Dissertation sur le chapitre de L\'école spé SES terminale PDF

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Summary

voici le plan détaillé et l'introduction d'une dissertation sur l'école...

Description

Dissertation sur l’Ecole Depuis les années 1950, l’institution scolaire s’est trouvée confrontée à des transformations qui ont explicitement menées à une politique de démocratisation. Dans la démocratisation scolaire on peut distinguer deux formes : la démocratisation quantitative et la démocratisation qualitative. La démocratisation quantitative désigne « l’augmentation générale de l’accès à l’école et aux diplômes dans une population donnée ». La démocratisation quantitative peut donc s’observer à travers la hausse des taux de scolarisation et du taux d’accès aux diplômes ou à une formation ce qui entraine une massification. Alors que la démocratisation qualitative renvoie quant à elle à la réduction des inégalités scolaires entre les élèves issus de milieux sociaux différents. C’est pourquoi il est légitime de nous demander dans quelles mesures l’école s’est-elle démocratisée. Nous allons donc voir si l’école s’est démocratisée de manière qualitative ou quantitative.

I] La démocratisation n’est pas très qualitative A] Le déterminisme social Le « déterminisme social » renvoie à l’idée selon laquelle la position sociale d’un individu à l’âge adulte serait en partie déterminée à sa naissance par l’origine socio-économique de ses parents. Ainsi, les individus ne seraient pas réellement maîtres de leur existence mais emprunteraient inconsciemment le chemin qui mène à la position à laquelle leur origine socio-économique les prédestine. (Bourdieu) D’après Bourdieu, toutes les personnes n’ont pas les mêmes chances de réussite. 1) Les familles aisées possèdent de meilleurs taux de réussites - elles sont mieux éduquées (capital culturel) - elles conditionnent la réussite par le capital culturel - elles possèdent un bon capital économique, ce qui favorise les conditions d’accès à l’école - Stratégies scolaires par les familles pour la réussite (ségrégation spatiale et scolaire) Doc1 : réussite du bac : En 2017, 51,4% des enfants de cadres obtiennent leur bac

2) Les familles en situation de précarité ont tendance à moins réussir - elles possèdent moins de moyens (capital économique faible) - il y a un manque d’éducation/de capital culturel de la part des parents (très souvent au chômage ou alors ouvriers) - contexte familial difficile (familles nombreuses, lieu de vie étroit) - situation familiale instable

La poursuite d’étude est alors compliquée. Doc1 : réussite du bac : En 2017, seulement 7,3 % des enfants d’ouvriers obtiennent leur bac La réussite va alors dépendre des différents capitaux d’un individu et de son origine sociale. -R. Boudon, les individus se comporteraient de manière à choisir la combinaison coût-risquebénéfice la plus satisfaisante. Les inégalités scolaires résultent des choix effectués à chaque palier d’orientation. L’évaluation de la combinaison coût-risque-bénéfice liés de la poursuite des études n’étant pas la même selon les classes sociales, il en découle des choix différents en termes de poursuite des études

B] On constate alors que l’accès aux écoles du supérieur reste inégal 1) Les enfants de cadres ont plus de chances d’obtenir un diplôme dans le supérieur -Ils détiennent la majorité des places en classe préparatoire Doc2 : Chez les enfants de cadres près de 55% sont en classe préparatoire -Ils détiennent un avantage en capital économique, culturel et social (avec la famille) ce qui les avantage - Ils sont plus nombreux à obtenir le bac : Doc1 : Ils sont 51,4% Doc3 : En 2016, chez les 20-24 ans ayant un parent cadre 72,7% sont diplômés du supérieur soit 1,6 fois plus que les enfants d’ouvriers.

2) Les enfants d’ouvriers ont donc moins de chances d’obtenir un diplôme dans le supérieur - très peu arrivent en classe préparatoire Doc2 : Chez les enfants d’ouvriers seulement 10% des 30% de bacheliers sont en classe préparatoire - très peu obtiennent leur bac : Doc1 : seulement 7,3% l’obtiennent - ne possèdent pas un fort capital économique, culturel et social ce qui est un désavantage par rapport aux classes supérieures Doc3 : En 2016, chez les 20-24 ans ayant un parent ouvrier, 44.3% sont diplômés du supérieur soit 1,6 fois moins que les enfants de cadres On constate que les enfants issus des classes supérieures s’orientent davantage vers des études longues alors que les enfants issus des classes populaires ont tendance à s’orienter vers des études courtes. La démocratisation n'a donc pas du tout atteint son but de diminuer les inégalités. Elle les a même peut-être renforcées en les rendant moins visibles et non-dits. II] La démocratisation est plus présente sur le plan quantitatif A] son avancée -depuis 1950, l'accès à l'École, puis à l'enseignement supérieur, s'est élargi, ouverture du secondaire et du supérieur aux autres classes sociales.

- allongement de la scolarité, obligatoire jusqu’à 16 ans (loi de 1959) - explosion scolaire (Louis Cros) -hausse du taux d’accès au bac (multiplié par 4 en 50 ans) - création de bacs technologiques et professionnels (doc4) -hausse du taux d’accès aux diplômes de l’enseignement supérieur (80% des jeunes sont scolarisés alors qu’avant seulement 15%) On fait face à une démocratisation quantitative qui évolue B] les limites de cette démocratisation - trop de pression par rapport aux diplômes - à trop vouloir de diplôme, ils n’ont plus de valeur. (Marie Duru-Bellat). Le bac général n’est plus guère rentable et semble réellement avoir perdu de sa valeur puisque son déclassement croît depuis 1993 - les années d’études ne sont pas représentatives du niveau des individus. - le monde du travail nécessite d'autres compétences que celles enseignés à l'école

Conclusion Nous pouvons donc affirmer qu'il y a eu une véritable démocratisation de l'enseignement secondaire. Aujourd’hui il y a de plus en plus de personnes qui obtiennent le baccalauréat et surtout une plus grande proportion d'enfant de milieux populaires. Cependant il reste encore énormément d’inégalités au sein de l’école. Finalement nous faisons face à une démocratisation plus quantitative que qualitative....