TD4 CR Weyland Martin - Résumé du livre sur Guillaume le Maréchal. PDF

Title TD4 CR Weyland Martin - Résumé du livre sur Guillaume le Maréchal.
Course Histoire
Institution Université Le Havre Normandie
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Résumé du livre sur Guillaume le Maréchal....


Description

Martin Weyland TD4

Compte Rendu de lecture : « Guillaume le Maréchal ou le meilleur chevalier du monde » (1984) de Georges Duby. « Guillaume le Maréchal ou le meilleur chevalier du monde » est un ouvrage de Georges Duby (1919-1996) publié en 1984. Georges Duby était l’un des spécialistes français le plus connu et référencé en Histoire Médiévale. En 1942, après ses études en histoire, il devient agrégé d’histoire à l’université de Lyon. En 1950, il entre à la faculté de Besançon puis à la faculté de lettres d‘Aix en tant que médiéviste. En 1953, il devient chercheur universitaire, en histoire médiévale. En 1970, il est nommé professeur au Collège de France dans l’Histoire des sociétés médiévales. Dès 1974, il est appelé à devenir membre ordinaire de l’Académie Française, puis dans des équivalents étrangers, ce qui lui donne une renommée internationale. Il reçoit de nombreux prix durant sa vie comme le Bernier de l’Académie des Beaux-Arts. C’est le 18 juin 1987 qu’il est élu à l’Académie Française. « Guillaume le Maréchal ou le meilleur chevalier du monde » s’inscrit dans la continuité de ses œuvres précédentes comme « La société aux XIème et XIIème siècles dans la région mâconnaise » (1953), « Guerriers ou paysans, VII-XIIèmes siècles : premier essor de l’économie européenne » (1973) ou encore « Le chevalier, la Femme, et le prêtre, le mariage dans la France féodale » (1981) qui traitent otus de la période féodale du Moyen-Age. Avec « Guillaume le Maréchal », Duby peut tout en faisant une biographie de Guillaume, aborder de nombreux thèmes médiévaux tels que la chevalerie, les rapports et liens féodaux, ou encore la question de l’héritage tant la vie du Maréchal (1147-1219) fut complète et reflète tous les aspects de la vie médiévale de la fin du XIème siècle et du début XIIème en France et en Angleterre. Nous nous intéresserons particulièrement au rôle des femmes à cette époque au travers de « Guillaume le maréchal » de Georges Duby.

I. Résumé de l’œuvre Débutons donc par un résumé de l’œuvre, qui permettra d’établir les thèmes abordés par Duby dans « Guillaume le Maréchal ». Le premier chapitre s’étale sur 27 pages, et contrairement à ce que l’on pourrait penser ne raconte pas le début de la vie du Maréchal mais la fin de sa vie, ses derniers jours, son agonie, jusqu’à sa mort le 14 mai 1219. Cela permet à Duby de parler de l’héritage de Guillaume : la manière dont il partage ses biens entre ses descendants (p.12). Guillaume met également en ordre ses dernières affaires afin sa mort, regrettant de ne pas avoir pu marier sa dernière fille (p .15). Duby traite également du repenti de Guillaume : il peut revêtir la croix avant de mourir afin de se repentir (p.21). La veillée du mourant est importante également, un proche doit être présent lors du dernier souffle (p.18 et 22). Les funérailles sont traitées, le banquet donné en l’honneur du défunt et les dons qu’il fait aux pauvres afin qu’on se rappelle de lui aussi (devoir de largesse) (p.30).

Dans le deuxième chapitre, Duby commence par établir la source principale de son œuvre, un poème (qui se chante) commanditée par Guillaume le jeune, fils aîné du Maréchal afin qu’on se souvienne de sa vie et de lui, si exceptionnels. Il y a 127 feuilles de poème, ce qui est beaucoup pour l’époque (p.40). Duby cite deux sources contemporaines : Paul Meyer et Sydney Painter spécialistes sur le maréchal, ce qui lui permet de constater que Guillaume le Jeune a exagéré certaines moments de la vie de son père. Duby évoque ensuite les amis du Maréchal, fidèles à celui-ci jusqu’à sa mort, c’est-à-dire Jean d’Early qui fut l’écuyer de Guillaume et Baudouin de Béthune, ce qui permet de parler de la masculinité des rapports amicaux. Cela offre une transition pour parler des femmes dans la vie de Guillaume, qui sont, sans compter son épouse, au nombre de trois. La première est une guérisseuse qui serait tombée sous le charme du Maréchal alors qu’il était blessé après un tournoi. La deuxième serait une femme qui s’est enfuie de son village pour vivre avec un moine, Guillaume les aurait épargnés elle et son compagnon, mais leur aurait confisqué leurs deniers (monnaie) pour les punir. Cet épisode est le témoin des vertus chevaleresques de Guillaume, il ne tue pas et utilise l’argent confisqué pour un banquet (il partage puisqu’il paye un banquet pour d’autres) et ne touche pas l’argent qu’il considère sale, c’est son écuyer qui s’en chargera. La Troisième femme n’est autre que l’épouse d’Henri II Plantagenêt, roi d’Angleterre de 1151 à 1189, avec qui le maréchal aurait eu une liaison. Guillaume ne nie rien mais n’avoue rien, il part en France (en Normandie, territoire sous contrôle Plantagenêt) car la cour d’Angleterre est contre lui. Guillaume y devient chevalier grâce au comte de Tancarville. Le chapitre 3 opère un autre retour en arrière puisqu’il narre la jeunesse de Guillaume et plus particulièrement l’épisode de sa prise en otage par Etienne Ier roi d’Angleterre avant Henri II Plantagenêt. En effet, Guillaume n’étant pas l’aîné de sa fratrie avait donc moins de valeur que ses frères aînés, il fut remis en otage au roi pour « museler » le père tel que c’était l’usage à l’époque. Le maréchal s’entendait très bien avec Etienne Ier qui le traitait bien, il fut une sorte de père de substitution pour lui. Ensuite, on revient à Guillaume qui arrive en France et qui se met à soutenir Henri le Jeune, fils aîné de Henri II Plantagenêt, qui s’est rebellé contre son père avec ses frères Richard et Jean. Les thèmes des liens de vassalité et les rapports familiaux sont très présents dans ce chapitre. Au quatrième chapitre, Henri le Jeune meurt, Guillaume commence alors une longue carrière de tournois en France (les tournois n’étaient pas encore d’usage en Angleterre), carrière qui lui permettra d’acquérir une grande renommée dans la région pour ses multiples victoires. Le tournoi est le grand thème de ce chapitre. Guillaume part en Terre Sainte participer à la Sainte Croisade. A la fin du chapitre, Henri II Plantagenêt meurt (1189) ce qui permet à Guillaume de rentrer en Angleterre afin de se marier avec la bénédiction du nouveau roi d’Angleterre Richard Ier Cœur de Lion. Dans le 5ème chapitre, le maréchal n’est plus « jeune », il se marie à Isabelle qui possède en dot de nombreuses terres en Irlande, Angleterre et Normandie, ce qui rend Guillaume riche. Richard Cœur de Lion meurt en 1199 laissant place à son frère Jean sans Terre sur le trône d’Angleterre. Celui-ci confisque des terres à Guillaume et prend en otage ses fils car Guillaume a également prêté hommage à Philippe II Auguste roi de France dont il est également le vassal. Guillaume ne nuit à aucun des deux rois, ce qui lui permet d’être élu régent et d’adouber le futur Henri III après la mort de Jean sans Terre en 1216.

II. Le rôle des femmes dans la société médiévale au travers de « Guillaume le Maréchal ». Nous pouvons ainsi parler du rôle médiéval de la femme, thème prépondérant de « Guillaume le Maréchal ». Les femmes sont présentes tout au long de la vie de Guillaume. Il y a d’abord sa mère dont selon Duby « on ne sait rien, car pour Guillaume et pour son biographe elle était sans utilité » (p.77), ce qui montre déjà que les femmes ont une fonction « utile », elles ne sont évoquées (par Duby qui a pour source la chanson) que lorsqu’elles sont « utiles » ou lorsqu’elles mettent Guillaume en avant. La guérisseuse, la femme qui fuyait son village avec le moine et l’épouse du roi Henri II mettent toutes trois Guillaume en avant : la première et la dernière (une reine !) sont séduites par Guillaume, et la seconde met en avant les qualités chevaleresques de Guillaume (devoir envers les faits : ne pas les forcer, ne pas les frapper, respecter les choix amoureux). Une autre femme importante de la chanson, Isabelle d’Estregoil épouse de Guillaume à qui elle donnera 10 enfants, ce qui permet de parler du mariage féodal. Une femme au Moyen Age obéit à deux personnes durant sa vie : -

-

D’abord à son père qui décide à qui elle sera mariée, le père choisissant un mari dans le but de faire alliance avec une autre famille, ce qui le rendra plus puissant et plus riche. Guillaume marie « fort bien » (p.14) quatre de ses filles, il les a doté, ce qui lui a permis de faire alliance avec d’autres familles et y gagner des héritiers. Malheureusement, Guillaume ne parvient pas à marier sa dernière fille, Jeanne, c’est donc à son fils aîné de remplir cette tâche au plus vite : une fille non mariée et non dotée trouve difficilement preneur (« il n’est pas d’usage, à l’époque, de de prendre pour femme qui n’a rien » (p.15)). Puis lorsqu’elles sont mariées, à leur mari, elles ont devoir de leur donner des héritiers sous peine d’être répudiées par eux-mêmes. On dit d’une femme qu’elles sont plus ou moins « fertiles », adjectif normalement utilisée pour la terre dans le domaine de l’agriculture, cela renforce la dimension « objet » des femmes. Un mari doit constamment garder un œil sur sa femme (« il veille comme sur le plus précieux des trésors » p.157), pour deux raisons : afin que chacun reconnaisse que cette femme est sa femme (« il est indispensable qu’on voie son épouse là-bas à ses côtés, que chacun de ses yeux reconnaisse qu’elle est à lui » p.157 ( « qu’elle est à lui » est caractéristique de la dimension « objet » de la femme.)), et aussi afin qu’elle ne couche pas avec un autre homme lui donnant potentiellement un héritier non légitime (« Qu’elle n’aille pas non plus, si jeune encore, se dévergonder sournoisement, forniquer ici et là » p.158)

Lorsqu’elles sont veuves, les femmes sans héritier héritent des terres de leur mari et sont donc de nouveau convoitées par des hommes cherchant à se marier et à accroître leur pouvoir. Les femmes sont donc au Moyen Age et en particulier dans la période de vie du Maréchal, utilisées par leur père puis par leur mari à des fins politiques. Elles n’ont pas leur mot à dire et si elles résistent (comme la jeune fille qui fuit avec le moine au second chapitre), elles sont vues comme des parias et sont donc rejetées par la société médiévale. Georges Duby avec « Guillaume Le Maréchal » évoque le thème de la femme qui dans le poème d’origine est

minoritaire, ce qui démontre que la femme à cette époque était totalement dominée par l’homme.

Bibliographie. Sources Internet : https://www.persee.fr/doc/rnord_0035-2624_1994_num_76_306_4932_t1_0655_0000_2? q=les+femmes+au+moyen+age+ https://www.persee.fr/doc/medi_0751-2708_1993_num_12_24_1279_t1_0171_0000_1 http://www.histogames.com/HTML/chronique/articles/0006-les-femmes-a-travers-le-moyenage.php Source papier : Duby Georges, « Guillaume Le Maréchal ou le meilleur chevalier du monde » 1984, folio histoire, 189 pages. Sous la direction de M. Kaplan, « Le Moyen-Age XIème –XVème siècle », 1994 ? Bréal, collection grand amphi histoire, 398 pages Jégou Laurent, Panfili Didier « L’ Europe Seigneuriale, 888-1215 » 2018 armand colin...


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