2 - Le normal et le pathologique, la différence entre les deux thermes PDF

Title 2 - Le normal et le pathologique, la différence entre les deux thermes
Course Psychologie
Institution Université de Caen-Normandie
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Notes de cours en psychologie, sociologie et anthropologie en première année d'école d'infirmière...


Description

UE 1.1 - Le normal et pathologique (2)

le

Il y a quelques notions à apprendre sur ce cours mais c’est surtout de la culture générale. Bien connaitre les objectifs. Objectifs : Savoir définir : - Normal/Anormal - Pathologique - Norme - Normalité

I.

Introduction :

Comment distinguer l’état « normal » de l’état « pathologique » ? De nos jours, la majorité des professionnels s’accordent à penser que le fossé entre normal et pathologique reste extrêmement flou, qu’il existe plutôt un « continuum » entre la pathologie et la normalité. De façon plus simple, ce qui ne fait pas partie du pathologique, fait partie de la normalité. Le normal et le pathologique en psychiatrie : - Personnalité « normale » : adaptation suffisante à la réalité extérieure (monde environnant) et à la réalité intérieure (estime de soi et accord avec lui-même) - Personnalité « pathologique » : personne angoissée/ en insécurité  difficultés d’adaptation au monde environnant.

II.

La pathologie et l’anormal :

La pathologie : du grec pathos = souffrance et logos = discours. C’est l’étude des maladies. Tendance actuelle est d’utiliser ce mot comme synonyme de maladie. C’est ce qui explique que l’adjectif « pathologique » signifie en règle générale « relatif à une maladie ». Le pathologique : - Ce qui affecte - Ce qui est ressenti douloureusement - Ce qui cause un dommage  Notion subjective = on ressent les choses différemment. C’est aussi quelque chose de fondamentalement différent, qui introduit un désordre. L’anormal : - Se définit comme l’exception à la norme - Contraire à la règle  Notion objective, c’est une réalité. Exemple : on peut être dans l’anormal avec une pathologie (nanisme/gigantisme) et dans l’anormal sans pathologie (petite taille/grande taille).

Au moment de définir le pathologique ou l’anormal en psychologie, il est généralement recouru à 4 critères distincts, à savoir : - Le critère statistique : il est basé sur l’idée que la normalité est ce qui est le plus probable. Il s’agit d’un critère mathématique basé sur les données, les comportements les plus souvent répétés seront normaux ; tandis que ceux qui se produisent peu seront pathologique ou anormaux. - Le critère subjectif : selon ce critère, les comportements pathologiques seraient ceux que le sujet qui les accomplis voit comme tels. Ce critère est très déficient en de nombreuses occasions car il présente une grande subjectivité et est fortement biaisé (c’est notre point de vue) ; parce que nous avons tendance à considérer tous nos comportements comme normaux. Critère individuel susceptible de changer en fonction de chacun. - Le critère biologique : nous prenons ici en compte les processus et les lois biologiques naturels pour déterminer la normalité. Les comportements ou processus qui suivent la normalité biologique ne seront pas considérés comme pathologiques. Exemples : prise de pouls, TA, température. - Le critère social : il est basé sur l’idée que la normalité est ce que la société accepte comme normal. La société, à travers l’intersubjectivité et la connaissance sociale, établit les caractéristiques que la normalité doit remplir. Nous pouvons attribuer à cette conception un fort biais historique et culturel ; selon les époques et la culture, le concept variera.

III.

La norme, le normal, la normalité :

La norme : - Vient du latin norma, qui désigne une équerre. La norme signifie le juste milieu, la moyenne, ce qui sert généralement de référence - Critère qui permet de comparer, de comprendre, de juger et d’agir - Correspond à ce qui devrait être. Courbe de Gauss : toutes les valeurs comprises à l’intérieur de la courbe (70%) sont considérées comme normales. Le sommet de la courbe (100) définit la notion statistique importante qui est la moyenne. Le reste est anormal/hors norme.

Le normal : - Ce qui est conforme à ce que la société attend d’une situation donnée - Qui est conforme à la norme, à l’état le plus fréquence, habituel ; qui est dépourvu de tout caractère exceptionnel. La normalité :

-

Caractéristique de ce qui est normal Peut-être quantitative (normes pouvant être modifiées en fonction des résultats de nouvelles expériences) Ou qualitative (normes plutôt figées, tributaires de contextes socioculturels et rituels peu sensibles aux changements) Subjectivité ++ de la normalité d’un processus ou d’un comportement : dépend de l’environnement et des dispositions affectives des êtres humains Importance du vécu, des croyances : variation individuelle et communautaire.

Il existe 3 grands domaines de la normalité : 1. La normalité statistique : - Assimile la norme à la fréquence - Se réfère à un % majoritaire de comportements par rapport à une moyenne statistique - Le caractère arbitraire de ce concept présente un obstacle en psychologie. 2. -

La normalité idéale ou sociale : Désigne une perfection à laquelle on aspire et se réfère aux normes sociales Conformisme social = attitude normale Les modèles sociaux peuvent influer sur la reconnaissance d’une pathologie.

Avant l’homosexualité était considéré comme une pathologie. 3. La normalité fonctionnelle : Correspond à l’état qui semble le plus approprié à un individu en fonction de ses caractéristiques psychologiques propres. Ici, la référence du point de vue de la norme n’est pas extérieure, objective ou sociale, mais elle est l’individu lui-même.  La normalité peut donc être conçue comme l’épanouissement psychologique et le fonctionnement optimal des différentes composantes de la personne. La normalité psychologique : la signification de la normalité peut être différente selon le modèle théorique auquel on se réfère. Les marges du normal et du pathologique peuvent se déplacer en fonction du modèle ou de la discipline. La normalité en psychologie clinique : La psychologie clinique se réfère au fonctionnement propre d’un individu. Un état est dit normal s’il est approprié aux caractéristiques de l’individu en question. La normalité est donc liée à la notion d’adaptation et est donc fonctionnelle. Normalité et psychanalyse : - Ne considère pas de différence qualitative entre un sujet normal et pathologique - Le pathologique est une question de degré, donc de quantité. Le pathologique est donc appréhendé selon une certaine souplesse des mécanismes de défense. Normalité et psychologie du développement : La notion de normalité est très complexe chez l’enfant car on doit se référer au développement tout en tenant compte de l’évolution individuelle. Un symptôme peut donc être normal à un certain âge et ne pas l’être à un autre. Le pathologique est donc lié au maintien d’une problématique dans la durée. Le symptôme identifié doit également être mis en perspective de l’environnement familial. Le pathologique consiste donc à situer le trouble par rapport aux stades de développement mais également par rapport à la dynamique familiale. Normalité et psychopathologie cognitivo-comportementale :

Les théories béhavioristes n’évoquent pas de différente entre le normal et le pathologique mais parlent de comportements adaptés ou non adaptés, lesquels sont expliqués par un défaut d’apprentissage. La normativité : Concept proposé par Canguilhem : « Un individu sain est celui qui peut tomber malade et se rétablir ; c’est un individu capable de restaurer de nouvelles normes de fonctionnement dans des contextes différents ». 2 pôles au dynamisme vital : - Santé - Maladie. Suivant que les mécanismes d’adaptation et de réponses s’opèrent ou non, la personne devient ou non malade. Ainsi à « anomalie » égale on peut être ou non malade en fonction de la réponse que le corps ou l’individu apporte.

IV.

Conclusion :

La notion de normalité reste difficile à définir. Diffère d’un individu à l’autre, d’un modèle culturel à l’autre ou encore selon les représentations sociales. Un critère déterminant à conserver est de considérer le sujet comme repère, en référence à son contexte de vie et à son histoire. Pour cela, tout à priori ou préjugés doivent être rejetés. Ne pas étiqueter les individus mais comprendre le sens des conduites et ce à quoi elles se réfèrent....


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