Psychologie - Introduction qu\'est ce qu\'un mythe PDF

Title Psychologie - Introduction qu\'est ce qu\'un mythe
Author Sébastien Favial
Course Sociologie et Psychologie Sociale
Institution Université d'Orléans
Pages 3
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Summary

Cours de psychologie sur l'introduction qu'est ce qu'un mythe ...


Description

Introduction Qu’est-ce qu’un Mythe ? Définition du « Trésor de la langue française » (1994) : Récit relatant des faits imaginaires non consignés par l’histoire, transmis par la tradition et mettant en scène des êtres représentant symboliquement des forces physiques, des généralités d’ordre philosophique, métaphysique ou social. Représentation traditionnelle, idéalisée, parfois fausse, concernant un fait, un homme, une idée, et à laquelle des individus isolés ou des groupes conforment leur manière de penser, leur comportement (mythe du chef, du héros, de l’argent, du confort de la minceur, de la vitesse ; mythe de la galanterie française ; mythe de la grève générale…). Construction de l’esprit, fruit de l’imagination, sans lien avec la réalité, donnant confiance et incitant à l’action. Choses rares, ou si rarement rencontrée, qu’on pourrait supposer qu’elle n’existe pas. Aspiration fondamentale de l’homme, besoin métaphysique. Modèle parfait, type idéal, représentant des symboles inhérents à l’homme ou des aspirations collectives (mythe de la femme, mythe de l’innocence…).

Roland Barthes (1915-1980) est un savant qui s’intéresse à la vie du mythe dans la société moderne. Il a écrit « Mythologies » (1957), dans ce livre, il analyse des mythes français à travers les phénomènes décrits dans les journaux. Pour lui « le mythe est une parole, pas obligatoirement un récit (en accord avec l’étymologie) ». C’est un système de communication utilisé pour faire passer un message, un mode de signification, tout peut donc être un mythe, c’est un usage social qui s’ajoute à la pure matière. Il s’agit donc une forme de communication qui n’est pas nécessairement oral ou écrit (il peut par exemple s’agir d’une image publicitaire, comme « I want you » de l’oncle sam). Il donne l’exemple de la publicité de la nouvelle Citroën de l’époque. Cette voiture est un mythe dans la mesure où elle devient un symbole qui va au-delà de sa fonction (devenue un symbole de la révolution industrielle, de la richesse, d’élégance). Barthes pense que c’est l’équivalent des cathédrales gothiques → Grande création d’époque, conçue passionément par des artistes inconnus, consommé dans son image, sinon dans son usage, par un peuple entier qui s’approprie en elle un objet parfaitement magique. « Conçue par des artistes inconnus, consommé dans son usage par un peuple qui s’approprie en elle …» Jérôme Garcin (2007), à l’occasion du 50e de la sortie du livre de Barthes, critique la façon dont la bourgeoisie utilise et crée des mythes afin de garder son pouvoir → mythe de la consommation, du statut social,… on en a besoin pour conserver sa façon de vivre, son rapport aux autres. L’univers est infiniment suggestif. Chaque objet du monde peut passer d’une existence fermée, muette, à un état oral, ouvert à l’appropriation de la société, car aucune loi, naturelle ou non, n’interdit de parler des choses. Un arbre est un arbre. Oui, sans doute. Mais un arbre selon Minou Drouet, ce n’est déjà plus tout à fait un arbre, c’est un arbre décoré, adapté à une certaine consommation, investi de complaisances littéraires, de révoltes, d’images, d’un usage social qui s’ajoute à la pure matière.

Une définition ancienne de mythe : Platon Platon, philosophe d’Athènes de la fin du 5ème siècle a écrit des dialogues très connus. Dont « République » s’intéressant à la question : qu’est-ce que la justice ? pour cela, il suggère d’imaginer une ville idéale où règne la justice « Polis ». Il propose 3 classes de population (par analogie avec les 3 états de l’âme : intellect, émotions, besoins vitaux) : -

Classe des philosophes (dirigeants) Classe des gardiens (sécurité) Classe des producteurs (pour se nourrir…)

Quelles qualités chez un gardien pour bien assurer sa fonction ? → Être dévoué. Il ne faut pas leur raconter des histoires traditionnelles/mythes (contiennent des crimes affreux alors qu’ils sont censés témoigner de la perfection …) pour ne pas s’éloigner de la vérité, ces histoires étant pour lui immorales et fausses sont gravés dans l’esprit des enfants. Platon invente lui-même des mythes, c’est pour lui un moyen de connaissance donc sa critique est limitée aux mythes anciens : Exemple : « le banquet », dialogue sur l’amour – chaque invité doit faire un éloge envers Eros. Mythe de la caverne : allégorie de la condition humaine → les humains sont comme des prisonniers enfermés dans une caverne, obligés à regarder des ombres projetées sur un mur. Mais les humains pensent que ces ombres sont la réalité. Un d’eux n’accepte pas cette condition et a le courage de s’échapper de la grotte et ainsi voir la lumière du soleil. Il tente de persuader les autres de sortir aussi parce que c’est ça la liberté. La connaissance est nécessaire pour sortir de cette grotte, elle est longue à acquérir. Mythe Androgyne avec la séparation des corps Dialogue entre Socrate et Phèdre → tableau de John Martin (1789-1854). Socrate ne croit pas aux mythes et a l’existence de toutes les créatures associées. Le mythe, les histoires sont une forme de connaissance, des illustrations d’idée pour mieux saisir la vérité.

Mythe et histoire Hérodote (5ème siècle avant JC), considéré comme le père de l’Histoire raconte le conflit entre les Grecs et l’empire Perse. Mythe du mariage et de l’enlèvement de Borée. Le mythe conditionne les évènements, car on prie Dieu pour qu’il aide la Grèce contre les perses. Le mythe est un modèle de comportement pour Hérodote. Le mythe conditionne leur façon de vivre les évènements, ainsi par exemple, une tempête devient un signe de Borée. Hérodote est sceptique, il ne veut pas se prononcer sur la véracité des évènements. Denis d’Halicarnasse (historien) écrit que l’avantage d’Hérodote est qu’il n’introduit pas de traits mythiques dans ses histoires. Pour lui le mythe est une folie à laquelle il ne faut pas donner de foi.

Le mot Mythos et son histoire Dans les poèmes d’Homère le mot « Mythos » ne signifie pas « mythe » mais « parole ». Lorsque « logos », réel mis par écrit (processus qui consiste à convaincre par la parole en s’adressant à l’intelligence rationnelle) apparaît mythos signifie progressivement le discours fictif (transmis oralement). Saga : fait référence à histoire généalogique, ayant un caractère mythologique. Conte populaire : forme de mythe car fictif mais pas de Dieu, de héros… (ex : cendrillon, chaperon rouge…). Le mythe en tant que mode de pensée, du mythe à la littérature, distinction entre mythe et mythologie… le mythe peut être utilisé par le pouvoir (par exemple, pour le justifier, justifier ses décisions, pour expliquer la dictature, sert au discours politique pour appuyer des propos…). Karoly Kérényi (1897-1973) propose la distinction entre mythe authentique et technicisé. Furio Jesi (1941-1980) établit la différence entre mythe (histoires connues par sources écrites) et mythologie (science des mythes, ensemble du patrimoine d’histoire laissé par la Grèce). 18/09/2019...


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