivement migré vers la mer avec des bassins de plus en plus grands.

Les mers européennes sont particulièrement prisées pour la croisière.

Les autoroutes de la mer : idée de relancé le transport maritime en Europe avec des visions modernes. On essaie de cracher moins de CO2. On veut soulager les routes, et réduire l’empreinte écologique. C’est un processus qui est encore à ses débuts.

3ème partie : La mer, un espace ressource 1- Une inégalité des États européens dans l’accès à la mer On a 3 catégories d’états : -

Les États côtiers (une ou plusieurs façades) Les États enclavés (ne disposant pas d’accès à la mer) : ils vont devoir passer par un autre État pour accéder à la mer. Il faut bien s’entendre avec ses voisins. Les États intermédiaires (accès restreint, voir symbolique à la mer)

On a instauré des conventions pour assurer le libre passage des navires dans les détroits en temps de paix. L’existence d’un littoral va donner la possibilité aux États de posséder des eaux territoriales. Tout État a le droit de décider quels bateaux ont le droit de passer ou non. En Atlantique, on a les ZEE qui permettent à un État côtier d’étendre sa souveraineté sur 370km en respectant les eaux territoriales des autres États. On prolonge en mer les frontières terrestres. Ces États ont le choix d’exploiter les ressources dans cette ZEE ou de les protéger, ils sont libres de choisir l’utilisation de ces espaces.

France : 11 035 000 km² (18 territoires) Royaume-Uni : 6 805 586 km² (16 territoires) Russie : 7 566 673 km² (6 territoires) Danemark : 4 941 727 km² (3 territoires) Norvège : 2 770 404 km² (4 territoires) Portugal : 1 727 408 km² (3 territoires) Espagne : 1 545 225 km² (4 territoires) Islande : 854 345 km² Italie : 843 251 km² Ukraine : 750 818 km²

Grèce : 637 529 km² Suède : 602 255 km² Irlande : 480 583 km² Finlande : 425 590 km² Allemagne : 414 599 km² Pologne : 342 482 km² Roumanie : 262 018 km² Bulgarie : 145 186 km² Croatie : 115 626 km² Chypre : 107 958 km²

Lettonie : 93 011 km² Géorgie : 91 646 km² Estonie : 82 219 km² Lituanie : 72 331 km² Malte : 55 139 km² Albanie : 42 439 km² Belgique : 33 975 km² Pologne : 30 533 km² Monténégro : 21 557 km² Slovénie : 20 493 km² Monaco : 290 km² Bosnie : 50 km²

Total UE : 25 000 000 km²

2- La pêche Activité très ancienne. Représente 30% des exportations islandaises.

On a essayé de réguler la pêche. On a mis en place un système de quota par pays (totaux de captures, limitations de la capacité de la flotte de pêche, interdiction de pêche de certaines espèces menacées). Politique d’aide à l’activité de pêche mais également à la reconversion. C’est un secteur sinistré à l’échelle européenne. UE c’est le deuxième importateur des produits de la pêche, derrière le Japon. L’UE est le 6ème exportateur mondial.

3- Hydrocarbures et énergie Les espaces maritimes connaissent un regain d’intérêt grâce aux énergies. On se tourne de plus en plus vers la mer pour l’exploitation de nouvelles ressources.

On a aussi cherché à utiliser la force de la mer pour produire de l’électricité. En Bretagne, on a utilisé la force de la marée pour produire de l’énergie.

On fabrique aussi des éoliennes en mer, car c’est en mer qu’on a le plus de vent, et en plus ça ne gêne personne niveau paysage. Le Royaume-Uni a été le précurseur. Cela permet d’assurer une transition énergétique, voire de réutiliser des sites utilisés auparavant pour le pétrole.

4ème partie : La mer, un espace-enjeu pour l’Europe 1- Les européens face aux risques d’origine maritime Avant le 19ème siècle, la mer était un espace menaçant, la mer c’est la noyade, l’invasion. Les côtes étaient les premiers touchers en cas d’attaque. La mer a longtemps été associée au danger.

Un des grands risques, c’est le problème de l’élévation du niveau de la mer, ce qui va mettre en péril un certain nombre d’établissements humains. Certains se sont lancés dans des travaux titanesques pour protéger leurs côtes (route digue de Saint-Pétersbourg). Ce risque a été intégré depuis très longtemps aux Pays-Bas. Une grande partie du pays se trouve en dessous du niveau de la mer. Ils ont libérés de nouvelles terres en fabriquant des digues. Ils ont fait le plan delta qui visait à réduire le littoral en créant des digues pour relier les différentes îles.

Plan Delta

On a également aussi le risque de pollution d’origine maritime. Certains pétroliers se lavent en pleine mer, ce qui salie la mer. Dans les mers semi-fermées, on a des espaces très pollués. Les milieux maritimes sont très fragiles, certains milieux ont connus la prolifération d’espèces invasives. D’où les phénomènes de l’algue verte. Là où cette algue s’installe, les autres algues disparaissent. On a aussi le problème des marées vertes.

2- Mer et infrastructures de connexion On a par exemple le gazoduc Nord Stream qui permet de transférer du gaz de la Russie jusque dans le nord de l’Allemagne.

De nombreux États possédant de nombreuses îles ont décidées de rattacher leurs îles pour participer au désenclavement (île de Ré en France ; île de Saaremaa en Estonie ; îles croates).

3- Mer et souveraineté Les États européens contrôlent d’importants territoires maritimes et ce territoire continue à s’accroitre, car tout État côtier possédant une ZEE peut demander que celle-ci soit étendue sur le plateau continental (prolongement sous la mer du continent). La Norvège a obtenue beaucoup d’espace en plus grâce aux demandes d’extension. Les espaces de pleine mer se font de plus en plus rares. Les États demandent la même chose dans leurs territoires d’outremer.

Quand deux pays ne sont pas d’accord, il y a des différends. Par exemple entre la Grèce et la Turquie. Dès que les turcs veulent sortir de leur territoire, ils doivent passer par la ZEE grec et donc demander une autorisation.

4-

Mer frontière

Tout État est libre de décider de qui a accès ou pas à son territoire. Les régions littorales ont rapidement intégré cette fonction défensive dans l’organisation. Ce risque a engendré un impact dans la localisation des villages. Les régions littorales ont été anciennement fortifiées.

L’Europe fait actuellement face à l’arrivée massive de migrants. Des migrants fuyant la misère embarquant sur des bateaux et qui meurt souvent noyés. Création De l’agence Frontex, patrouillant sur la mer.

Conclusion Le fait maritime dans ses différentes acceptions est un élément de la géographie et de l’identité de l’Europe. Facteur d’ouverture, d’échange dont la maitrise a assuré à l’Europe la domination du monde. Les différents usages des mers et des côtes, la pression sur les littoraux qui concentrent toujours plus de population font peser de nouvelles menaces sur les milieux marins tout comme la mer est redevenu facteur d’inquiétude pour les sociétés européennes. A la fois espace ressource, recherché, idéalisé, la mer serait-elle en train de faire l’objet d’un nouveau changement de regard ?...


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