Notes de cours 1-4 PSY 1075 Vanessa Michaud PDF

Title Notes de cours 1-4 PSY 1075 Vanessa Michaud
Author 小胖 冯
Course Psychologie sociale
Institution Université de Montréal
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Summary

Chargée de cours : Vanessa Michaud...


Description

Introduction à la psychologie sociale  o

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Qu'est-ce que la psychologie sociale? (un documentaire sur Netflix, I'm him, him, ...) Discipline scientifique qui vise à comprendre et expliquer la façon dont les pensées, les sentiments et les conduites des individus sont influencés par la présence réelle, imaginaire ou implicite d’autrui. Nos décisions sont essentiellement d’une origine sociale, elles ne sont pas indépendantes, mais extrêmement sensibles à la présence des autres. L'influence des présences : 1. la présence physique/réelle (les autres sont physiquement près de nous); 2. la présence imaginaire (tous les personnages significatifs qu’on rencontre) : on les perçoit à travers nos processus cognitifs; 1) les individus réels qu’on connaît (les valeurs de nos parents, les influences des amis...) 2) les personnes réelles mais qu’on n’a jamais rencontrées (les modèles, les athlètes...) 3) les personnes fictifs (les personnages des romans... inventés, virtuels) 3. la présence implicite (subtile mais vraiment puissante, des objets/symboles/décors/éléments de notre environnement, sans être des personnes) : des drapeaux, des symboles religieux, des feux de circulation, des lois non-écrites... Histoire de la psychologie sociale : Selon Platon, l'esprit humain comporte trois composantes : le cognitif (les idées), l'affectif (les sentiments) et le conatif (la volonté). La psychologie contemporaine : la cognition (la pensée), l'émotion (les affects), l'intention (le comportement). Publication de manuels de psychologie sociale : McDougall (psychologue, le comportement en société est modelé par les instincts profonds de l’être humain), Ross (sociologue, l’imitation de ses semblables est l’origine du comportement individuel), Allport Le « père » de la psychologie sociale : Kurt Lewin, théoricien gestaltiste, a appliqué aux groupes humains le principe de base de cette école : le tout est plus grand que la somme des parties.  le comportement humain est produit de 2 choses : de la personne et de la situation Un produit social : un complément unique formé qui ne se trouve dans aucun des membres du groupe Le pouvoir de la situation Un postulat principal de la psychologie sociale : l’environnement, et plus particulièrement l’environnement social, nous influence plus que nous ne le pensons généralement. Nous sommes des « poissons dans un bocal » : nous baignons dans un monde social dont nous ne percevons pas toujours l’influence sur nous-mêmes. Le pouvoir de la réflexion La perception que nous avons de la réalité résulte toujours d’une construction mentale.  Nous passons une partie non négligeable de notre vie à tenter de donner un sens aux actions des autres, car nous en avons besoin pour nous orienter dans la réalité sociale. 1

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L’individu cherche plus à se faire de la réalité une représentation socialement efficace qu’intellectuellement juste.  C’est pourquoi la psychologie sociale se livre à une étude systématique de la subjectivité, notamment en accordant une grande importance au rôle des biais cognitifs. La perception de la société toujours évolue  Questions fondamentales sur la nature humaine  Avons-nous réellement un libre arbitre?  Sommes-nous indépendants ou conformistes?  Sommes-nous des êtres rationnels?  Qu’est-ce que le soi?  Avons-nous besoin des autres? Si oui, pourquoi?  Sommes-nous de nature altruiste ou égoïste? Psychologie sociale et sociologie La sociologie s’intéresse aux comportements du groupe dans son ensemble, aux interactions entre les groupes et la société, aux facteurs favorisant des changements de normes et de valeurs (ex. avancées technologiques, facteurs économiques, densité de population).  Méthodes de recherche : ethnographie, méthodes qualitatives. La psychologie sociale s’intéresse aux influences du groupe sur l’individu (ex. conformisme) et vice-versa (ex. leadership).  Méthodes de recherche : surtout expérimentales. L’éthique en recherche Règles d’éthique rigoureuses interdisent au chercheur de porter atteinte à l’intégrité physique ou psychologique des participants. Le consentement éclairé : donné par le participant une fois qu’on l’a mis au courant des objectifs et du déroulement de la recherche ainsi que des risques et des bénéfices qu’il pourrait en tirer.  La duperie : procédé par lequel on ne divulgue pas toute l’information (ou la bonne information), afin de ne pas invalider les résultats de la recherche. Le consentement libre : le participant peut, en tout temps, refuser ou cesser de participer sans manipulation, coercition ou influence excessive.

La perception sociale 

L’esprit humain : Une usine de fabrication de croyances Croyance : une conviction relative à un objet psychologique (tout ce qu’il est possible de se représenter, y compris les individus, peut être concret ou abstrait, réel ou imaginaire) o Exemple  Un objet psychologique concret : Stéphanie Trudeau  Un objet psychologique abstrait : la liberté, l'amour, l’homme social (des concepts qui peuvent être des sujets à l’interprétation) o 3 origines de l’acquisition de croyances : l’expérience personnelle, une information donnée par autrui, une inférence (supposition).  La croyance est filtrée par nos propres ressources et états cognitifs et affectifs. o

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L’inférence continue de nouvelles croyances est une nécessité sociale, qui nous permet de prédire leur comportement et de partager un système de communication avec eux. (Fiske, 2008) sans laquelle on peut être considéré comme introverti et peu sociable.  L’expression faciale L’attribution de causes au comportement L’attribution à partir d’un seul comportement  Théories des inférences correspondantes : Attribution d’une disposition (ou d’un trait) qui correspond directement à la nature du comportement observé.  Nous essayons de comprendre le comportement d’une personne en faisant un lien entre le comportement observé et les disposition/traits de personnalité de la personne.  Afin de faire une inférence, nous nous demandons : 1. Si la personne avait le choix d’agir autrement; 2. Si le comportement correspond aux attentes des autres; 3. Quelles sont les conséquences particulières de son comportement? (des attributions externes et internes) L’attribution à partir de plusieurs comportements  Selon la théorie de la covariation de Kelley, en présence de nombreuses données, nous procédons généralement à la manière d’un scientifique pour déceler la cause d’un comportement.  Cette théorie explique l’attribution par la perception d’un lien entre le comportement et la cause avec laquelle il varie systématiquement dans le temps.  Les trois critères que nous utilisons pour faire une attribution sont : 1. la constance (de façon constante); 2. le caractère distinctif (seulement); 3. le consensus (tous). Mon amie m’a répondu sèchement lorsque je lui ai téléphoné. Pourquoi? o Critère de constance : une attribution externe aux circonstances (Lorsqu’une personne se comporte d’une manière inhabituelle) o Critère de caractère distinctif : une attribution externe à l’entité (lorsqu’une personne agit de cette manière uniquement envers ce stimulus (personne, activité)) o Critère de consensus : une attribution interne à la personne. Biais liés à l’attribution : Se tromper sur soi et sur les autres Erreur d’attribution fondamentale : Tendance à sous-estimer l’influence de la situation et à surestimer celle des facteurs internes en tant que causes du comportement d’autrui.  Pourquoi 1. Dans plusieurs cultures, on nous apprend que chaque personne est responsable de ses actes. (le comportement d’autrui est perçu comme découlant de l’exercice du libre arbitre plutôt que de pressions sociales) 2. À cause de la saillance perceptive, nous avons tendance à attribuer la cause à l’objet de notre attention. 3. Les attributions internes demandent moins de travail cognitif. Le biais de complaisance : l’acteur est enclin à s’attribuer la responsabilité d’un succès et à se trouver de « bonnes raisons » pour justifier un échec (succès à nous-mêmes, échecs aux circonstances) lien avec l’âge : la tendance est particulièrement marquée chez les jeunes adultes et les personnes âgées (compétences cognitives) Modèle tridimensionnel de Weiner 

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Le type d’attribution aura un impact sur la réaction affective et les attentes de la personne qui fait l’attribution. Nos attributions peuvent être catégorisées selon 3 dimensions:  interne (personne responsable) / externe (contexte responsable)  stable (constant à travers le temps)/ instable (situationnel, inhabituel)  contrôlable (personne a le pouvoir à changer les résultats) / incontrôlable (personne n’a pas le pouvoir)*la discrimination Le type d’attribution aura un impact sur la réaction affective et les attentes de la personne qui fait l’attribution. Formation d’impressions : intégration de l’information La formation d’une impression est le processus cognitif par lequel nous organisons divers éléments d’information se rapportant à une personne afin de former un tout. Ce processus repose sur l’attribution et l’intégration de l’information. L’intégration de l’information, c’est-à-dire la combinaison des traits attribués, aboutit à une perception unifiée. C’est ainsi que nous nous formons une impression globale d’une personne. Les étapes de la perception d’autrui : apparence physique, comportement, contexte (très rapide) → processus d’attribution → traits → processus d’intégration → impression L’effet miroir : une loi d’attraction Deux modèles Approche de l’interaction entre les traits (Asch, 1946) :  Effet de centralité : Les traits importants organisent l’impression et influent sur le sens retenu pour les autres traits de la personne. (des traits périphériques)  Effet de primauté : La tendance à accorder plus d’importance aux premières informations reçues dans la formation d’une impression. (premières impressions sont plus importantes) Approche de la somme des traits (Anderson, 1981) : Modèle de la moyenne  Modèle de la moyenne pondérée : [(la somme des produits de l’évaluation de chaque trait) * (son poids)] / le nombre de traits = l’impression globale de la personne  L’importance que nous attribuons à chaque trait de personnalité dépend de nombreux facteurs personnels, culturels et situationnels. La différence essentielle : l’indépendance relative des traits entre eux. Cognition sociale : Le caractère automatique de l’impression  L’être humain fait appel à deux systèmes de pensée lorsqu’il doit juger son environnement social (Thinking, Fast and Slow, Daniel Kahneman) :  Le système I repose sur des processus automatiques - dans une large mesure inconscients - qui permettent de traiter en peu de temps un grand nombre d’informations, ou d’arriver rapidement à une conclusion avec un minimum d’indices. (plus rapide)  Le système II repose sur une réflexion plus formelle et contrôlée, plus lente aussi, et demandant un effort cognitif qui mobilise la pensée consciente et les fonctions exécutives assurant le contrôle de soi. (demande plus d’efforts, pour revoir et corriger le système I) L’exactitude de l’impression  Certaines caractéristiques comme l’extraversion sont assez faciles à percevoir 4

correctement, ce n’est pas le cas d’autres traits.  Notre première impression est nettement moins fiable quand nous nous fondons sur des observations comportementales, plutôt que sur une autodescription.  Les premières impressions sont particulièrement résistantes au changement, même si elles ne sont pas toujours exactes. Exemple : les jurés prennent souvent une décision dès le début du procès, le reste de leur travail cognitif servant pour l’essentiel à justifier cette décision. o Les schémas  Définition : o Les schémas sont des structures cognitives qui permettent d’organiser l’information complexe se rapportant aux personnes et aux situations. o Les schémas orientent la perception de l’environnement, l’organisation des informations en mémoire et les inférences. o Ont une dimension culturelle et une dimension personnelle.  Théorie implicite de la personnalité :  Exemple : "Beau est bon" (l'Effet de halo)  Un problème fondamental : une fois activé, le schéma servira de base à l’intégration des informations suivantes, mais celles qui le contredisent n’auront pas nécessairement le poids qu’elles devraient avoir.  Les schémas apparaissent plus résistants dans la deuxième moitié de l’âge adulte.  Les attentes que nous avons envers certaines personnes ou situations peuvent non seulement affecter comment nous pensons et agissons, mais également affecter le comportement de la cible : prophétie autoréalisatrice.  Une attente (prophétie) initialement fausse de la part d’un individu mène la cible à adopter un comportement qui confirme cette attente, devient réalité.  Expérience de Robert Rosenthal (1964) dans une école primaire de San Francisco : test d’intelligence administré aux étudiants de 18 classes. (seulement comment les professeurs se comportaient envers des étudiants était différent) o Détecter les émotions (Barrett, 2017)  6 types d’émotions : la peur, la colère, la tristesse, la joie, le dégoût, la surprise  La reconnaissance des émotions primaires est universelle, mais leur expression varie selon la culture (ex. étude Américains et Japonais, les micro-variations entre des cultures).  Recherche avait initialement démontré que nous étions plus rapides à détecter la colère que la joie (avantage adaptatif), mais étude récente a démontré le contraire.  Reconnaissance des émotions secondaires est un peu moins universelle (l’ennuie, le mépris, la nostalgie, la sérénité…). o Détecter les mensonges (Bordens & Horowitz, 2013)  "L'homme qui prenait sa femme pour un chapeau"  Certains professionnels sont plus habiles pour détecter les mensonges (Ekman et al., 1999), tels que les officiers fédéraux et les psychologues cliniciens. 5

Les heuristiques  3 types: 1. Disponibilité : Juger de la fréquence ou de la probabilité d’un événement en fonction de la facilité avec laquelle on peut s’en remémorer des exemples. (morts causées par les requins sont moins fréquentes mais très médiatisées, rares mais plus spectaculaires) 2. Représentativité : Estimer la probabilité d’appartenance d’un objet à une classe donnée à partir de sa ressemblance avec un cas prototypique de cette classe. 3. Ancrage et ajustement : Estimer une grandeur en se fondant sur une quantité connue, puis ajuster cette grandeur pour tenir compte des particularités d’un nouvel événement semblable. o Autres biais courants (p.95)  La positivité : Tendance générale à exprimer à propos des personnes des évaluations positives plutôt que des évaluations négatives.  Négligence de la ligne de base : Sous-utilisation de l’information statistique se rapportant aux personnes et aux objets lors de jugements.  Persistance des croyances : Maintien de certaines croyances en présence d’informations qui les remettent en question.  Corrélation illusoire : Perception d’une corrélation entre deux variables (événements) alors qu’il n’en existe pas.  Raisonnement contrefactuel : Revivre des situations passées en imaginant des scénarios autres ou en les réinterprétant. (ceux qui remportent une médaille de bronze ressentent plus de satisfaction que ceux qui remportent une médaille d'argent)  Effet de halo (effet de notoriété ou effet de contamination) : Tendance à rendre plus positives (ou plus négatives) des caractéristiques d’une personne, d’un groupe, d’une marque, etc. à partir d’une caractéristique jugée préalablement positive (ou négative). (p.e. l'importance d'apparence; effet de contamination dans le racisme)  Résumé (p.101) o

Soi et faux-soi Qu’est-ce que le soi ?

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Le soi englobe l’ensemble des caractéristiques individuelles qui font qu’une personne est différente ou semblable aux autres. 2 besoins :  Le besoin d'appartenance : nous rapproche et rattache aux autres  Le besoin de différentiation : distingue des autres et permet aux autres de nous reconnaître Le soi a un double visage, une face tournée vers soi-même, l’autre tournée vers la collectivité La recherche du soi s’accompagne d’une recherche de cohérence interne. Les valeurs font partie intégrante du soi et peut évoluer à travers le temps.  Exercice : Quelles sont vos valeurs fondamentales? Comment se sont-elles construites? Comment ont-elles guidé vos choix (ex. études, activités, implications)? Quels impacts ont-elles sur vos relations? 3 dimensions du soi 6

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la dimension cognitive de l’individu (Le concept de soi : Qui suis-je) la dimension évaluative (L’estime de soi : Comme je m’évalue) la dimension comportementale (La régulation du soi & la présentation du soi : comment j'agis; comment sensibiliser les autres) Concept du soi Définition : l’ensemble des croyances qu’une personne entretient à propos d’ellemême.  Influencer ses traits, sa personnalité, son apparence physique, son statut social, ses croyances, ses valeurs, son appartenance… Notre soi se construit à partir de : l’introspection, l’observation du comportement des autres à notre endroit, l’observation de notre propre comportement, la comparaison avec des personnes qui nous ressemblent dans l’environnement.  Certains aspects du soi résultent de prédisposition génétique (Modèle des Big Five) : Ouverture à l'expérience; Caractère consciencieux; Extraversion; Agréabilité; Névrosisme En psychologie : le concept de soi se construit progressivement par le biais des interactions avec le milieu. Reconnaissance de soi :  Conscience réflexive ou introspection : la capacité propre à l'humain de réfléchir sur soi-même et de s’interroger sur ses propres capacités de réflexion.  Le test du miroir (éléphants, chimpanzés, orang-outans, bonobos, dauphins, pies, poissons, fournies) La conscience réflexive  Définition : la capacité propre à l’humain de réfléchir sur soi-même et de s’interroger sur ses propres capacités de réflexion (de se concevoir soi-même en tant qu’objet)  Une distinction entre le jeu (le sujet qui observe l’objet) et l’objet (le moi, le concept de soi)  Un caractère évolutif : Avantage propre à l’espèce humaine dans la lutte pour la survie : la capacité de se décrire à partir d’un langage symbolique et de communiquer ses réflexions aux autres permet une transmission des expériences personnelles et des acquis qui en découlent, d’une personne à l’autre et d’une génération à l’autre. Perception des réactions des autres à notre endroit :  Nous intégrons à notre concept de soi notre perception de ce que les autres pensent de nous.  Les informations venant des autres peuvent être : sélectionnées; interprétées; déformées. Théorie de la perception de soi : nous déduisons certains de nos traits de personnalité, de nos attitudes et de nos motivations de l’observation de notre propre comportement.  Les gens se croient faits de telle façon parce que cela correspond à leur façon d’agir.  Un groupe de sujets sont demandés de se décrire de manière flatteuse et leurs réponses à un questionnaire ont relevé une estime de soi supérieure à celle des sujets du groupe témoin. Théorie de la comparaison sociale: 7

Définition : En l’absence de normes objectives définies, nous déterminons et évaluons nos habiletés et nos caractéristiques personnelles en nous comparant aux autres.  3 Postulats : 1) L’individu a besoin d’évaluer adéquatement ses habiletés et ses attitudes; 2) En l’absence de critères physiques, l’individu s’évalue en se comparant aux autres; 3) L’individu préfère se comparer à des personnes qui lui ressemblent.  2 fonctions principales : 1) se disti...


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