Title | Compatbilité - Cous complet, L2 LEA |
---|---|
Author | Louise Orain |
Course | Comptabilité Financiere |
Institution | Université Rennes-II |
Pages | 7 |
File Size | 214.1 KB |
File Type | |
Total Downloads | 117 |
Total Views | 153 |
Cous complet, L2 LEA...
Cours
1. QU’EST-CE-QUE LA COMPTABILITÉ!? SYSTÈME D’INFORMATION COMPTABLE La comptabilité est la réponse aux besoins d’information des acteurs économiques. Définition!: “la comptabilité a pour objectif de présenter les états financiers de l’entreprise, c’est un système d’organisation de l’information financière permettant de saisir, classer et enregistrer des donnés et présenter des états reflétant une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de l’entité à la date de clôture”. Il y a obligation de tenir tous les 12 mois un bilan, un compte de résultats et une annexe.
I - Le bilan comptable En comptabilité, le bilan comptable est un document financier appelé «! état de synthèse! » composé d’un côté des moyens productions et de l’autre des moyens de financement. Un bilan comptable représente à un instant t donné, une photographie du patrimoine de l’entreprise :
1) l’actif Ce qu’elle possède, également appelés «!emplois!» - Emplois permanents (détenus sur plus d’un an) - Emplois temporaires (détenus sur moins d’un an) - Ressources qu’elle a détruites (accumulation de pertes) 2) le passif Ce qu’elle doit, également appelés «!ressources!» - Ressources permanentes (laissées à disposition de manière quasi définitive) - Ressources temporaires - Nouvelles ressources générées par l’entreprise = profits réalisés
Les postes du bilan comptable sont classés!: selon leur fonction dans le processus de l’activité et par ordre de liquidité et d’exigibilité (liquidité = capacité à être transformé en moyen de paiement)
Liquidité croissante
ACTIF
PASSIF
Actif immobilisé : - immobilisation incorporelles (logiciel, brevet)! - immobilisation corporelles (machine)! - immobilisation financière
Capitaux propres : - capital (par les actionnaires)! - réserves! - résultat de l’exercice (bénéfice)
Actif circulant : - stocks (marchandises, produits finis)! - créances (sur les clients)
Dettes : - financières (+1 an)! - d’exploitation (-1 an)
Liquidités : - banque! - caisse TOTAL ACTIF
TOTAL PASSIF
Pourquoi apprendre à lire et comprendre un bilan comptable!? Cette lecture est essentielle pour de nombreux intervenants!: - pour le chef d’entreprise lui-même!: cela va permettre d’apprécier!: les augmentations ou les destructions de valeurs sur différentes périodes ainsi que les équilibres financiers soient bien respectés - pour le repreneur!: donner une idée de l’avenir de l’entreprise - pour les banques et autres organismes de financement!: apprécier la structure financière d’une entreprise et donc d’analyser le financement pour en faire un autre plus cohérent. Comment le lire et l’interpréter!? Cette lecture permet d’aboutir à des analyses et des calculs de ratios financiers notamment le Besoin en Fonds de Roulement (BFR). Dans certains cas, ces analyses nécessitent quelques retraitements du bilan comptable (c’est le bilan fonctionnel). Page 1 / 7
Cours II - Le compte de résultat C’est un film de l‘activité de l’entreprise, il retrace les charges et les produits de l’activité entre deux dates sur un an. Ainsi on distingue!: - les évènements qui enrichissent l’entreprise (car ils génèrent de nouvelles ressources qui augmentent le patrimoine de l’entreprise) sont appelés produits - les consommations de ressources qui appauvrissent l’entreprise!: les charges Il suffit donc de recenser l’ensemble des produits et des charges constatés au cours d’un exercice et de les comparer pour obtenir le bénéfice annuel. Le bénéfice est la différence entre les produits et les charges. Le compte de résultat doit être remis au fisc avant le 31 mars de l’année suivant. CHARGES
PRODUITS
charge d’exploitation
produit d’exploitation
charge financière
produit financier
charge exceptionnelle
produit exceptionnel
RÉSULTAT
Charges d’exploitation : achat de marchandise (HT), variation de stocks de marchandises, autres charges externes, loyers, assurance, frais de pub, honoraire, impôts et taxes, taxe professionnelles, timbres fiscaux SAUF impôts sur les bénéfices, charges du personnel, salaires et cotisations sociales payées, mutuelles, dotation aux amortissements et aux provisions Charges financières : intérêts versés aux banques et prêteurs Charges exceptionnelles : pénalités, amendes et dons Produits d’exploitation : vente de marchandise (HT), prestation de service Produits financiers : intérêt perçu en raison des prêts à l’extérieur de l’entreprise, dividendes reçues, escomptes obtenus lors des paiements comptables Produits exceptionnels : gains sur la vente de biens de l’entreprise Variation du stock =! Valeur Stock Initial - Valeur Stock Final! - Si SI < SF": la variation s’enregistre en négatif! - Si SI > SF": la variation s’enregistre en positif
III - La méthode comptable 1) Les flux Marchandise : flux réel
Entreprise
Client Paiement : flux monétaire
Le flux est le mouvement d’une chose transférée d’un agent économique à un autre. Les flux sont enregistrés dans les comptes de l’entreprise!: compte de gestion (compte de résultat) et compte de situation (bilan). Un compte de gestion tient compte quant à lui d’un emploi ou d’une ressource définitive. Il peut s’agir d’un emploi qui sera consommé immédiatement (achat de matières premières par exemple) ou d’une ressource qui n’aura pas été restituée (vente de marchandises à un client). Les comptes de gestion vont nourrir le compte de résultat. A la différence des comptes de bilan, les comptes de gestion vont permettre de mesure la valeur de l’accroissement de la richesse d’une entreprise. Il existe 2 sortes de flux!: - Les flux monétaires!: monnaie, moyens de paiement de créance - Les flux réels!: biens et services (transports, assurances, …), produits (mp, marchandise, produits finis) ➞ Chaque type de flux est une contrepartie de l’autre (2 flux de sens contraire)
Page 2 / 7
Cours Les ressources : est le point de départ du flux, elle va permettre la réalisation de l’opération Les emplois : est le point d’arrivée du flux, c’est l’utilisation qui va être faite par l’entreprise
1) L’enregistrement des flux Un des rôles de la comptabilité est l’enregistrement des flux économique. Pour chaque flux, il faut préciser - s’il s’agit d’un emploi ou d’une ressource - la valeur transférée par le flux (montant) - l‘objet des flux concerné (marchandise, argent, dette) Ressource / Crédit
Entreprise
Client Emploi / Débit
Le compte est l’élément de base de la comptabilité. Il est l’unité de saisie et de classement des flux, par convention - La colonne de gauche est appelée DEBIT du compte et enregistre les emplois (ou destinations) dont le compte est l’objet. - La colonne de droite est appelée CREDIT du compte et enregistre les ressources (ou origines) dont le compte est l’objet. Le “compte en T” DEBIT (destinataire)
Nom du compte / N°
CREDIT (origine)
Emploi
Ressource
➞ Principe!de la “partie double” : une même somme est toujours inscrite dans deux comptes différents, au débit d’un compte et au crédit d’un autre Exemple :
emploi 2
ressource 2
farine
Entreprise
Minoteri chèque de 50€
ressource 1
D
Achat farine
C
emploi 1
D
Banque
50
C 50
➞ Débit / Emploi : car utilisation du moyen de financement
➞ Crédit / Ressource : car moyen de financement
➞ Ici, on se place du point de vue de l’Entreprise Pour respecter l’équilibre fondamental débit = crédit, on doit faire figurer le solde du côté inverse à son sens - Solde débiteur figure au crédit - Solde créditeur figure au débit Compte Débit
Compte Crédit
Débit = Crédit
Débit! (Solde créditeur)
Compte Crédit
Débit < Crédit
Débit
Crédit! (Solde débiteur)
Débit > Crédit
Page 3 / 7
Cours BILAN :! SD : actif! SC : passif
COMPTE DE RÉSULTAT! SD : charges! SC : produits
IV - Opérations particulières 1) La créance client L’entreprise B vend des marchandises et accorde au client un credit. Cela constitue donc une créance de l’entreprise B sur ce tiers. " L’opération s’enregistre en deux temps: 1. Enregistrement du flux réel et de la naissance de la créance 2. Enregistrement du paiement et de l’extinction de la créance
2) La dette fournisseur Tout flux physique en provenance d’un tiers qui n’est pas totalement payé par l’entreprise constitue une dette de l’entreprise sur ce tiers. " L’opération s’enregistre en deux temps: 1. Enregistrement du flux physique et de la naissance de la dette 2. Enregistrement du paiement et de l’extinction de la dette " On peut aussi dire que : - Les comptes d’actifs et de charges diminuent au credit et augmentent au débit - Les comptes de passifs et de produits diminuent au débit et augmentent au credit
Page 4 / 7
Cours
2. SYSTÈME COMPTABLE SYSTÈME D’INFORMATION COMPTABLE I - La facture Parmi les pièces comptables indispensables, on trouve la facture. Sur celle-ci, doivent figurer les informations suivantes : dénomination sociale, adresse, nom du client, date, montant hors-taxe, éventuelles réductions, TVA, montant TTC, échéance de règlement, conditions de paiement…
Désignation
Quantité
Prix Unit. HT
Prix Total HT
Produit
q
p
q*p
total HT TVA TTC
1) La TVA Lors d’un achat, l’entreprise : - paye le montant des marchandises avec ses disponibilités (hausse dettes fournisseurs) - paye de la TVA (créance vis à vis du trésor, donc TVA déductible) Lors d’une vente, l’entreprise : - encaisse le montant des marchandises sur ses disponibilités (hausse créances clients) - reçoit de la TVA (dettes vis à vis du Trésor, donc TVA collectée) La TVA est collectée par l’entreprise et est versée par l’entreprise à l’État (Trésor Public) La TVA ne figure pas dans le compte de résultat À la find e chaque mois, la TVA est calculée : Si TVA collectée > TVA déductible, alors l’entreprise verse l’excédent à l’État ➞ TVA à décaisser Si TVA collectée < TVA déductible, alors l’entreprise possède une créance sur l’État ➞ TVA à reporter La TVA s’applique sur le montant net, après prise en compte de l’ensemble des réductions. TVA = x * 20/100 = TTC - HT TTC = x * 20/100 + HT = x * 20/100 + x = x * (20/100 + 1) = x + 1,2 TVA collectée : sur les ventes, dette vers l’État (passif, C) TVA déductible : sur les achats, créance vers l’État (actif, D) TVA à décaisser = TVA collectée - TVA déductible
2) Les réductions commerciales Le rabais : réduction sur les prix de ventes accordées aux clients en raison d’un défaut de qualité des produits ou de non-conformité des produits avec la commande. Les remises : réductions accordées aux clients qui achètent de grandes quantités. La ristourne : réduction sur le montant global des ventes d’une certaine période) ➞ on obtient le net commercial
3) Les réductions financières
Ce sont des réductions accordées aux clients qui règlent leurs dettes avant la date de l’échéance. Elles sont enregistrées en charges et produits financiers. ➞ on obtient le net financier ➞ la TVA se calcule sur le net financier
Page 5 / 7
Cours Une “facture doit”, est une facture qui mentionne en général le montant que le client doit au fournisseur, c’est-à-dire, la créance du vendeur sur l’acheteur après une opération de vente. Chez l’acheteur et le vendeur, le montant est inscrit au compte de résultat pour le montant net commercial HT. Exemple : le 07/06/2015, l’entreprise a adressée la facture suivante à son client. - Marchandises 60 000 HT (x 300 unités) - TVA 20% - Remise 5% - Escompte 2% - Transport forfaitaire 2000 TTC (dont 19,8%) - Règlement par chèque bancaire
Marchandises
60 000
Remise 5%
3000
NET COMMERCIAL
57 000
Escompte 2%
1140
NET FINANCIER
55 860
TVA 20%
11 172
Transport HT
167 224
Transport TVA
327,76
NET À PAYER TTC
69 032
Une “facture avoir”, est une facture qui est établie lors d’un retour de marchandises, après une opération de vente ou suite à un accord de réduction commerciale. Exemple : Prix d’achat HT - Montant de la remise (% du prix) = Net commercial (net HT) - Escompte (% du net HT si réduction du délai de paiement) = Net financier + Frais de port (si payés par le client) = Net + Net financier + Frais de port * % TVA = Net à votre crédit (TTC) Comment comptabiliser les achats d’immobilisation ? Les immobilisations doivent être comptabilisés à un coût appelé coût d’entrée dans le patrimoine. Coût d’acquisition = Prix d’achat + Coûts directement attribuables (frais accessoires : transport, livraison, installation…) Prix d’achat de l’immobilisation : Il s’agit du montant payé pour acquérir le bien. Doivent obligatoirement venir en déduction de ce paiement : les taxes récupérables (TVA), les rabais, remises ou ristournes et les escomptes obtenus.
4) Emprunts bancaires Amortissement : remboursement du capital Annuité : remboursement du capital + intérêts Amortissement (A) = prix / nombre d’années Taux d’intérêt (i) = à calculer sur le prix total Annuité = K x (i / (1-(1+i)-n)) K : capital, i : taux d’intérêt, n : nombre d’années
Page 6 / 7
Cours
3. FLUX DE TRÉSORERIE SYSTÈME D’INFORMATION COMPTABLE I - Le flux de trésorerie Un flux de trésorerie est un mouvement, entrée ou sortie, de liquidités. L’ensemble des flux de trésorerie d’une entreprise peut être rattaché à l’un des 3 cycles suivants : exploitation, investissement ou financement. Ils sont recensés dans le tableau de flux de trésorerie. Leur intérêt principal est donc de permettre une analyse dynamique des investissements effectués par l’entreprise, et de leur rentabilité. Le tableau de flux de trésorerie diffère du compte de résultat (charges calculées, créances, dettes…).
II - Le plan de financement Le plan de financement est un tableau prévisionnel pour un ou plusieurs exercices futurs. Il ne doit pas être confondu avec les tableaux de financement. Le plan de financement prévisionnel est un tableau qui permet de s’assurer de l’équilibre financier d’un projet, autrement dit, de l’adéquation entre les tableaux entre les besoins qu’il génère et les ressources que l’entreprise détient. L’excédent des ressources sur les besoins contribuera à former la trésorerie disponible. Les besoins de financement sont constitués par toutes les sommes “décaissées” par l’entreprise et notamment par les immobilisations, les remboursements d’emprunt, les remboursements de comptes courants d’associés et la variation du besoin en fonds de roulement.
III - Le besoin en fonds de roulement (BFR) Le besoin en fonds de roulement est un indicateur financier, chiffrant le besoin financier résultant du décalage des flux de trésorerie correspondant aux décaissements et aux encaissements. Pour certaines activités, ce besoin peut se transformer en ressource en fonds de roulement (activités pour lesquelles le client paie comptant et les fournisseurs sont payés sous 30 jours).
IV - La capacité d’autofinancement (CAF) Afin de financer les besoins identifiés dans la 1ère partie, le porteur du projet va identifier des ressources adéquates : déblocage d’emprunts, apports en comptes courants, apports en capital et capacité d’autofinancement. La capacité d’autofinancement (CAF) est la dernière variable essentielle du plan de financement. Elle correspond aux flux générés par une entreprise dans le cadre de son activité (qui sont nécessairement positifs) et se défini comme la différence entre les produits encaissables et les changes décaissables. CAF = Résultat de l’exercice + dotations aux amortissements prévisionnelles
Salaire net = salaire brut - cotisations salariales Coût pour l’employeur = salaire brut + cotisations patronales Coût versé aux organismes sociaux = cotisations sociales + cotisations patronales Part versée aux salariés = salaire net
Page 7 / 7...