L\'imaginaire national Benedict Anderson Résumé sur les nationalismes PDF

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Qu'est-ce qu'une nation, et qu'est-ce que le sentiment national qui fait que des individus s'identifient corps et âme à d'autres individus qu'ils ne connaissent pas et ne connaîtront jamais ? Dans cet ouvrage désormais classique, Benedict Anderson montre que l'adhésion à l'idée de souveraineté natio...

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L’IMAGINAIRE NATIONAL : RÉFLEXIONS SUR L’ORIGINE ET L’ESSOR DU NATIONALISME

Benedict Anderson

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L’IMAGINAIRE NATIONAL Benedict Anderson INTRODUCTION :  Concepts et définitions : 3 paradoxes :  modernité objective des nations aux yeux de l’historien / à leur subjectivité aux yeux des nationalistes  universalité formelle de la nationalité en tant que concept socio-culturel  puissance politique des nationalismes / misère philosophique  Définition : nation : une communauté politique imaginaire et imaginée comme intrinsèquement limitée et souveraine.  Imaginaire : cf. Gellner : nationalisme n’est pas l’éveil à la conscience des nations, il invente des nations là où il n’en existe pas.  Limitée : aucune nation ne s’imagine coexistensive à l’humanité.  Souveraine : cf. Révolution française.  Communauté : nation toujours conçue comme camaraderie profonde, horizontale.  Problème : doù vient que l’imaginaire étriqué de l’histoire récente engendre des sacrifices aussi colossaux ? I RACINES CULTURELLES  Rôle des tombes des soldats inconnus, des cénotaphes : si vides que soient tombes : saturées d’une imaginaire spectral national.  XVIII°s. : aube nationalisme mais aussi crépuscule formes de pensée religieuse.  Pour comprendre nationalisme : l’aligner sur systèmes culturels. 1) La communauté religieuse  Grandes cultures sacrales : conceptions d’immenses communautés : langue et écritures sacrées.  Communautés classiques que liaient langues sacrées  communautés imaginées nations modernes : étaient assurées du caractère sacré unique de leur langue et donc de leurs idées sur les moyens de s’en faire accepter. Problème : non arbitraire du signe. Cf. Débat sur la tarduction du Coran. Mais reste possibilité de conversion à travers langue sacrée. .  Lettrés : couches expertes, stratégiques, au sein d’une hiérarchie cosmopolite dont le faîte était divin. Pouvoir papauté à son apogée ne s’explique que par existence clergé transeuropéen, qui écrivait en latin et par conception du monde dans laquelles intelligentsia bilingue = intermédiaire entre terre et ciel. Mais déclin à partir fin moyen Age pour 2 grandes raisons :  effet explorations monde non européen  dégradation progressive de la langue sacrée : cf. Marc Bloch : « latin ne constituait pas seulement langue véhiculaire de l’enseignement, il était la suele langue qu’on enseignât ». ==> aucune autre langue n’était jugée digne d’être enseignée : grand changement à partir XVI°s. Rôle du capitalisme de l’imprimé.  ==> chute du latin illustra processus + général de fragmentation, de pluralisation et de territorialisation progressives des communautés sacrées dont anciennes langues sacrées avaient assuré l’intégration. 2) Le royaume dynastique  Royauté organise toute chose autour d’un centre élevé. Tient sa légitimité de Dieu non des populations. Dans imaginaire ancien où Etats se définissaient par leur centre : frontières poreuses et indistinctes.  Etats monarchiques ne s’étendirent pas que par guerre mais aussi par politique sexuelle : principe général de verticalité pour mariages dynastiques rassemblaient populations diverses sous de nouveaux sommets. Lignées royales tiraient souvent leur prestige du métissage : signe d’un rang supérieur.  A partir XVII°s. Déclin légitimité automatique de la monarchie sacrale en Europe occidentale. 3) Appréhensions du temps  Sous déclin des communautés, des langues et des lignées sacrées : profond changement des modes d’appréhensions du monde qui a permis de penser la nation.  Cf. représentations plastiques des communautés sacrées : aspect moderne. Monde où représentation réalité imaginée excessivement visuelle et auditive.  Problème de la simultanéité du passé et du futur.  Possibilité même d’imaginer nation historiquement apparue le jour où 3 conceptions culturelles fondamentales ont perdu leur empire axiomatique sur esprit des hommes.  idée qu’une langue-écriture particulière offrait accès privilégié à la vérité ontologique parce qu’elle faisait partie de cette vérité.  Conviction que société naturellement organisée autour et au dessous de centres éminents : loyautés humaines nécessairement hiérarchiques et centripètes parce que souverain de même que Saintes Ecritures était une voie d’accès à l’être.

L’IMAGINAIRE NATIONAL : RÉFLEXIONS SUR L’ORIGINE ET L’ESSOR DU NATIONALISME

Benedict Anderson

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 Conception de la temporalité dans laquelle cosmologie et histoire se confondaient.  ===> ces idées ancraient vie humaine dans nature même des choses.  Déclin lent et inégal de ces certitudes sous effet changements économiques, de découvertes, et essor communications toujours plus rapide enfonça coin entre cosmologie et histoire. Rôle déterminant du capitalisme de l’imprimé qui permit à une masse rapidement croissante de gens de se penser et de se rattacher à autrui en termes profondément nouveaux....