athlétisme Le saut en hauteur PDF

Title athlétisme Le saut en hauteur
Author Emilie le Botmel
Course Théorie athlétisme
Institution Université du Littoral-Côte-d'Opale
Pages 6
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Summary

LE SAUT EN HAUTEUR / STAPS L2 / F SUDRES1. HISTORIQUE ET ACTUALITE La symbolique du saut en hauteur : défier la pesanteur et « voler » (rêve d’Icare).  Les progrès dans les performances sont dus : -aux évolutions matérielles : le revêtement d’élan fut d’abord de l’herbe, puis de la cendrée dès la ...


Description

LE SAUT EN HAUTEUR / STAPS L2 / F SUDRES 1. HISTORIQUE ET ACTUALITE  La symbolique du saut en hauteur : défier la pesanteur et « voler » (rêve d’Icare).  Les progrès dans les performances sont dus : -aux évolutions matérielles : le revêtement d’élan fut d’abord de l’herbe, puis de la cendrée dès la fin 19e, puis enfin la piste synthétique dans les années 60, la réception se faisait au tout début sur de l’herbe, puis rapidement du sable, puis les tapis mousse dans les années 60. -aux contraintes réglementaires (impulsion d’un seul pied rendue obligatoire dès la fin 19e et interdiction de franchir « tête d’abord » jusqu’en 1938).  Les différents styles chronologiquement sont : perfs autour de 1.80m. rnien s des années 60) : grande évolution op» inventé en 1968. On passera 2.30 en  1977 (Ackermann).





L’analyse historique montre que l’évolution des techniques de franchissement a permis sans cesse de rapprocher le centre de gravité (CG) de la barre , voir même parfois de sauter plus haut que sa trajectoire en style Fosbury (le CG reste sous la barre alors que l’athlète passe au dessus). Une stagnation des résultats ces 20 dernières années : même si de nombreux sauteurs et sauteuses en hauteur ont approché les records mondiaux, ils semblent bien difficile à dépasser.

Une discipline faible en France : même si le record de France extérieur masculin vient d’être battu en 2014 (2.34 par Hanany), le niveau moyen français est très éloigné du niveau mondial, chez les femmes encore plus que chez les hommes.  Les records RECORDS NIVEAU RECORD DE FRANCE NIVEAU MONDIAUX MONDIAL NATIONAL HOMMES 2.45M 2.30M 2.34M Hanany, 2014 2.10M Sotomayor 2.35M Gicquel en salle en 1994 (Cuba), 1993 FEMMES 2.09M 1.90M 1.96M Ewange-Epée, 1985 1.75M Kostadinova 1.97M Skotnick en salle en (Bulg), 1988 2007



2. REGLEMENT  La règle constitutive de base : un seul pied d’appel obligatoire, liberté de franchissement depuis 1938.  Déroulement d’un concours, règles d’homologation et classement des concurrents (voir cours pratique). 3. ANALYSE FONCTIONNELLE  BUT : franchir une barre horizontale la plus élevée possible avec une impulsion unipodale.  PROBLEMES A RESOUDRE : -transformer une vitesse horizontale acquise pendant la course d’élan en élévation la plus verticale possible lors de l’impulsion (choix de la forme et de l’intensité de l’élan, organisation de l’appel). -se repérer et franchir la barre tout en assurant sa chute (espace arrière à appréhender). -en compétition, faire les bons choix tactiques sachant que 3 échecs successifs sont éliminatoires.  LES PHASES TECHNIQUES L’ELAN : c’est le plus court et le moins rapide des 4 sauts athlétiques. Il est rarement supérieur à 9 appuis (ou 8 foulées) lancés, pour une distance de 20 à 25m à haut niveau et pour une vitesse proche de 8m/s. Il débute par une course rectiligne à dominante amplitude, excentrée par rapport au sautoir, puis un virage déclenché 5 appuis avant l’appel, caractérisé par une recherche de fréquence et surtout une prise d’avance des appuis pour créer la mise en tension à l’impulsion.

La liaison-course-impulsion en virage (LCI) oblige le sauteur à se pencher à l’intérieur de sa courbe permettant une double prise d’avance horizontale (D1 sur le schéma) et circulaire (D2 à environ 20°) due à la force centrifuge. On constate un abaissement du CG sur l’avant dernier appui suivi d’une prise d’avance importante du pied d’appel (de 50cm à 1m selon le niveau) pour pouvoir créer ensuite une trajectoire la plus verticale possible à la sortie de l’appel. L’IMPULSION : elle se fait devant le 1er tiers du sautoir, avec un angle de décollage de 45° à 55° selon les styles. Le sauteur résiste à l’écrasement sur son pied d’appel, donnant l’impression d’un blocage de la vitesse, et cherche à se grandir épaules hautes engagées d’abord à la verticale, avec fixation très dynamique du genou libre légèrement vers l’intérieur du virage pour amorcer le pivot et se retrouver dos à la barre. C’est la vitesse et la rotation de sa fin de course qui va expédier l’athlète vers la barre, lui ne cherchant qu’à « prendre l’ascenseur ». LA PHASE AERIENNE : elle commence en sortie d’impulsion jusqu’à la chute sur le tapis, et peut chez certains mesurer le double du saut effectué en hauteur (exemple : flêche de la trajectoire à 2m mais portée de 4m). Elle doit au maximum se faire au centre de la barre pour des raisons de sécurité afin de retomber sur la mousse. Dès qu’il quitte le sol, le sauteur ne peut plus intervenir sur sa trajectoire, il peut seulement bouger et compenser les masses corporelles autour de son CG, ce qui se produit lors de l’esquive de la barre pour faire monter encore le bassin. Le franchissement se fait de dos et débute par le passage du bras opposé au pied d’appel puis de la tête et du buste et enfin par les membres inférieurs. Il arrive que certains sauteurs (comme Fosbury d’ailleurs) gardent les bras le long du corps sans les utiliser pour l’impulsion. Une fois les épaules passées, la flexion des genoux amenant les pieds sous les cuisses fait monter le bassin au dessus de la barre (action-réaction), à condition que le sauteur soit hyper-gainé. A cet instant, il arrive que le CG soit légèrement sous la barre (grand avantage du Fosbury).

LA CHUTE : elle n’est pas prise en compte dans la performance mais elle est un indicateur de la maîtrise technique, puisque devant se faire dans le 3e tiers du sautoir, sur les omoplates, le corps ayant pivoté de presque un demi-tour par rapport à la fin de l’élan (tête orientée vers le coin opposé du sautoir).

 LES 3 ROTATIONS A MAITRISER Les différentes phases gestuelles, d’abord en appuis puis ensuite en suspension, vont engendrer des rotations du corps dans l’espace : -la rotation axiale pendant la courbe de l’élan (force centrifuge). -la rotation longitudinale pendant et juste après l’impulsion. -la rotation arrière lors du franchissement en phase aérienne. Au plan des repérages kinestésiques, cette activité peut s’apparenter à ce que l’on trouve en gymnastique. Les sollicitations de l’oreille interne pour s’équilibrer et s’orienter sont à la fois très intenses et très fines vue la complexité spacio-temporelle du geste.  LE RAPPORT : DIFERENCE HAUTEUR FRANCHIE – TAILLE. Ce rapport est la différence entre la hauteur franchie et la taille de l’athlète. Franchir sa propre taille en saut en hauteur est déjà un exploit. A très haut niveau, ce rapport peut atteindre 30cm chez les femmes et plus de 55cm chez les hommes (franchir 2.40 en mesurant 1.85m). 4. L’APPRENTISSAGE  Le comportement est d’abord « émotionnel » chez le débutant : c’est la phase aérienne qui fait sens au détriment de l’organisation des appuis d’élan et de l’impulsion. Cela explique qu’il « plonge » sur la barre ou qu’il l’évite par peur le la chute (il faudra donc au début sauter des élastiques et non des barres). L’identification du pied d’impulsion lié à l’élan pris à droite ou à gauche du sautoir sera une priorité (si je tourne à G c’est pied d’appel G). 

Dans la logique de formation, il faudra partir de la chute et du franchissement (résoudre les problèmes de repérage et d’espace arrière) pour construire l’impulsion et la LCI, puis optimiser l’élan.



Les variables et le matériel pour construire des situations d’apprentissage : Afin d’augmenter le temps de suspension et du coup renforcer les sensations aériennes, on pourra utiliser mini-trampoline (mais appel 2 pieds), tremplin de gymnastique et plinths à l’impulsion. On pourra jouer aussi sur l’épaisseur des tapis de réception. On pourra poser ou dessiner des repères à la réception (lieu de chute) et à l’impulsion (zone d’impulsion à matérialiser). Pour l’élan, on jouera sur sa distance, son orientation et la forme de la course, en balisant le sol (plots, lamelles).

Grands principes à respecter dans l’entraînement : -sauter peu mais souvent car l’activité peut engendrer des traumatismes (chevilles, dos). -plus le pratiquant est jeune plus les aides matérielles seront nécessaires pour lui fournir des sensations et des repères (apport des contenus gymniques). -pratiquer d’autres épreuves athlétiques pour développer les qualités physiques (sprint, haies, autres sauts) et pour éviter la lassitude.

-le gainage et la souplesse sont indispensables pour prévenir les blessures et augmenter la solidité d’ensemble. -patience car les progrès se font par palier, vite au début et lentement ensuite.  Les observables clefs. Pendant la course d’élan : -le placement de course : haut et en cycle avant et presque bondissant pendant le lancement en phase rectiligne, en fréquence croissante au cours du virage avec grande prise d’avance sur la fin. -la pose des appuis : en « plante de pieds », avec l’intention d’être haut, les appuis restant alignés au cours du virage (pas de décalages latéraux). -le rythme de la course qui se doit d’être progressivement cadencé L’impulsion : la pose d’appui du pied d’appel se fait « en talon », la jambe libre fixée et respect de l’alignement pied-bassin épaules vers le haut, tête droite puis regard ensuite orienté vers la barre puis vers le lieu de chute. Le franchissement : doit se faire à la verticale de la barre, sinon cela atteste d’une mauvaise orientation de l’impulsion ou d’une vitesse trop grande (saut « filé » qui emporte la barre) ou trop faible (« je retombe sur la barre »). Important de regarder en se mettant de profil pour voir la posture lors de l’esquive (le bassin est-il bien gainé ?). A la chute : le lieu de chute, la partie corporelle qui touche d’abord le tapis, l’orientation du corbs sur le tapis. En synthèse, les causes de la réussite ou de l’échec lors du franchissement sont la plupart du temps à rechercher dans la course et surtout dans la liaison-course- impulsion, véritable clefs du saut en hauteur (logique hypothético-déductive)....


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