Analyse économique - Cours de L1 AES. PDF

Title Analyse économique - Cours de L1 AES.
Course Analyse économique
Institution Université de Caen-Normandie
Pages 29
File Size 547.6 KB
File Type PDF
Total Downloads 16
Total Views 156

Summary

Cours de L1 AES....


Description

Analyse économique Introduction : 1 Qu’est-ce que l’analyse économique On peut considérer que le discours économique tiens une place croissante dans la vie de toutes les sociétés. Ce discours économique est souvent la référence principale des hommes politiques. Ce discours sert bien souvent à justifier des choix pris par les hommes politiques, en d’autres termes, les économistes tendent à devenir une sorte de caution intellectuelle, des prises de décisions politiques. A. Les objectifs de la science économique Les conceptions économiques sont diverses mais on peut accepter une définition minimale de la science économique. Celle-ci s’intéresse principalement à la production et à la consommation, de biens ou services susceptibles d’améliorer le bien-être des populations. Les économistes se reconnaissent en conséquence sur un programme minimal, qui est que le but de l’analyse économique est de lutter de façon rationnelle contre la rareté. L’économie ou science économique peut être ainsi définie comme étant la science de l’allocation de ressources rares à des usages alternatifs. B. La méthode utilisée en économie La méthode privilégiée par les économistes est appelée méthode « hypothéticodéductive ». Cette méthode peut être décomposée en 4 phases : 1. La phase de la formulation des hypothèses : Durant cette phase, l’économiste oppose des relations de causalités entre des variables. La formulation des hypothèses dépend des conceptions de l’économiste. Ces conceptions relevant de son appartenance à un courant économique mais aussi politique ou encore philosophique. En d’autres termes, la formulation des hypothèses intègre la subjectivité de l’économiste. Ceci résulte du fait que la science économique est une science sociale qui s’intéresse à l’homme vivant en société. 2. La phase de modélisation : Durant cette phase de modélisation, l’hypothèse proposée va être démontrée de façon logique et rigoureuse. Cette formalisation peut être effectuée sous forme littéraire, mais en économie, c’est principalement la forme mathématique qui est privilégiée. Un modèle économique se présentera sous la forme d’un système d’équation. La résolution du modèle permet d’obtenir des propositions qui peuvent être qualifiés de lois économiques. 3. La phase de vérification : Dans cette phase les propositions découlant du modèle doivent être confrontés à la réalité. Cette 3ème phase nécessite de recourir à l’analyse statistique. Certaine propositions peuvent être difficilement confrontés à la réalité. C’est notamment le cas lorsque les propositions nécessite une prise de décision, notamment de nature politique. 4. Si la vérification Empirique peut être réalisée, alors une quatrième phase peut être engagée. Dans le cas où la vérification empirique s’avère négative, il est alors nécessaire de reformuler les hypothèses. Si la vérification Empirique

s’avère positive, alors la proposition pourrait être considérée comme un élément explicatif de la réalité, une loi économique. Les propositions ou lois économiques sont le plus souvent validés pour une période historique donnée. Les évolutions des sociétés nécessitent de renouveler constamment les modèles explicatifs de la vie économiques. On distingue deux approches en science économique : D’une part l’approche positive, et d’autre part l’approche normative. - L’approche positive cherche à expliquer de la façon la plus neutre, le fonctionnement de la vie économique. - L’approche normative cherche à définir les actions à engager de façon à améliorer la situation économique. La spécificité de l’analyse macroéconomique On distingue facilement deux types d’analyses : L’analyse macroéconomique et l’analyse microéconomique. L’analyse microéconomique à pour point de départ le comportement individuel du consommateur et/ou du producteur. Cet agent économique individuel est supposé être rationnel, câd, être capable de faire des choix, dans le cadre d’une analyse comparant les coûts et les avantages. L’agent économique cherche son intérêt individuel, il connaît ses préférence et sait ce qui lui convient, il connaît aussi beaucoup ses ressources. Pour lui, être rationnel, c’est atteindre la satisfaction la plus élevée, l’objectif le plus grand, et c’est ainsi qu’il sera rationnel. Dans le cadre de l’analyse, tous les agents économiques bien que particulier adoptent le même comportement rationnel. Cette approche de l’analyse économique ne permet pas d’emblée d’avoir une vision globale de l’économie. Cette vision globale sera obtenue en agrégeant (additionnant) les comportements individuels. L’agrégation des comportements individuels signifie également que la recherche des intérêts individuels est compatible avec l’intérêt collectif. Ce dernier, l’intérêt collectif, n’étant que la somme de ces intérêts individuels.

Seconde approche : L’approche macroéconomique : Cette approche analyse l’économie nationale à l’aide de grand agrégat et de grands acteurs tels que l’état. Cette analyse supporte une logique spécifique des groupes différents des logiques individuelles. En d’autres termes, le niveau global présent des spécificités, il n’est pas le résultat de la somme des niveaux individuels. Ainsi, on pourra parler du comportement des consommateurs, ou des épargnants, ou encore des producteurs. Ceci signifie que l’intérêt collectif (vu au niveau global) pourra ne pas correspondre à la somme des intérêts individuels. Les intérêts individuels, pourront être contradictoires avec l’intérêt collectif.

Chapitre 1 : L’analyse classique ou néo-classique Dans le cadre d’une approche macroéconomique, on regroupe ensemble les analyses développées par le courant classique et par le courant néo-classique. Le courant classique est principalement représenté par les auteurs suivants : Adam Smith (recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations, 1776), Jean-Baptiste Say (1803, Traité de l’économie politique), et Thomas Malthus (s’est intéressé aux crises économiques en premier). L’école néo-classique regroupe principalement les auteurs suivants : Léon Walras (élément d’économie pur ou théorie de la richesse sociale, 1860), alfred Marshall, Arthur-cécile Pigbull (prédécesseur de Keynes) Le point de départ de l’analyse néo-classique est l’Analyse marginaliste. Cette analyse classique ou néo-classique est fondé sur 3 principes majeurs : Premier principe : L’analyse classique ou néoclassique consiste à analyser les économies comme étant des économies de marchés (présentant des capacités naturelles ou spontanés à s’autoréguler). Cette autorégulation découle de l’analyse des prix qui permettent l’équilibre des prix sur les marchés. Deuxième principe : La loi des débouchés, qui signifie que l’offre crée toujours sa propre demande ainsi l’économie ne peut jamais être en situation de surproduction. Par ailleurs, cette loi signifie également que le niveau d’activité sera toujours le niveau maximal. Le troisième principe correspond à la théorie quantitative de la monnaie. Selon cette théorie, la monnaie ne génère pas des faits réels, la monnaie exerce seulement une influence sur le niveau général des prix. Cette théorie suppose que la monnaie n’est pas demandée pour elle-même, mais uniquement pour réaliser des échanges ou des transactions. Section 1 : La conception générale de l’économie I.

La nature de l’économie

Pour les classique et néoclassiques, les systèmes économiques sont considérés comme étant des économies d’échanges, des économies réelles et des économies certaines. Les économies d’échanges signifient deux choses : -

Toutes activités économiques peut-être appréhendé comme tant une activité marchande, en particulier l’analyse de la production apparait comme étant le simple prolongement du principe de l’échange. En effet, l’activité de production commence par un échange sur le marché des facteurs de production. Ensuite, ces facteurs de productions sont combinés au sein de l’entreprise afin de produire des biens qui ensuite seront échangés. L’activité de production est donc une activité de nature technique située entre 2 activités d’échanges. La conciliation entre les intérêts individuels et les intérêts collectifs s’effectue sur des marchés. Ces marchés ne sont donc pas uniquement des lieux de

transactions mais aussi des lieux d’ajustement ou de mise en cohérence de décisions économiques. De chaque agents dépendront uniquement du système de prix, et c’est grâce aux ajustements des prix, que les décisions individuelles, deviendront compatibles au niveau macroéconomique. La monnaie est considérée comme étant neutre, un simple moyen d’échanges. « La monnaie est un voile posé sur les relations réelles ». D’autres parts, parler d’économie réelle signifie que les agents économiques ne sont pas victimes de l’illusion monétaire. Ils demandent de la monnaie uniquement pour effectuer des échanges et non pour elle-même. Les économies certaines signifient d’une part qu’il n’y as pas d’incertitudes exogènes qui ne soient probabilisables. En d’autres termes le futur est considéré comme risqué et non pas incertain. Le risque est évaluable grâce à une distribution de probabilité mais l’incertitude n’est pas quantifiable. Il n’existe pas non plus d’incertitudes exogènes, ce qui signifie que les préférences individuelles seront entièrement révélées sur les marchés. II.

L’objet de l’analyse

Dans l’approche, le mécanisme essentiel qui assure la coordination des décisions individuelles est le marché. Néanmoins le marché permet de représenter comment se réalise la confrontation entre les décisions économiques. L’idée sous jacente à cette représentation est que toutes ces décisions économiques prise indépendamment les unes des autres, vont néanmoins se révéler sur le marché, câd, prendre la forme d’un achat ou d’une vente et d’une offre ou d’une demande. Ces achats ou vente vont s’ajuster par l’intermédiaire des variations de prix. C’est ce mécanisme de variation des prix qui assure la compatibilité entre ce grand nombre de décisions individuelles. (Prix Unitaire)

Y°(Offre)

P*

𝑌 " (Demande)

Y*

Production

L’offre du produit Y est une fonction croissante du cout, la demande est par contre une fonction décroissante du prix. L’équilibre sur le marché des biens est obtenu au point d’intersection entre la fonction de l’offre et de la demande. A ce prix d’équilibre, tout ceux qui désirent acheter au point d’intersection entre la fonction de l’offre et de la demande. Cet équilibre est unique et de même, cet équilibre est stable sous réserve que les fonctions de couts et de prix le soit également. L’équilibre sur le marché du produit suppose que ce marché soit concurrentiel. En effet les agents économiques n’exercent aucune influence sur le prix : les agents économiques sont des preneurs de prix. Ils prennent le prix tels qu’il apparait sur le marché. Un marché de concurrence vérifie deux propriétés : la pureté, et la perfection (« concurrence pur et parfaite »). La pureté de la concurrence suppose 3 conditions : -

L’atomicité (le grands nombre d’offreurs et de demandeurs) L’Homogénéité des produits (le bien Y est un bien homogène, unique) Libre sortie et entré sur le marché

La perfection suppose que l’information est parfaite, la même pour tous les agents économiques. Il n’y aura aucune surprise à l’achat pour le demandeur, il sait exactement ce qu’il achète, et les producteurs savent eux exactement comment produisent les autres. IV Les effets d’une régulation macroéconomique L’équilibre classique et néoclassique correspond à une situation optimale au sens de V. Pareto L’optimum de Pareto correspond à une situation d’équilibre tel qu’il n’est pas possible d’améliorer d’un agent économique sans détériorer la situation d’un autre agent économique. Cette notion suppose une répartition donnée des ressources des différends agents économiques. En conséquence, la politique économique est inutile. Deux types d’interventions de la politique économique : politique budgétaire et fiscale, et la politique monétaire. La politique monétaire se révèle inefficace, en effet, en cas d’augmentation de l’offre de monnaie par les autorités monétaires, le niveau général des prix augmente sans que l’équilibre des grandeurs réelles soit modifié. De même la politique budgétaire ou fiscale est sans effets. En cas d’augmentation des dépenses publiques, le financement du déficit budgétaire entrainera une augmentation du taux d’intérêts (on suppose que le déficit est financé par une émission de titre publique. La hausse du taux d’intérêts entraine la hausse de l’épargne et donc une diminution de la consommation. Les dépenses publiques évincent la consommation des ménages sans que le volume de production ne soit modifié.

Conclusion : La critique keynésienne L’objectif de Keynes est de montrer que le fonctionnement spontané des économies de marchés n’est pas de nature harmonieuse en particulier l’équilibre peut être un équilibre de sous-emploi (en ce sens que des personnes vont être en situation que des personnes vont être en situation de chômage involontaire). Keynes va d’abord remettre en cause la loi des débouchés de Say. En effet, les prises de décision prises par les entrepreneurs dépendant de leurs anticipations sur la demande. C’est donc la demande effective qui déterminera le volume de production. De même, Keynes considère que la monnaie n’est pas passive. En particulier, les agents économiques peuvent demander de la monnaie à d’autres fins que pour les transactions, ils pourront demander de la monnaie « pour elle-même », pour détenir de la monnaie. La conséquence est que la monnaie va exercer une influence sur la production, la monnaie est active. Pour Keynes, les économies sont des économies de production, des économies monétaires, mais aussi des économies incertaines. L’activité économique se déroule selon Keynes, dans un monde qui est caractérisé par l’existence d’une incertitude radicale, qui est donc non probabilisable. Cette incertitude radicale découle du caractère d’centralisé du système économique. Le système sera en équilibre lorsque les décisions des agents économiques seront cohérentes entre elles, en particulier lorsque les projets de production des entrepreneurs correspondront aux projets de demandes des ménages. Les anticipations des agents économiques jouent un rôle essentiel. Les producteurs anticipent sur la demande des ménages, les ménages anticipent sur les revenus qu’ils vont obtenir. Ils cherchent à aller vers l’équilibre. Chapitre 2 : Les composants de la demande

Keynes distingue 2 composants essentiels : la consommation des ménages et l’investissement des entreprises. La troisième composante sera la dépense publique. Par opposition, la consommation finale des ménages apparaît plutôt rigide à court terme et Keynes va privilégier la fonction de consommation des ménages car elle apparait pour lui comme étant relativement stable. Section 1 : La fonction de consommation L’approche classique ou néoclassique de la consommation, et de nature microéconomique, fondée sur l’analyse du comportement individuel du consommateur. Ce dernier détermine les quantités qu’il consommera par l’intermédiaire d’une fonction de demande, dont les variables principales sont le prix des biens et le revenu. A long terme, la consommation des ménages dépend du taux d’intérêt et du taux de préférences pour le futur. L’analyse Keynésienne de la consommation est d’emblée une analyse macroéconomique de la consommation, elle concerne la consommation agrégée de l’ensemble des ménages. Cette consommation dépendra du revenu des ménages, et

non pas des prix. Ces derniers sont supposés être rigides, en courte période. L’épargne sera donc la partie du revenu non consommée. I La loi psychologique fondamentale La loi psychologique fondamentale sur laquelle nous pouvons nous appuyer en toute sécurité, à la fois à priori en raison de notre connaissance de la nature Humaine et à postériori en raison des enseignements détaillés de l’expérience. En moyenne et la plupart du temps, les hommes tendent à accroître leur consommation à mesure que leurs revenus croient, mais non d’une quantité aussi grande que l’accroissement du revenu. 1 . La nature des propensions à consommer La loi psychologique fondamentale énoncé par Keynes peut être interpréter à l’aide de fonctions de consommation. 1er cas la fonction linéaire C C=Y

C= cY

C

:

Consommation Y : Revenu C0

Y0 PMC : propension à consommer 0 . (

C0= consommation incompressible C0 45° Y

3ème cas : fonction concave C = f(Y) + C0 =Y

C

+'

C1

=𝑐>0 C=f(y)+C0

+(

+1' +( 1

C0

I0 => décision d'investir Remarque : VAN : Valeur actuelle ou actualisée nette VAN=VA-I0

I0 : Prix d'acquisition de

Si VAN > 1 => décision d'investir Lorsque les entreprises réalisent ce calcul de valeur actualisé, elles tendent à sous évaluer les bénéfices. Les entreprises adoptent donc un comportement de prudence. Le calcul de ces bénéfices et l'évaluation sur le futur sont calculées de telle sorte à ce que la probabilité à la réalisation soit la plus forte possible. L'entreprise compare la valeur actualisée au prix d'acquisition de l'investissement. Si cette valeur actualisée est supérieure, alors l'investissement pourra être réalisé. L'inconvénient de cette méthode réside dans le fait qu'il faut choisir un taux d'actualisation, et donc choisir entre le taux d'intérêt créditeur (le taux d'intérêt qui rémunère l'épargne), et le taux d'intérêt débiteur (taux d'intérêt qui correspond au coût de l'emprunt).

III Le taux de rendement interne Le taux de rendement interne est le taux qui permet d'égaliser le prix d'acquisition de l'investissement et la somme des bénéfices actualisés générés par l'investissement. Io=

>Y YZd

+

>\ YZd 1

+ ⋯+

>^ YZd _

ó I0 =

>b ^ bcY YZd a .

Le taux de rendement interne sera d'autant plus élevé que les bénéfices seront important en début de vie de l'investissement. Le taux de rendement interne est appelé par Keynes " Efficacité marginale du capital". Keynes s'en explique de la façon suivante : " L'efficacité marginale du capitale est le taux d'escompte qui, appliqué à la série d'anuité, constitué par les rendements escomptés de ce capital pendant son existence entière (durée de vie), rends la valeur actuelle des annuités, égales au prix d'offre de ce capital. Le prix d'offre du capital désigne non pas le prix de marché, mais le prix qui est suffisant pour que le producteur décide de produire une unité supplémentaire de capital. L'investisseur comparera l'efficacité marginale du capital au taux d'intérêt afin de décider d'investir ou non. B La construction de la fonction d'investissement Lorsque l'investissement augmente, l'efficacité marginale du capital diminue. Au niveau micro économique, la décroissance de l'efficacité marginale du capital s'explique par des rendements décroissant dans la production des biens d'investissements. A l'échelle macroéconomique, c’est-à-dire, en prenant en compte tous les projets d'investissements, ces projets seront classés par ordre de décroissance de rentabilité. A l'aide de cette courbe, et en fonction du taux d'intérêt, il sera possible de déterminer les investissements qui seront réalisés.

Tant que l'efficacité marginale du capital est supérieure au taux d'intérêt, alors l'entreprise peut réaliser ses projets d'investissement que soit sa situation financière. Si elle dispose de ressources financières suffisante, alors il est plus rentable de les affecter aux investissements. Si elle ne dispose pas de ressources financières, alors il lui est possible d'emprunter un taux inférieur au taux de rendements des investissements. Dans le cas inverse où le taux d'intérêt est inférieur au taux de rendement des investissements; alors l'entreprise ne peut pas emprunter ou l'entreprise doit placer ses ressources sur le marché financier. Il est possible à partir de la courbe d'efficacité marginale du capital de dé...


Similar Free PDFs