Soft power et \"frontières culturelles\" PDF

Title Soft power et \"frontières culturelles\"
Author Achraf Scofield
Course Enjeux géopolitiques du monde comtemporain
Institution Université Bordeaux-Montaigne
Pages 3
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Summary

Professeur:Stéphanie Beucher (professeur agrégée en histoire)...


Description

Le soft power et les « frontières culturelles » : Penser et vivre la réalité de ces notions Théorie des relations internationales  soft/hard power. Géographes  frontières culturelle Approche internationaliste géopolitique, géographique et pratique. « L’humanié s’installe dans le mono-culture ; elle s’apprête à produire la civilisation de masse, comme la betterave, son ordinaire ne comportera plus que ce plat » LevisStrauss Tristes Tropiques Monde monoculturel / Mainstream ? Monde pluri/multiculturel ?

I.Biblio indicative et méthodologie  DULPHY, Anne Relations culturelle internationales au XXe siècle (exemple d’influence culturelle concret)  JULIEN, François L’écart et l’ entre (différence entre la pensée française et chinoise, philosophe)  MALRAUX André, La tentation de l’Occident  MARTEL, Frédéric, Mainstream  NYE, Joseph (internationaliste) Soft Power  SAID, Edward Orientalism et Culture & Imperialism  Site Gestion des risques interculturels  Blog soft power de France Culture  Portail de l’intelligence économique Approche globale et transdisciplinaire nécessaire à la compréhension des concepts et approche conceptuelle et pratique.

II.Approche sémantique A.

CULTURE

Trois définitions :  TAYLOR  tout ce qui relève des mœurs, valeurs, coutumes, arts,…  KUNDERA  approche sociologique et hitorique  VALLS (inauguration de l’exposition de Niki de Saint-Phalle 2014)  approche émotionnelle, ce qui transmet de l’émotion Aucune définition n’est communément acceptée  pb de définition du concept

B.

SOFT POWER

Concept américain ayant une histoire avant et après sa création, conceptualisé par Joseph Nye. Le soft power existait déjà sans avoir ce nom : o Echange de cadeaux entre les empereurs chinois et chefs mongols o Présence de Diderot à la cour de la reine Catherine Contexte de fin de GF  peur du déclin hantant en permanence les penseurs américains et britanniques au moment ou l’URSS s’effondre. Paul Kennedy (Naissance et déclin de grandes puissances)  tout empire est destiné à s’écrouler sous son propre poids il a deux alternatives :  Soit privilégier ses défenses aux dépends de son intégrité intérieure  Soit privilégier son économie intérieure aux dépends de ses frontières extérieures Réponse des internationalistes Huntington (choc des civilisations)/ Fukuyama (victoire des démocraties) Soft power : capacité d’influencer le comportement des autres acteurs par l’attraction et la séduction. Ses vecteurs sont la culture, les valeurs et les institutions.  Ne peut se réduire à des données tangibles. Pas palpable/ diffus/ peu mesurable (sauf langue par ex)

 Concept descriptif/ agrégatif et évolutif (Nye le voyait comme étatique : EU via leur politique d’influence culturelle évolution avec le temps) Tout relève en partie ou en totalité ou du soft power ou du manque de celui ci aussi bien les réussites que les échecs militaires et économiques. Néanmoins, en tant que phénomène agrégatif il doit être couplé au cyber, economic, hard.  Uniquement hard = militaire  Hard couplé au soft. o Ex Japon ne se projetais pas militairement mais le fait de plus en plus, sur ses véhicules blindés sont dessinés des mangas dans le but d’influencer les populations locales lors de la reconstruction pour qu’ils consomment ce produit)

C. FRONTIÈRE CULTURELLE : UN MORCEAU DE BRAVOURE Pluralité d’acceptation, à l’image de la culture : extrêmement polysémique  Durcissement ou fluidité o Mouvante selon les états, les époques, (thématique de SAID)  Réalité et fantasme o L’exemple de la création de l’Orient (SAID) : passionnant car construction intellectuelle de l’Occident qui construit l’autre pour mieux se comprendre  Quelle échelle ? o De la ville (Paris : aspect culturel spécifique Seine), la catégorie sociale, région historique, les Etats

III.Approche Théorique Frontière culturelle doit être senti plus que défini

A. SOFT POWER ET FRONTIÈRES CULTURELLES : PENSER LA RENCONTRE Deux concepts/ deux disciplines : Opposition des Géopolitologues et des internationalistes Ecueil de la facilité intellectuelle, le Soft Power est un mouvement et la frontière culturelle, une donnée fixe et indépassable :  Frontière civilisationnelle chez Huntington = conceptualisation de données trop complexes et concrètes Seulement les frontières culturelles apparaissent fluides dans certaines régions ou à certaines époques  Contre-argument à Huntington : Balkans car musulmans en Occident chrétien (Réponse peu scientifique de ce dernier : « It’s a bac of shit ») De plus le mainstream ne signifie pas fin des autres cultures, ni pour l’instant la remise en question des frontières culturelles  Réaction avec le mouvement pour la diversité culturelle (antiaméricanisme/ Unesco)  Action culturelle extérieure française depuis Malraux (distinction : industrie du rêve (américain) contre la France qui se voit comme une passeuse des cultures, qui les sauvegardent (contexte de décolonisation = stratégie mais aussi réalité car une projection de ces cultures))  Cycles internes et externes d’influence intrarégion voire monde o Les cultures s’appuient les unes sur les autres pour fonctionner (vecteur/ contenu à distinguer)

B. LE SP FACE À LA FRONTIÈRE CULTURELLE : VERS LA PRATIQUE Deux notions opérationnelles  Un côté passif et défensif : l’interculturel ou l’intelligence culturelle, qui repose sur l’analyse des environnements de cultures différentes pour adapter son comportement ou son management et permettre ainsi un dialogue o Accepter que le temps soit long en Inde. Avoir une certaine politesse en Chine

 Un côté plus actif et offensif : l’influence culturelle qui repose sur l’idée que la mondialisation culturelle n’est pas achevée, qu’une culture ne peut être dominante ou mondialisée qu’en surface

IV.Approche pratique A.

FRANCE ET JAPON, PENSER LA CULTURE DE L’AUTRE

Pub Orangina Richard Gere  4% du marché des boissons sans alcool au Japon (Coca un peu plus de 7%) en 2012 grâce à cette campagne marketing Pour dépasser les difficultés qu’imposait Coca-Cola utilisation de plusieurs cultures mélangées dans une pub celle française et japonaise. Parallèle entre Richard Gere et Toran San (marchand ambulant traditionnelle dans la culture japonaise) : thématique française, codes japonais (retour au village, bouteille plus allongée marche mieux au japon, petit village) Succès commercial. Une des meilleures campagnes marketing françaises à l’étranger. Manga des gouttes de Dieu Manga : Histoire d’un œnologue testant de nombreux vins. Invitation du mangaka dans de vignobles français pour qu’il utilise le nom du Château Poupille dans le manga  Succès commercial : bouteille passe de 15€  150€ et est vendue partout en Asie (grâce au soft Japonais) Manga japonais diffusé en Corée, et en Chine  aide la politique marketing des vins français en utilisant la culture populaire.

B.

LE SOFT POWER CORÉEN

La vague culturelle HALLYU Œuvre de Hokusai La grande vague de Kanagawa parodiée par la Corée pour symboliser HALLYU. K-pop en Corée : Phénomène industrialisé  école spécialisée de 5 ans où les Coréens se voient attribuer une personnalité (planification de la culture). Utilisation d’un chanteur de Kpop par le 1e ministre japonais lors d’un voyage  succès : signe des autographes et participe à renforcer le soft power coréen. PSY = critique virulent de la musique coréenne K-pop mais il a en réalité permis son essor partout dans le monde.  Gangam Style est une parodie (inspiré des codes américains)  flash mob devant Tour Eiffel et concerts

Conclusion Soft Power et frontière culturelle ne s’opposent pas Frontière culturelle comme point de passage spatial et individuel qui nécessite une adaptation culturelle dans certains cas. Influence culturelle forte possible sans adaptation culturelle et la frontière peut alors être relativisée. Pas de courant mainstream hégémonique aujourd’hui comme à l’époque de l’American Way of life mais des cultures qui se diffusent via une « mainstreamisation » (acceptation des codes de la mondialisation). Les frontières culturelles se ressentent et se vivent notamment dans les affaires sans pouvoir les figer dans le temps, l’espace ou une définition....


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