23. Le conflit israélo-palestinien PDF

Title 23. Le conflit israélo-palestinien
Course Introduction à la Géopolitique
Institution EM Lyon Business School
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Cours géopolitique Afrique...


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Le conflit israélo-palestinien I.

De la déclaration Balfour à la création de l’Etat d’Israël

Dès 1880, un mouvement de peuplement juif sur les terres de la Palestine ottomane s’amorce. Théodore Herzl organise en 1897 le premier congrès sioniste mondial à Bâle. Il proclame que « l’objectif final du sionisme est de créer, pour le peuple juif, un foyer en Palestine, garanti par le droit public ». Or au début 20e, la Palestine qui a connu des dominations successives compte une minorité juive de 30 000 personnes sur 500k habitants. Mais les espoirs du mouvement sioniste de création du Foyer national sont déçus car après le partage du Proche-Orient avec les accords de Sykes-Picot, la Palestine est finalement placée sous mandat britannique à partir de 1922. Ainsi, la Palestine va connaître une immigration juive ininterrompu. Pour preuve, la population juive représente 11% du total en 1922, et 28% en 1936. Cette tendance est accélérée avec la montée du nazisme en Europe. EN 1947, ils sont 8 fois plus nombreux qu’en 1922 et possèdent alors 13% des superficies cultivables. L’industrie connaît aussi un boom avec une multiplication par 10 de la production entre 1920 et 1938. Ainsi, le revenu moyen juif est le double du revenu moyen arabe. Les Britanniques doivent faire face à la confrontation de ces deux communautés qui s’ignorent quand elles ne s’affrontent pas. Finalement, en 1937, la Grande-Bretagne propose de partager la Palestine entre deux Etats. Cela provoque une véritable insurrection armée de la population arabe de 1936 à 1939 qui n’est pas d’accord car elle estime que la Palestine appartient à tous les Arabes. Les britanniques répriment durement puis proposent des solutions comme une limitation de l’immigration juive mais le génocide . hitlérien va totalement modifier les données du problème En 1947, à l’issue du mandat britannique, l’ONU doit résoudre ce problème. En effet, les Britanniques annoncent qu’ils vont définitivement évacuer le pays sans remettre le pouvoir à quiconque en 1948. Le 29 novembre 1947, l’Assemblée générale de l’ONU adopte la résolution 181 ; un plan de partage en 2 Etats. D’un côté, un Etat juif sur 56.47% de la Palestine (hors Jérusalem) avec 500k juifs et 325k arabes. De l’autre, un Etat arabe sur le reste de la Palestine avec 800 000 arabes et 10k juifs. Mais . malgré l’accord de l’Agence juif, les Arabes refusent La première guerre israélo-arabe débute par l’invasion des Etats arabes environnant dès la proclamation de l’Etat d’Israël le 14 mai 1948. Mais les troupes arabes sont défaites à cause d’un mauvais entrainement, et équipement notamment. Les conventions d’armistice sont négociées à Rhodes sous la houlette de l’ONU en 1949. Cette victoire donne un gain territorial considérable, le . nouvel Etat d’Israël possède désormais 77% des terres Cette guerre entraine la fuite d’un grand nombre de Palestinien vers la bande de Gaza, la Syrie, la Jordanie ou encore le Liban. La terreur avec notamment le massacre de Deir Yassin en avril 1948 a fait fuir les Palestiniens. Israël interdit leur retour en juin 1948 pour prendre possession des territoires .abandonnés Dans les années qui suivent la question palestinienne n’est abordée que dans le cadre de la Nation arabe qui voit dans ce territoire un facteur dans la lutte pour l’hégémonie du monde arabe. Le partage de l’eau est un sujet majeur de discorde tout comme les lignes d’armistice ou encore la non reconnaissance de l’Egypte. Israël sera associé en octobre 1956 à l’expédition franco-anglaise organisée au lendemain de la nationalisation du canal de Suez par l’Egypte. Il devra se retirer du canal et du Sinaï comme la France et la GB sous la pression de Moscou et de Washington. La guerre des Six Jours (5-10 juin 1967) survient après une attaque surprise israélienne pour clouer au sol l’aviation égyptienne. Malgré l’aide des Etats voisins, la victoire israélienne est totale et ils occupent désormais la Cisjordanie, Jérusalem-Est, le Sinaï, la bande de Gaza et le Golan. Israël se place alors désormais comme le dominant de la région et les Palestiniens connaissant un nouvel exode massif. Enfin, la guerre du Kippour du 6 octobre 1973 est une offensive égyptienne rapidement endiguée par Israël,

elle marque le prélude des accords de Camp David de 1978. La paix est signé e en 1979 à Washington .et l’Egypte récupère le Sinaï par exemple

II.

Israël face au mouvement national palestinien

Dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, l’Etat Israélien exerce son autorité afin de déposséder les populations palestiniennes. Vers les années 1980, les Israéliens s’étaient emparés d’environ 67% des terres de Cisjordanie, et 42% de la bande de Gaza. L’ONU estimait en 1995 que le contrôle israélien s’étend dorénavant sur 75% du total. Les colonies de peuplement juif ont été créées entre 1967 et 1977 pour renforcer la sécurité d’Israël. Mais très vite après 1977, il s’agit d’affirmer la présence juive. Le dense réseau routier mis en place et la gestion territoriale imposée aux Palestiniens a pour .but de fragmenter l’espace et d’empêcher la pénétration de Palestiniens L’OLP est créée lors du premier Congrès palestinien en mai 1964. Ce Front adopte une charte qui a pour objectif de libérer la Palestine et de refaire une Palestine unique dans les frontières du mandat britannique. Arafat contrôle à partir de 1969. L’OLP devient alors le pôle de référence identitaire des palestiniens malgré la dispersion géographique des communautés palestiniennes. L’OLP fonctionne comme un Etat avec des institutions politiques comme le Conseil national palestinien, le Conseil central et le Comité de l’exécutif, et assure même les rôles de l’Etat comme assurer les services sociaux. Mais les Etats arabes acceptent difficilement l’autonomie de ce mouvement, les rapports deviennent donc de plus en plus difficiles. En septembre 1970, l’OLP qui compte environ 32K combattants affrontent l’armée jordanienne qui déciment les troupes. L’OLP s’établit alors au Liban .qui deviendra une vraie poche de résistance Les positions palestiniennes évoluent devant les difficultés rencontrées pour conduire la lutte populaire et la reconnaissance internationale. L’Idée d’un mini-Etat (Cisjordanie et Gaza) est acceptée. Mais sur le terrain l’OLP enregistre de lourds revers au Liban en 1982 contre l ’armée israélienne, et à Tripoli en 1983 contre l’armée syrienne, ce qui perturbe le fonctionnement de l’organisation. Les décisions d’Alger de 1988 reconnaissent implicitement l’Etat d’Israël par l’Etat palestinien. Y. Arafat dit accepter de reconnaître l’Etat d’Israël et devant l’Assemblée générale de l’ONU le 13 décembre 1988 il déclare caduque la charte de 1964. L’Intifada (1987-1993) crée un état d’esprit nouveau car les Palestiniens semblent tenir leur destin entre leurs mains puisqu’ils affrontent directement l’armée israélienne. En découle une prise de conscience générale de la question palestinienne. Le Hamas qui est le mouvement de la résistance islamique est alors crée au lendemain .de l’Intifada

I.

Quel Etat palestinien ?

La conférence de Madrid en 1991 réunit pour la première fois tous les adversaires à savoir Israël, Syrie, Liban, Jordanie, OLP, Egypte. Des négociations secrètes se sont engagés au même moment en Norvège entre représentants israéliens et palestiniens pour aboutir sur la création de l’Autorité palestinienne chargée de l’autonomie octroyée. Mais les questions essentielles sont renvoyées à plus tard comme celle des réfugiés, de l’eau ou encore celle des colonies de peuplement. L’accord du Caire (Oslo 1) signé le 4 mai 1994 fixe les modalités d’application de la Déclaration de Washington et marque le début de la période d’autodétermination de cinq ans. L’accord Oslo 2 est signé le 28 septembre 1995 à Washington et comporte deux volets : la mise en place d’une Autorité exclusive et d’un Conseil palestinien. Les Etats-Unis ouvrent à la hâte le sommet de Camp David pour sauver le processus de paix, mais c’est la mort du processus d’Oslo, elle n’a permis que de lever des tabous entre les deux camps. Israël n’est pas d’accord pour restituer la Cisjordanie car les colonies y sont importantes. Des ajustements sont donc exigés. Il est pratiquement acquis que le futur Etat palestinien sera démilitarisé. En ce qui concerne Jérusalem-Est, les Palestiniens demande la . restitution pour faire la capitale du futur Etat mais Israël ne l’envisage en aucun cas Mahmoud Abbas succède à Y. Arafat après sa mort, il n’était déjà plus reconnu comme locuteur par

Israël. Mais pour Israël les accords d’Oslo ne semblent plus être à l’ordre du jour. Beaucoup de Palestiniens se tournent alors vers le Hamas qui a vu sa popularité se renforcer après la seconde Intifada (2000-2005). En janvier 2006, le Hamas remporte les élections législatives. Mais le parti opposant, le Fatah, refuse de lui faire allégeance. Après un affrontement inévitable, le Hamas gagne et prend le contrôle de toute la bande de Gaza, conduisant à une radicalisation extrême de la situation. En mars 2001, l’opération « rempart » est déclenchée en Cisjordanie. L’armée israélienne se retire progressivement, mais à Gaza elle démembre l’autorité palestinienne en tuant les chefs du Hamas. A partir de 2002, la construction du « Mur » entre Israël et la Cisjordanie débute, fortement condamné par l’ONU. Pour Israël il s’agit d’un mur de sécurité, et pour les Palestiniens il s’agit d’un « Mur d’apartheid ». Mais au bout de dix ans il n’est achevé qu’aux deux tiers. En aout 2005, Israël . procède à un retrait unilatéral de la bande de Gaza. Trois guerres se succèderont La situation économique et sociale des territoires est jugée très préoccupante car le territoire palestinien est plus émietté que jamais. Israël contrôle les implantations juives mais aussi les routes d’accès ou encore les Lieux saints, mais aussi des lieux stratégiques comme les nappes phréatiques. Avec des centaines de point de contrôle, il est pratiquement impossible pour un Palestinien de se rendre d’une ville à l’autre. Gaza est transformé en prison à ciel ouvert avec un mur hermétique qui l’entoure. La population des territoires occupés connaît un appauvrissement généralisé provoquant un déclin spectaculaire de l’économie palestinienne. Les conséquences sociales sont dramatiques, 28% se retrouvent dans une situation d’extrême pauvreté. Avec la victoire du Hamas, cela provoque une crise politique et aggrave encore la situation. En effet, Israël ampute d’un tiers le budget et les . USA et l’UE stoppent aussi les aides directes. L’autorité ne peut donc plus payer ses fonctionnaires A partir de 2006, le contact est repris entre Olmert (Israël) et Mahmoud Abbas. Israël rejette l’initiative des Etats arabes qui proposait lors du sommet des Etats arabes en 2007 de normaliser les échanges avec Israël contre la reconnaissance de l’Etat palestinien par Israël. Le processus d’Annapolis impulsé par les USA fin 2007 ne permet pas non plus d’aboutir à la création d’un Etat palestinien. Après la Conférence de Paris du 17 décembre, une aide économique est accordée aux territoires palestiniens qui sont désormais placés sous perfusion internationale. L’arrivée de Obama au pouvoir et le fait qu’il estime que la situation des Palestiniens est « intolérable » suscite un vent d’espoir. Mais les pourparlers engagés butent sur la question de l’arrêt de la colonisation juive dans les territoires occupés. Le processus de paix est dans une impasse. Le 4 mai 2011, le Fatah et le Hamas signent un accord de réconciliation pour faire un gouvernement d’union. Mais malgré les . différentes conférences, l’espoir d’une relance du processus de paix semble totalement illusoire...


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