Pragmatique - Notes de cours 1-14 PDF

Title Pragmatique - Notes de cours 1-14
Course Sémantique et pragmatique
Institution Université de Tours
Pages 14
File Size 231.6 KB
File Type PDF
Total Views 129

Summary

Cours de pragmatique....


Description

Les implicatures et les maximes de Grice

Intro

Notion de processus inférentiel pour comprendre un énoncé. (voir cours début d'année) Chez Austin et Searle il n'était pas question de cela : chez eux, les instructions pragmatiques sont codées dans la langue. Dans le sémantisme des verbes par exemple. Cela laisse de côté toute la dimension cognitive du langage : les interactions avec l’environnement, les perceptions, les calculs qui lient tous ces éléments .. Searle lui-même critique sa propre théorie en montrant qu'elle repose trop sur le code. Il propose l'expérience de « la chambre chinoise » pour montrer que maîtriser un code, même s'il sert à fabriquer des actes de langage, ne suffit pas à prouver que l'on pense. Invalide d'ailleurs le test de Turing. « La chambre chinoise » : 1- message sur feuille de papier que l'on donne par la première porte 2- instruction comme « dessinez les signes suivants » 3- fait sortir son dessin par la porte suivante question → réponse Est-ce que cette personne à pensé ? A-t-il fournit du sens ? Elle a suivit des instructions qu'elle ne comprenait pas. Elle est dans la situation d'un ordi. Cette personne vient de passer le test de Turing. Ce n'est pas simplement en suivant des instructions codiques que l'on pense et que l'on fabrique du sens. Il y a autre chose. La pragmatique cognitive va s'intéresser à cela. Deux branches de la pragma se développent en parallèle. En Amérique, la pragmatique cognitive : Grice puis Sperber et Wilson. En Europe, la pragmatique intégrée : Ducrot puis ses nombreux disciples.

I- Grice et la notion de signification naturelle / non naturelle Herbert Paul Grice : philosophe. Même école qu'Austin. Grice commence son raisonnement par une analyse du verbe anglais « to mean ». Ce verbe peut avoir 3 significations : indiquer, signifier, vouloir dire.

Exemple : « La sonnerie du bus indique son départ » « Les boutons de Paul signifie qu'il a la varicelle » « En disant à Paul : « Ta chambre est une porcherie », Jean voulait dire « la chambre de Paul est sale et mal rangée » ». Le verbe « to mean » serait utilisé dans ces 3 cas. Dans les deux premiers cas, les événements sont reliés de façon naturelle : les boutons n'ont pas l'intention de signifier la varicelle, de même la sonnerie du bus n'a pas l'intention d'indiquer le départ du bus. C'est ce que Grice appelle signification naturelle. Dans le troisième cas, par contre, une intention est présente, que l'on peut d'ailleurs sentir dans l'expression française « vouloir dire ». Le lien entre les deux énoncés se fait par une intention communicative, mise en avant. C'est ce que Grice appelle signification non naturelle. Définition de la signification non naturelle faite par Grice :« Dire qu'un locuteur a voulu dire quelque chose par une phrase, c'est dire que ce locuteur a eu l'intention, en énonçant la phrase, de produire un effet sur son interlocuteur grâce à la reconnaissance par cet interlocuteur de son intention. » Exercice : 1. La fumée indique qu'il y a un feu quelque part → Naturelle 2. Quand je dis que Marie est un ange, je veux dire qu'elle est très belle → Non naturelle 3. Il y a des nuages dans le ciel, il risque de pleuvoir → Naturel Pour Grice, la communication linguistique repose sur l'intention et la reconnaissance d'intention avant tout. Searle envisageait l'intention du locuteur mais en l'inscrivant tout entière dans les conventions de la langue. Partant de ces réflexions sur l’intention, Grice développe toute une théorie de la logique conversationnelle. Théorie fondée sur le principe de coopération et certaines règles le régissant. Le principe de coopération : ceux qui communiquent cherchent à bien communiquer. Ils cherchent à être efficaces, pertinents. Toute communication implique, au minimum, une coopération. Ce principe enjoint les participants à ce que leur contribution, au moment de l'échange, soit conforme à la direction et au but exigés par cet échange. Toute communication doit donc respecter certaines règles, que l'on nommes « les maximes de Grice ».

II- Les maximes de Grice

Maximes de quantité : 1- Que votre contribution soit aussi informative que nécessaire 2- Que votre contribution ne soit pas plus informative que nécessaire.

Maximes de qualité : 1- Ne dites pas ce que vous croyez être faux. 2- Ne dites pas les choses pour lesquelles vous manquez de preuves.

Maximes de relation ou pertinence : 1- Soyez pertinent.

Maximes de manière : 1- Éviter de vous exprimer de façon obscure. 2- Évitez l’ambiguïté. 3- Soyez bref. 4- Soyez ordonnée.

Exemple : Violation de la maxime de quantité : - Qu'est-ce qu'elle a fait pendant les vacances ? - Elle a été à miami puis à san diego puis elle … Violation de la maxime de qualité : - Thomas est un cochon (métaphore) - J'avais un peu ce soir là (litote) Violation de la maxime de manière : - Passe-moi ce truc marron qui a un bon goût fait avec des baies de cacao.

Violation de la maxime de relation : - Tu sais l'heure qu'il est ? (A) - Il y a le JT à la télé. (B) A présuppose que B respecte le principe de coopération, qu'il fournit une contribution pertinente, A cherche donc la relation entre l'heure qu'il est et le journal TV et il infère que comme le JT est toujours à 13h, B est en train de lui répondre qu'il est au moins 13h.

Quelles maximes sont violées dans les énoncés suivants ? 1- (durant un partiel qui se déroule de 13h à 15h) Le prof : a) Il est 14h55. → maximes de relation b) Il est 13h20. → maximes de relation / maximes de quantité c) Il est 14h. → maximes de pertinence (le fait de dire l'heure alors que personne ne l'a demandé) d) il est l'heure. → maxime de pertinence / maxime de manière

2- A quelle heure rentres-tu ? a) Vers 20h. → maximes de quantité (pas assez précis) b) J'ai une réunion de département, je dois aller .. → maximes de quantité (bcp trop d'info) c) Je n'en sais rien. → maximes de quantité

3- C'est à cette heure-ci que tu rentres ? a) Oui. → maximes de quantité / maximes de relation b) J'ai crevé à Amboise. → maximes de pertinence c) A l'heure où blanchit la campagne .. → maximes de relation / maximes de manière d) A 3h. → maximes de manière (sans contexte peut être ambiguë, 3h du matin ou 3h de l'aprem) e) quand tu arrêteras de me demander à quelle heure je rentre. → maximes de manière

C'est le respect de ces maximes qui oriente les interprétations. Puisqu'on part toujours du principe de coopération, si une de ces maxime est enfreinte, alors on va calculer que c'est pour une bonne raison, et on va donc raisonner pour trouver la bonne interprétation. C'est-à-dire qu'on ajoute des informations, non dites explicitement, à celles qui sont dites explicitement, pour calculer du sens.

Ces informations supplémentaires sont ce que Grice appelle des implications ou implicatures.

III- Les implicatures Exemple : « L’article que tu as soumis à la nouvelle république a-t-il été accepté ? » « Je n'ai pas écrit la conclusion. » Quelle maxime est enfreinte ? → maximes de pertinence Quelles implicatures sont déclenchées ? → un article sans conclusion n'est pas fini, on ne peut pas soumettre un article non fini à un journal donc il n'a pas pu soumettre son article à la nouvelle république. Il y a une différence entre ce qui est dit et ce qui est transmis. De cette conception provient la distinction entre phrase et énoncé. La phrase : suite de mots que n'importe qui peut prononcer dans n'importe quelle situation et qui ne varie pas suivant ces circonstances. Énoncé : résultat interprétatif, qu varie suivant les circonstances et les locuteurs, de la prononciation d'une phrase. Exemple : « mon fils aîné est un crétin » Signification stable, mais ses variable selon le contexte et le interprétations.

Différents types d'implicatures : – Implicatures conventionnelles : elles découlent de la signification des mots ou de la forme de la phrase. Exemple : « je suis fatiguée donc peu réactive » → implicature signalée par donc : ceux qui sont fatigués sont peu réactifs. « je suis blond mais intelligent » → implicature signalée par mais : les blonds ne sont pas intelligents. Le verbe « cesser » implique une implicature. – Implicatures conversationnelles généralisées : implicature qui nécessite un raisonnement de la part de l'interlocuteur. Le sens impliqué est le sens qu'on attribue à la phrase dans la plupart des circonstances. Exemple : « Tu peux fermer la fenêtre ? » → processus inférentiel, raisonnement qui se met en place- tu sais que je peux fermer la fenêtre, si tu me le demandes ça veut dire que tu veux communiquer autre chose -implicature- = tu me demandes de fermer la fenêtre. – Implicatures conversationnelles particulières : le raisonnement s'appuie sur des éléments

contextuels spécifiques à une certaine situation. Exemple : situation d'examen à la fac ayant lieu de 8h à12H, le prof dit « il est midi ». Implicature → il faut rendre les copies. Processus inférentiel → quelles maximes transgressées : maximes de pertinence et de quantité / Propositions convoquées pour arriver à la conclusion qu'il faut rendre les copies : l'examen à lieu de 8 à 12, il faut savoir qu'à la fin d'un examen il faut rendre les copies. Il est midi, donc il faut rendre les copies. Connaissances partagées. « je n'ai pas dormi de la nuit » → implicature= je n'arrive pas à suivre le cours. Maximes de pertinence transgressées. Processus inférentiel = je sais que quand on ne dort pas on est fatigué, quand on est fatigué on ne va pas trop bien, donc la personne me répond qu'elle est ne va pas trop bien parce qu'elle est fatiguée parce qu'elle n'a pas dormi de la nuit.

Les différentes implicatures ont différentes caractéristiques : – Les implicatures conventionnelles ne sont pas annulables. (en ajoutant quelque chose après par exemple). Exemple : « Il est blond et intelligent, mais, ne le prend pas mal, je ne dis pas que les blonds ne sont pas intelligents » → cette phrase n'est pas possible. – Les implicatures conversationnelles sont annulables. Exemple : « tu peux fermer la fenêtre ? Mais le prends pas mal, c'est une question, hein, pas un ordre. » « il est midi. Je ne dis pas qu'il est midi pour les copies mais parce que j'ai faim » – Les implicatures conventionnelles sont détachables. C'est-à-dire qu'en changeant ce qui est dit, on peut faire disparaître l'implicature. Elles ne reposent que sur une forme linguistique, et si on remplace cette forme, l'implicature disparaît. Exemple : « John est anglais, il est donc courageux. » Implicature → les anglais sont tous courageux. « John est anglais et il est courageux. » L'implicature disparaît. « Je suis parvenue à te convaincre » Les interlocuteurs n'étaient pas d'accord et maintenant ils le sont. Implicature → tu n'étais pas d'accord avec moi auparavant. Sens → nous sommes d'accord. « Nous sommes d'accord » : plus d'implicature conventionnelle. – Les implicatures conversationnelles ne sont pas détachables. On a beau changer ce qui est dit, l'implicature ne disparaît pas. Elles dépendent de la situation et non pas de la forme linguistique. Exemple : « Tu peux fermer la fenêtre ? » → « tu peux obstruer l'ouverture dans le mur ? » il s'agit de lui faire une requête, un ordre. Même implicature : le locuteur demander de fermer la fenêtre. Cf tableau récapitulatif

Exercices : Quelles implicatures déclenchent les énoncées en italiques ? Quelles maximes sont utilisées /

transgressées ? 1A. Où habite C ? B. Quelque part dans le midi. Maximes de quantité. Implicatures → soit B ne sait pas exactement où habite C, soit il ne veut pas le dire. Implicatures conversationnelles particulières.

2- Un homme est un homme Maximes quantité et pertinence. Implicatures conversationnelles généralisées. 3- Cette année les étudiants de licence SDL sont très décontractés. Implicatures → Ils parlent tout le temps / (les années précédentes ils l'étaient moins. Conventionnelle par « cette année ») Implicatures conversationnelles particulières Maximes de pertinence 4- Est-ce qu'IL est là ? Implicatures → implique que je sais que mon interlocuteur sait qui est « IL ». Connaissances partagées de « IL ». Implicatures conversationnelles particulières Maximes compliquées à déterminer 5A. Dans quelques années je serais riche et célèbre. B. Et moi je serais la reine d’Angleterre. Implicatures → il réfute ce que dit A, il ne le croit pas. Les qualités futures que s'attribue A ont peu de chance de se réaliser. B veut dire à A qu'il a autant de chance que lui de devenir la reine d'Angleterre. Donc B se moque de A. Implicatures conversationnelles particulières Maximes de qualité

6A. Est-ce que Manchester a gagné contre le FC Metz, hier ? B. Est-ce que le pape est catholique ? Maximes de pertinence (B ne répond pas à propos) Implicatures → C'est une évidence

Processus inférentiel → B en répondant « est-ce que le pape est catho » transgresse la maxime de pertinence. Or il y a le principe de coopération, donc A doit penser que B répond avec pertinence. B répond en posant une question dont la répons est évidente, donc B veut montrer à A que sa question est évidente également. Et la réponse de B étant nécessairement affirmative, la réponse de A l'est également aussi.

7- un animateur dans un jeu style question pour un champion A: Dans quelle capitale européenne se trouve le Louvre ? B. Silence A. ça commence par P (après un moment) Maxime de quantité (information incomplète) Implicature → il veut les aider, leur donner un indice Implicatures conversationnelles particulières

8- Paul entra dans la pièce. Il soupira. Implicature → rapport de cause à effet entre le fait de rentrer dans la pièce et de souffler. Il change d'humeur. Implicatures conversationnelles particulières Maximes de quantité et de pertinence

9A. Que voudrais-tu pour ton anniversaire ? B. Eh bien, mon apareil photo ne marche plus. Implicature → B voudrait bien un nouvel appareil photo Implicature conversationnelle particulière Processus inférentiel → A pose une question sur les volonté de B pour son anniversaire. B répond à côté. Principe de coopération. Ce que nous dit B c'est que son appareil ne marche plus, si il ne marche plus c'est qu'il en a besoin d'un nouveau. Donc s'il me dit qu'il ne marche plus c'est qu'il veut que A lui offre un appareil pour son anniversaire. Maxime de pertinence

10A. Où puis-je acheter un journal ? B. Il y a un kiosque au coin de la rue.

Maxime de pertinence (littéralement B ne répond pas à A) Annulable ? → Il y a un kiosque au coin de la rue mais je ne dis pas ça pour que tu ailles parce qu'il est fermé : annulable donc conversationnelle

Écrivez 6 énoncés qui déclenchent des implicatures conventionnelles, des implicatures conversationnelles généralisées, des implicatures conversationnelles particulières.

Conventionnelles Cet un enfant mais il n'est pas bruyant → implique que tout les enfants sont bruyants Mon frère a commencé à travailler

Conversationnelles généralisées Quand est-ce que tu fais la cuisine ? Quand les poules auront des dents.

Conversationnelles particulières T'as mangé ? J'ai pas faim

Pour chacune des figures de style suivantes, déterminez quelle peut être son implicature et quelle maxime conversationnelle est violée : – Ironie : Paul est très proche de Jacques depuis un moment. Jacques trahit un secret intime de Paul. Paul dit « Jacques est un très bon ami ». Maxime → qualité Implicature → Il veut dire l'inverse. Jacques n'est pas son ami.Il dit ce qu'il sait être faux pour que l'autre implicite la proposition inverse. – Métaphore : Jeanne est un ange. Maxime → qualité Implicature → Jeanne est gentille parce qu'un ange est gentil. Jeanne à les qualités que l'on attribue habituellement à un ange. – Ironie + métaphore : Jeanne est un ange. Maxime → qualité Implicature → Jeanne a sûrement fait des bêtises. Donc on dit le contraire de ce que l'on pense.

– Hyperbole : ces bouquins pèse une tonne Maxime → qualité Implicature → les bouquins sont lourds – Euphémisme : Parlant d'un homme qui a détruit l'intérieur d'un bar et a envoyé cinq personnes à l'hôpital : « il était un peu ivre hier » Maxime → qualité Implicature → il était complètement ivre. Le locuteur veut faire de l'humour. – Litote : ses efforts ne lui déplaisaient pas. Maxime → manière. Au lieu de dire ça me plaît on dit que ça ne me déplaît pas. Implicature → ses efforts lui plaise – Question rhétorique : « Où est ton frère ? » / « J'en sais rien. Est-ce que je suis son père ? » Maxime → pertinence Implicature → il dit qu'il n'en sait rien. Ou il ne veut pas répondre parce qu'il s'en fiche. – Pléonasme : neige blanche Maxime → quantité / (manière) Implicature → le locuteur veut faire de la poésie. Dépend du contexte. – Métonymie : il a perdu sa langue Maxime → qualité Implicature → il n'arrive pas a répondre Austin et Searle : Les calculs de sens avec les maximes ne sont pas complètement inscrits dans les énoncés. Grice : envisage qu'il y a un contexte qui interagie avec les énoncés.

Sperber et wilson : la théorie de la pertinence Inspirés par Grice. Partagent avec Grice les idées sur le principe de coopération. Ils essaient de simplifier la théorie de Grice. Leur idée principale : réduire toutes les maximes à une seule : la notion de pertinence.

I- Un intérêt supplémentaire du travail de Grice Soit L proposant : « La cuisine de Dominique est impeccable » Problème : énoncé ambiguë à deux reprises. On ne sait pas si c'est l'action de cuisiner ou la pièce. Ambiguïté autour du mot « cuisine ». Ambiguïté autour du mot « Dominique », on ne sait pas si c'est un homme ou une femme.

Deux significations conventionnelles (c'est-à-dire relevant du code, de la langue, de la phrase et pas encore de l'énoncé) possibles : le lieu où l'on fait la cuisine ou l'action de cuisiner. D'où 4 significations conventionnelles possibles : – – – –

La cuisine (lieu) de Dominique(homme) est impeccable La cuisine (lieu) de Dominique (femme) La cuisine (action) de Dominique (gomme) La cuisine (action) de Dominique (femme)

Pour désambiguïser cette phrase il faut un contexte. Par exemple, L répond à sa belle mère qui a dit « De mon temps, on savait tenir sa cuisine ! » On comprend immédiatement quelle signification de « cuisine » il faut utiliser pour interpréter l'énoncé. Ce que nous dit Grice c'est ça : le principe de coopération, les maximes, en bref, le contexte, permette de désambiguïser des significations conventionnelles. C'est une révolution dans la façon de voir le sens linguistique : cela veut dire que le contexte peut influencer la signification abstraite de la langue. Les maximes, fondées sur un contexte, sur des aspects pragmatique, ont une influence sur la sémantique. En d'autre terme : l'implicite a une influence sur l'explicite, le non codé sur le codé, le non conventionnel sur le conventionnel … C'est de cette idée que parlent S et W : le contexte et la signification conventionnelle sont toujours en lien. Ils vont essayer d'expliquer comment.

II- Critique du traitement des tropes, dont l'ironie Contexte : un patron, A, son assistant B, et le savoir partagé que X employé, a trahi son patron. Le patron dit à l'assistant : A: « X est un ami sur lequel on peut compter » Rappel de l'analyse de Grice : la maxime de qualité est transgressée. L'assistant doit penser que : a. A ne dit pas ce qu'il pense b. pense que A sait que a est clair pour elle c. pense que A essaie de transmettre autre chose d. en vertu de la maxime de relation, l'énoncé doit être reliée au problème e. donc A implicite conversationnellement Q, savoir le contraire ironique de la proposition énoncée

Le problème selon S et W est que, Grice, dans ses principes, considère que l'implicitation se rajoute au sens conventionnel. Or, dans le cas de l'ironie, le sens conventionnel est aboli ou contredit – en tout cas non maintenu en même temps. « X est un ennemi » En tant qu'implicitation, ne peut coïncider avec « X est un ami » En tant que signification conventionnelle : un seul énoncé ne ...


Similar Free PDFs