Dissertation sur le développement du bébé. PDF

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Summary

Dissertation sur l'importance apportée au bébé dans le monde et dans le temps....

Description

De nos jours, avoir un bébé est peut être la meilleure chose qu’il puisse arriver à des parents, ils perçoivent la naissance de leur enfant comme un accomplissement de plus à leur vie de couple marquant un tournant décisif dans le développement de leur vie de famille. Au moment de son arrivée, le bébé doit « prendre place » dans son nouveau milieu de vie, il le fera grâce à son entourage familial. Cela nous emmène à nous demander si le bébé est considéré comme un sujet ou bien comme un objet. Dans une première partie, nous verrons pourquoi le bébé peut être considéré comme un objet et dans une seconde partie nous montrerons que le bébé est bel et bien un sujet.

Il y a quelques années le bébé « à qui on donnait une bonne fessée pour qu’il démarre » comme l’explique Régine Van Snick était bien plus considéré qu’aujourd’hui comme un objet parce que l’on pensait qu’il n’était pas capable de ressentir des émotions et que sa vision n’était pas assez développé pour lui permettre de voir correctement. Cependant, aujourd’hui l’idée selon laquelle le bébé peut être considéré comme un objet persiste. Arlette Pellé a écrit «On offre le bébé en pâture : il est objet ; on le comble d’objets ; pour qu’il ne manque pas. Tel serait l’idéal mortifère de notre modernité. Que rien ne manque. Le manque comme constitutif du désir devient tabou ». En écrivant cela, l’auteur montre la réalité en mettant en avant le fait qu’on ne met à disposition au bébé qu’une multitude d’objet pour au final une utilité moindre. On se demanderait presque si le bébé et ses objets ne donnent pas seulement à voir de la réussite sociale de ses parents. Les parents en feraient presque leur « objet de réussite » au sein de son entourage et plus généralement au sein de la société. Nous pouvons observer, sur le continent africain, que le bébé est au contact de sa mère plus de quinze heures par jour, du matin très tôt jusqu’à l’heure du coucher. Elle le porte toute la journée, pendant ce temps-là, la mère peut vaquer à ses occupations sans se préoccuper de son enfant, elle peut aller travailler en sa compagnie. Ce n’est seulement qu’au moment du coucher que la mère pose son bébé pour dormir Dans ce cas, le bébé est un objet car transporter d’un endroit à un autre sans être à l’écoute ni de ses besoins ni de ses envies.

Aujourd’hui, on a tendance à individualiser le bébé trop tôt, en effet, il reste jusqu’à ses six mois un être dépendant de ses parents au niveau de son identité, car c’est eux qui l’aident à grandir. On l’envisage comme un individu pouvant être autonome, en réalité, il ne se construit qu’en interaction avec autrui et c’est par cette interaction que le bébé-objet peut devenir un sujet. Certes, pour les parents l’arrivée d’un enfant impose de nombreux changements mais pour le bébé c’est aussi une énorme transformation. Denis Mellier explique que « c'est le tissage de liens mutuels […] qui va alors permettre à chacun, bébé, père, mère, frère ou tante, de traverser tout cela jusqu'à pouvoir s'approprier une nouvelle identité ».

Comme vu auparavant, il y a quelques années, le bébé était bien plus considéré qu’aujourd’hui comme un objet mais grâce aux connaissances actuelles cette vision a évolué. Lors de son enfance, le bébé connait une évolution psychique jusqu’à son adolescence, c’est-à-dire une transformation de tout ce qui concerne sa pensée. Dès le stade in utero, le bébé ressent les émotions de sa mère, c’est pour cela que très tôt il est capable de ressentir diverses émotions, telle que le plaisir qui physiquement se perçoit à travers les sourires ou encore le déplaisir qui se manifeste par, le plus souvent, des pleurs marquant la faim. En ressentant lui-même des émotions, le bébé est capable de comprendre en retour ce que ressentent les autres personnes, par exemple, quand un autre membre de sa famille se met à pleurer pour n’importe quelle raison, le bébé va le percevoir et donc le comprendre par le biais d’un processus d’intériorisation de plusieurs jours voir de plusieurs mois. En s’habituant aux sons de la voix de ses parents, le bébé finit par être touché par les paroles de ses parents. Aujourd’hui le bébé suscite de l’intérêt, les parents sont attentifs à l’enfant, et font le plus souvent passer les besoins de l’enfant avant les leur. Par sa définition, un objet a pour fin d’être consommer, hors un bébé est un consommateur car les options d’achat sont déterminées de plus en plus tôt par les enfants. Aujourd’hui, on se focalise peut-être plus sur le bien-être de son enfant plus qu’au sien alors que pour se sentir

De plus, pour Thomas Berry Brazelton, le « bébé est une personne » il possède un vécu affectif, celui-ci existe par l’existence de nombreux points de repère qui ont marqués son enfance et qui lui ont permis de débuter son développement psychoaffectif qui le caractérise entièrement comme sujet. Pour développer cet argument, nous pouvons citer des étapes telles que premiers pas du bébé à la crèche qui marque pour une des premières fois la coupure entre l’enfant et sa mère et par cette coupure, l’enfant va pouvoir « dialoguer » avec d’autres enfants mais aussi d’autres adultes sans se préoccuper de sa mère. Le bébé a des compétences innées pour communiquer, il est, par exemple, spontanément attirer par les visages, et par cette interaction avec d’autres visages le bébé sourit, ce sourire traduit un sourire émotionnel qui relève de la communication entre lui et d’autres sujets. Il peut aussi s’orienter et se focaliser vers différents objets, c’est le début de l’observation bien que sa vue ne soit pas totalement développé. De plus, le bébé possède des besoins et pour se faire entendre ces différents besoins il est capable d’émettre des signaux ainsi que s’orienter dans l’environnement et de se focaliser vers les choses. C’est ce développement quotidien de l’enfant qui lui permet de se comporter et d’être perçu comme sujet.

L’arrivée d’un bébé au sein de sa famille marque un tournant dans la vie de famille, il est au cœur des décisions et se place comme membre de famille à part entière. Il est entièrement sujet de part qu’il est en mesure de penser et de ressentir des émotions, cependant le bébé reste identifié comme objet tout au long de ses six premiers mois par le fait qu’il soit dépendant de son entourage pour se construire comme sujet....