L\'organisation de la cité idéale PDF

Title L\'organisation de la cité idéale
Author kiki mbap
Course Histoire des idées
Institution Université Paris Dauphine
Pages 3
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Summary

L'organisation de la cité idéale...


Description

L'organisation de la cité idéale A. L'origine de l'organisation sociale Pour les grecs, l'organisation sociale est liée à l'organisation politique de la société. La cité est le mode de vie et de ce fait, il n'y a pas de différence entre l'organisation sociale et l'organisation politique. Il s'agit de comprendre pourquoi les hommes se sont regroupés en cité. Platon dit que si les hommes se regroupent en cité, c'est parce qu'ils ont des besoins différents et qu'il y a nécessairement besoin d'une spécialisation des tâches pour satisfaire les besoins des individus. Les hommes ne parviennent pas à s'entendre pacifiquement, dès le départ il y a des désirs déraisonnables et donc cette cité originelle n'est pas du tout pacifique. De ce fait, il y a une nécessité d'une caste de guerriers (les gardiens) qui vont permettre à la société de se dé fendre et de maintenir la paix à l'intérieur de la cité. Platon va définir ce qui semble être une bonne cité. La cité idéale est celle où chacun est à sa place. Il doit y avoir une spécialisation des tâches et il faut que chacun reste à sa place. Platon donne l'exemple du cordonnier qui exerce également différentes tâches, comme laboureur. B. La tripartition de la cité idéale Platon insiste sur le rôle des gardiens pour défendre la cité. L'organisation de la cité doit être tripartite. Il y a deux catégories de gardiens : Il y a une division entre ce que Platon appelle des gardiens auxiliaires qui sont une catégorie de la population qui est chargée d'assurer la sécurité et de garantir l'autorité des chefs de la cité et les gardiens qui sont au-dessus. On retrouve ces deux catégories de gardiens ainsi que les autres citoyens qui ne sont pas des gardiens. Le livre III se termine sur deux aspects : Pour faire accepter cette organisation sociale qui est inégalitaire, il faut recourir à un mythe. Le mythe est un récit qui est faux pour Platon mais il peut avoir un intérêt et une vertu, il va permettre de faire accepter un bien, une bonne solution à des gens qui ne sont pas capables d'en comprendre la question. La seconde idée est que la cité n'est pas fondée sur l'hérédité. On va sélectionner les enfants à partir de leurs qualités et ce sont leurs qualités qui vont déterminer à quelle catégorie ils appartiennent. Pour Platon, cet aspect est difficile à accepter et c'est pourquoi il y aura le mythe (le mythe de l'or). L'idée est de dire que c'est un dieu qui, à la naissance, va mélanger à chaque âme de l'or, de l'argent ou de l'airain. Les inégalités viennent donc de la bonté divine. Cela permet d'expliquer que des enfants de gardiens ont une âme d'airain. Le mensonge ici a une finalité morale, il

s'agit de faire comprendre une bonne organisation sociale à des gens qui ne sont pas capables. Il y a non seulement une vie en communauté (repas en commun, vie en commune, logement en commun) mais en plus leurs biens sont mis en commun. Les gardiens n'ont aucun bien propre. Il y a également un partage de femmes, il n'y a pas de couple. L'idée est de faire en sorte que les gardiens n'aient aucun intérêt personnel, ils doivent agir dans l'intérêt de la cité. Ceux qui ont une âme d'or ne peuvent pas toucher ni de l'argent, ni de l'or. L'idée qui préside est de trouver un système qui permette à la cité de se maintenir le plus longtemps possible. Les dirigeants doivent agir le plus longtemps possible dans l'intérêt de la cité. La vertu est partagée au sein d'un petit groupe de dirigeants qui détient le pouvoir et qui dirige la cité avec deux autres groupes. Platon va longtemps revenir sur l'éducation des gardiens et sur l'organisation de la cité dans le livre IV. Pour Platon, les femmes avaient leur place dans la cité mais il disait qu'elles étaient moins fortes que les hommes. A la fin du livre V, apparait l'idée que la cité doit être gouvernée par les philosophes. Seuls les philosophes peuvent gouverner correctement la cité. Cette notion intervient tardivement car elle est naturellement à contre-courant des théories politiques de l'époque mais aussi car la cité avait mis à mort Socrate. Athènes avait décidé que les philosophes ne devaient pas gouverner la cité et devaient être mis à mort. Platon défend la place des philosophes dans la cité. Les livres VI et VII vont être consacrés au rôle du philosophe dirigeant et à l'éducation des gardiens. Au début du livre VI, on va retrouver une comparaison : pour Platon, le philosophe est celui qui est capable de voir la vérité qui a une existence objective. Il est idéaliste, cela signifie que les choses existent en tant que telles. Le bien est donc quelque chose qui existe et le philosophe est celui qui le voit. Le philosophe est celui qui voit, celui qui est capable de voir la vérité alors que la plupart des gens sont aveugles. Au début du livre VII, on retrouve un passage qui va expliquer allégoriquement toute la difficulté du rôle du philosophe et la difficulté d'accès à la vérité. Il s'agit de l'allégorie de la caverne. D'après Platon, les hommes enchainés qui ne voient que des ombres nous ressemblent car ils prennent des illusions pour la réalité, ils prennent des ombres d'objets pour les objets euxmêmes. Ils confondent les ombres avec la réalité. Il y a une difficulté à parvenir à la réalité car ces hommes ne voient que des ombres d'objets et en plus, ils sont dans une caverne, ils ont encore le monde entier à découvrir.

Si on essaye de montrer trop brutalement la vérité à quelqu'un, il ne la croira pas. Naturellement, il retournera dans sa caverne et continuera à regarder les ombres car l'accès à la vérité est extrêmement difficile. Une fois qu'il aura eu accès à la vérité, il devra prévenir ceux qui étaient avec lui dans la caverne et les attirer vers la vérité. C'est une métaphore de la philosophie et du philosophe : Celui qui sort de la caverne est le philosophe. Le philosophe a vu la vérité et dès qu'il revient dans la cité, tout le monde se moque de lui. S'il tente de force d'arracher les citoyens à leur erreur pour les sortir de la vérité, ils vont le mettre à mort. C'est une allégorie directe de la mort de Socrate. Cela explique aussi toute la difficulté qu'aura le philosophe à se faire entendre. Pour Platon, il y a toujours une bonne manière de décider et des mauvaises. C'est celui qui sait et qui connait la vérité qui est capable de prendre la bonne décision, c'est-à-dire le philosophe. Le gouvernement de la cité doit être confié à des personnes qui sont compétentes pour cela. Chez Platon, la philosophie est quelque chose qui nécessite beaucoup de temps. Jusqu'à 35 ans, c'est un entrainement théorique. Ensuite, pendant 15 ans, les apprentis philosophes vont observer ce que font les gardiens, ceux qui sont déjà philosophes. Ils vont découvrir tous les aspects du gouvernement de la cité. C'est seulement à 50 ans qu'on devient un bon gouvernant. Platon va essayer de voir de quelle manière on pourrait mettre en place cette cité idéale (fin du livre VII). Des philosophes vont choisir une cité et ne vont garder que les enfants qui ont 10 ans. Tous les autres seront tués, écartés de la cité. C'est à partir de cela que la cité idéale sera créée. Tout cela n'est qu'utopique. Avec Platon se pose la question de savoir quel est le rapport entre la théorie politique et le réel. Quand les idées politiques se heurtent au réel, que fait-on ? Cette idée traversera tout l'Occident, particulièrement à la fin du XVIIIème siècle. Certains dialogues platoniciens sont beaucoup moins abstraits et théoriques....


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