Sanctuaires Panhelléniques et Grands Temples PDF

Title Sanctuaires Panhelléniques et Grands Temples
Course Histoire De L'Art Antique
Institution Université Clermont-Auvergne
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Summary

Cours de Claire Joncheray...


Description

SANCTUAIRES PANHELLÉNIQUES ET GRANDS TEMPLES

A partir du moment où les Grecs représentent leurs dieux sous une forme humaine à travers une statue, le temple (dans lequel est placée cette statue) devient l’élément essentiel du sanctuaire. Les premiers temples grecs sont apparus environ au IXe siècle avant J-C, en Grèce, sous la forme de bois et de briques. Les temples en pierre n’apparaissent qu’au VIIe siècle avant J-C. Peu à peu vont être créés les ordres doriques puis ioniques. Certains éléments datant des temples en bois sont conservés dans les temples en pierre comme décoration. Les statues des divinités, placées à l’intérieur des temples, étaient elles aussi en bois (on les appelle xoana) avant d’être réalisées en marbre ou en bronze. Les temples grecs sont des types de bâtiments religieux développés en Grèce antique qui servent au culte grecque polythéiste. Les temples ont donné lieu à des chefs-d'œuvre d’architecture comme le Parthénon. Longtemps après la fin du temps grec, l'architecture des temples grecs a été l'une des sources d'inspiration de l'architecture et du culte romain. Le plan des temples grecs est majoritairement rectangulaire. Il peut varier selon la dimension du bâtiment, mais a des caractéristiques fondamentales semblables : on accède au temple par un portique avec des colonnes. L’intérieur du temple est subdivisé en deux salles d’importance inégale : le vestibule (pronaos), et la cella (naos) qui abrite la statue de la divinité Un second porche peut être ajouté derrière la cella pour rendre un plan symétrique (l’opisthodome). Le sékos, partie close du temple, est constitué du pronaos, du naos, de l’opisthodome, et l’adyton PLAN DE TEMPLE :

PRONAOS, πρόναος : Le vestibule, l’entrée du temple, précède le naos. NAOS, ναός : Le choeur, la partie centrale du temple. Il renfermait la statue de la divinité. OPISTHODOME : Partie postérieure du temple, à l’opposé du pronaos. Elle était ouverte sur l’extérieur. On y déposait les offrandes. ADYTON, ἄδυτον : Pièce à fonction religieuse dont l’entrée était interdite. Elle faisait soit partie du naos, soit se trouvait sous terre dans une crypte. PÉRISTASIS : Galerie de colonnades extérieures qui entoure un temple périptère.

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Temple in antis: temple ou les parois latérales de la cellule s’étendent en ligne pour délimiter le pronaos. Double Anta Temple : quand le temple possède un opisthodome distyle similaire antis. Prostyle : temple présentant quatre colonnes formant un vestibule sur sa façade extérieure. Périptère : entouré de ranger sur toutes ses faces formant une colonnade extérieure. Diptère : temple entouré d’un portique à double rangée de colonnes. Pseudodiptère : rangée de colonnes en façade, alors que sur le long de ses côtés on a que des demi-colonnes dans le mur de la cella. Monoptère / Tholos : plan circulaire avec une coupole ou un dôme. TEMPLE DE HERA ET TEMPLE DE POSÉIDON (POSEIDONIA-PAESTUM)

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Temple périptère : colonne tout autour Ennestyle : neuf colonnes en façade 24m/54m Cannelure large : archaïque 2ème période du XIème siècle PARTHÉNON

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Marbre pentélique Temple périptère octostyle Ordre dorique Exagération des raffinements Galbe des colonnes Inclinaison de la colonnade vers l’intérieur (travail d’optique pour satisfaire l’oeil)

THOLOS

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Vers 600 av J.-C. Marbre pentélique Dédié à Athéna Matériau riche Lieu de culte ? Énigmatique Sanctuaire d’Asclépios Est du Péloponnèse, à Delphes

LE NOMBRE D’OR : Pour les Grecs de l'Antiquité, le monde repose sur les idées d'ordre et d'harmonie : c'est un cosmos dont tous les éléments doivent obéir à des lois physiques et mathématiques rigoureuses qui le rendent parfait. Les Grecs ne le formulent pas alors ainsi, car ils ne disposent pas encore des concepts mathématiques nécessaires, mais cette harmonie à l'œuvre dans la nature est liée au nombre d'or. À partir de la Renaissance, les savants, artistes et architectes qui étudient ce rapport parlent de "divine proportion". NOMBRES EN GRECS : 1 ENA - 2 DIO - 3 TRIA - 4 TESSERA / TETRA - 5 PENTA - 6 EXI - 8 OCTO - 9 ENNEA - 10 DEKA - 11 ENDEKA - 12 DODEKA … TRÉSORS DE DELPHES : Les trésors ne sont pas des temples mais ils ont une structure correspondant à ce type de temple. Ils ont une cella et parfois un prostyle également. Le trésor des athéniens à Delphes (520-470 av JC?), par exemple, montre des décors au niveau de la frise de triglyphes et des métopes ( de style dorique ) avec un entablement. Plusieurs divinité peuvent être représenté dans les temples. Début du VIème siècle av. J.-C.: arrivée de ce genre de bâtiments pour conserver les trésors et offrandes. Les trésors de Delphes sont des chapelles votives où l’on entreposait les offrandes (une trentaine de statues ex-voto) destinées à remercier les dieux après la victoire de Marathon. Prostyle, en marbre pentélique, et de l’ordre dorique d’après les métopes, les triglyphes et les cannelures espacés des colonnes qui soutiennent l’entablement du temple, le Trésor des Athéniens se trouvait sur la montée de la procession et construit sur le téménos (τέμενος) du temple d'Apollon. TEMENOS, τέμενος : terrain délimité d’un temple consacré à une ou plusieurs divinités.

AXONOMÉTRIE :

LES DIFFÉRENTS ORDRES DE CONSTRUCTION : On choisit les styles en fonction du lieu de provenance , les influences d’architectes , des choix ou des innovations techniques.

- L’ordre dorique est le plus ancien et le plus sobre, avec un chapiteau très simple et des colonnes assez épaisses, aux cannelures espacés. Les colonnes ont une base sur le stylobate même. Leur chapiteau sont en échine et abaque, forme de galette plate. Cet ordre considéré comme sévère et martial est souvent utilisé pour les monuments imposants, comme le Parthénon. La frise dorique se compose de métopes et de triglyphes qui donnent un certain rythme. Les temples d’ordre dorique se trouvent être plus trapus et plus bas que les temples d’ordre ionique. EXEMPLES : Temple de Zeus à Olympie, Temple d’Artémis à Corfou (le plus ancien temple), Temple d’Apollon à Delphes - L’ordre ionique serait né en Ionie, dans les colonies d’Asie Mineure. Les colonnes ioniennes sont minces, élégantes et élancées parcourues de 24 cannelures entrecoupées. Les caryatides de l'Erechteion de l’acropole d’Athènes remplacent les colonnes du porches nord, les plis de leurs robes renvoyant aux cannelures et à la grâce des colonnes. Leurs chapiteaux sont surmontés de volutes. Contrairement aux colonnes doriques qui n’ont pas de base concrète, les colonnes ioniennes se tiennent sur une plinthe entre la base et le stylobate. La frise de l’entablement est continue et narrative. L’utilisation de l’ordre ionique est double : recherche d’élégance, d’élévation, de hauteur et de solidité. EXEMPLE : Temple d’Apollon à Didymes -

L’ordre corinthien est le dernier ordre, ou style d’architecture apparu en Grèce antique dans le courant du .ive siècle av J.–C. ( vers -380 av. J.-C.). Il est facilement identifiable par son chapiteau composé de feuilles d’acanthe et de laurier. Les Romains l’ont beaucoup utilisé. EXEMPLE : L'Olympieion au pied de l’Acropole. Nous pouvons également retrouver l’ordre éolique en Asie mineure et en Sicile et l’ordre nabatéen en Chypre, en Syrie et au Moyen-Orient. L’usage des ordres varie selon le lieu de provenance, du choix de mise en scène et l’évolution de la technique.

LE TEMPLE DE BASSAE (ARCADIE) ET LES INNOVATIONS ARCHITECTURALES

Le temple de Bassae en Arcadie partage un point commun avec le parthénon, son architecte. Erigé en haut d’une colline, il est dédié à Apollon Epikourios (Dieu guérisseur de la Peste). Il est le premier temple a avoir une frise continue autour de la cella intérieure (plaque de 23 cm de centauromachie). Le temple de Bassae relève des 3 ordres grecs : -

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Périptère, Hexastyle Bi-antis 40m de hauteur, 16 de largeur Ouverture sur le côté du naos Extérieure dorique, intérieur ionique (pilastre à volutes), pilastre centrale corinthienne

LES LES TEMPLES D’OLYMPIE : Olympie n’est pas une ville, c’est un sanctuaire, un centre religieux. Ses temples sont une référence, dont le temple d’Héra et le temple de Zeus.

SANCTUAIRE D'HÉRA (HERAION) À OLYMPIE

Héra, la déesse du foyer, son premier sanctuaire était en bois et il sera transformé dans les années 680-650 av J.-C. en marbre, devenant le prototype pour les autres temples d’Héra. Un des premiers édifices connus du Péloponnèse. -

Périptère, Hexastyle Bi-antis 40m de hauteur, 16 de largeur Ordre dorique Epoque archaïque v. 590 av. J.-C.

LE TEMPLE DE ZEUS

Les débuts du classicisme en Grèce continentale sont marqués par une œuvre majeure : le temple de Zeus à Olympie, érigé par Libon. Comparable au temple de Héra II de Paestum, il possède les mêmes proportions un peu lourdes d'une puissante solidité. Mais la polychromie et les valeurs décoratives aèrent et allègent la recherche des volumes. Sur un talus artificiel de 3 mètres se dresse la crépis à trois assises avec un stylobate plus haut que les deux premiers degrés (0,56 contre 0,48m). La colonnade est de 6 x 13 colonnes qui présentent de légères variantes (2,25m de diamètre en façade et 2,23m sud côtés). Les colonnes latérales sont inclinées de 6cm ver l'intérieur, celles de façades sont verticales (sauf les deux d'angle): ce sont de subtils rapports que l'on retrouve dans le rythme de la colonnade et de l'entablement, réalisés pour la satisfaction d'un oeil exercé au jeu des lignes… Dans la cella, l'espace est divisé par deux colonnades à deux registres comme à Paestum. Mais l'étroitesse de la nef centrale jure avec l'énormité de la statue chryséléphantine de Zeus de Phidias, réduisant les nefs latérales au rôle de couloirs. Aussi l'harmonie extérieure contraste avec la faiblesse de la composition intérieure: le chemin est tracé pour les architectes futurs afin de parer à cet inconvénient. Le temple de Zeus Olympien porte la marque de l'esthétique dorienne : masses et volumes puissamment structurés, respect des lignes équilibrées et développées en des ensembles géométriquement organisés, association de l'architecture et de la sculpture dans un même rythme. En même temps, il porte aussi les marques de ses limites: manque d'espaces plus libres et plus dégagés, peu de valeur décorative des éléments architectoniques, édifices trop peu intégrés dans une composition plus largement organisée. Le hasard de l’événement historique qui a déterminé la construction du temple de Zeus à Olympie entre 468 et 465 a permis à l’auteur inconnu du décor sculptural de recueillir tout le fruit de l’élan libérateur qui emportait l’art grec depuis les guerres médiques. Plus que ses prédécesseurs le Maître d’Olympie renouvelle le langage plastique, invente des gestes et des attitudes nouvelles, crée une véritable mise en scène mythologique. Les thèmes sont choisis en fonction de la vocation panhellénique d’Olympie et du patriotisme local. FRONTON EST : Règne du calme et du solennel. FRONTON OUEST : Règne de la passion et du mouvement. MÉTOPES : un souffle héroïque anime les diverses strophes de ce poème sculptural consacré aux exploits d’Héraclès : ici il est un héros solitaire, ce qui donne à son action valeur d’exemple. -

Périptère, hexastyle Bi-antis Ordre dorique 470-440 av. J.-C. Epoque classique

Statue chryséléphantine de Zeus assis sur un trône avec les éléments de la victoire....


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