Philo la haine de la raison PDF

Title Philo la haine de la raison
Author COURS DROIT
Course philosophie
Institution Université Côte d'Azur
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09/09/2019 Philosophie: La haine de la raison Devoirs le 7 octobre et le 18 novembre !! [email protected] → thése sur Debord -

Phédon, Platon

→ La haine de la raison / la misologie Il préviligie la raison aux sens, très rationaliste : la pensée vise ce qui est en soi, et non pas pour nous. ce dont on fait l’expérience n’est pas la vérité, c’est juste un opinion = il faut donc sortir de la caverne *apparence / essence -Cette haine envers la philosophie vient du citoyen ou du sophiste = peut sembler inutile, dangereuse, met face à leur ignorance (Socrate est tué pour cela). -Vient aussi de la haine que les philosophes peuvent éprouver envers leur discipline = pourquoi ? réalité jamais à la hauteur de se qu’on construit en philo ? elle nous éloigne du monde ? → Descartes, Pascal, Hume Philosophie : amour de la sagesse, de la raison, du discours → pas forcément… Comment le philosophe arrive t-il à ressentir de la haine pour sa discipline ? *Herménautique : dégage le sens d’un texte, son interprétation *misologie : voir textes Platon (Lachès) → apparaît 5 fois et avec des sens différents dans les ouvrages de Platon - désigne ce qui peut naître chez un auditeur qui constate que les actes de celui qui tient le discours ne correspond pas à sa pensée = née de l’absence de correspondance entre les paroles et les actes - un effet possible d’une âme dysharmonique = 3 partie: réflexible, courageuse, désirente (qui prédomine) - menace qui guette celui qui commence la philosophie - L’expérience répétée de l’apparente relativité du savoir Histoire de la philo: gravir des niveaux de réflexions = “Nous sommes des nains sur des épaules de géants” → la  philo c’est la science des concepts *approche relativiste: soutenir tout et son contraire en philo → faux La République: il distingue dialogue / querelle

→ Ineffectivité de la philosophie : pour lui il est très difficile de dialoguer avec les masses car elle est trop abstraite, mais plus le développement de la pensée est abstraite plus on est concré → apprendre à penser, réfuter, faire des hypothèses… Lachès : Socrate lui demande ce qu’est le courage, il lui répond ne pas fuir face au danger = Socrate n’est pas d’accord : ne s’applique pas à l’art de la guerre ou autres formes “là ou les non philo. errent parmis les choses multiples et variables en tous sens” les philo. “sont capables de s’attacher à ce qui est toujours identiquement dans les mêmes termes”. Ce sont des amoureux “du savoir capable de leur donner une vision de l’essence qui ne cesse d’être sans errer sont l’effet de la naissance et de la corruption”.



1er enjeux : Platon n’est pas aussi rationaliste que l’on croit → rationaliste = la raison a un objet propre qui est de nature non-sensible (l’idée), pour accèder à l’idée il faut se détourner de la réalité/du monde sensible

-Platon dvt une réflexion très profonde du monde sensible, pour accèder à l’idée il faut détourner son regard du monde sensible mais pas l’ignorer. Ce qui est universel est nécessaire → les idées sont présentent dans la monde sensible “lorsque je perçoit un corps beau, je perçoit un fragment de l’idée de beauté” (Livre 5). Dans ce qui est de l’apparence, il y a de l’essentiel = il appelle ça la participation -La lettre VII : Platon quitte Athène et on lui demande de devenir précepteur de Denys II de Syracuse qui va devenir un tyran, cette lettre raconte donc son échec à former son élève → cette expérience l’a conduit à une méfiance ou haine à l’égard de la philosophie, elle ne l’a pas rendu heureux Le concept : produit d’une construction philosophique qui donne de l’unité à quelque chose (ex: ce qu’il y a de commun dans la crise d’ado ou la crise économique = font surgir le caractère et la systématicité de leur crise) → peut-on le faire avec la misologie de Platon dans ses différents ouvrages ? - Lachès  = dialogue sur le courage avec la misologie qui est une menace qui guette un auditeur constatant que le discours qu’il écoute ne correspond pas aux actes de celui qui le tient (dialogue entre Lachès et Nicias). La misologie est ici un pb éthique, car Lachès reproche à Nicias sa conduite - Phédon  = la misologie pose un pb épistémologique (la science de la science) et ontologique (la science des lettres), ici c’est une menace qui guette celui qui fait l’expérience répétée de l’apparente relativité du savoir. Ce n’est pas un pb éthique que l’on peut transformer, on perd ici foi en la raison et sa capacité de manière définitive. ex : Gorgias (sophiste) dit “être heureux c’est satisfaire tous ses désirs” / Socrate lui pense que satisfaire tous ses désirs c’est comme remplir un tonneau percé Pour Socrate on ne peut pas défendre tout et son contraire, contrairement au misologue.

Pour échapper à la haine de la raison, il faut philosopher avant de laisser le doute s’installer et perdre la philosophie. - La République  : produit ce qu’il y a à l’intérieur d’une âme mal éduquée, non-harmonieuse, lorsque la raison, la volonté et le désir ne sont plus en harmonie. → on devient alors misologue Platon fait une analogie constante entre l’âme et la cité = partie rationnelle de l’âme (les philosophes); partie désirante (les travailleurs); volonté (le gardien).

Plan : I) Phédon  : Question de la mort et rapport entre l’abstrait et le concret : comment se fait-il que l’on ne puisse rejoindre le concret que par le côté abstrait ? → pour pouvoir penser le réel il faut s’en écarter, plus on est abstrait plus on a des chances de retrouver le concret (quand le prisonnier redescend dans la caverne) Livre VII en 521C : la philosophie c’est l’ascension vers ce qui est II) Le Lachès  : Critique de la correspondance entre parole et acte = pb de nature éthique qui peut donc être résolu car se base sur la conduite III) Platon a-t-il bien théoriser la haine de la raison ?

I) Chaque dialogue platonicien a un thème. Le Lachès : le courage Le Gorgias : la rhétorique Phédon : l’âme → dialogue entre Socrate et ses disciples qui précède immédiatement sa mort et parle de la mort et de l’âme avec ses disciples. Il est serein ce qui surprend ses disciples = comment un homme peut être calme face à une mort imminente ? Il y a t-il quelque chose de philosophique là dedans ? Si oui, quelle connaissance de la mort il a pour garder son calme ? Le dialogue commence comme un syllogisme : Tous les hommes ont peur de la mort, or Socrate est un homme qui sait qui va mourir et a une attitude sereine, donc Socrate en tant que philosophe sait quelque chose de la mort. → discussion sur la vie après la mort Socrate dit “le philosophe ne doit pas avoir peur de la mort car toute sa vie il a fait quelque chose : s’exercer à mourir” ; “tous ceux qui s’applique à la philosophie et rien d’autre, ne s’occupe qu’à mourir et d’être mort” = du fait de cette conscience de la mort, il se conduit d’une manière différente => c’est la conscience philosophique d’un phénomène naturel nécessaire, donc pourquoi craindre quelque chose qui va arriver ? Un philosophe à cs de sa finitude (de sa mortalité) ● Nécessaire/ nécessité : ne peut pas ne pas (arriver) ● Contingent : peut ne pas (arriver)

Avoir cs que l’on va mourir nous conduit à jouir du présent, profiter de chaque instant. → Mais est-ce uniquement ça ? 1. sens doxologique : aux yeux des gens le philosophe vit une vie qui a beaucoup de choses à voir avec la mort → C’est l’opinion qui rive mon regard vers le sensible, donc il est nécessaire de s’en débarrasser pour permettre une sorte de révolution = tourner le sensible vers l’intelligible chez Platon. Chez les grecs la mort est la séparation de l’âme et du corps, mais les philosophes sont indifférents aux plaisirs charnels attachés au corps donc il ressemble à un mort vivant = la doxa se fonde seulement sur l’apparence du philosophe 2. sens philosophique : pour Platon le philosophe hiérarchise les plaisirs, et le plaisir pur c’est le désir de la vérité, de la sagesse. Les désirs charnels ne sont rien comparés à ça. Philosopher c’est apprendre à penser les choses non pas comme elles nous apparaissent mais telles qu’elles sont en elles-mêmes. Penser avec le corps c’est penser avec le sensible et donc avec les apparences, mais les objets du monde sensible sont soumis au changement, au devenir. Donc penser sans son corps c’est penser quelque chose d’absolu, d’immuable, …. Philosopher c’est apprendre à mourir car c’est apprendre à contempler le vrai comme si on avait pas de corps. Bilan : - pour la doxa, philosopher c’est apprendre à mourir au sens où apparemment les philosophes vivent comme s’ils étaient déjà mort car ils donnent l’impression d’être mort vivant → Platon - peut-être il y a t-il une attitude philosophique à ne pas craindre la mort - Socrate : philosopher c’est apprendre à mourir car un philosophe s’efforce de penser la chose dans son essence et pour ça il lui faut refuser au corps toute instrumentalité => pour accéder au savoir il faut se débarrasser de ses opinions ( voir livre de Dixsaut, p.106-109 ) Platon nous permet de penser de 2 manières la métaphysique : - par ses objets = les idées qu’on ne trouve pas dans le monde sensible (ex: la mort, le temps) - la métaphysique c’est penser d’une certaine manière, en se délivrant du corps et des objets de la métaphysique Comment la pensée doit penser pour accéder à l’essence ? Qu’est-ce que c’est qu’une essence ? → Ce qui définit le fond de l’être en passant au dessus de la superficialité des apparences



pourquoi il ne peut pas y avoir des discours vrai par rapport au sensible ? → le sensible est périssable, or si connaître ce qui, dans l’objet que l’on examine, ne varie pas, alors c’est la nature même des objets sensibles qui fait que l’on ne peut pas tenir de discours vrai à leur propos. Pour Platon : l’essence de la politique ne varie pas, la politique telle qu’elle nous est transmise dans le monde sensible n’est pas la politique en soi → livre 8 de la République

Les sophistes de la caverne de Platon possède un savoir en plus, ils connaissent le comportement humain. L’efficacité du discours sophistique est inversement proportionnel au savoir des individus sur lequel le discour s’exerce. Le sophiste cherche à convaincre les gens qui sont autour, et pas son interlocuteur. La misologie surgit dans le Phédon à propos de deux contre arguments fournis par Sinias et Sébès → dans le thème de l’amour de la pensée, de la vérité Chez Platon la recherche de la vérité est dynamique, il y a un désir affectif de l’âme d’atteindre le vrai. => donc si on atteint la haine de la raison, pour Platon c’est fini pour nous et la philosophie Pour Socrate, lorsque l’on meurt on rejoint nos dieux et donc ce qui a de plus excellent = donc on a pas à redouter la mort Il place son discours sous le signe de l’espoir, de la foi, et non de la raison → mythe car pas de rapport rationnel, c’est une sentence  énigmatique = ce n’est pas transparent ce qui est dit dans le mythe, il doit être interprété et déchiffré. -

Mythe / raison chez Platon : mythe de la réminissance = un savoir qui existait déjà et qui revient à la surface la conscience

Quand Socrate fait intervenir un mythe, c’est que le dialogue est en crise, on avance plus avec les outils de la raison. On utilise alors le mythe qui va satisfaire l’interlocuteur. Le mythe permet de relancer le mouvement de l’âme vers la vérité lorsque ce mouvement a été entravé par les impasses du discours. → chez Platon le mythe est politique jusqu’au bout, on a donc pas besoin de l’instrumentalisé politiquement Pour lui il faut donc “éduquer les nourrices” = on ne peut pas les laisser interpréter les mythes n’importe comment pour qu’elles n’influence pas les enfants d’une mauvaise manière dès leur plus jeune âge. Le mythe est une représentation sociale (ex: les jeunes citoyens identifient le courage au mythe d’Achille) avec un enjeux éthique, politique et herméneutique (= il faut l’interpréter).

Dans le Phédon, il y a un passage où l’on passe du mythe à la raison qui représente la thèse de Platon sur la connaissance. => Si on veut quelque chose de vraiment essentiel, il va falloir que ce savoir porte sur quelque chose de résolument sensible Pour nous immuniser de la haine de la raison, il faut avoir fait une expérience de l’essentiel...


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