Troubles des conduites alimentaires PDF

Title Troubles des conduites alimentaires
Course Psychologie clinique
Institution Université Clermont-Auvergne
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Summary

cours de psychopatholgie L1S2...


Description

Troubles des conduites alimentaires ( TCA) et de l’ingestion d’aliments

Un mode de consommation pathologique

Nbreuses comorbidités : PICA le mérissisme, le trouble de l’alimentation ( boulimie, anorexie mentale)

I.

Pica

Touche les enfants en bas âges, ou les personnes handicapées mentales ! De manière à ingérer de fç répétée de certaines substances qui sont non nutritives ( rien avoir avec de la nourriture ) de façon continue, pendant au moins un mois. Ex : cheveux, ficelle, talc, peinture, cailloux, bidon, glace… tout ce qui peut se mettre dans la bouche. A. Critères du DSM-5

A / Ingestion répétée de substances non nutritives et non comestibles ( ≥ 1 mois )     

Charbon Craie Bois Papier Etc..

B / Ne correspond pas au niveau de développement ( bébé a un pinceau de peinture dans la bouche et pour le bébé c’est normal mais il faut essayer en revanche s’il continue à le faire au bout de trois mois, c’est qu’il est Pica) C / Non dû à une pratique culturellement admise D / Si autre trouble mental, il est suffisamment grave pour justifier une prise en charge spécifique II.

Mérycisme

Tendance à régurgitation ( remâcher et ravaler ) nourriture ressort et après il en fait ce qu’il veut. A. Critères du DSM-5

A / Régurgitation répétée de nourriture ( ≥ 1 mois ) B / Non dû à une maladie gastro-intestinale ou autre affection médicale ( pylore chez le bébé, ou boulimie ) C / Non dû à un autre TCA ( boulimie, anorexie )

D / Si jamais il y a un autre trouble mental, il est suffisamment grave pour justifier une prise en charge ( un peu comme le Pica ) : ici chez personnes ayant un déficit neuro-développement et handicap intellectuel et neurologique important

B. Spécification

 En rémission ( remontées acides peuvent conduire à une rupture de l’œsophage)

III.

Anorexie mentale ( anorexia nervosa )

A. Généralités Anorexie mentale =/ anorexie ( anorexie mentale n’est pas une anorexie ) une personne qui vit une dépression peut ne pas avoir envie de manger…

B. Critères du DSM-5 A / Restriction des apports énergétiques par rapport aux besoins -> poids significativement bas compte tenu de certains aspects : l’âge, du sexe ( les hommes ne font pas le même poids que les femmes ), du stade de développement et de la santé physique.

B / Peur intense de prendre du poids ou devenir gros ( qui trouve ça abjecte sur soi et s’en fiche sur les autres ) : tendance à se voir déformé face à une glace, la personne se voit plus grosse qu’elle ne l’est en réalité ATTENTION : personnes qui font des régimes ( et dans les règles du mannequinat ) et qui ont peur de prendre du poids ne sont pas anorexiques mentales.

C / Altération de la perception du poids, influence excessive de la forme corporelle sur l’ES, ou manque de reconnaissance de la gravité de la maigreur ( dérèglement hormonaux et cérébraux qui vont dérégler perception fausse de la réalité : quelqu’un qui fait 35kg se trouve toujours gros) Le patient qui d’une fois qu’il a la maladie, finit par ne plus reconnaître l’impact de la maigreur…

C. Spécifications 1. Le type  Type restrictif (anorexie est en restriction pure, pas d’alternance de restriction) : pas de vomissements, rien d’avalé -> ni eau ni nourriture  Type accès hyperphagiques/ purgatifs ( crise de gloutonnerie / hyperphagiques : tendance d’être en restriction et compulsions, puis purge donc vomissements, laxatifs pris, lavement anal = excès de gloutonnerie ) 2. Actuellement ( à l’instant t )

 En rémission partielle ( critère A a été présent, et qu’on peut enlever, mais restera le critère B et C qu’on va essayer de travailler ) : personne est en train de s’améliorer, essaie de faire des efforts.  Il n’y a quasiment pas de rémission totale.  En rémission complète : A, B et C qui ont disparu complètement : personne en a fini avec cette pathologie, mais surveillance continue car risque de rechuter.

3. Sévérité _ Basé sur l’indice de masse corporelle ( IMC ) ≥ 17 : anorexie : sévérité légère ( + critères A B et C ) 16-16,99 : moyen : désordre métabolique 15-15,99 : sévère : pb physiques, biologiques qui ont des répercussions sur le cerveau ≤ 15 : extrême : la peau sur les os : la personne est hospitalisée et son cœur risque d’arrêter Symptômes secondaires :   



Aménorrhée ( absence de règles ) Anémies : carences de bcp de nutriments et vitamines Perturbation des constantes vitales ( le rythme cardiaque qui va baisser, T°C corporelle qui va baisser de la moyenne, des modifs de la digestion avec la sécrétion d’insuline… ) Perte de densité osseuse ( manque de calcium et vitamine D personne va risquer fêlures, cassures => ostéoporose, des séquelles à vie )

Comorbidités :  

Troubles de la personnalité ( pathologique, c’est une addiction au contrôle ) Trouble addictif ( activités cérébrales communes : système de récompense )

Une personne anorexique a tendance à aimer le contrôle des choses dans sa vie, et même de la nourriture ( aller au MacDo et aimer ( avoir ce plaisir ) de voir ses amis manger, et pas soi, de se contrôler à ne pas se goinfrer comme ses potes ; dépression ou à la malnutrition ; dépression au trouble de la personnalité : manque de confiance en soi )

D. Illustration Vidéo 1 : « Au plus près : 19/20 National » : critère A _ personne que l’on fait juger à quel point sa silhouette est grosse _ Surestimé l’image de soi ( ici : insight élevé ) elle se perçoit bcp plus large que maigre comme elle l’est _ 600 000 personnes en souffrent ( surtout les femmes : 1 homme pour 10 femmes )

_ L’odeur de la nourriture suffisent à les « nourrir » _ Dépendants de la maladie _ Plaisir à la vue du poids sur la balance

Vidéo 2 : « Au plus près : 19/20 National » : critère C _ Maladie devient sa propre identité, tendance à se voir différente des autres ! Souffrance de la famille, elle ne reconnaît pas la personne malade ! _ On se sent plus fort que les autres ( rien que de voir ou l’odeur son ami craquer sur une sucrerie par exemple ) : c’est jouissif de se contrôler _ Elle le dit elle-même : surpuissance de ne pas craquer et elle devient addict à ça et à sa maladie

IV.

Boulimie ( bulimia nervosa )

A. Critères du DSM-5 A / Survenue récurrente d’accès hyperphagiques ( gloutonnerie, binge-eating) avec (≥2): 1. Absorption, en temps limité, d’une grande quantité de nourriture ( bcp manger : trois tablettes de chocolat + paquet de chips + gâteaux en peu de temps ) =/ repas de noël pour faire plaisir à l’hôte 2. Sentiment d’une perte de contrôle pendant la crise (dépersonnalisation : moment ou le patient a l’impression d’être dans un autre monde, et de ne rien contrôler )

B / Comportements compensatoires inappropriés et récurrents (vomissements provoqués, laxatifs, diurétiques, prise d’autres médicaments pour brûler les graisses : cocaine, amphétamines, puis exercices physiques énorme !)

C / A et B ≥ 1 fois / semaine pendant 3 mois D / Influence excessive de la forme corporelle sur l’ES E / Ne survient pas exclusivement pendant des épisodes d’anorexie mentale Personne boulimique : poids normal ( crises suivies de purges ) =/ Personne

B. Spécifications : 1. Rémission  Partielle  Complète ( santé physique récupérée mais surveillance psy pour éviter un re déclenchement )

2. Sévérité actuelle ( pas basé sur le poids =/ anorexie mentale )  Basée sur la fréquence des comportements compensatoires ( crises + critère B ) 1-3 fois / semaine : Sévérité Légère 4-7 fois / semaine : Moyenne 8-13 fois / semaine : Grave ≥ 14 : ( 2 p/j ou plus ) : Extrême

C. Les dangers des comportements compensatoires ( purgatifs ) 1. Les types de comportements a) Les vomissements  Le plus courant  Procure du soulagement ( physique et psychologique )  Parfois, objectif per se ( pour soi ) activation du système de récompense et va se faire plaisir de se faire vomir b) Prise de laxatifs / diurétiques et lavements  Procure du soulagement ( ce qu’elle va avaler va repartir ) physique et psychologique c) Médication  Extraits thyroïdiens ( quand trop fonctionner : on créer une hyperthyroïdie qui fait maigrir )  Réduction de la prise des traitements contre le diabète ( vie en danger si elle ne prend pas son traitement )  Drogues / psychotropes psychostimulants (=excitants ) d) Jeûne ou activité physique excessive ( art de vivre au quotidien )  Comportements de « santé » = déculpabilisation + compensation masquée aux yeux des gens car c’est quelque chose qui s’adapte aux normes de la société ( les gens ne voient pas qu’il y a un problème)

2. Conséquences sur la santé 

Troubles cardiovasculaires  atteintes neuromusculaires qui sont régis par le cerveau  Bradycardie ( rythme cardiaque bcp trop faible), arythmie ( cœur lent et pas régulier, fonctionne pas correctement), infarctus ( arrêt cardiaque, même jeune)  Hypotension, hypotension orthostatique

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Déficience rénale ( déshydratation ) Problèmes gastro-oesophagiens ( rupture gastrique : perforation de l’estomac ; déchirure de l’œsophage : les acides vont remonter vers l’œsophage et l’œsophage ne le supporte pas, déchirure de Mallory-Weiss : déchirure de la jonction gastrooesophagienne, crampes, ballonnements, constipation / diarrhée ) Problèmes buccodentaires : gonflement des joues : l’acidité est trop importante et brûle l’intérieur des joues, déminéralisation / érosion de l’émail : l’acidité aussi, gingivite Problèmes sanguins ( hypo- ou hyperglycémie -> diabète , acidocétose ou cétoacidose : pb acidité ( crise d’acétone) dans le sang ; anémie Problèmes osseux ( manque vitamine B et calcium ) : ostéopénie : perte de masse osseuse ; ostéoporose : perte massive plus avancé de masse osseuse ) Problèmes hormonaux : aménorrhée ( comme les anorexiques ) Problèmes physiques : lanugo ( tendance d’avoir du duvet dans le corps qui pousse ) ; œdèmes ( tendance à gonfler sur des parties du corps ( rétention d’eau ) ; sécheresse de la peau et des cheveux ; blessures de la main ( lésion par les dents lors du vomissement ) Troubles psychologiques : insomnie, dépression et à l’humeur changeante ( moins fort que chez un bipolaire )

D. Illustration « Malika » : pas de pb de poids, est gravement boulimique : Très grosses prises d’hyperphagies _ Mode de vie centré sur la nourriture _ Pensées obsessionnelles, besoin de se conforter avec de la nourriture _ Plusieurs crises de boulimie ( 4 ) par jour avec 5 kg de nourriture : moment où on mange, on ne pense plus ! _ Après la crise : se sent relaxé, détendu psychologiquement même si c’est fatiguant, l’usure du corps ( insight élevé ) _ Elle se cache pour manger ( classique )

V.

Accès hyperphagique ( binge-eating disorder )

Il y a une phagie ( tendance à manger de manière excessive avec des accès)

A. Généralités Binge-eating ou « crises » de gloutonnerie =/ boulimie : il n’y a pas de comportements compensatoires, personne en surpoids ou qui n’a tendance à ne pas prendre de poids =/ de l’obésité, mais souvent associé

B. Critères du DSM-5 A / Survenue récurrente d’accès hyperphagique : 1. Absorption, en temps limitée ( inférieur en 2h ) d’une grande quantité de nourriture 2. Sentiment de perte de contrôle sur le comportement alimentaire ( voire dissociation)

B / Accès hyperphagiques avec ≥ 3 caractéristiques : 1. 2. 3. 4. 5.

Manger bcp plus rapidement Sensation distension abdominale (ingurgiter très rapidement ) Grandes quantités de nourriture en l’absence de faim Manger seul, car gêne en public ( gloutonnerie rapide sans aucun plaisir de nourriture) Dégoût de soi, culpabilité ( va pas mettre en place une purge mais va se sentir très mal )

C / Détresse marquée ( honte, dissimulation) fait suite à des tensions ( en tension émotionnelle, tendance à être en colère mal régulée et du coup faire une crise hyperphagie pour se soulager ) Bcp d’ennuis ( chronique de vide ) et dépersonnalisation => crise hyperphagique

D / ≥ 1 fois / semaine pendant ≥ 3 mois E / Aucun comportement compensatoire ( moins influencé sur son estime de soi, plus de compulsions et moins d’hyper contrôle )

C. Spécifications 1. Rémission  Partielle (la personne a rempli les critères d’accès hyperphagiques mais les crises surviennent dans une fréquence plus faible, une fois par semaine, par mois… : réduction)  Complète (quand la personne a plus ces problèmes-là) : la personne ne remplit plus du tout les critères mais à surveiller quand même à vie ) 2. Sévérité  Basée sur la fréquence des accès hyperphagiques 1-3 par semaine : accès hyperphagique léger 4-7 : moyen 8-13 : grave ≥ 14 : extrême

VI. 

Conclusion Autres types de troubles de l’alimentation



_ Anorexie mentale atypique _ Accès hyperphagiques de fréquence / durée limitées ( deuil, manque d’affect, séparations, phase hypomaniaque ) _ Syndrome d’alimentation nocturne… se lever la nuit pour aller manger Comorbidités très fréquentes _ Troubles bipolaires, dépressifs, anxieux ( bcp ), de l’usage d’une substance ( addictions ) _ troubles de la personnalité très souvent, personne fragile et compliqué ! Certains anciens anorexiques deviennent boulimiques !

Les troubles de l’alimentation sont causés par une combinaison de facteurs biologiques, psychologiques, sociaux et environnementaux. Concrètement, les gènes affecteraient l’humeur, le contrôle des comportements, les mécanismes de récompense, le métabolisme et l’appétit. Ex : L'hérédité, les antécédents familiaux de dépression, d'anxiété, de troubles de l'alimentation et les problèmes de poids. Les facteurs environnementaux, comme un stress périnatal ou un événement traumatique durant l’enfance auraient aussi un impact. Ex : Un modèle idéal de beauté s’est créé, mais avec les années, ce modèle est devenu de plus en plus mince, voire maigre. Ex : Les pressions sociales sont davantage liées aux différentes formes de boulimie, plutôt qu'à l'anorexie. L’anorexie moins. De même, l’état mental et nutritionnel de la personne ainsi que la pression sociale à faire des régimes joueraient un rôle. Ex : Les régimes avec les médias, comme quoi les régimes sont miraculeux ( alors qu’en fait ils déclenchent le trouble de l’alimentation) Ex : troubles alimentaires cohabitent souvent avec des troubles affectifs, des troubles anxieux et des troubles du contrôle des impulsions. Parfois, ils coexistent aussi avec des problèmes de contrôle du comportement, de l’émotivité négative, de l’autocritique ou du perfectionnisme désadapté....


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