1. La guerre des deux France (1869-1905) PDF

Title 1. La guerre des deux France (1869-1905)
Author camille romanet
Course Histoire contemporaine
Institution Université Bordeaux-Montaigne
Pages 11
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Histoire de la laïcité en France. Cours magistral 1/3...


Description

" La guerre des deux France " (1869-1905) Quand on parle de religion on parle surtout de la religion catholique mais nous devons aussi nous intéresser au protestantisme, judaïsme ainsi que d'autres cas minoritaires (spiritisme…). Nous parlerons aussi de l'irréligion, c'est-à-dire soit de l'absence de religion, soit de l'hostilité aux religions (parfois les deux se recoupent). La laïcité est un néologisme du début de la période. On le repère pour la première fois à l'écrit en 1871 dans un article de journal à propos de la " laïcité de l'enseignement ", qui rapporte un débat qui a lieu au conseil du département de la Seine et explique que ce conseil repousse cette laïcité proposée par plusieurs conseillers généraux. Émile Poulat définit la laïcité comme étant " la liberté publique de conscience pour tous et pour toutes ". Elle commence pour lui avec l'article 10 de la Déclaration des Droits de l'Homme et du citoyen de 1789, du moins son histoire, même si le mot n'existe pas. L'histoire d'une organisation de l'État et de la société telle que la liberté de conscience est reconnue, garantie en 1789 commence une longue histoire qui est celle du passage d'un régime qui était exclusif au bénéfice du catholicisme à un régime qui est inclusif et qui est ouvert à tous. Ce n'est plus la religion (catholique) qui est publique, c'est la liberté de conscience, autrement dit c'est une liberté publique qui est fondée. 1869 : Gambetta adhère à un programme politique et religieux, qui est celui des républicains et qui prévoit la laïcisation des institutions publiques. 1969 : démission de De Gaulle.

I.

Tableau religieux de la France vers 1869

On peut connaître l'affiliation religieuse des Français à cette date car la statistique de l'État (solidement définie depuis environ la monarchie de Juillet) prend en considération l'affiliation religieuse. Lors des recensements on demande quelle est sa religion. Le recensement de 1872 est le dernier comprenant un critère religieux.

A. Une majorité catholique La proportion des catholiques est écrasante, elle tourne autour 98 % en 1872. On devient catholique par le baptême, et cela est quasiment automatique dans les familles françaises. De plus, nous vivons dans une société où l'on est censé avoir une religion, il est difficile de se déclarer " sans religion ". Il y a de très grandes différences de degré d'intégration à l'Église catholique. Un fossé sépare le dévot qui non seulement se confesse, va à la messe dominicale et parfois

pratique aussi d'autres exercices religieux à l'indifférent qui certes est catholique, s'identifie comme tel mais dont le catholicisme ne signifie rien dans la vie quotidienne. En 1869-1870 a lieu la réunion à Rome du vingtième concile oecuménique reconnu par l'Église catholique. Lors de ce concile est proclamé le dogme de l'infaillibilité du magistère (enseignement du pape) pontifical. Le 20 septembre 1870 a lieu la prise de Rome, l'unité italienne est proclamée. Le pape perd sa souveraineté temporelle car il est aussi chef d'État en plus d'être le chef des catholiques. Le concile est interrompu.

B. Les minorités religieuses Les protestants en 1872 sont environ 580 000, soit 1,6 % des Français. Lorsque l'Alsace et la Lorraine sont annexées le nombre de luthériens s'effondre dans la statistique religieuse (les luthériens sont dans l'espace germanique). La plupart des protestants sont des réformés, qu'on trouve essentiellement dans le Midi. Il y a aussi des protestants méthodistes, baptistes, mais ils sont très peu nombreux. Il y a donc une division ecclésiale chez les protestants. Il y a des protestants qu'on appelle orthodoxes ou évangéliques, que l'on oppose aux protestants libéraux. C'est une différence de sensibilité, une sensibilité de rapport aux textes bibliques. Le terme israélite est utilisé par l'administration française pour désigner les juifs, il est notamment utilisé par Napoléon. Ce terme est également adopté par les juifs de France, qui accompagne leurs efforts pour se faire considérer comme des citoyens comme les autres. En effet le mot " juif " est associé dans l'imaginaire de beaucoup de Français et généralement d'Européens à une image négative, associé au mépris, au préjugé antijuif… Se dire israélite veut alors dire Français de confession juive, on est assimilé, on n'appartient pas un peuple juif, différent. Il y a environ 0,2 % de juifs en France, ils sont donc très peu présents mais très présents dans les représentations mentales (surtout dans les sujets politiques, économiques). Il y a dans les communautés juives françaises de cette époque plusieurs groupes à distinguer : les ashkénazes : juifs d'origine et de langue germanique. Ils migrent dans l'espace germanique et un peu au-delà au fil des siècles, au gré surtout des persécutions éventuelles, ils élaborent une civilisation spécifique avec sa liturgie, ses usages alimentaires, sa langue le judéo-allemand ou le yiddish. ● les séfarades : juifs d'origine ibérique. Pour les désigner on parle souvent des juifs espagnols ou des juifs portugais, issus de l'Espagne médiévale et qui quittent la péninsule lors de leur expulsion. Ils se dispersent dans l'espace européen (Amsterdam, Bayonne, Bordeaux, Venise, Londres…). Ils parlent l'espagnol, mais avec un lexique hébreux (langue et civilisation propres donc), on parle de ladino. ● les juifs comtadins : viennent du Comtat Venaissin et d'Avignon, territoires pontificaux enclavés en France devenus français lors de la Révolution. Leur langue est un mélange d'hébreux et d'occitan. Il existe la même différence de sensibilité que chez les protestants réformés, entre les orthodoxes et les libéraux. ●

C. Les " sans culte " La grande originalité des sans culte c'est que leur nombre de 1866 à 1872 augmente fortement. C'est le signe d'une part de l'avancé de la sécularisation, c'est-à-dire qu'un certain nombre de personnes qui a reçu un culte décide lors d'un recensement de dire qu'ils n'ont pas de culte. Un autre élément d'explication est le relâchement de la pression politique et sociale au fil du temps et même d'un recensement à l'autre. On ose davantage se dire sans culte sous la république même si cela n'est pas facile car on est censé avoir une religion puisque cette dernière est considérée comme fondatrice de la morale. C'est-à-dire qu'on pense que le respect des lois et des règles non-écrites permettant à une société de durer suppose d'être affilié à une religion, d'avoir une éducation religieuse, donc un athée serait enclin de ne pas respecter la morale, la loi… Lien fait entre l'absence de religion et le crime, si Dieu n'existe pas tout est permis. La religion est la garante de l'ordre social car elle fonde la morale. ⅓ des " sans culte " sont des Parisiens. On peut distinguer trois catégories : 1. les déistes ou spiritualistes : croient en Dieu mais rejette toute religion révélée, tout dogme religieux. Parmi eux : Victor Hugo, Jules Simon… 2. les agnostiques : considèrent qu'il est impossible de se prononcer sur l'existence tout comme l'inexistence de dieu. 3. les athées : nient l'existence de dieu. Athéisme pratique (indifférence) ou intellectualisé avec un véritable refus de Dieu, avec l'idée que la religion est un fléau social qui empêche l'homme d'être libre et heureux, une source d'oppression, alibi des puissants pour maintenir leur pouvoir sur la société, les prolétaires… C'est donc aussi une conviction politique, comme pour par exemple Blanqui, le communard Raoul Rigault, Jules Vallès. Beaucoup d'étudiants en médecine sont aussi athés, dont certains sont devenus ensuite des élus républicains comme par exemple Clémenceau, Paul Bert, Paul Broca… En 1886 une ligue nationale contre l'athéisme est créée : on y trouve des protestants, des déistes. Son président est Jules Simon.

II.

Les progrès de la sécularisation A. Définition

La sécularisation est un processus spontané, et non pas politique. Il se passe au sein des familles, de génération en génération et ne regarde donc pas l'action de l'État. Ce processus est longtemps considéré sur le mode de la perte, c'est-à-dire qu'on l'a longtemps envisagé et décrit comme un recul de la religion dans la vie des individus. La sécularisation est envisagé pendant longtemps comme un processus de dépérissement de la religion. On aperçoit dans nos sociétés des dynamismes religieux. Il y a alors le besoin de redéfinir la sécularisation, qui est autre chose qu'une simple perte. Elle englobe à la fois l'idée de perte et de dynamisme, ce qui peut paraître contradictoire. Des chercheurs

depuis les années 1980 définit la sécularisation comme une dérégulation du religieux. Cela veut dire autonomisation des comportements religieux vis-à-vis des conditionnements sociaux (contraintes collectives, mécanisme d'imitation) autrement dit les conditionnements et les mécanismes d'imitation se desserrent. Le contrôle qu'exerce les institutions religieuses recule à mesure que le sujet affirme son autonomie et produit alors sa propre identité religieuse.

B. Le détachement religieux La dérégularisation s'observe par le détachement religieux : on reçoit une identité religieuse, on apprend un certain nombres de pratiques, on s'en éloigne et/ou aussi ses enfants. C'est l'élaboration de nouvelle religiosité c'est-à-dire une nouvelle manière de croire. Le détachement religieux est l'expression la plus visible de la sécularisation. La religion devient de plus en plus un fait d'opinion alors que jusque là elle est automatique. Philippe Boutry explique que la religion est un fait de mentalité, et qu'au XIXème siècle elle tend à devenir un fait d'opinion. Cela se manifeste par exemple par le recul des pratiques religieuses, typiquement l'assistance à la messe qui devient épisodique ou alors limité à certaines grandes célébration du calendrier liturgique comme par exemple Pâques. Le fait de ne pas se confesser. Ainsi ceux qui refusent de se confesser ne sont pas censés communier. Il y a aussi un rejet de certains dogmes comme l'infaillibilité du magistère pontifical. Mais le plus important c'est la croyance de l'enfer. Le dogme de la présence réelle de Dieu dans le pain et dans le vin donné par le prêtre. Il y a une hostilité à l'égard du clergé : c'est l'un des aspects de l'anti-cléricalisme, autrement dit il se développe dans toute une partie de la population un certain nombre de reproches faits aux membres du clergé, par exemple leur prétention à exercer une tutelle sur les consciences, à dire ce qu'il faut penser/voter/lire… On leur reproche aussi dans certains milieux leur intrusion dans la vie de famille par le biais des confessions. Ce détachement est très inégalement avancé selon les catégories sociales et selon les régions. On peut dire qu'il a commencé d'un point de vue sociologique dans les élites sociales et bien avant notre période. Au XVIIIème siècle ça touche l'aristocratie, au XIXème siècle la bourgeoisie. À la seconde moitié du XIXème siècle la bourgeoisie retourne vers la religion par peur sociale (1830-48, La Commune en 1871…) tout ceci fabrique une peur sociale, une défiance envers le peuple par la bourgeoisie. À partir du milieu du XIXème siècle le groupe social touché par le détachement est celui des ouvriers. Le mouvement socialiste décrit de plus en plus à mesure qu'on avance dans le siècle la religion comme étant un frein à l'émancipation des ouvriers (Marx parle de la religion comme de " l'opium du peuple "). Belleville, un quartier ouvrier de Paris, où se trouve le coeur de la commune en 1871. Chez les ouvriers de Belleville on dénombre un taux de 45 % de mariage civil en 1879. Le détachement touche les citadins. Il faut prendre en compte la variable régionale. Les bastions du catholicisme se trouve dans les campagnes du nord, une

partie de la Normandie, en s'appuyant surtout sur la Bretagne et la diagonale sud-ouest nord est qui va du Pays Basque à l'Alsace en s'appuyant surtout sur le relief du massif central des Alpes des Vosges et des Pyrénées. Le détachement est donc l'affaire de certaines catégories sociales, de certaines régions, c'est aussi une affaire d'homme. Le détachement religieux commence beaucoup plus par des hommes que par des femmes. La déjudaïsation est stimulée par le désir d'être un Français comme les autres, il y a aussi une certaine stratégie pour les familles juives à abandonner leurs habitudes ne plus manger kasher, ne plus aller à la synagogue, pas de prénom juifs...

C. L'élaboration de nouvelle religiosité : le cas du spiritisme La sécularisation se traduit donc par un détachement religieux mais aussi à se tendre vers autre chose. Se développe alors le spiritisme. Désigne la provocation de la manifestation d'esprit, d'être immatériel. Le spiritisme est né en 1848 aux États-Unis, transféré vers l'Europe en 1852. Celui qui développe le spiritisme en France c'est Allan Kardec. Ce nom correspond à sa croyance personnelle, à la réincarnation. Il pense avoir été druide. Il publie en 1857 Le Livre des Esprits, très lu. C'est lui qui invente le mot spiritisme. Les milieux spirits sont des milieux de citadins, plutôt la petite bourgeoisie ou des classes supérieures de la classe ouvrière, aussi des milieux intellectuels, des contestataires de manière générale, souvent d'anciens 48. Pour la Ligue de l'enseignement fondée en 1866 sa ligue d'état-major est composée surtout de spirits, dont Victor Hugo, Camille Flammarion, Théophile Gautier.

D. Les signes de vitalité du catholicisme Il y a au XIXème siècle un phénomène d'apparition mariale. On trouve donc à l'intérieur du catholicisme également des signes de dynamisme. On peut prendre l'exemple du pèlerinage. Il y a la conjoncture miraculaire (milieu XIXème) où plusieurs apparitions mariales sont avalisées par la hiérarchie catholique et entraîne donc des pèlerinages. Le nombre de congrégations religieuses ne cessent d'augmenter et atteint son apogée vers 1880. Il y a donc plus de congrégations religieuses en France en 1880 qu'un siècle plus tôt, à la veille de la Révolution française. En comparant ces deux données on a un exemple de vitalité.

III.

Vers un nouveau seuil de laïcisation

On désigne par laïcisation tout autre chose que " sécularisation ", ça désigne une politique qui vise à faire reculer la place de la religion dans l'État et dans la société. On a affaire à quelque chose d'intentionnel, la sécularisation est quelque chose de spontanée qui se passe dans la famille et au fond dans l'intimité de chaque individu qui peut au cours de sa vie prendre des distances avec l'héritage religieux qui lui a été transmis, quand on parle de laïcisation on parle de politique.

Depuis Napoléon l'État n'est pas confessionnel. Il l'était sous l'Ancien Régime, c'est-à-dire qu'il professait une vérité religieuse, la vérité selon l'Église catholique. Le droit civil de la France s'écarte même de la doctrine catholique sur un certain nombre de points : par exemple ce qui fait le mariage ce n'est plus le sacrement contracté à l'Église, ce qui fait le mariage c'est l'acte passé devant l'officier d'État civil. Or pour l'Église un tel mariage (c'est-à-dire un mariage civil) ce n'est pas un mariage. Selon l'Église catholique l'État doit être confessionnel, or ce n'est pas le cas. Napoléon organise un régime des cultes pluralistes, il n'y a plus un culte public comme sous l'Ancien Régime, mais il y a désormais des cultes qui bénéficient tous d'un statut public. Ces cultes-là sont appelés les cultes reconnus, on parle donc du régime des cultes reconnus. Ils sont en vigueur en 1869 et existent depuis Napoléon. ●





1801 : concordat signé avec le Saint-Siège. Le concordat ne concerne que l'Église catholique, il n'engage pas les protestants ou les juifs. Il permet de pacifier la relation religieuse qui était très tendue depuis la Révolution française. 1802 : les articles organiques du culte catholique et des cultes protestants. Rédigés unilatéralement par le législateur français. Contrairement au concordat qui est un compromis (texte rédigé 15 fois avant de trouver un accord), ces articles sont imposés par Napoléon, contestés par l'Église catholique car non négociés et donnent beaucoup de pouvoir à l'État. 1808 : décrets sur le judaïsme. Il y a en 1808 quatre cultes reconnus : catholicisme, réformé, luthérien, mosaïque (juifs).

L'État protège ces cultes reconnus, il leur accorde même un financement public, avec un temps de retard pour le judaïsme à cause des clichés. La France est l'un des États qui donne le plus de droit aux juifs à ce moment-là. On peut donc parler de pluralisme cultuel. Ces cultes sont aussi surveillés, car il s'agit pour l'État de contrôler les religions qui sont des puissances. Il nomme les autorités religieuses, les évêques de l'Église catholique sont nommés par le chef de l'État, et c'est la même chose pour les autres religions. Il surveille également les textes. Outre ces quatre cultes il y a les cultes ultra-minoritaires qui ne sont pas reconnus ni financés par l'État. Ils sont traités comme des activités privées. Le régime juridique s'applique uniquement à l'activité cultuelle, et non pas à toutes les activités religieuses. La religion n'est pas uniquement présente dans le culte (ce qui rassemble les fidèles lors de certaines occasions), pour l'État français le culte désigne le travail du prêtre dans sa paroisse, et la structure diocésaine qui rend ce travail possible. Parmi les activités non cultuelles il y a par exemple l'enseignement, la presse… En théorie l'État dispose d'un monopole sur l'enseignement depuis Napoléon (réorganise la religion, l'administration, la monnaie, le droit, l'enseignement très vite). Il est sous la coupe de ce qu'on appelle au XIXème siècle l'université (ensemble de corporations d'éducation qui rassemble tous les enseignants). Les préceptes de la religion catholique

figurent parmi les bases de l'enseignement, de l'école. Cependant dans ces enseignements publics placés sous la coupe de l'université, la religion occupe une place subalterne. Partout dans la société elle a seulement une place subalterne. L'Église catholique au XIXème siècle n'a de cesse d'essayer de faire avancer une école catholique, où on ne discuterait pas librement des affaires religieuses.

A. Un premier seuil de la laïcisation On peut caractériser ce seuil de la laïcisation (selon Jean Baubérot) franchi sous la Révolution et l'empire. Il y a trois étapes : 1. Fragmentation institutionnelle : la religion perd sa fonction englobante. Elle était le fondement de toutes les institutions publiques, désormais certaines de ces dernières sont soustraites au contrôle religieux. La naissance, le mariage, le décès sont inscrits sans aucune dimension religieuse. 2. Reconnaissance de la légitimité sociale de la religion : même sous Napoléon la religion est soutenue par l'État, on considère qu'elle rend service à la société. Il y a dans le budget de l'Etat/département/commune des crédits pour construire des lieux de culte, pour restaurer, acheter des oeuvres d'arts, pour payer les ministres des cultes (pasteurs protestants, rabbins, les évêques pour les catholiques). L'État maintient le statut traditionnel de la religion comme fondement de la morale, et doit donc être soutenue/encouragée. L'absence de religion est perçue comme destructrice de ce qui fait le lien social, on imagine pas une société athée, sans religion. 3. Pluralisme des cultes reconnus : l'État ne professe pas une vérité, il ne dit pas laquelle des religions est la bonne. Le système est donc bien pluraliste, en faveur des cultes reconnus. Il y a quand même une discrimination envers les cultes non reconnus.

B. Une nouvelle génération de républicains Ce système des cultes reconnus est en place lorsqu'arrive cette nouvelle génération (vers 1869 donc) de républicains porteuse de nouvelles idées. Les républicains sont souvent restés fidèles en pensant que religion = fondatrice de la morale. Ceux de 1848 restent des hommes religieux, généralement détachés des religions révélées donc n'adhèrent pas à un dogme religieux, mais spiritualistes ou déistes. La nouvelle génération est celle qui grandit en opposition à Napoléon III et souhaite un nouveau ré...


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