Aimer, thème cpge ece PDF

Title Aimer, thème cpge ece
Author sinda mohamed
Course Philosophie
Institution Université d'Aix-Marseille
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Summary

Voici mon cours, j'espère qu'il vous aidera !...


Description

AIMER -

I)

Idée flash/ interroger la langue (expression toute faite) / étymologie/ examiner les définitions RÉFLÉCHIR SUR LE MOT :

1) Un verbe : -

Le substantif d’aimer est amour : notion (chercher des connaissances sur l’amour, ça ne nous donne pas envie de le faire l’amour) => acte mécanique (FAIRE : artisan => fait un chef d’œuvre : construction) => construire l’amour => dimension d’inconnu. Phénoménologie : manière philo qui regarde les effets sur l’homme => le visage est une affirmation de notre identité. Une sexualité pulsionnelle ≠ une sexualité relationnelle -

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Aimer est universel mais aussi singulier. Apprendre à aimer. Connotation d’aimer : coloration de l’amour, c’est comme un synonyme, or deux mots n’ont jamais le même sens. Aimer est un acte : c’est d’agir, sacrifice : dire l’amour « faire l’amour » => au sens sexuel ou au sens faire advenir l’amour à l’existence : comment aimer ? Aimer est dans la conjugaison : passé, présent, futur : durée, temps, fin ? // on ne déteste jamais autant que ce qu’on a aimé. Question de l’usure : réveiller l’amour après quelques temps, puiser dans le passé. Diderot : fidélité aberration inventé par l’occident => dans la nature, tout passe, rien ne se transforme, rien ne dure  aujd attaché au renouvellement, à la nouveauté … Il y a-t-il un intérêt à durer ? Don Juan : non Faire de l’amour une aventure. Illusion de l’amour qui part avec le temps ? Question d’engagement : présent qui engage l’avenir : serment, sorte d’illusion ? On porte l’alliance à l’annulaire : nerf qui relie le cœur et l’annulaire. Le mot alliance dans la religion : vient de l’engagement Besoin d’être compris par l’autre sans parler : mettre des mots sur l’amour est difficile.

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 Qui ? Quoi aimer ? Polysémie (le fait que le mot est plusieurs sens) : verbe aimer Aimer des amis Aimer la famille, les parents Aimer l’animal Aimer Dieu Aimer soi-même : peut-être qu’on aime pour nous.

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 L’amour est un don : Amour oblatif => pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. Différence entre parole et l’acte. Une parole qui devient un acte La performativité de la parole : parole devient un acte => serment.

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Importance de l’amour, mystère de l’amour. Ex : Lamartine, Elsa d’Aragon. Les mots sont trop usés, pas possible de dire je t’aime, même ça pas assez fort. Fondateur de mon existence : aimer c’est être responsable de l’autre, aimer dans sa petite enfance. Aimer c’est vouloir le bien de l’autre et respecter la liberté de l’autre. L’amour c’est ce qui donne mon poids de l’existence => pq aimer est qlqch d’existentielle ? Le bonheur et le malheur dépend de l’amour : « L’amour heureux n’a pas d’histoire » Est-ce que je suis digne d’être aimé ? La grâce (même racine que la gratuité) de l’amour : ce qui est donné en plus, ne se mesure pas, question de réciprocité. Notion de risque Limites ? non : « la mesure d’aimer, c’est d’aimer sans mesure » L’amour est-il un contrat, si tu l’enfreins, il est cassé, donc tu es blessée, le pardon ? Donner au-delà de ce qu’on a reçu.

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 Jusqu’à où on peut entrainer l’amour blesser ? La peine d’amour, on ne déteste jamais autant ceux qu’on a aimé.

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Faut-il avoir foi en l’amour ? faut y croire pour l’avoir. L’amour peut durer s’il est dynamique (dynamisme en grec : mvm et force)// La durée de vie en couple se rallonge avec le temps de vivre. L’amour est naturel, surnaturel, désir, culturel ? Gary Chapman : les langages de l’amour L’amour charnel, incarné/désincarné => question du trouble Il est aventure car il peut advenir un avenir : l’amour n’est pas un long fleuve tranquille « L’époux, ce dernier aventurier des temps moderne » Nudité = masque psycho et physique, se mettre à nu face à l’autre, je lui fais confiance et je lui donne ma faiblesse pour ne pas qu’il me blesse. Amour platonique : pour dé bestialisé l’amour, Molière se moque des femmes qui parlent de l’amour sans vivre avec dans le désir => dénaturé l’amour Le corps, déguisement chez nous, le corps vieilli, c’est ce qui résiste au fantasme, a des fragilités, des blessures, des imperfections. Même les amours les plus engageant implique le corps Feu de l’amour : la passion, bruler d’amour, le feu qui dévore, qui consume, qui brule => métaphore du feu (entretenir un feu). Grâce (donné dans l’amour, émerveillement initiale, recevoir la gratuité de l’amour, on se reçoit l’un de l’autre)  volonté : tous les amours où on ne s’est pas choisi (l’amour dans la famille, pas faire autrement) => l’amour conjugale à éclater, amour qui dure difficile à retrouver dans notre culture => amour de la famille est inconditionnelle dure éternellement. Correspondance : répondre aux autres => Socrate : Aristophane défend le mythe des androgynes alors que c’est Socrate qui a inventé ce mythe => pour lui c’est une des conceptions de l’amour mais ce n’est pas celle qu’il défend. Mythe de Narcisse : tombe amoureuse de son reflet => l’amour de soi conduit à sa propre mort. Altérité ce qui nous attire (pas comme moi mais pas un fausset entre nous : distance) et nous fait peur.

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Amour fusionnelle : se termine par la mort, dévastatrice, un qui se modèle sur l’autre => cette distance ne doit être ni fusion ni peur de l’autre. L’amour est devenu suspect car il dévalorise la femme face à l’homme pour certain. Polyandrie : femmes qui ont plusieurs hommes// la culture joue un rôle important dans l’amour// la technique et la science jouent aussi un rôle important. Coupure entre sexualité et amour est fortement coupé dans notre société. Meilleure des mondes – Oxley : notion du corps dans l’amour

2) LE DICTIONNAIRE : Aimer qlq : i) ii)

Éprouver de l’affection, de l’amitié, de la sympathie pour qlq. Avec un adv pour distinguer du sens Éprouver de l’amour de la passion pour qlq. Sans complément.

Aimer qlqch (goût) : i) ii) iii)  

Avoir du goût pour qlqch => affectionner, apprécier Trouver bon au goût, être friand de. Trouver agréable, être content de, se plaire à./ Aimer à…/ Aimer que…/Aimer mieux… Une polysémie problématique : Aimer, plus que le substantif amour, est donc susceptible d’une multitude d’emplois, et cette polysémie est problématique On finit par ne plus vraiment savoir quel est l’objet de l’amour Les précieux enseignent que l’on dit : « j’adore Dieu, j’aime mes parents, je goûte le melon »  tentative de dire il y a un abus de langage à utiliser le verbe aimer à toutes les sauces.

3) EN GREC …    



Les anciens grecs avaient trois mots pour désigner l’amour : éros (érotique), Philia (amitié), Agapé (dans le christianisme). Éros, c’est le désir du bien sensible, mais aussi de toute autre objet digne d’attachement, la beauté par exemple => l’amour en tant qu’expérience du manque. => la passion Le manque est dynamisant : le manque disparait quand il n’y a plus de mystère : penser l’autre comme un mystère. La Philia c’est l’amour désintéressé qui prend soin de l’homme, de l’ami, de la patrie, en qui la volonté et la noblesse de cœur ont maitrisé les passions humaines. Les épicuriens rejettent l’amour amoureux : pour eux l’amitié et l’amour n’ont rien à voir. L’amitié est un besoin naturel et non nécessaire pour eux => amitié idéale affectif mais pas l’amour. Atarscie ? Le mot Agapé a parfois le sens d’Éros, mais plus souvent le sens de Philia. C’est le mot que le latin traduit par Caritas (carité, charité), c’est aussi le mot qu’on trouve dans la Bible pour

désigner l’amour de Dieu et celui du prochain. C’est l’amour qui nous fait passer à une autre dimension, l’amour d’oblation (don de soi-même), celui qui va jusqu’au sacrifice de soi => Pour eux derrière le mot amour, il y a une autre dimension, le désir n’interfère pas, aller contre le dégoût (ce n’est pas parce que j’ai envie, mais parce que je dois l’aider). « Pas de plus grand amour, que de donner sa vie pour ceux que l’on aime (Agapé) » Le Christ

L’homme est-il un animal érotique (France 5) : - « Le soleil (sexe) et ni la mort ne peuvent se regarder fixement » : fascination de l’autre - Éros : la passion amoureuse, l’amour selon Platon, le manque// Platon : l’amour est désir et le désir est manque, on vit ensemble donc on ne se manque plus et la passion amoureuse disparait, qd il n’y a plus de manque soit il y a de l’ennui (Platon) soit de la joie (Spinoza) => l’amour dure longtemps car pas en lien avec la passion, inventer une autre manière de s’aimer, aimer action et non pas aimer passion. Dépend de l’histoire, le partage. - Philia : la joie d’aimer, ≠ du manque, jouissance de l’autre, amitié maritale - Agapé : l’amour de charité, du prochain 4) Un sujet toujours en débat : 

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I.

Le thème d’année n’est jamais un questionnement d’intellectuel coupé de la réflexion vivante sur l’homme et sur les enjeux fondamentaux de notre humanité => société + personnel. S’interroger sur ce qu’est aimer, c’est s’interroger en même temps sur la question du bonheur, du sens et du prix même de l’existence. Enfant : « est-ce que je suis aimé pour ce que je suis ? » peur de la concurrence, la jalousie. Le couple, l’amour en tant que fondateur du couple et de la famille, est au cœur des questionnements contemporains. Qui aimer ? Pour toujours ? L’amour est politique ? D’où viens notre représentation de l’amour.

Phèdre ou la puissance de l’aliénation de l’amour :

1) l'Amour comme expérience d’aliénation :  Aliéné= Chosifié, déshumanisé.  L'amour me rend autre - Ambiguïté= l’amour a la puissance de faire naitre en moi des potentialités d’être nouvelles et inattendues - Être vu dans le regard de l’autre comme une véritable femme/ homme - Amour = désir incontrôlé et incontrôlable peut me rendre d’une certaine manière, étranger à moi-même. - L'amour est en moi ce qui n’est pas moi  Amour et liberté L'amour peut-il être libre ? Qu'est-ce que je choisis ? 2) Phèdre une histoire d’amour interdite :

HISTOIRE : Le roi Thésée est absent depuis 6 mois, Hippolyte aime Aricie qui partage ses sentiments. Aricie est une princesse athénienne dont la famille a été évincée du trône par Thésée. Loyal à son père Hippolyte veut s’éloigner d'Aricie. Phèdre avoue à sa confidente Oenone son amour passionné pour Hyppolite qui est son beau-fils. Thésée étant considéré comme mort, Hippolyte veut rendre son trône à Aricie. Phèdre avoue son amour à Hippolyte mais celui-ci la repousse, Phèdre veut se suicider. Phèdre aliéné, elle aime Hippolyte contre son gré. Le Phèdre d'Euripide s’appelle Hippolyte et se porte sur son problème. Hippolyte fait vœu de chasteté à Artémis déesse vierge et Aphrodite lui prouve le contraire en provoquant l’amour de Phèdre envers Hippolyte. Dénonce l’hubris d'Hippolyte qui souhaiter se mettre au-dessus de l’humanité. 3) Un amour inavouable : Au début de la pièce, Phèdre reste enfermée dans son silence, ne voyant personne, se laissant dépérir. Son comportement interroge tout le monde, et sa vieille nourrice en particulier. Oenone tente tous les stratagèmes pour venir à bout du silence de Phèdre et apprendre ce qui la tourmente.  FIGURE DE STYLE :  Phèdre ne peut dire “je” ; elle ne l’aime pas, c’est quelque chose en elle qui aime Hippolyte.  Vocabulaire de la maladie, dérèglement physique, symptômes contradictoires=> oxymore  “ Et transir et brûler” -> corps et désir  “ Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue” => contradiction, maladie d’amour, verbe “voire” amour instantané coup de foudre, pif paf pouf ça tombe du ciel (en théorie), je où elle n’est pas libre. Chiasme car vue puis corps, corps et vue. Manque des conjonctions de coordination donc effet mécanique, explosion de sensations. => ASYNDETE (Absence ou suppression des mots à liaisons dans une phrase)  Fatalité du destin => famille, Phèdre demi sœur du Minotaure ; sœur d’Ariane ; fille de Pasiphaé (celle qui est éprise du taureau, demande à Dédale de lui fabriquer une boite en forme de vache pour faire BERK).  Bestialité du désir, faire l’amour comme des bêtes  Violence, agressivité = viol = vis (force) vis homme(mâle) le vit (la bite) -> vie  La sexualité nous rappelle que nous sommes des animaux, sauf que les bêtes se reproduisent seulement, donc l’homme en faisant l’amour comme une bête fait l’amour comme un homme.  De l’amour j’ai toutes les fureurs= maladie d’amour, j’aime mais elle n'assume pas qui, elle l’aime lui ;  Flot de la parole, l’amour ne demande qu’à s’exotériser  Récit du vain combat contre l’amour

 Les symptômes ; sacrifices à Vénus dieu personnel “j’adorais Hippolyte” “ce dieu”.  Exprimer= faire sortir qqch  L'amour est subi c’est la passion ; montrer le pouvoir de décision, décider d’aimer avec une dimension de projet et de liberté, choisir d’aimer. Demande des efforts pour aimer. Ambiguïté du sentiment.  Vaine lutte contre l’amour.  Obséder = du verbe latin obsidere “assiéger”, esprit assiégé par l’être aimé.  Éloigner Hippolyte, belle-mère haïssant son beau fils  “ c’est Vénus toute entière à sa proie attachée”, possession, prédateur/victime, Vénus montre l’aliénation c’est sa faute c’est une puissance supérieure qui décide.  Seule perspective d’échappatoire c’est la mort. Aimer est promesse de vie, ça nous rend plus vivant.  Les amants maudits, construction occidentale de l’amour.  Tristan et Yseult se voue à la mort, car s'ils couchent ensemble, le désir meurt et leur amour meurt, donc mort  L'idéal de l’amour, inatteignable donc mort ou poursuite impossible  Flamme si noire  Blessure de l’amour par le mensonge, et les actes mauvais  Lapsus étymologie latine “glissement”  Mort substitue à l’acte d’amour  Parler sans avouer, dire sans dire, elle est rattrapée par son désir  But premier, défendre son propre fils, son instinct maternel est éclipsé par son amour  Aveu involontaire de son amour  Phèdre ne peut dire qu’elle aime Hippolyte : j’aime Thésée à travers Hippolyte.  Fantasme = fantôme, illusion, reconstruction totale de la réalité  Eros (désir) et thanatos(mort), orgasme=petite mort  Eros pulsion de vie, reproduction, enfants pour combattre la mortalité/ thanatos. Dévoration de l’autre. L'amour a peur du temps et l’amour est abolition du temps.  Reconstruction du mythe d’ariane et Thésée par Phèdre, fantasme où elle se met à la place d’Ariane et Hippolyte à la place de Thésée.  J'aime --> je t’aime  Phèdre regarde finalement la vérité en face=> la veuve de Thésée ose aimer Hippolyte.

 Monstre = celui qui sort de l’humanité. Celui qu’on montre car extraordinaire.  Nous sommes “fascinés” “faisceau” on est comme un moustique, on est fasciné et on se fait mal.  Achèvement de la bête = épée dimension sexuelle

 Phèdre essaye de lutter contre l’amour => vain : torrent qui arrache tout sur son chemin. (*Obséder : obsidere : assiéger => obséder par l’amour ou l’être aimer, aveugler tout.) - Éloigner Hippolyte : sentiment qu’elle affiche, la haine (crainte de l’ombre auprès de son père) => échec, seule perspective = mort : semble tellement impossible à vivre que la seule solution c’est la mort/ donc aimer c’est la promesse de la vie, ça nous rend + vivant/ Amour de la tragédie nous tourne vers la mort. Aliénation, obsession, force de l’amour : « Ce n’est plus une ardeur dans mes veines cachées, c’est venus tout entière à sa proie attachée » Vénus incarné en elle, posséder par elle/ dimension de la proie : prédateur et une victime/ tout entière : sentiment envahissant/ attachée/ Vénus : pas ma faute, viens d’ailleurs : aliénation. - Les amants maudits, construction occidentale de l’amour. L’amour comme idéal (inatteignable) : Jacques Brel – la quête : « d’atteindre l’inaccessible étoile, tel est ma quête » : amour impossible mais je veux y aller aussi. - « Flamme noir » oxymore// parole engageante, mensongère (les liaisons dangereuses), amour nous convoque à la vérité => blessure de l’amour pas le mensonge et la dimension du pardon. - Lapsus : étymologie latine de « glissement ». 4) Comment le désir brise le tabou de la parole : l’aveu de Phèdre à Hippolyte (Acte II, sc.5) : -Dans cette scène, elle glisse vers une parole de plus en plus ambiguë et son amour se dévoile. -Parole : dire sans dire, parler sans avouer, mais Phèdre est rattrapée par son désir (dire je t’aime). But premier : défendre son fils => ne reste plus rien et elle viendra parler d’amour pour Hippolyte. Elle-même reconnait le désir, la force qui parle en elle malgré elle.  Phèdre ne peut pas dire qu’elle aime Hippolyte mais elle peut dire qu’elle aime Thésée.  J’aime Thésée à travers Hippolyte  J’aime Hippolyte  Puis fini par avouer et sort le je t’aime, séparé mais le sort. -Fantasme (fantôme, illusion, hors réalité) : reconstruction complète de la réalité. -Eros (désir) et thantos (mort) => l’orgasme : petite mort/ la mort abolition du temps car l’amour est la durée. -Phèdre « est agie » par l’amour => passivité totale. -Aborer = détester -Phèdre regarde la réalité en face : « la veuve de Thésée ose aimer Hippolyte » « monstre » sorti de l’humanité, celui qu’on montre, qu’on regarde => violence, sexualité, mort -« Fascinés » : vient de faisceau => on est comme un moustique attiré par la lumière => fascinée par le monstre.

II)

L’amour passion et ses dérèglements :

1) La passion :  

En latin « patior » = souffrir, éprouver, endurer, supporter Le concept de passion s’appréhende comme un état de souffrance de dépendance, une maladie de l’âme. Pour Kant (l’anthropologie d’un point de vue pragmatique) : « la passion comme maladie de l’âme » 1798 : -

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La passion et/ou l’émotion, s’opposent à la raison, entendue au sens vague de faculté de juger, de réfléchir ? Ainsi dit-il que « l’inclination (désir habituel) que la raison du sujet ne peut pas maîtriser ou n’y parvient qu’avec peine est la passion. L’émotion est un sentiment d’un plaisir/déplaisir actuel qui ne laisse pas le sujet parvenir à la réflexion » => Amour raisonnable ? Amour libre ? Qlqch dans l’amour antinomique, contradictoire avec la liberté. Tout ce qui est de l’ordre de l’affectif, les passions comme les émotions, se caractérise par l’emportement, qui empêche toute réflexion, tout exercice normal de la raison : « être soumis aux émotions et aux passions, est toujours une maladie de l’âme, puisque toutes deux excluent la maitrise de la raison ». Un violent déséquilibre qui empêche la liberté. Méfiance à l’égard de l’amour comme passion.

*L’émotion : coup de sang : immédiat, exclu toute forme de réflexion, débordement. *La passion : obsession, aveuglement durable, difficile à guérir, intègre une forme de calcul. 2) L’aveuglement de la passion :    

L’émotion est un sentiment. Mais la passion se sert de la raison ; c’est pourquoi la passion est une maladie beaucoup plus grave que l’égarement émotionnel. Crée de la passion = obstacle à l’amour Le passionné viole les règles élémentaires de logique, fait un usage erroné, pervers, de la raison La passion est aliénante car elle est comme une maladie qui nous fait faire des choses, nous rend habiles et intelligent dans les choses incohérentes. Stendhal, De l’amour, 1936 : l’aveuglement (cristallisation) : cf. Liaison dangereuses, Valmont et Cecile : donc sur Arte cf. Le Rouge et le Noir. Cristallisation : l’opération de l’esprit qui tire de tout ce qui se présente la découverte que l’objet aimé a de nouvelles perfections  objet de la réalité qui n’a rien à voir avec la réalité. Aime l’autre ou la projection qu’on a de l’autre (la vie avec l’autre nous ouvre les yeux). // La seconde cristallisation : plaisir qu’on prend à douter de la relation de l’autre, donne + de saveur à l’amour en disant qu’il peut ne plus exister.



Les fantasmes de l’amoureux ne semblent alors plus devoir s’arrêter : ils ne font que dériver, se répéter, dériver et encore se répéter => piège de l’imagination/ amour-imagination-réalité.


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