Anatomie générale - Notes de cours 1 PDF

Title Anatomie générale - Notes de cours 1
Course Anatomie générale
Institution Université de Rennes-I
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Premier cours d'anatomie 2ème semestre de paces...


Description

UE5 – Anatomie générale

Anatomie générale I.

Introduction A. Moyens d’étudier l’anatomie

Les bases de l’anatomie proviennent de l’étude sur cadavres, par di diss s ection ectionss . L a radiographie : c’est de l’anatomie sur du vivant. Elle est plus récente, date de la fin du 18 ème siècle. On utilise des produits de contraste (comme de l’iode) pour mettre en évidence des parties de l’anatomie. L ’échographie : elle peut se faire en 2D ou en 3D. L e scanner : c’est de l’anatomie plus précise qui permet d’étudier notamment le système nerveux, la moelle épinière… il date de 1972. Ça a permis de traverser les structures osseuses et de reconstruire des images en 2D ou en 3D. L ’IRM : depuis 1980. On obtient des images très précises. On peut l’utiliser sur toutes les structures mais ça pose des problèmes pour les organes qui bougent. L ’imagerie f onctionnelle : elle permet de faire des études très spécialisées.

B. Les références anatomiques 1. Codes à connaître pour l’anatomie Position anatomique de réf érence : les membres supérieurs sont le long du corps, les paumes sont tournées vers l’avant et le regard est à l’horizon.

Plans -

de réf référence érence : on en définit 3 Le plan sagittal : droite / gauche Le plan frontal ou coronal : avant / arrière Le plan transversal, horizontal ou axial : supérieur / inférieur

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UE5 – Anatomie générale

2. Axes anatomiques de référence On parle de l’axe du corps, qui est étudié en position debout. Sur la vue de gauche il part du sommet du crane (le vertex), passe par le dos de la selle turcique, descend en passant par C2, C6 puis par L1, puis en avant de S2, puis suit l’axe du fémur pour rejoindre la zone d’appuie au niveau de la voute plantaire. Il y a des morphologies posturales qui varient d’un sujet à l’autre. Au niveau de la main ça passe par le médius (le 3ème doigt) : part par la partie antérieure du poignet et médiane jusqu’à l’axe du 3ème doigt. Pour le pied c’est par le 3ème orteil.

3. Termes de références anatomiques Crânial – caudal : on l’utilise surtout pour le système nerveux mais ce n’est pas exclusif. La tête est crâniale et l’épaule est caudale. Proximal – dis tal : c’est principalement par rapport à l’axe du corps, ça s’utilise surtout pour les membres. L’épaule est en position proximale et la main est distale. Antérieu Antérieurr – pos térieur ou dor dorss o – ventral : c’est par rapport au plan frontal ou coronal. La pointe du nez est antérieure ou ventrale aux yeux. Superf iciel – prof ond : La peau est superficielle et les muscles sont plus profonds. Interne – externe : s’utilise uniquement pour les structures anatomiques creuses. L’estomac possède une face externe et une face interne Mé dia diall e ett llaté até rral al : ce qui est proche de l’axe sagittal est médial et ce qui est loin est latéral Le nez est dans une position médiale.

C. Organisation du corps humain 1. Organisation générale du corps humain L e tissu : des cellules semblables s’assemblent pour constituer un tissu. L ’organe : c’est une association de tissus. L e système : il regroupe des organes comparables d’un point de vue morphologique et fonctionnel. Exemple : le système musculaire, articulaire, osseux, nerveux… L ’appare ’appareil il : il y a des organes différents mais qui sont interdépendants entre eux pour réaliser une même fonction. Exemple : l’appareil digestif contient les dents, les glandes salivaires, l’intestin, l’œsophage, le foie… L’anatomie macroscopique s’intéresse aux organes, aux systèmes et aux appareils. Les tissus concernent l’histologie et la cytologie.

2. Organisation topographique du corps humain On définit en surface des régions anatomiques tenant compte de reliefs osseux et musculaires.

3. Variations anatomiques Elles sont moins importantes que les traits du visage, mais il y en a beaucoup. Ce ne sont pas des maladies.

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II.

Les membranes

Ce sont des structures minces et relativement souples et qui vont recouvrir un organe ou tapisser une cavité. Elles ont un rôle de protection mécanique, de sécrétion (et ce liquide a un rôle de lubrification), et d’absorption.

A. Les fascias Ce sont des membranes fibreuses conjonctives (riches en collagène) denses qui vont recouvrir et envelopper une structure anatomique comme un groupe musculaire. Sur le schéma ce fascia se poursuit vers le bas au niveau de l’os avec une membrane qui recouvre l’os : le périoste. Il y a une continuité entre le fascia et le périoste. On trouve un fascia superficiel qui recouvre le fascia profond qui est plus épais. Coupe axia axiale le de jambe : on trouve des loges musculaires déterminées par des membranes qui partent du fascia profond et à partir duquel vont s’agencer des structures perpendiculaires appelées les septums. Un septum qui relie deux os est appelé membrane interosseuse. Rétinaculums : au niveau des mains (poignets) et des pieds les fascias vont s’épaissir et seront appelés les rétinaculums (bleu), ils vont contenir les tendons (vert) et vont les plaquer. Ça évite que le tendon se retrouve tendu dans certains mouvements. Gaines s ynovi ynoviales ales : les tendons sont en particulier au niveau des membres et en distalité enveloppés par des gaines tendineuses : les gaines synoviales des tendons (violet). Elles sont constituées d’un feuillet pariétal = feuillet superficiel et d’un feuillet plus profond = le feuillet tendineux. Il épouse le tendon musculaire et est relié au feuillet pariétal sur une partie de sa longueur par un méso-tendon. Entre les deux feuillets il y a une petite cavité virtuelle qui va contenir le liquide synovial qui va permettre de faire coulisser les deux feuillets sans frottement majeur. Quand il y a un excès d’exercice sur le tendon on aura une inflammation de la gaine du tendon appelée télo-synovite. Ces gaines synoviales peuvent aussi constituer un moyen de diffusion pour les bactéries.

B. Les membranes séreuses Ce sont des membranes fines et souples qui recouvrent les organes, les viscères et les cavités du tronc. Il y a un feuillet pariétal superficiel qui tapisse les parois de la cavité et un feuillet viscéral qui est directement en contact avec les organes de la cavité. Il existe une réunion entre les deux feuillets qui réalise une ligne de réflexion. Dans certaines régions ces réflexions sont très prononcées et appelées culs de sac.

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UE5 – Anatomie générale Il y a 4 membranes séreuses chez l’homme et 3 chez la femme. Ils ont une fonction de sécrétion et de réabsorption L e péricarde est la membrane séreuse qui enveloppe le cœur. L a plèvre est la membrane séreuse qui enveloppe les poumons. L e péritoine enveloppe les viscères de l’abdomen : le tube digestif et les annexes. C’est la plus grande membrane séreuse. L a vaginale du testicule enveloppe les testicules, et provient embryologiquement du péritoine. Entre les feuillets pariétal et viscéral il y a une cavité virtuelle qui contient du liquide, qui joue un rôle protecteur mécanique et de lubrification. En pathologie ces cavités peuvent contenir des épanchements liquidiens comme des hématomes. Péritonite = pus autour du péritoine, péricardite = pus autour du cœur. On peut avoir une utilisation médicale de la membrane péritonéale.

C. Les méninges Ce sont des membranes qui enveloppent le système nerveux et qui n’ont aucune fonction cognitive. Elles enveloppent le SNC : cerveau, moelle épinière, nerfs. Elles sont constituées de parois qui sont de la superficie vers la profondeur - la dure m ère (=pachi méninge) : c’est la plus épaisse. C’est une membrane de protection par rapport aux infections de voisinage. Il y en a entre les deux hémisphères cérébraux = faux du cerveau - l’arachno ïde (leptoméninge): elle est accolée à la dure mère en profondeur. Elle est transparente et de très faible résistance - la pie pie-- mè re (leptoméninge) : elle épouse les reliefs du système nerveux

Ces trois méninges délimitent un espace physiologique entre l’arachnoïde et la pie mère appelé l’espace subarachnoïdien. Il va contenir du liquide cérébro-spinal et les vaisseaux, artères et veines nourricières. Il existe aussi des espaces pathologiques : l’espace subdural (entre dure mère et arachnoïde), ou un hématome épidural (à l’extérieur de la dure-mère)

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III.

Le système squelettique

Le squelette représente les os constitutifs du corps humain. Ils sont reliés les uns aux autres par des articulations. C’est une structure qui permet le maintien du corps par sa rigidité. On distingue deux parties : la partie cartilagineuse et la partie osseuse.

A. Partie cartilagineuse L’arthrose est une pathologie très courante et qui se définit par l’usure des cartilages. Elle devient une maladie lorsqu’elle devient prématurée ou excessive. Sinon c’est physiologique. Il existe trois types de cartilages : - le cartilag e élastiq ue ue, on le trouve au niveau du cou ou de la face : pavillon de l’oreille - le cartilag e fibreux concerne les disques entre les vertèbres, les ménisques - le cartilag e hyalin hyalin, c’est le plus important quantitativement et il va recouvrir les surfaces articulaires. On en trouve aussi au niveau des axes respiratoires : trachée, bronches etc. Le cartilage est avasculaire, il se nourrit par imbibition et n’est pas innervé. Mais lors de l’arthrose on a mal, car l’os appuie directement sur la surface articulaire en regard, et l’os est très innervé et vascularisé.

B. Partie osseuse La pathologie la plus fréquente est la fracture. Il y a 206 os pour une anatomie normale. On définit deux types de squelettes : - le squele tte axial : tête (= crane + face) et rachis. On pourrait rajouter par annexe les cotes et le sternum - le s quelette ap pe pendiculaire ndiculaire : ce sont les membres supérieurs (ou thoraciques) et inférieurs (ou pelviens). Chez les quadripèdes on ne parle par de membres supérieurs et inférieurs mais de membres antérieurs et postérieurs. Les os ont des formes très différentes et contiennent des saillies, des dépressions, des orifices (=foramen qui laissent le passage à des nerfs et des vaisseaux), des incisures. Sur les os longs le cartilage de croissance se situe au niveau de la diaphyse et est situé « loin du coude et près du genou ». L’os subit des contraintes, il a une structure lamellaire et possède une certaine élasticité avant de se casser. Cette structure lamellaire lui donne une petite souplesse et une énorme rigidité. L’os doit subir des contraintes sinon le remodelage osseux ne se fait pas. L’os va se décalcifier et se déminéraliser s’il ne subit pas de contraintes mécaniques (comme l’apesanteur).

IV.

Le système articulaire

Une articulation est un moyen d’union entre les pièces du squelette osseux. Il y a trois grandes classifications selon leur mobilité. La pathologie des articulations peut être - la pathologie traumatique comme l’entorse - la pathologie inflammatoire comme le rhumatisme - la pathologie infectieuse comme l’arthrite

A. Articulations fibreuses Syndesmose : deux os sont réunis entre eux par un tissu fibreux. Il y aura plus un rôle de joindre les structures que de les faire bouger. Exemple : syndesmose tibio tibio-- fibula ire

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UE5 – Anatomie générale S hyndylèse : c’est une articulation qui ne bouge pas entre un os du crâne (le sphénoïde) et un os de la fosse nasale (le vomer). Sutures du crâne : il y en a différents types : suture plane, suture squameuse et suture dentelée.

Gomphos e : c’est une articulation alvéolo-dentaire, elle se fait entre la dent et la fossette qui la reçoit.

Chez un être humain qui se développe ces structures bougent beaucoup, surtout les sutures du crâne afin de permettre la croissance.

B. Articulations cartilagineuses Ce sont des articulations qui ont un véritable espace entre deux structures osseuse qui va être occupé par du tissu cartilagineux. Ces articulations ont une certaine mobilité. Il y n’y a pas de cavité articulaire Synchondrose : on la trouve au niveau de la base du crâne bouge très peu.

Symphyse : on la retrouve dans le disque intervertébral (cartilage situé entre les vertèbres). Symphyse pubienne réunit les deux os coxaux.

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C. Articulations synoviales 1. Structure Surf aces art articulaires iculaires : elles recouvrent l’épiphyse des os correspondant et sont constituées par du cartilage hyalin. Caps ule articulair articulaire e : elle réunit les deux structures osseuses. On trouve - une partie externe épaisse : la membrane fibreuse - une partie interne qui tapisse la face profonde de la membrane fibreuse : la membrane synoviale qui va rejoindre sans les recouvrir les cartilages hyalins. Cavité arti articulair culair culaire e : elle est infra-millimétrique et contient du liquide synovial qui est un liquide de lubrification gélatineux sécrété par la membrane synoviale. Parfois il y a un excès de sécrétion ce qui va créer un épanchement. Ces articulations doivent répondre à deux objectifs en opposition : elles doivent être mobiles pour permettre le mouvement et doivent à la fois être stables.

2. Différents types d’articulations synoviales Articul ation Articulation

Articul Articulation ation sphéroïde

Axes de mou ve me n ntt

Forme

Exemple Articulation coxo coxo-fémorale de la hanche Articulation scapulo scapulo-humérale de l’épaule

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Emboitée avec deux surfaces articulaires : une concave l’autre convexe

Articulation mé tac tacarpo arpo arpo-phallangien phallangienne ne au niveau de la main

Articul Articulation ation en selle ou par emboitement réciproque

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Deux surfaces articulaires dont l’une est concave dans un sens et convexe dans l’autre et l’autre est formée de façon inverse

Articulation carpo carpo-mé taca tacarpi rpi rpie e n n e du pouce Articulation sterno sterno-claviculaire

Articul Articulation ation bicondylair bicondylaire e

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Condyles de conformation convexe et d’autres concaves

Articulation fémoro fémoro-tibial tibiale e au niveau de la jambe

Articul Articulation ation ginglyme ou trochléenn e

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Forme de charnière

Articulation huméro huméro-ulnaire

Articul Articulation ation trochoïde

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Cylindre creux reçoit un cylindre plein

Articulations radio radio-ulnaires proxi proximales males et dis tales

Articul Articulation ation plane

Elles peuvent faire bouger dans toutes les directions mais avec très peu d’amplitude.

Articul Articulation ation ellipsoïde

Entre les vertèbres, de chaque coté des vertèbres en arrière = arthrodies

Schématisa tion Schématisation

UE5 – Anatomie générale Entorse : c’est une rupture ou une distension de ligaments. Parfois ça peut être des tendons qui se désinsèrent de leur insertion tendineuse dans le périoste. Dans ce cas l’articulation est moins bien maintenue et les surfaces articulaires peuvent se déplacer = luxation. Un certain nombre de structures permettent d’augmenter la stabilité des articulations : la capsule articulaire peut parfois s’épaissir et former un ligament (passif car il n’y a pas de contraction) capsulaire. Il y a des ligaments extracapsulaires qui vont recouvrir et renforcer la capsule articulaire. Il y a des ligaments à l’intérieur des capsules articulaires : les ligaments intra-capsulaires. La cavité articulaire doit rester stérile pour protéger des infections.

3. Adaptation des structures articulaires et glissement Au niveau du ge genou nou : on peut être amené à renforcer une articulation au niveau du genou grâce aux ménisques qui vont améliorer la congruence articulaire en la rendant plus emboitée. Ce sont des anneaux sur l’articulation et qui sont accrochés à la capsule articulaire. Ils possèdent deux faces libres à l’articulation : supérieure et inférieure. Au niveau de la hanche : on observe le labrum pour augmenter sa congruence. On l’appelle aussi bourrelet articulaire qui réalise un anneau marginal. Il est constitué par une seule face libre et deux faces adhérentes : l’une à la capsule et l’autre au cartilage.! Au niveau des vertèbres : le disque intervertébral réunit les vertèbres. Toute pathologie dégénérative de la colonne vertébrale commence par le disque.

Labrum

Ménisque

4. Trophicité articulaire Les ligaments et la capsule sont innervés et vascularisés

Disque

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5. Mouvements articulaires a. Mouvements articulaires simples Flexion – extension : la flexion rapproche l’articulation de la région proximale du membre, elle ferme l’articulation. L’extension ouvre l’articulation. Ça se fait dans un axe transversal. Abduction – adduction : se fait autour d’un axe sagittal. L’abduction éloigne du plan médian le membre. L’adduction rapproche le membre du plan médian.

Rotation latérale et média médiale le : se fait autour d’un axe vertical. La rotation latérale en position de référence anatomique est un mouvement qui se fait dans le sens des aiguilles d’une montre pour le bras droit. Flexion plantaire et f llexion exion dorsale : la flexion plantaire ouvre l’articulation du pied (exemple : se mettre sur la pointe des pieds). La flexion dorsale ferme l’articulation du pied.

Préhension lat latérale érale : rapprochement et éloignement des doigts autour de l’axe médian de la main

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b. Mouvements articulaires complexes Pronation – supination : en position de référence anatomique on est en supination, c’est l’équivalent d’une rotation latérale. La pronation est l’équivalent une rotation médiale. Inversion – éversion : concerne le pied. Du fait de la configuration des surfaces articulaires de la cheville on ne peut pas faire une simple flexion dorsale : il s’associe une rotation latérale et une abduction du pied. L’inversion s’associe à une adduction et une rotation médiale

Circumduc Circumduction tion : pour l’épaule : le membre supérieur dessine un cône. L’articulation de l’épaule a le plus grand cône de liberté au niveau des mouvements.

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