PSMV - C12 - Notes de cours 12 PDF

Title PSMV - C12 - Notes de cours 12
Course Psychosociologie de la mode et du vêtement
Institution Université du Québec à Montréal
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Notes pour le cours de Psychosociologie de la mode et du vêtement de Liza Petiteau à l'UQAM....


Description

PSYCHO-SOCIOLOGIE DE LA MODE ET DU VETEMENT Cours 12 : Mode et imaginaire collectif I. L’imaginaire social et le mythe 1. Définition de l’imaginaire social Imaginaire social = «!peut ê compris comme un ensemble de représentations mais aussi comme un processus par lequel la société présente une réalité donnée en l’associant à un système de valeur!», L’imaginaire collectif. L’imaginaire social qui entoure la mode présente un ensemble de représentations mais qui ne sont pas figées (contrairement au tableau d’un peintre par exemple). L’analyse de la mode est un processus toujours en cours d’élaboration. La PS est complexe car on analyse les relations comme des processus, ce qui est plus compliqué que d’analyser une image figée dans le temps. 2. Définition du mythe Les sociétés archaïques et la fonction individuelle et collective du mythe : la définition du mythe est très ancienne et lie l’imaginaire collectif à la pratique individuelle et collective. C’est un lien entre l’individuel, le collectif et l’imaginaire. Dans les sociétés humaines et à travers les siècles, le mythe a toujours traduit des systèmes de représentations (mythes des déesses grecques ou mythes plus contemporains comme des personnalités). Mythe = Ensemble de représentations imaginaires qui traversent le temps. Le mythe n’est pas en lui-même une garantie de «!bonté! » ni de «!morale! ». Sa fonction est de révéler des modèles et de fournir ainsi une signification au monde et à l’existence humaine. Les mythes produisent des modèles qui traversent le temps. Ex: Dionysos et Apollon 3. Les fonctions du mythe Le mythe : - peut passer par un récit ou une histoire sacrée - organise le monde autour d’interprétations imaginaires fournit à l’individu et au groupe des modèles pour la conduite humaine - permet le fonctionnement organisationnel d’une société malgré les contradictions de ses membres. Autour d’un même mythe, la diversité des individus peut se réunir - énonce des axes directeurs et des modes d’existence communs. Ex: mythe de l’hyper-technologie dans le cadre du selfie va produire des structures organisationnelles dans la société. Les individus vont se mettre en scène et produire des images qui outrepassent leur réalité individuelle. Le mythe est à la fois pour le collectif «! l’espace tragique que la culture désigne à cet effet! » et pour l’individu «!la théâtralisation du désir dont le fantasme est l’expression!».

II. Mode et archétype Pour Giles Durand (Les structures anthropologiques de l’imaginaire - 1968), l’imaginaire c’est l’ensemble des images et des relations d’imagines qui constituent le capital de l’homo sapiens. Il met l’accent sur le rôle des images. Pour lui, il existe une relation intrinsèques entre les gestes du corps, les centres nerveux et les représentations symboliques. L’être humain va traduire certaines représentations symboliques malgré lui. 1. Etude de l’imaginaire de la mode selon Durand Durand recense plusieurs images qui n’ont pas attrait au monde de la mode mais nous allons le faire. L’imaginaire collectif est divisé en 3 grandes parties. Il met en place 3 principaux ensemble de l’imaginaire : - schizomorphe ou héroïque : il se traduit par les impressions visuelles (forme, matière, motif, couleur, accessoires). Cet ensemble évoque le temps et la mort. Dans les représentations imaginaires collectives, il y a beaucoup d’images qui vont appel au temps qui pass et à notre destiné qui est la mort. D’un pdv mode, il est possible de traduire certaines couleurs et éléments qui rappellent cette évocation au temps qui passe : couleur noir et sombres, peau de bête, vêtement imposant/ample/volumineux, opposition voilé/dévoilé. Ex: JP Gaultier A/H 97/98 - mystique : tout se qui se rapproche du détail, d’un travail minutieux et de l’intimité du corps. Pdv mode: drapés, plissés, impression de viscosité/tout ce qui moule le corps (latex), travail minutieux, port du corset. Ex: Lacroix années 90 - synthétique : elle a attrait à réunir les contraires. Pdv mode : opposition entre fermé et ouvert (masculin/féminin), confrontation/harmonisation des cultures (occidentale et orientale), passé/ présent, voilé/dévoilé (dentelle) —> ne sont pas forcément exclusives mais permettent de comprendre qu’on peut aller au delà des symboles (sur les matières, les couleurs,…) 2. Structures de l’imaginaire et images de mode 1965-1970 : schizomorphe Représentation d’une féminité fatale (minijupes, robes géométriques, rayures, carreaux, matières métalliques, bottes et cuissardes) Tout ce qui a attrait à l’héroïsme, à l’au delà, à ce qui veut outrepasser la mort Ex: Brigitte Bardo, Pierre Cardin (en superhéros avec des épaules exagérées) Les différentes structures de Durand peuvent se mêler : Années 1970 : synthétique et mystique Maxi jupes, tailleurs pantalons imprimés, juxtapositions, volantes, matières souples et confortables Transition entre 1978-1981: synthétique

Dialectique des rôles genrés (port de la cravate et de la jupe par un mannequin Dior), synthèse des époques (inspiration des années 30 avec le port du noeud au niveau des hanches), formes déstructurées et matières légères Années 1981-1988 : schizomorphe (univers héroïque) Tenues panthères ou léopard, références à la vamp et la star hollywoodienne. Mugler lie la couleur noir qui réfère à la mort et qui élève l’individu vers un univers plus héroïque avec les larges épaules

III. Voyage imaginaire Capacité à produire des structures de l’imaginaire permet des échanges entre les cultures. Ces 3 archétypes permettent un voyage imaginaire à travers le temps et les époques. 1. A travers les autres cultures Désir d’inventer un nouveau monde, un nouveau style de vie Ouverture sur le monde Désir de briser les cadres occidentaux On privilégie : l’artisanat, les combinaisons multiples, le style personnel 2. Voyage imaginaire à travers les autres époques Désir d’arrêter le temps et de rester figé dans celui l’annonce des origines (minijupe) Désir d’annuler le temps (mélange des époques, genre) Fuite du présent, recherche désespérée de rêve et d’évasion : «!rétro!» des années 1990 Désir de renouer avec une splendeur vestimentaire (corset, crinoline). Possible de retrouver cela dans les styles de rue, ont eu le pouvoir de traverser le temps. On part d’un vêtement de base, réel et porté dans la vie de tous les jours. Il produit des symboles et à partir d’eux on dénote d’autres structures de l’imaginaire. Le meilleur moyen pour une marque de toucher l’individu et le collectif c’est de travailler sur ces structures de l’imaginaire car elles sont plus universelles.

IV. Les représentations des femmes dans l’imaginaire collectif de la mode 1960 : - pantalon : intégration de la femme aux rôles sociaux de l’homme - minijupe : transposition des caractéristiques attribuées à l’enface en opposition à la femme tentatrice 1970 : superposition de 2 images : candide et provocante 1980 : femme fatale : attirante, sûre d’elle-même et de son pouvoir 1990 : identité féminine et masculine fuyante / stars de la pop et mannequins comme modèle

2000 : identités multiples / images futuristes et nouvelles technologies / mélange des genres et des cultures

V. L’imaginaire psychosociale de la mode 1. Image de soi, vêtement et imaginaire collectif Certains archétypes imaginaires qualifiés du pdv de vue symbolique. Certaines silhouettes (plus longues, fines, osseuses, angulaires), symbolisent l’autorité/l’ordre/la force. Certaines façons d’atténuer ou de renforcer ces caractéristiques d’un pdv vestimentaire. Ex: introduire des couleurs douces pour que le vêtement sorte de ces traits autoritaires. Même chose pour les silhouettes plus douces et plus souples sont qualifiées de plus maternelles. Usage des couleurs, des cheveux ou des vêtements peuvent influer sur ces caractérise symboliques Lien entre couleurs vives et monde de l’enfance. 2. Masculin/féminin : les cheveux Certains archétypes vont traduire les rôles assignés à la masculinité et à la féminité. Ex : la façon dont les cheveux longs vont évoquer la contrainte, le refoulement, la tristesse. Alors que les cheveux courts appellent à l’androgynie, la vivacité, pugnacité, humour,… Quant aux cheveux ondulés, ils ont attrait à la vitalité, la spontanéité, l’exubérance, le naturel,… Même chose pour les hommes : - volumes épais, dissimulant visage et front évoquent la complexité, l’immaturité, la dissimulation - cheveux gominés : dandysme,… 3. L’étoffe des héroïnes Exemple de la sirène Certains traits, tissus, couleurs, créateurs, coupes de cheveux, figures contemporaines sont affiliés à la figure mythique de la sirène. Ex: satin, mauve, Mugler, cheveux longs frisés, Grace Johns. On fait référence à une figure mythique de la sorte Même chose pour l’archétype de Diane chasseresse, de Blanche-Neige, de Cendrillon, des Amazones, de la reine de coeur,… 4. La grille de lecture psychosociologique

Présentation : Scott McKay Quels sont les nouveaux codes sociologiques qui apparaissent aujourd’hui ? (une des question à l’exam, on peut parler de la mode éthique) Responsabilité sociale et environnementale des organisations. " L’industrie de la mode présente de nombreux défis en matière de responsabilités sociale et environnementale. Vidéo : Vêtements réalisés au Bangladesh dans conditions déplorables. Cf catastrophe du Rana Plaza Normes ISO (Organisation Internationale de Normalisation) : lignes directrices internationales issues d’une concertation de plusieurs groupes à travers le monde. La définition dans ISO 26000 de la responsabilité sociétale = responsabilité d’une organisation vis-à-vis des impacts de ses décisions et activités sur la société et sur l’environnement, se traduisant par un comportement éthique et transparent qui : - contribue au dvp durable y compris à la santé et au bien être de la société - prend en compte les attentes des parties prenantes - respecte les lois en vigueur tout en étant en cohérence avec les normes internationales de comportement - est intégré dans l’ensemble de l’organisation et mis en oeuvre dans ses relations Il faut que la RS soit intégrée dans toutes les opérations de l’entreprise (pas seulement un message du PDG). Le RSE est l’ensemble des obligations légales ou volontaires qu’une entreprise doit assumer afin de passer pour un modèle imitable de bonne citoyenneté dans un milieu donné. Il y a une composante culturelle qui est importante. Dans un certain milieu, les attentes ne sont pas les même que dans un autre contexte socio-culturel. Les éléments de la RSE contemporaine : PERIODE PATERNALISTE 1) Gestion efficiente / philanthropie (1800) : réaliser un projet / dons dans le domaine culturel par exemple mais pas d’implication personnelle 2) Sollicitude (1900) : gestion humaniste des ressources humaines, l’impact sur les employés. Dirigeants de l’E en bon père de famille qui traite bien ses employés PERIODE DE CONTESTATION : période de contestations sociales (guerre du Vietnam etc), apparition du mouvement environnementaliste, on réalise les impacts négatifs de la croissance économique, protection des consommateurs,… 3) Limitation des nuisances (1960) 4) Réceptivité sociale (1970) PERIODE DE MORALISATION : suite à des grands scandales 5) Rectitude éthique (1990) : les dirigeants doivent avoir un comportement éthique, donner l’exemple dans l’entreprise et la société

6) Reddition de compte (2000) : plus suffisant de rendre des comptes au niveau financier, il faut qu’ils rendent des compte sur leur impact sociaux et environnementaux = triple reddition. Plus de transparence 7) Participation citoyenne (2000) : niveau le plus abouti de responsabilité sociale. L’entreprise ne fait pas seulement des dons (philanthropie) mais s’engage aussi dans le milieu où elle oeuvre. Ex: aider les sous-traitants à dvp des capacités pour être moins dépendant des entreprises. Aspects qu’une organisation doit couvrir pour s’assurer d’être responsable socialement : - gouvernance de l’organisation au centre de tout : comportement éthique, lutte contre la corruption,… - respect des Droits Humains, surtout lorsqu’on oeuvre au niveau international - bonnes relations conditions de travail - respect de l’environnement - loyauté des pratiques : lutte de la corruption/collusion, respect des contracts - questions relatives aux consommateurs : garanties, transparence sur la qualité/la provenance des produits,… - communautés et développement local : ne pas faire de développement fracturé, c’est-à-dire avoir un effet négatif sur la communauté dans laquelle on arrive Chaîne d’approvisionnement durable : normes de RSE aux différentes étapes de la production....


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