Cours 11 - Verbe PDF

Title Cours 11 - Verbe
Course Grammaire
Institution Université de Montréal
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Notes de cours du cours sur le verbe pour le cours de Grammaire avec Mélanie Cunningham. ...


Description

FRA 1009 LEÇONS 11 : LE VERBE 1 PRÉDICAT : « Le VERBE dit quelque chose du SUJET. » On l’appelle le PRÉDICAT : Sujet + prédicat Le verbe équivaut au procès. Il situe ce que l’on dit du sujet (ou thème). Les éléments de la conjugaison sont simples, mais très importants : le temps, l’aspect, le mode, la voix, la personne, le nombre et parfois le genre. RAPPELS CONCERNANT LA TRANSITIVITÉ (Goosse, p. 246) - TRANSITIF DIRECT : Les verbes transitifs directs ont un C.O.D. : appeler quelqu’un, remorquer une voiture, écrire une lettre, manger une pomme, réciter un poème, trouver une solution, quitter le bureau, se rappeler un événement, etc. - TRANSITIF INDIRECT : Les verbes transitifs indirects ont un C.O.I. : téléphoner à quelqu’un, succéder à quelqu’un, parler à quelqu’un, réfléchir à quelque chose, nuire à quelqu’un... - INTRANSITIF : Les verbes intransitifs n’ont NI C.O.D. NI C.O.I. Ils peuvent toutefois avoir un C.C., car le complément circonstanciel ne change rien à la notion de transitivité : débuter, mourir, pâlir, s’enfuir, s’évanouir, abonder, partir, aller... Notez qu’un verbe, selon son sens et son emploi dans la phrase, peut changer de construction. Un verbe intransitif peut devenir transitif direct ou indirect. Exemples : Il réussit bien dans la vie. (intransitif) J’ai réussi mon gâteau. (transitif direct) Il parle constamment. (intransitif) Il parle l’anglais. (transitif direct) Il parle de la pollution. (transitif indirect)

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Notez qu’un verbe peut être à la fois TRANSITIF DIRECT ET INDIRECT , s’il possède un C.O.D. et un C.O.I. Il ne faut pas l’oublier lors de l’analyse des verbes! Exemples : Il donne un cadeau à son frère (transitif direct : « un cadeau » et indirect : « à son frère »). N’oubliez pas de le préciser lors de l’analyse des verbes! Il dit la vérité à ses amis (transitif direct : « la vérité » et indirect : « à ses amis »). **** ATTENTION : pour les verbes d’état, la notion de transitivité ne s’applique pas. Évidemment ,dans le cas des verbes attributifs (où il y a un attribut du C.O.D. ou du C.O.I.), vous pouvez préciser la transitivité (directe ou indirecte). RAPPELEZ-VOUS AUSSI QUE LES VERBES D’ÉTAT (voir leçon 4) ont un ATTRIBUT (du sujet) et non PAS un C.O.D. Parfois, ils sont accompagnés d’un C.C. Exemples : Nous sommes dans la classe. « dans la classe » est un C.C. de lieu (articulé autour du verbe « sommes »). Nous sommes très attentifs. « très attentifs » est un attribut du sujet « Nous ». ****************************************************************** AUXILIAIRE AUXILIAIRE = seulement ÊTRE ou AVOIR. L’auxiliaire perd sa signification première. Il est utilisé au service d’un autre élément. Il AIDE la formation soit d’un temps (temps formes composées), soit d’un aspect, soit de la voix (passive). ***************************************************************** SEMI-AUXILIAIRE Les SEMI-AUXILIAIRES. « Ce sont des verbes qui, construits avec un infinitif (ou parfois gérondif ou participe présent), perdent plus ou moins leur signification propre et servent à exprimer diverses nuances de temps, d’aspect ou d’autres modalités de l’action. » (Goosse, Le Bon Usage, p. 1192, § 789, 1994.) Exemples de modalités : croire, devoir, pouvoir, savoir, vouloir, etc. Exemples d’aspects temporels : venir de + inf. (passé récent); aller + inf. (futur proche); être en train de + inf. (présent).

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Il faut savoir reconnaître les semi-auxiliaires. (aller, arrêter de, avoir à, cesser de, commencer à, continuer à, croire, devoir, être en train de, être en voie de, être sur le point de, faillir, faire, se faire, falloir, finir de, laisser, se laisser, manquer (dans le sens de faillir) se mettre à, pouvoir, risquer de, savoir, venir de, vouloir) ************************************************************** PÉRIPHRASE VERBALE : Elle est constituée d’un SEMI-AUXILIAIRE suivi d’un INFINITIF. Il est alors très important que vous puissiez reconnaître les semi-auxiliaires, parce qu’un verbe conjugué qui ne serait pas un semi-auxiliaire suivi d’un infinitif ne formerait alors PAS de périphrase verbale. Il ne faut pas confondre non plus avec la locution verbale (un verbe conjugué et un nom sans déterminant qui ensemble forment une expression). Il faut donc bien reconnaître les semi-auxiliaires. Exemples : Je veux parler de ce sujet. Ici, « veux parler » forme bel et bien une périphrase verbale, car le verbe conjugué « veux » est un semi-auxiliaire. J’ose / parler de ce sujet. Le verbe à l’infinitif « parler » assume alors la fonction C.O.D. du verbe « ose », car le verbe « ose » n’est PAS un semi-auxiliaire; il n’y a aucune périphrase verbale. ****************************************************************** LOCUTION VERBALE : La locution verbale se distingue de la périphrase verbale en ce qu’elle n’est ni constituée d’un semi-auxiliaire ni d’un infinitif. Elle est plutôt formée d’un verbe conjugué suivi d’un nom habituellement sans déterminant. Dans certains cas, la locution verbale est formée d’un verbe conjugué suivi d’un adjectif invariable. Dans les deux cas, les locutions verbales constituent des expressions figées qui doivent être conçues comme des verbes. Vous les analysez comme formant un tout. Les locutions verbales sont très variées et très nombreuses. En voici quelques exemples :

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avoir beau, avoir besoin de, avoir chaud, avoir cours, avoir envie, avoir faim, avoir froid, avoir lieu, avoir lieu de, avoir peur, avoir raison, avoir recours, avoir soif, avoir tort, déclarer forfait, donner congé, donner libre cours, donner lieu à, donner raison, donner tort, faire attention, faire défaut, faire irruption, faire montre, faire peur, faire preuve, perdre connaissance, porter conseil, porter secours, prendre conscience, prendre garde, prendre peur, prendre possession, rendre compte, se rendre compte, rendre grâce, rendre hommage, rendre justice, rendre service, savoir gré, tenir pour acquis, tenir bon, tenir compte de, tenir lieu de, tenir tête, tomber d’accord, voler en éclats, etc. ******************************************************************* VOIX PASSIVE (Goosse, p. 244-245.) La voix passive se définit en opposition à la voix active. À la voix active, le sujet fait l’action du verbe. Le résultat de l’action porte sur le C.O.D. À la voix passive, le sujet subit l’action du verbe. Le résultat de l’action porte alors sur le SUJET. Le rapport est simplement inversé; la transitivité reste donc DIRECTE. Il faudra l’indiquer dans l’analyse des verbes passifs. Le C.O.D. de la voix active devient le SUJET de la voix passive. Le sujet de la voix active devient le COMPLÉMENT D’AGENT de la voix passive. Complément d’agent : pour vous souvenir que c’est lui qui fait l’action du verbe, pensez au verbe « agir », mot de même famille que le nom « agent ». Le cheval tire la calèche. Sujet

= voix ACTIVE

C.O.D.

---------------------------------------------------------------------Sujet

Compl. d’agent

= voix PASSIVE

La calèche est tirée par le cheval. Le sujet « cheval » devient Complément d’agent « par le cheval », à la voix passive, car c’est lui qui assume l’action du verbe (agent = agir). Le C.O.D. « calèche » de la voix active devient le Sujet de la voix passive, car il subit l’action.

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Le complément d’agent correspond au sujet de la voix active; cette fonction est assumée par un groupe prépositionnel commençant par la préposition « par » ou « de » (quand il s’agit d’émotion, d’appréciation). Le complément d’agent fait l’action du verbe passif. On peut constater l’absence du complément d’agent, si le sujet de la voix active reste indéterminé. Par exemple : On a trouvé un site archéologique. (À la voix active, le pronom personnel « on » désigne quelqu’un d’indéterminé ou plusieurs personnes qu’on ne prend pas la peine de nommer.) Un site archéologique a été trouvé. (Voix passive) * Il est impossible de transformer les pronoms personnels du singulier (moi, toi, lui, elle), sauf pour établir une comparaison. * Les verbes avoir, pouvoir, comporter et valoir ne peuvent pas avoir de voix passive. * Notez que « obéir » et « pardonner » sont des verbes TRANSITIFS INDIRECTS. Ces verbes sont des exceptions : même s’ils n’ont pas de C.O.D., ils peuvent être mis à la voix passive. ---------------------------------------------------------On ajoute toujours systématiquement un AUXILIAIRE ÊTRE supplémentaire au verbe de la voix passive. Et faites attention : cet auxiliaire n’indique pas un temps du passé, mais bien la voix passive. Pour déterminer le TEMPS d’un verbe à la voix passive, vous devez seulement CONSIDÉRER l’auxiliaire (ou les auxiliaires), sans le participe passé. Déterminez d’abord s’il s’agit de la voix passive et ensuite donnez le temps et le mode de ce verbe. Le verbe à la voix passive est toujours construit, au départ, avec un auxiliaire être, même au présent. Cet auxiliaire marque la VOIX passive, et non le temps. Voici des exemples de temps et de modes de verbes passifs (les auxiliaires sont en caractères gras) : La calèche est tirée. = présent de l’indicatif La calèche a été tirée. = passé composé de l’indicatif 5

La calèche sera tirée. = futur de l’indicatif La calèche aura été tirée. = futur antérieur de l’indicatif La calèche était tirée. = imparfait de l’indicatif Que la calèche soit tirée. = subjonctif présent. La calèche fut tirée. = passé simple de l’indicatif La calèche aurait été tirée. = conditionnel passé. Être tiré = infinitif présent de la voix passive Notez que la voix ne s’applique pas aux verbes d’état (sauf pour les verbes attributifs ayant un C.O.D. ou un C.O.I.). Je vous rappelle que les verbes à la voix passive sont considérés comme TRANSITIFS DIRECTS,

en raison de la présence d’un C.O.D. à la voix active. La notion de transitivité

prend toute son importance ici. En effet, le rapport entre l’action du verbe et son résultat est simplement inversé. Mais il reste direct. ***************************************************************** VERBES PRONOMINAUX Pour les reconnaître, vous pouvez mettre le verbe à l’ infinitif et vous trouverez toujours le pronom d’accompagnement « SE » (se téléphoner, se parler, s’évanouir, se souvenir, etc.) De plus, le pronom SUJET est toujours à la même personne grammaticale que le pronom d’ACCOMPAGNEMENT : 1re sing. : Je me \ 2e sing. : tu te \ 3e sing. : il se, elle se \ 1re plur. : nous nous \ 2e plur. : vous vous \ 3e plur. : ils se, elles se. Aux troisièmes personnes du singulier et du pluriel, il se peut que le sujet ne soit pas assumé par un pronom, mais par un groupe nominal. Or, il demeure facile de repérer le verbe pronominal, puisque, à la troisième personne, le pronom d’accompagnement est toujours « SE ».

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Faites attention à la proximité de deux pronoms qui ne seraient pas de la même personne grammaticale : il ne s’agit pas d’un verbe pronominal, mais simplement d’un verbe dont le complément est assumé par un pronom personnel. Par exemple : Je te parle. « Je » = 1re pers. du sing. et « te » 2e pers. du sing. Ici, il ne s’agit PAS du verbe pronominal. Tu leur donnes raison. « Tu » = 2e pers. du sing. / et « leur » = 3e pers. du plur. Il ne s’agit donc PAS d’un verbe pronominal. Il existe différentes catégories de verbes pronominaux, que vous devez préciser : RÉFLÉCHIS : L’action revient sur le SUJET (soi-même). Le sens du verbe est conservé. Elle se regarde dans la vitre. Tu te fais des illusions. Les enfants se réveillent très tôt. RÉCIPROQUES : Il y a un échange, une mutualité entre deux entités ou deux personnes. L’action va dans les deux directions (l’un et l’autre ou l’un à l’autre). Remarquez que le sujet sera obligatoirement au pluriel. Le sens du verbe est conservé. Ils se parlent souvent. Nous nous téléphonons tous les jours. Vous vous donnez des cadeaux. Elles s’écrivent régulièrement. Vous vous rencontrez dans la classe. VERBES ESSENTIELLEMENT PRONOMINAUX : Ces verbes n’ont pas de forme autre que pronominale : s’absenter, s’abstenir, s’affairer, s’affaisser, s’arroger, se démener, se désister, s’écrier, s’écrouler, s’efforcer, se fier à, s’égosiller, s’emparer, s’enfuir,

s’entraider, s’envoler, s’époumoner, s’escrimer,

s’évanouir,

s’évertuer,

s’ingénier, se réfugier, se repentir, se souvenir, etc. Le pronom d’accompagnement de ces verbes est sans fonction logique. VERBES APPARENTÉS AUX ESSENTIELLEMENT PRONOMINAUX : Ces verbes peuvent toutefois avoir une forme non pronominale, mais LE SENS DU VERBE À LA FORME PRONOMINALE CHANGERA LÉGÈREMENT (PARFOIS GRANDEMENT). De

plus, le pronom d’accompagnement est alors sans fonction logique. Exemples : s’acharner, s’apercevoir de, s’attaquer à, s’attendre à, s’aviser de, s’échiner, se douter 7

de, se faire à qqch. se jouer de, se mettre à, se passer de, se plaindre de, se plaire à, se prévaloir de, se rendre compte, se rire de, se servir de, se tromper, etc. NOTEZ QUE GOOSSE rassemble ces deux catégories sous la même rubrique « verbes pronominaux dits subjectifs (Goosse, Bon Usage, p. 1135, ¶149 et Nouvelle Grammaire française, p. 246-247). » VERBES PRONOMINAUX IMPERSONNELS : Ces verbes combinent la forme pronominale et la forme impersonnelle. Le pronom d’accompagnement n’est pas analysable; on considère qu’il est sans fonction logique. Exemples : Il se passe quelque chose.... Il s’est produit un incident... Il se pourrait que... Il se fait tard. Dans cette usine, il se fabrique beaucoup d’outils. VERBES PRONOMINAUX DE SENS PASSIF : Comme à la voix passive, le SUJET SUBIT l’action au lieu de l’assumer. Vous pourriez transformer ces verbes et les mettre simplement à la voix passive. Selon Grevisse, ici le pronom d’accompagnement est sans fonction logique. D’autres grammairiens insistent plutôt sur le rapport avec la transitivité directe impliquée dans la voix passive. Le français se parle dans cette province. (Le français est parlé. On parle le français.) Ce gâteau se mange sans faim. (Ce gâteau est mangé. On mange ce gâteau.) Le livre se vend bien (Le livre est vendu. On vend le livre.) **** Notez toutefois que vous ne devez simplement PAS considérer la VOIX concernant les verbes pronominaux, car cette notion est, dans leur cas, critiquée . Il ne faut pas confondre avec SENS passif. Certains verbes pronominaux peuvent apparaître dans plus d’une catégorie selon le contexte. Voici des exemples de ce constat avec le verbe « s’apercevoir » : RÉFLÉCHI : Il s’aperçoit dans la glace. RÉCIPROQUE : Les deux amis s’aperçoivent. APPARENTÉ AUX ESSENTIELLEMENT PRONOMINAUX : Mon frère s’aperçoit de son erreur.

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SENS PASSIF : Le clocher s’aperçoit de loin. (Ces exemples sont tirés de Grevisse, Le Petit Grevisse, Bruxelles, De Boeck, 2005, p. 138.) *** Les VERBES PRONOMINAUX PEUVENT ÊTRE SOIT INTRANSITIFS, SOIT TRANSITIFS DIRECTS, SOIT TRANSITIFS INDIRECTS (ou même ces deux derniers à la fois). Vous devez alors considérer tous ses compléments, y compris le pronom d’accompagnement. Par exemple : Ils se donnent des cadeaux à Noël. Ce verbe est TRANSITIF DIRECT « des cadeaux = C.O.D.) ET INDIRECT (« se » = C.O.I.), sans compter le C.C. de temps (à Noël) Je ne me souviens plus de rien. Ce verbe est TRANSITIF INDIRECT (« de rien » = C.O.I.). Le pronom d’accompagnement est sans fonction logique. Les oiseaux se sont envolés dans le ciel. Ce verbe est INTRANSITIF, car le pronom d’accompagnement est sans fonction logique. Le C.C. ne change rien. Léonore se regarde dans la glace. Ce verbe est TRANSITIF DIRECT (« se » = C.O.D.). Le C.C. « dans la glace » ne change rien. ***************************************************************** LA CONSTRUCTION IMPERSONNELLE (Goosse, p. 247-248) Le verbe de forme impersonnelle se construit toujours avec le pronom personnel sujet « IL », quand ce sujet ne désigne absolument rien. C’est un référent nul, vide, inexistant. Il ne faut pas confondre avec le pronom sujet « on », qui est seulement indéterminé, mais bel et bien existant. Notez bien que le pronom personnel « on » ne donne JAMAIS lieu à un verbe de forme impersonnelle. Même si le pronom personnel « on » désigne un être indéterminé, le référent existe : il s’agit bel et bien de quelqu’un, malgré qu’on ne sache pas qui il est. Et cela est d’autant plus vrai avec l’emploi du « on » en registre familier, qui remplace le pronom « nous ». ******* Il y a des verbes qui sont presque toujours de forme impersonnelle : il faut, il s’agit, il pleut, il vente, il tonne, il neige, il fait chaud (froid...), sauf dans certains emplois poétiques : « Ah! comme la neige a neigé! » (Nelligan, « Soir d’hiver ».) 9

******* Il y a des verbes qui ne sont pas toujours de forme impersonnelle, selon l’emploi : il advient que... il arrive que... il est tard, il est important, il vaut mieux, etc. Puisque le sujet grammatical « il » ne désigne rien, plusieurs grammairiens appellent le complément de ces verbes le SUJET RÉEL. En effet, c’est ce complément qui assume l’action du verbe, de façon logique. On peut alors transformer la phrase. Par exemple : Il est arrivé un accident. = Un accident est arrivé. « un accident » serait SUJET RÉEL du verbe impersonnel « est arrivé ». Cette fonction se défend bien, s’il s’agit de verbes qui peuvent avoir une forme non impersonnelle. Or, certains grammairiens contestent la pertinence d’une telle fonction concernant les verbes toujours impersonnels : Il faut de la neige pour skier. On ne pourrait pas dire que « la neige » est sujet (logique) du verbe « faut »... Ces grammairiens suggèrent la fonction « séquence du verbe impersonnel »; certains autres optent pour la fonction C.O.D., simplement. On peut s’entendre pour appeler les compléments des verbes impersonnels dont la transformation est impossible « C.O.D. » (ou « séquence du verbe impersonnel ») et ceux dont la transformation est possible « sujets réels du verbe impersonnel ». Exemples : Il faut de la farine pour faire du pain. « de la farine » = C.O.D. du verbe « faut » (ou séquence du verbe impersonnel « faut »), car on ne peut pas dire « De la farine faut ». Il s’est produit un événement très important ici. « un grand événement » = Sujet réel du verbe impersonnel « s’est produit », car on peut dire « Un grand événement s’est produit ». RAPPEL TRÈS IMPORTANT : Pour étudier et apprendre à reconnaître les différents temps et modes des verbes (même les plus rares, comme le subjonctif imparfait, le conditionnel passé 2 e forme, etc.), vous devez vous procurer un Bescherelle (que vous n’aurez pas le droit de consulter durant l’examen). Il faut donc bien les étudier!

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