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Dans quelles mesures pouvons nous considérer que les séries du début du siècle peuvent représenter un miroir de la société ?...

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Maurine Charrier

Télévision et société Jérôme DAVID Licence d’information communication 2eme année Arts et Médias Devoir maison Dans quelles mesures les séries télévisées de ce début de siècle peuvent être considérées comme des miroirs de la société ?

Qui enfant, n’a jamais rêvé de sauver l’humanité comme Superman ou de trouver son prince charmant comme Cendrillon ? Les productions audiovisuelles crée des mythes à partir de conventions sociales admise par la société et nous poursuivent au long de notre émancipation. Qu’elles soient historiques, policières, humoristiques, romantiques ou de sciences fiction, les séries télévisées s’inscrivent comme une consommation culturelle inévitable de ces dernières années. En effet, le nombres de consommateurs ne cesse d’augmenter et ce notamment grâce à l’apparition de nouveau créateurs et diffuseurs de contenus et la vidéo à la demande. Sujet de débat entre amis ou source d’inspiration pour les fans, les séries télévisuelles nous affectent car elles nous ressemblent. Ainsi, à travers ce devoir, nous verrons comment les séries télévisées de ce début de siècle peuvent être considérées comme des miroirs de la société. Tout d’abord, nous verrons en elles un miroir psychologique de la société à travers la mise en scène de problématiques et faits sociaux réels, puis nous détaillerons le miroir politique qu’elles représentent en fonction des évolutions des contextes sociaux et des luttes politiques actuelles et enfin nous nous projetterons au dela du miroir par le biais des séries de sciences fiction imaginant des dystopies. I- Les séries télévisées comme miroir psychologique de la société

En quasi totalité, quand elles ne sont pas entièrement merveilleuses, les séries nous plongent dans un univers connu. Le cadre est véritable et identifiable car tourné dans un lieu qui existe réellement. Cet aspect réaliste à toute son importance pour raconter une histoire dans laquelle il nous est possible de se retrouver. La série Malcolm diffusée par la Fox entre 2000 et 2006 qui retrace les péripéties de Malcolm surdoué et sa famille somme toute banale avec une mère cheffe de foyer, un papa poule et des enfants joyeusement turbulents. A travers ce programme et des épisodes au cours des années, on y comprend le quotidien d’une famille de classe moyenne comme il est existe plein et l’opposition des différentes frange de la société américaine. En effet, dès que la famille se confronte à une famille plus aisé, comme les parents de Stevie, ami des enfants, celle ci fait mine de se comporter “correctement” pour ne pas le faire honte quand ils partent en vacances ensemble par exemple. De plus, le public des séries étant principalement constitué de jeunes, les producteurs s’en inspirent pour mettre en avant des problématiques qui les concernent et dans lesquels il est facile de se reconnaître. C’est le cas de la série britannique Skins diffusée entre 2007 et 2013 qui a d’ailleurs eu recours à de jeunes acteurs pour jouer les jeunes personnages. Elle raconte l’histoire d’un groupe de lycéens à travers trois générations et retranscrit les sujets de réflexion auxquels se heurtent les adolescents comme les addictions, l’anorexie, la grossesse ou encore l’homosexualité. Dans la même dimension, au sujet des séries pour adolescents, 13 reasons why diffusé par Netflix retrace le parcours d’une élève harcelée dans le milieu scolaire qui à mis fin à ses jours. Certaines scènes d’agressions notamment sexuelles et de mutilations apparaissant comme choquantes ont été censurées, mais ont suscité beaucoup de réactions et de vigilance sur ces thématiques. Un numéro d’urgence à d’ailleurs été mis en place pour aider les victimes et témoigner anonymement. Ces objets culturels à destination du jeune public participe à la “culture de chambre” au sens de Hervé Glévarec et tendent à se définir comme progressistes.

II- Les séries télévisées comme miroir politiques des luttes sociales S'étendant sur plusieurs saisons et de fait plusieurs années, les séries se teignent également des évolutions sociales. Dans une démarches progressiste, les industries culturelles prennent en compte les balancements idéologiques qui rythment la société. En effet, si l’on prend la série Friends rediffusée aujourd’hui, l’absence de personnages racisés et l’univers majoritairement bourgeois peut faire grincer des dents. C’est pourquoi au grés du combat féministe et intersectionnel par exemple, le rôles des femmes à été repensé comme dans Casa del papel où les deux femmes s’imposent dans une équipe de braquage constituée d’hommes.

Dans Orange is the new black, elles sont même mis au centre de la création dans la vie carcérale. L’inclusion des minorités de genre est d’ailleurs soulignée à l’image de l’apparitions d’une personne trans dans Plus belle la vie. Les personnes en situation de handicap sont également misent à l’honneur à l’instar des séries comme Atypical où le personnage principal est un jeune homme autiste, ou encore Les bracelets rouges ou l’on suit le quotidien d’adolescent à l'hôpital. La mixité sociale fait maintenant partie intégrante des nouvelles productions. Les progrès technologiques et la modernisation sont d’ailleurs omniprésents ne serait ce que par l’apparition de smartphones, nouveaux moyen de déplacements ou références aux réseaux sociaux. La série Orphan Black qui a débutée en 2013 où les héroïnes sont passé d’un téléphone à clapet au dernier Iphone dans les épisodes les plus récents. De même pour les séries plus récentes ou les nouvelles technologies prennent une place essentielle dans la vie des lycéens (Sex education, Riverdale, Euphoria..). Les circonstances de vie dans lesquels les personnages évoluent sont à l’image de nos modes de vies. Mais parfois les innovations technologiques sont telles qu’elles effraient et inspirent des scénarios catastrophes.

III- Au delà des miroirs, les dystopies

Attaque de zombies pour The walking dead, technologie incontrôlable pour Black mirror ou encore épidémie mortelle pour The rain, sont autant de scénario post-apocalyptique qui place l’humain face à ses craintes. Dictature, perte de contrôle sur la nature, pression terroriste, c’est alors sur le ton de l’angoisse et de l’horreur que ces créations puisent leur récit où il est question de se battre pour sa vie et où le bonheur proscrit à travers une version futuristes et dénaturée de la société que nous connaissons. Dans la série The Purge, c’est une projection de la société américaine dans les années 2030. En effet, dans ce futur proche, les USA maintenant gouvernés par les pères fondateurs (assimilé à l'extrême droite conservatrice) permettent une nuit par an où tous les crimes sont permis pour satisfaire un taux de pauvreté au plus bas. C’est une société de caste patriarcale dirigé par des fanatiques chrétiens que dépeint l’adaptation du roman de Margaret Antwood The handmaid’s tale, en réduisant les femmes encore fertiles au statut d’esclaves sexuelles. "Il n'est pas surprenant que des lecteurs ou téléspectateurs aient envie de se frotter à des extrapolations pessimistes du monde actuel, c'est comme ralentir devant un accident de voiture." explique l’écrivain de sciences fiction Gilles Dumay.

Au vu de la mondialisation et des bouleversement économiques et politiques que nous traversons (aujourd’hui d’autant plus en contexte de pandémie mondiale), les séries en l'occurrence dystopiques reflètent nos inquiétudes sur un avenir incertain. Cependant , celles ci ne se lisent pas que sur le un ton négatifs et peuvent retentir commes des avertissements,

et ainsi nous inciter à réfléchir sur les instabilités du monde et nous

encourager à participer à penser et construire un monde meilleur.

Conclusions Le large choix de séries et après observation de leur croissance nous conforte dans l’idées que la société inspire les créateur de contenu pour produir des objets à son image. Il est donc évident qu’à travers chaque production se dresse une contexte historique et social particulier qui influence ses épisodes et les comportement de ses personnages. Pour le public, ces séries résonnent avec leur vécu et permettent des réflexions ou remise en question en se présentant comme le théâtre du monde dans lequel nous vivons. Le public n’est alors pas uniquement spectateur de ces diffusions mais participe en tant que citoyen membre d’une société à l’angle que ces dernières peuvent afficher. Même si il paraît alors compliqué de savoir qui du réel ou de la fiction influence le plus l’autre, il est évident de constater que ces deux dimensions témoignent l’une de l’autre....