Prépa TD n°4 - Semestre PDF

Title Prépa TD n°4 - Semestre
Course Sociologie du sport
Institution Université Rennes-II
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Semestre ...


Description

Fiche de lecture TD n°4 :

Biographie de l’auteur : Jean-Marie Brohm, né en 1940 est un historien du sport, philosophe et sociologue. Il a tout d’abord exercé comme professeur d’éducation physique et sportive qui lui donne une visibilité première sur la question de l’éducation sportive. Il publie en 1998 « les shootés du stade » de la collection les pieds dans le plat où il fait une critique acerbe du sport. Description : Le texte de Jean-Marie Brohm faisant partie du chapitre de « la sportivisation totalitaire de l’espace public » est constitué de deux parties sur la logique de la sportivisation : tout d’abord le sport spectacle qui occulte les réalités sociales, et enfin en deuxième partie, le sport reflet et promoteur de la société capitaliste.

Partie 1 : L’occultation des réalités sociales par la sportivisation Le sport spectacle, une marchandise :  Comme l’écrit l’auteur, le sport est « la société du spectacle de la compétition […] qui fonctionne comme une agence publicitaire ». Par cette citation, il démontre l’importance du sport comme vitrine publicitaire au travers du sponsoring, de la médiatisation. Par exemple, aujourd’hui les équipementiers des clubs de football payent les clubs des millions d’euros pour l’être. Le contrat le plus cher étant Manchester United avec 83 millions d’euros par saison payé au club par Nike.  Cette médiatisation et ce marchandising à la conséquence de créer toujours plus d’événements sportifs, de compétitions florissant partout dans le monde.

Le sport et sa fonction d’occultation :  Brohm met en avant une fonction idéologique principale du sport qui est d’occulter, c’est-àdire de cacher les réalités sociales. Ainsi, le sport éclipse les actualités aussi bien politiques qu’économique et culturelle.  Dès lors, il se pose la question de la légitimité importante donnée au sport au détriment des faits sociaux, d’actualités. Il met par exemple en comparaison « la victoire de Jalabert dans une course cycliste contre des viols et massacres ethniques », en demandant le degré de d’importance, de représentation dans la société a donné au sport comparaison à des problèmes sociaux importants, à des conflits nationaux ou mondiaux. Brohm définit d’ailleurs ce mouvement de crétinisation, notion empruntée à Edgar Morin, de la population aussi bien des classes aisées que des classes populaires.

 L’auteur avance dans son explication que le sport à force d’occulter, celui-ci s’occulte luimême c’est-à-dire qu’il nie son but idéologique provoquant ainsi une utilisation cachée, par la politique et où apparait autant le populisme que le fascisme.  Brohm compare également le sport à une métamorphose « magique » faisant passer les problèmes sociaux à un univers positif, sans problèmes et où tout est idéale et idéalisé. Selon son idée le faux devient vrai et le vrai devient faux, c’est-à-dire que la société vivrait plus l’imaginaire incarné par le sport que la réalité sociale à laquelle elle devrait se pencher.

Les médias, vecteurs de popularisation du sport :  Les médias sont submergés par l’influence de l’univers sportifs qui sont toujours associés et qui factorise l’expansion d’une image du monde et de la réalité déformée. Si cette réalité est donc déformée, elle le doit à la compétition sportive qui devient pour certains la vitrine par laquelle il faut observer la société. Seulement cette vitrine déforme par l’illusion de l’importance de la compétition, de la performance sportive qui produisent ainsi une inversion du réel.

Le sport contre l’opposition :  L’auteur porte l’idée d’un univers totalitaire qui ne laissent place à aucune opposition, contradiction et veut de ce fait contrôler la société. L’idéologie de l’univers sportif crée également une division de la société, d’un côté les gagnants et de l’autre, les perdants, les exclus qui sont une masse importante de la société.  Contraire aux valeurs annoncées par le sport, il confronte en réalité la société en son sein et fait d’autrui un obstacle à surpasser.

Partie 2 : La sportivisation facteur de la société capitaliste  Brohm compare les idéologies de la société capitaliste mondialisée aux idéologies de la sportivisation et selon lui, c’est deux idéologies sont sensiblement les mêmes. La sportivisation et le capitalisme favorisés par le marchandising :  Le sport se calque de plus en plus sur le modèle des entreprises capitalistes, c’est-à-dire que le but devient de produire de l’argent et non plus de pratiquer une activité physique. L’Homme devient donc une marchandise qui devient une source d’argent. Il est par exemple utilisé dans le jargon du football l’expression acheté un joueur comme une personne achèterais un objet et dès lors suscite de nombreuses questions sur la dignité et l’intégrité humaine.  Les sponsorings, les médias, les diffusions télévisuelles, les publicités sont des facteurs au sport-spectacle comme marchandise et cela a pour conséquence de s’éloigner du but premier du sport qui est de pouvoir exprimer ses émotions mais aussi de faire pratiquer à son corps une activité physique.

 Le fait de géré le sport comme une entreprise provoque aussi une idéologie de réussite au détriment du reste, c’est-à-dire qu’importe les circonstances le but est de gagner car meilleur sont les résultats, meilleurs seront les revenus mais aussi la notoriété.

Réflexion personnelle : La vision de Brohm sur le sport provoque l’apparition de plusieurs questions sur la mise en danger ou non dans cette conception capitaliste du sport de l’être humain. Mais il est aussi possible de contredire cette vision qui est négative car le sport va aussi apporter des valeurs humaines aux pratiquants tel que le respect de l’adversaire. L’univers sportif n’est pas non plus qu’une « sorte » d’entreprise mais aussi l’amateurisme qui incarne le but réel et premier du sport qui est recherché....


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