Valence du verbe PDF

Title Valence du verbe
Course Français Renforcé
Institution Université Sorbonne Nouvelle
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Summary

MME MAHOUT...


Description

X3FRAN Syntaxe de la phrase UNIVERSITÉ DE LA SORBONNE NOUVELLE – PARIS 3 LANGUES ÉTRANGÈRES APPLIQUÉES

Le verbe Asp Aspect ect ectss m morp orp orphol hol hologiq ogiq ogiques ues Le verbe varie en temps, en aspect, par son mode et sa personne. NB1 : L’aspect indique la manière dont l'action exprimée par le verbe est envisagée dans sa durée, son développement ou son achèvement. NB2 : Le mode est la forme verbale qui exprime l'attitude du sujet parlant vis-à-vis du processus exprimé par le verbe : indicatif, subjonctif, conditionnel, impératif, etc. Les verbes conjugués à un temps composés portent les marques de genre et de nombre (participe passé) en plus des autres marques portées par l’auxiliaire. Elles sont parties

L’infinitif varie en aspect Pleuré/avoir pleuré

Asp Aspect ect ectss sé séman man mantiq tiq tiques ues et m mo orpho rphologi logi logiqu qu quee Un verbe exprime un procès (un processus) : une action, un état ou un changement d’état. La conjugaison permet de spécifier ce procès par : -

-

-

La voix (tournure) active, passive, impersonnelle, nominale Le mode ✓ Personnel : indicatif, conditionnel, impératif, subjonctif ✓ Impersonnel : infinitif, participe, gérondif Le temps ✓ Simple : présent, imparfait, passé simple, futur ✓ Composé : passé composé, plus-que-parfait, passé antérieur, futur antérieur La personne : 1, 2 et 3e Le nombre : singulier et pluriel L’aspect ✓ Commençant : inchoatif ✓ Prolongé : duratif ✓ Limité à la constatation d’un élément dans le temps : ponctuel ✓ Répété : itératif ✓ Achevé ou inachevé : perfectif ou imperfectif

Asp Aspect ect ectss sy synta nta ntaxiqu xiqu xiques es Le verbe se construit de différente manière : -

verbes transitifs, intransitifs, attributifs, verbes impersonnels, auxiliaires : être et avoir semi-auxiliaires, verbes qui, dans certaines constructions, perdent une partie de leur sens, du type aller (je vais partir), venir (je viens de partir), devoir (je dois venir), faire (il s’est fait prendre)

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Le verbe joue le rôle de noyau du syntagme verbal. Il est susceptible de recevoir plusieurs types de complément : attribut du sujet et attribut de l’objet, complément d’objet, direct et indirect, complément de verbe, complément circonstanciel.

La valen valen alence ce du vveerbe La valence est un concept linguistique proposé par Lucien Tesnière (1959, Éléments de syntaxe structurale). Il reprend la notion de valence aux chimistes pour lesquels la valence d’un atome O est le nombre de liaisons chimiques qu'il engage avec d’autres atomes. C’est ainsi que l’atome d’oxygène a une valence de deux : il peut se lier par exemple avec deux atomes d’hydrogène pour former la molécule d’eau, H2O. Selon Tesnière, le verbe est le mot central de la phrase. C’est une sorte d’atome crochu qui possède plus ou moins de crochets auxquels il peut accrocher d’autres éléments linguistiques, les actants. Il régit (détermine) plus ou moins d’actants. Prenons l’exemple suivant : Pierre donne le livre à Marie

Donner possède trois actants : Actant 1 (prime actant) donne actant 2 (second actant) à actant 3 (tiers actant)

Sa valence est de 3 : c’est un verbe qu’on dira donc trivalent. Le nombre de crochets que présente un verbe et par conséquent le nombre d’actants qu’il est susceptible de régir, constitue ce que nous appellerons la valence du verbe. (Tesnière, 1962 : 238)

C’est cette connexion qui est importante, et non les éléments isolés, dans la mesure où c’est la base même du sens. Tesnière parle de « petit drame » exprimé par le nœud verbal qui régit la phrase ; les actants sont les personnes ou les choses qui participent à un degré quelconque au procès, à l’action : -

Le prime actant fait l’action. Le second actant supporte l’action (objet). Le tiers actant est celui au bénéfice ou au détriment duquel se fait l’action.

Les actants sont des noms (ou des pronoms). Ils se distinguent des circonstants qui, eux, expriment les circonstances dans lesquelles se déroule le procès. Cette métaphore, très féconde, a généré un type de grammaire particulière : la grammaire de dépendance. On peut ainsi classer les verbes en fonction de leur valence. Les vverbes erbes avale avalents nts

Les verbes avalents sont des verbes sans crochet, de valence 0, donc sans actant. Ils sont connus dans la grammaire traditionnelle sous le nom de verbes impersonnels, du type : Il pleut Ça craint !

Ce sont tous les verbes « météorologiques » : il vente, il neige… Lorsqu'il y a absence d'actant, la position de sujet du verbe est remplie pronom il dit explétif. Attention : tous les verbes impersonnels ne sont pas avalents : Il me faut un parapluie

Me et parapluie : 2 actants

2

Les vverbes erbes monov monovalent alent alentss

Ce sont les verbes à un actant connus dans la grammaire traditionnelle de verbes intransitifs : sommeiller, voyager, jaillir. De valence 1, ils s’emploient sans complément car ils n’accrochent que le sujet Marcel ronfle. Marcel dort.

Attention, dans Marcel ronfle beaucoup, beaucoup n’est pas un actant : beaucoup ne participe pas au procès : c’est un élément qui qualifie le procès et modifie le sens du verbe Les vverbes erbes bivale bivalents nts

Les verbes bivalents sont des verbes ou à deux places du type SN V SN, de valence 2. C’est ce que la grammaire traditionnelle appelle verbes transitifs, ces verbes qui appellent un complément, COD ou COI. Ils accrochent à eux un actant sujet et un actant complément. Certains des verbes bivalents sont directs si le second actant est introduit sans préposition : Pierre conduit la voiture.

ou bivalents indirects (prépositionnels) : Anne ressemble à sa mère.

Attention, la coordination de deux actants de même type ne rend pas le verbe doublement transitif. Les vverbes erbes trivale trivalents nts

Les verbes à trois actants, verbes à 3 places, ne sont pas distingués dans la grammaire traditionnelle des verbes à deux actants. Le médecin a dispensé Paul de piscine

Ces verbes accrochent le sujet et deux compléments. En français, on ne trouve pas deux compléments directs rattachés au verbe ; on a soit SN V SN Sprep Pierre lit une histoire à Paul.

soit 2 Sprep : SN V Spre Sprep Il a parlé de vous à son professeur.

Les valences d’un verbe n’ont pas besoin d’être toujours saturées : Alfred donne aux pauvres. Donne

Alfred

valence libre

aux pauvres

Alfred donne son pain. Donne

Alfred

son pain

valence libre

Le cas du verb rbe e être

Le verbe être est un verbe à un seul crochet, donc un verbe monovalent. Si un SN le suit, il peut commuter avec un adjectif, indissociable du verbe. Etienne est un excellent cuisinier. Etienne est fort en cuisine.

Le SN peut être employé sans déterminant, ce qui est impossible avec le COD : 3

Paul est excellent cuisinier *Paul demande excellent cuisiner

Sémantiquement, le SN qui suit le verbe est une propriété attribuée au sujet. Ce n’est donc pas un objet distinct du sujet ; c’est un attribut D’autres verbes, les verbes d’état, ont la même caractéristique que le verbe être : paraître, devenir... Les SN qui les suivent sont donc attributs, des propriétés du sujet : Etienne est devenu un excellent cuisinier. Ce fruit s’appelle une banane. Il passe pour quelqu’un de très bien.

Certains verbes d’état sont bivalents. Ils accrochent à eux le sujet et un SPrep : Ce gâteau me paraît excellent.

Certains verbes bivalents qui ne sont pas des verbes d'état se construisent avec un attribut du second actant. L'attribut n'est pas accroché au verbe, mais il est en relation avec le complément d’objet: Le conseil d’administration a nommé Robert président. On appelle ce fruit une banane Marie rend Paul gentil. Le réalisateur a fait de cet acteur une vedette.

Président, une banane et une vedette ne sont pas des actants ; ce sont des attributs du second actant, du complément d’objet, COD ou COI, tout comme gentil : Robert est président. Ce fruit est une banane. Paul est gentil. Cet acteur est une vedette

Ils sont en relation dans un même SV qui relie un SN ou un Sadj. On ne peut pas les supprimer sans changer le sens du verbe. Actant Actantss et ccircon ircon irconstants stants

Dans les exemples suivants : Alfred fourre toujours son nez partout. Pierre cire ses chaussures le matin.

toujours, partout, ce matin ne sont pas des actants : ils n’interviennent pas dans le procès. Ce sont des circonstants. Ce matin est substituable par un adverbe : souvent. Actants : êtres ou choses qui, même au titre de simples figurants et de la façon la plus passive, participent au procès Alfred donne un livre à Charles. 3 actants : Alfred, le livre, Charles Circonstants : circonstances de temps, lieu, manière, etc.... dans lesquelles se déroule le procès. Alfred fourre toujours son nez partout. Deux circonstants Temps : toujours Lieu : partout

La fonction de circonstant est assumée par un adverbe ou un groupe de mots équivalents

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 Exerc Exercice ice

Après avoir repéré les actants, donnez la valence des verbes suivants : 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9.

Au printemps, les narcisses poussent. Il plie très soigneusement sa serviette. La cheminée fume beaucoup. Le moineau vole. Gaston fume la pipe. Le désespoir a poussé Alexandre au crime. Geneviève a volé un bonbon à sa sœur. Le roseau plie. Le paysan pousse son chariot.

On peut remarquer que pousser, fumer et plier présentent différentes constructions avec différents sens -

-

Pousser est monovalent, bivalent et trivalent. Pousser 1 et 2 ont un sens concret ; pousser 6 a un sens abstrait Voler est monovalent et trivalent. Voler 4 et 7 sont des homonymes.

Le nombre de valences permet souvent de distinguer des verbes homonymes (qui ont la même graphie, mais pas le même sens). Ils ont alors des entrées différentes dans le dictionnaire.

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